L’avion domine au départ de la province

En revanche, la domination de l’avion reste incontestable pour les voyages au départ des villes de province. Depuis l’ouverture du tunnel, le trafic aérien entre les régions françaises et le Royaume-Uni a plus que doublé, pour atteindre 13,54 millions de passagers en 2022. Après l’Espagne, le Royaume-Uni reste la principale destination aérienne au départ de France, et même la première en nombre de dessertes.
Plus encore que sur Paris-Londres, l’envolée du trafic entre la France et le Royaume-Uni est due aux compagnies à bas coûts, qui ont multiplié les liaisons directes entre les deux pays. Outre les deux aéroports parisiens, Easyjet dessert ainsi plus d’une vingtaine de villes françaises, à l’année ou durant la saison estivale, totalisant ainsi plus de 3,5 millions de passagers entre le Royaume-Uni et les provinces françaises. Ryanair, qui n’est pas présent sur Paris-Londres, dessert néanmoins 19 villes françaises depuis la capitale britannique. Citons également Wizz Air , qui ne dessert pas Paris, mais qui relie Londres à plusieurs métropoles régionales françaises.

Six heures de trajet et deux changements pour un Bordeaux-Londres en train
Une croissance des low cost portée par des tarifs incitatifs, parfois soutenus par des subventions des aéroports régionaux soucieux d’attirer la clientèle britannique. Mais aussi, et surtout, par l’incapacité de la SNCF à organiser des liaisons directes compétitives, via le tunnel sous la Manche, entre la province et le Royaume-Uni. Ainsi, le meilleur temps de parcours pour un Bordeaux-Londres en train, ce jeudi, était de six heures, avec un trajet en métro entre deux gares à Paris pour la modique somme de 311 euros (contre 32,99 euros pour 1h40 en avion sur Ryanair) et de 10h depuis Nice.

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