Comme elle l’avait fait en 2015, la société technologique Amadeus s’est interrogée sur les voyageurs du futur. Dans une nouvelle étude intitulée « Traveler Tribes 2033 »*, elle a identifié 4 types de voyageurs en 2033 : les créateurs de souvenirs (qui représenteront 74% des voyageurs), les expérimentateurs enthousiastes (16% de la population), les aventuriers avant-gardistes (9% des voyageurs) et les tech-influenceurs du voyage (1% des voyageurs).

Pour ces voyageurs, ce qui comptera le plus sont les lieux qu’ils visitent, les souvenirs qu’ils créent, le rapport qualité-prix, les activités qu’ils font ainsi que les personnes avec qui ils voyagent. Ce qui les enthousiasme le plus sont les trajets plus rapides vers une destination (48% des interrogés), des modes de paiement différents qui rendront les voyages plus abordables (46%), la possibilité de voyager de manière plus respectueuse de l’environnement (43%), la personnalisation à de plus nombreuses étapes d’un voyage (31%) et pouvoir se souvenir des voyages de manière plus intense (30%).

Amadeus a également interrogé les voyageurs Français sur ce qui les intéresse et les préoccupe. Leur intérêt se porte principalement sur des applications qui ont tout ce qu’il faut pour planifier un voyage, l’utilisation de données pour créer des voyages adéquats, le fait de pouvoir payer les voyages en crypto-monnaie, dans une réalité virtuelle ou par reconnaissance faciale, les avant-goûts en réalité virtuelle et les données biométriques pour permettre un accès rapide au contrôle des passeports. En revanche, ils craignent les attaques de cybersécurité, la hausse des prix des voyages liée au respect de l’environnement, le degré de sécurité des données faible, le fait de ne pas pouvoir se rendre dans certaines destinations à cause de l’instabilité politique et ils craignent que les voyages deviennent inabordables.

Qui seront les créateurs de souvenirs ?
Ils devraient représenter une majorité des voyageurs en 2033.
Ce profil de voyageur possède un niveau de revenus faible à moyen.
Ils sont à l’aise seuls et accordent moins d’importance à la planète et à la technologie.
44% d’entre eux seront âgés de 42 ans ou plus et préfèreront davantage utiliser des technologies familières plutôt que des technologies émergentes.
Seuls 35% d’entre eux souhaitent que les voyages soient planifiés par l’IA en 2033.
Ils sont réticents à partager leurs données. Seuls 36% d’entre eux partageront les données de reconnaissance faciale avec les opérateurs de transport et seuls 36% partageront leurs calendriers avec les agences de voyage en ligne pour leur suggérer des voyages.
Malgré leur scepticisme à l’égard de la technologie, les créateurs de souvenirs sont enthousiasmés par les visites guidées en réalité virtuelle et réalité augmentée. 57% d’entre eux utiliseront des visites virtuelles avant d’acheter un voyage.
Ils sont inquiets pour leur sécurité et risquent de voyager moins qu’aujourd’hui si leurs inquiétudes ne sont pas atténuées.
Les motivations des créateurs de souvenirs pour voyager seront de se créer des souvenirs et de visiter des lieux. Ils veulent pouvoir se souvenir de leurs voyages de manière plus vivante en 2033.
En raison de leur faible pouvoir d’achat, le rapport qualité-prix sera 13% plus important pour eux que pour les autres tribus de voyageurs.
Ils seront susceptibles de préférer les hébergements ruraux aux hébergements urbains et les chaînes hôtelières locales aux chaînes mondiales.

