Après les scooters à essence, voilà le tour des SUV. La Mairie de Paris a annoncé cette semaine qu’elle allait soumettre au vote des Parisiens une hausse « significative » des tarifs de stationnement pour les 4 x 4 urbains. Sont concernés les voitures particulières essence, diesel ou hybride de plus de 1,6 tonne, mais aussi les électriques de plus de 2 tonnes. Paris suit donc l’exemple de Lyon, qui alourdit à partir de 2024 le stationnement des gros modèles.

« Accidentogènes, lourds, encombrants et polluants, les véhicules SUV sont identifiés par de multiples acteurs institutionnels comme une cause de nombreux problèmes au sein de l’espace public », justifie la mairie dans un communiqué.D’après les données compilées à la demande des « Echos » par la société AAA Data, cela toucherait près de 16 % des véhicules d’Ile-de-France, soit 892.336 voitures très précisément. Il ne s’agit pas seulement de SUV à proprement parler, loin de là. En effet, comme les « sport utility vehicles » ne répondent à aucune définition réglementaire, la Mairie de Paris s’est alignée sur les autres réglementations existantes. Qui elles-mêmes ne se fondent que sur le poids du véhicule.

Les règles du malus
En l’occurrence, Paris s’aligne sur le malus au poids, durci cet automne par le gouvernement dans le cadre du projet de loi de finances 2024. Ce texte encore en examen entend abaisser le tonnage du malus de 1,8 à 1,6 tonne pour les véhicules thermiques (avec une franchise de 200 kg pour les hybrides que ne retient pas la Mairie de Paris) à partir de l’année prochaine.
Mais un très grand nombre de berlines et de vans familiaux excèdent ces plafonds de poids. Résultat, sur les 892.336 véhicules franciliens touchés, pas moins de 438.860 ne répondent pas à la définition du SUV tel que l’entend AAA Data, qui comprend aussi des critères de hauteur. Soit près de la moitié des voitures ciblées. Pour rappel, Anne Hidalgo a expliqué que sa proposition ne concernerait pas les artisans, par exemple.

Lire l’article complet sur : www.lesechos.fr