Une tyrolienne en cours d’installation sur le célébrissime Pain de Sucre de Rio de Janeiro promet le plein d’adrénaline, avec une vue à couper le souffle. Mais les défenseurs de l’environnement et d’autres observateurs estiment qu’elle va « défigurer » un des lieux les plus iconiques du monde.

Ce projet controversé, dont l’inauguration est prévue au second semestre de 2023, a pour but de diversifier l’offre touristique sur ce site, qui reçoit déjà 1,6 million de visiteurs par an. Il prévoit l’installation de quatre câbles d’acier pour relier le Pain de Sucre, qui culmine à 396 mètres, à son voisin, le Morro da Urca, à 220 mètres au-dessus du niveau de la mer. Pour les candidats à l’aventure, c’est une traversée de 755 mètres, à une vitesse pouvant atteindre les 100 km/heure. « Une expérience unique et respectueuse de l’environnement », assure l’entreprise qui gère le site, Parque Bondinho.

« Défigurer » ce paysage
Pas de quoi convaincre les dizaines de manifestants rassemblés, dimanche, au pied du Pain de Sucre, pour protester contre ce projet, qu’ils jugent nocif pour l’environnement et l’image de la « Ville merveilleuse ». « Ça ne va que causer du tort à notre ville », dit à l’AFP la psychologue Gricel Osorio Hor-Meyll, membre de l’ONG Groupe d’action écologique et du mouvement Pain de Sucre sans tyrolienne. Selon elle, la tyrolienne va « défigurer » ce paysage classé au Patrimoine mondial de l’Unesco.

Autre source de préoccupation : les perforations dans la roche pour fixer les câbles. « Ce n’est pas que de la roche, il y a de la vie » sur le Pain de Sucre, affirme Gricel Osorio Hor-Meyll, rappelant que le site est également protégé par l’Institut du patrimoine et artistique du Brésil.

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