Qui sont les expérimentateurs enthousiastes ?
44% des membres de cette tribu ne vivent pas avec des enfants. Ils peuvent donc explorer le monde plus facilement.
Ils possèdent un niveau de revenu moyen à élevé et ont souvent un emploi avec des options de travail flexibles.
Ils préfèrent vivre des expériences plutôt que l’aspect matériel. C’est pourquoi ils ont voyagé 38% de plus que les autres voyageurs au cours de l’année écoulée.
Voulant fuir la monotonie, les expérimentateurs enthousiastes sont plus susceptibles que les autres voyageurs d’agir à l’instinct plutôt que d’effectuer des recherches avant de prendre une décision. Ils sont considérés comme des « anti-planificateurs ».
Par rapport aux autres voyageurs, ils sont moins ouverts en 2033 à l’idée de réaliser des voyages en faisant appel à un tiers, comme une agence de voyages en ligne.
Ils sont convaincus que la technologie peut leur faire gagner du temps et que l’intelligence artificielle peut les aider à s’organiser, à condition qu’ils puissent garder une part d’imprévu.
En 2033, ils s’attendent à ce que le temps passé dans les transports soit une expérience agréable plutôt qu’un processus logistique.
39% des membres de cette tribu pensent que la meilleure façon de voyager de manière durable est de limiter le nombre de kilomètres de voyages internationaux autorisés.
Ils sont plus aptes à réserver une chambre dans de petits hébergements plutôt que dans des grandes chaînes hôtelières. Ils sont plus à l’aise avec les éco-hôtels qui ne leur fournissent pas les éléments essentiels de l’hébergement.

Qui sont les aventuriers avant-gardistes ?
82% des membres de cette tribu de voyageurs sont âgés de 23 à 41 ans et 68% vivent avec leur partenaire et leurs enfants.
Leur niveau de revenu est supérieur à la moyenne.
76% des aventuriers avant-gardistes préfèrent avoir un plan plutôt que d’être impulsifs, et ils sont férus de technologie. Ils sont donc équipés en gadgets technologiques (casque de réalité virtuelle, montre connecté, enceinte intelligente…).
79% affirment que la santé et le bien-être dictent leurs décisions. 91% d’entre eux seront susceptibles de voyager pour leur santé et leur bien-être.
Plus soucieux de l’environnement que les autres profils de voyageurs, les aventuriers avant-gardistes sont prêts – et capables – de payer plus cher que les autres voyageurs pour des trajets en avion alimentés par du biocarburant et des hébergements sans émission de carbone.
Ils sont davantage enclins à partager leurs données et à utiliser l’IA pour planifier leurs voyages. Ils préfèrent avoir un plan plutôt que d’être impulsifs.
Ils considèrent que l’avion sera le mode de transport le plus répandu en 2033 pour les déplacements de courte et longue distance. Ils espèrent que le biocarburant sera au point d’ici là.
68% d’entre eux préféreront les chaînes hôtelières mondiales, à condition qu’elles mettent des choses en place en faveur de l’environnement.
65% des aventuriers avant-gardistes possèdent déjà des crypto-monnaies. Ils seront plus enclins à payer des expériences dans une réalité virtuelle.
Qui sont les tech-fluenceurs du voyage ?
Les tech-fluenceurs du voyage sont les jeunes voyageurs d’affaires d’aujourd’hui. 48% ont moins de 32 ans et les trois quarts d’entre eux voyagent pour des réunions d’affaires.
Leur niveau de revenu est modéré.
Possédant une vision progressiste, notamment en matière de voyage, ils ne craignent pas le risque mais préfèrent planifier leur séjour à l’avance (81% d’entre eux aiment avoir un plan plutôt que d’agir à l’instinct).
82% des tech-fluenceurs du voyage affirment que le développement durable dicte leurs décisions. Ils montrent une certaine sensibilité à l’égard du développement durable dans leur mode de déplacement. Mais moins lorsqu’il s’agit de leur lieu de séjour.
Ils sont enthousiastes à l’idée qu’en 2033, l’IA rendra la planification des voyages plus rapide et réduira les problèmes. Mais ils s’inquiètent dans le même temps des risques de cyberattaques et de la sécurité de leurs données.
Même s’ils sont férus de technologie, ils seront susceptibles d’utiliser une agence de voyage traditionnelle en 2033 et utiliseront encore les avis sur les réseaux sociaux.
Ils sont prêts à payer plus cher pour des vols fonctionnant au biocarburant. Cependant, cela ne leur coûtera rien étant donné la probabilité plus élevée qu’ils voyagent pour affaires.
Ce profil de voyageurs affirme vouloir des possibilités d’hébergement authentiques, où ils peuvent vivre « comme un local ».
*Les données sont basées sur une enquête en ligne menée par Northstar Research Partners en août 2022 auprès de 751 voyageurs français susceptibles de voyager à l’international dans les 3 prochaines années et ayant voyagé à l’international au moins une fois au cours de la dernière année.

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