Est-ce la fin pour l’Hyperloop, avant même que ce train supersonique n’ait vu le jour ? Selon le média Bloomberg, Virgin Hyperloop, l’entreprise américaine qui avait pris la tête de la course dans son développement, a mis la clé sous la porte le 31 décembre dernier. Elle aurait vendu ses actifs et licencié ses employés, en raison de son incapacité à obtenir des contrats pour la construction d’un système Hyperloop fonctionnel.
Pour rappel, l’Hyperloop est un train supersonique qui se déplace dans un tube à basse pression en utilisant la propulsion électrique et la lévitation magnétique. Il devrait permettre de transporter des voyageurs à une vitesse de 1 200 km/h. De quoi relier San Francisco et Los Angeles, éloignés de 600 km, en moins de 30 minutes ou encore Dubaï à Abu Dhabi, éloignés de 140 km, en 12 minutes.
Venons-en au fret
L’entreprise Virgin Hyperloop semblait pourtant la plus avancée dans la course au train supersonique, face à Transpod et Hyperloop TT, ses deux principaux concurrents. En 2017, l’entrepreneur milliardaire Richard Branson (à la tête de la compagnie aérienne Virgin Atlantic et la société aérospatiale Virgin Galactic) investit dans la startup américaine. L’entreprise, alors nommée Hyperloop One, décide de changer de nom pour devenir Virgin Hyperloop One (désormais, elle se nomme Virgin Hyperloop).
Elle a été l’une des premières à réussir un test avec à son bord deux personnes en 2020. Sur une piste d’essai de 500 mètres, la capsule est parvenue à atteindre une vitesse de 172 km/h en 15 secondes. La même année, la société levait 172 millions de dollars et annonçait des premiers trajets avec passagers en 2020. En tout, elle a levé 400 millions de dollars depuis sa création.
Mais la crise sanitaire est passée par là. En février 2022, Virgin Hyperloop licencie près de la moitié de son personnel après avoir décidé de passer du transport de passagers au transport de marchandises. L’ambition de l’entreprise était de se concentrer sur le fret pour se développer et ensuite se consacrer au transport de personnes.
Un futur compromis pour l’Hyperloop ?
Hyperloop TT, une autre entreprise américaine développant l’Hyperloop, notamment une piste d’essai à Toulouse, a connu elle aussi des difficultés récemment. Fin 2021, la Métropole Toulousaine a décidé de résilier le bail de la startup, faut de réelles avancées dans ses projets. Hyperloop TT avait pourtant bénéficié de subventions publiques.
Selon le cabinet Roland Berger, qui a publié une étude sur l’Hyperloop, le train supersonique a encore 3 défis à relever pour connaître un vrai développement : établir un cadre réglementaire clair, parvenir à obtenir des fonds publics pour stimuler le secteur privé et sécuriser davantage des terrains publics pour les installations d’essai. Selon ses recherches, le cabinet estime que l’introduction de l’Hyperloop permettrait de baisser de 40% le trafic aérien.
Lire l’article complet sur : www.tom.travel
Leave A Comment