Chahutés l’an dernier en Bourse, les vénérables Gafam (Google, Amazon, Facebook, Apple et Microsoft) ont vite retrouvé les honneurs de Wall Street. Tout juste ont-ils dû faire un peu de place au sommet à deux autres géants cotés, pour former avec Nvidia et Tesla, les « Magnificent Seven », une référence au titre original du western américain « Les Sept Mercenaires », qui règnent désormais sans partage sur les marchés mondiaux.

Leur rebond a été spectaculaire depuis le début de l’année. Nvidia s’est envolé de 175 %, Meta a plus que doublé de valeur (+139 %), Tesla affiche des gains de 67 %, tandis qu’Apple, Microsoft, Alphabet et Amazon ont enregistré des progressions allant de 28 % à plus de 40 %. De quoi faire pâlir d’envie la grande majorité des sociétés cotées, confrontées à un net mouvement de défiance ces derniers mois.

Valeurs hégémoniques
Même à Wall Street, rares sont les entreprises capables de rivaliser avec leurs performances boursières. Le S&P 500 affiche une hausse de 7,75 % cette année, très loin des plus de 70 % enregistrés par les sept magnifiques. Ces derniers ont consolidé leur position dominante sur les marchés, au point d’atteindre un poids record dans le S&P 500, l’indice de référence des Bourses américaines.
Apple et Microsoft, les deux plus grandes sociétés cotées au monde, concentrent ensemble près de 14 % de l’indice. Avec leurs comparses des sept magnifiques, ils ont représenté jusqu’à 30 % de la capitalisation totale de cet indice à la mi-octobre avant de lâcher un peu de lest ces deux dernières semaines. Leur poids est encore plus important dans l’indice Nasdaq à forte coloration technologique. Leur capitalisation représente en effet près de 60 % de celle du Nasdaq 100.

La Big Tech a pris une telle dimension en Bourse que les marchés mondiaux dans leur ensemble sont désormais suspendus à la bonne tenue de ces valeurs hégémoniques. L’indice MSCI All Country Wide (ACWI), le plus large des indices actions avec près de 3.000 valeurs issues de 47 marchés différents, afficherait des pertes cette année sans leur contribution. La capitalisation des sept magnifiques a enflé de plus de 3.000 milliards de dollars cette année, alors que celle de l’indice MSCI ACWI n’a progressé que de 2.000 milliards sur la période.

Une concentration qui inquiète
C’est en grande partie grâce à ces géants de la tech que le poids des Etats-Unis dans cet indice s’est renforcé au cours de la décennie écoulée. Alors que les sociétés américaines pesaient moins de 50 % de l’indice en 2013, elles représentent aujourd’hui plus de 60 % de sa pondération. A eux seuls, les sept magnifiques pèsent pour plus de 15 % de l’indice mondial

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