Les projets des industriels européens dans l’hydrogène vert commencent à se concrétiser, il faut donc anticiper les conséquences du mouvement. A ce niveau, l’Inspection générale de l’environnement et du développement durable (Igedd) et le Conseil général de l’économie mettent en garde.

« L’ensemble des leviers mis en place par l’Etat pour soutenir le développement de la filière doivent être mobilisés pour accroître la sécurité », demandent ces deux institutions dans un rapport sur le développement de la filière hydrogène en France.

La question des parkings et des tunnels
Pour ces derniers, les enjeux de sécurité constituent l’angle mort des politiques publiques vis-à-vis de la molécule qui doit décarboner l’industrie et une partie des transports. Or, si les industriels manient sans difficulté l’hydrogène depuis des années, ce n’est pas le cas des particuliers, qui pourraient demain voyager dans un bus à hydrogène, circuler dans des stations-service qui en distribuent ou encore prendre le volant d’un véhicule à hydrogène.
En ligne de mire pour la mission, les risques d’explosion de la molécule en milieu confiné. « Le stationnement des véhicules à hydrogène dans un parking couvert ou fermé, et leur circulation dans des tunnels, sont des situations à risques sur lesquelles, malheureusement, la réglementation est aujourd’hui à peu près muette », déplore le rapport.
Ce dernier liste une série d’incohérences : formellement rien n’interdit la circulation, le stationnement des véhicules à hydrogène dans les espaces confinés mais, compte tenu des incertitudes, les diverses administrations formulent des préconisations aux concepteurs de parkings « d’éviter tout stationnement de véhicule à hydrogène ». Or ces dernières ne sont pas forcément mises en oeuvre.

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