2023 sera une année charnière pour les taxis volants et les « eVTOL », ces aéronefs électriques légers à décollage et atterrissage verticaux qui ambitionnent d’ouvrir un nouveau chapitre de l’histoire de l’aéronautique. Alors que le marché semble en plein décollage et que les premières entrées en service sont prévues dès l’an prochain, le secteur fait face à une très nette perte de confiance des investisseurs.

Les principaux concepteurs d’eVTOL (pour Electrical Vertical Take-Off and Landing), qui avaient misé sur la Bourse pour financer leur développement, ont tous vu leurs cours plonger. A commencer par la plus grosse capitalisation du secteur, l’américain Joby Aviation, qui a réussi à lever près de 2 milliards de dollars depuis sa création en 2009 et dont le cours de Bourse a perdu 71 % de sa valeur depuis son introduction à la Bourse de New York, en février 2021.

La fin d’une bulle spéculative ?
Même chose pour son compatriote Archer Aviation, qui avait réussi à lever 856 millions de dollars depuis 2018 et dont l’action a reculé de 83 % depuis son pic de février 2021. Cela malgré l’annonce en fanfare, en janvier dernier, d’un partenariat avec le groupe automobile français Stellantis . Idem chez Beta Technologies, qui avait récolté près de 800 millions de dollars depuis 2017 et qui a vu sa valorisation chuter de 72 % en douze mois.
Ce franc désamour de la Bourse ne se limite pas aux pionniers américains. En Europe, le britannique Vertical Aerospace (347,8 millions de dollars de fonds selon l’index SMG) a vu sa valorisation fondre de 72,8 % sur un an. Sur la même période, l’action de l’allemand Lilium, qui avait levé plus d’un milliard depuis 2015, a perdu 88 %, pour tomber à 60 centimes d’euros. Le brésilien Eve Holding, filiale d’Embraer, a perdu plus de 30 %. Le chinois Ehang, qui fut le premier à faire voler un eVTOL avec des passagers, est à moins 15 %.

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