Année après année, la Chine confirme son statut de géant de l’industrie automobile mondiale. Selon les chiffres publiés ce jeudi par l’association chinoise des constructeurs automobiles (CAAM), les usines présentes dans le pays ont produit en 2023 30,1 millions de véhicules (décompte qui inclut également les bus et les camions). C’est un nouveau record.

La première place de la République populaire au palmarès des producteurs n’est pas une surprise : le pays occupe ce rang depuis 2010, année où elle a surclassé les Etats-Unis, rappelle Jean-François Dufour, directeur de DCA Chine-Analyse. Mais cette domination vire à l’hégémonie.

Le « Made in China » loin devant les autres
Selon les estimations des analystes d’UBS, la production automobile mondiale de voitures particulières et véhicules utilitaires légers a atteint 89,8 millions d’unités l’an dernier. Le Made in China a donc assuré à lui seul près d’un tiers des véhicules assemblés sur planète. C’est presque deux fois plus qu’en Amérique du Nord (15,5 millions d’unités l’an dernier selon UBS) ou qu’en Europe (17,8 millions).
Autre nouveauté, ce flot de voitures porte de plus en plus souvent une marque chinoise, alors que la production locale a longtemps été dominée par les coentreprises montées par les constructeurs occidentaux (Volkswagen, PSA, General Motors…) et japonais pour profiter de cet immense marché.
« Les autorités cherchaient depuis le début des années 2000 à faire de l’automobile une industrie nationale, et non plus seulement une industrie sur le sol chinois, pointe Jean-François Dufour. L’objectif a été atteint en prenant le virage de la voiture électrique ».

La croissance fulgurante de BYD , qui a supplanté Volkswagen l’an dernier en tête des ventes dans le pays, en est la meilleure illustration. Dans le même temps, les groupes étrangers se retrouvent en butte à des difficultés croissantes et certains, comme Stellantis ou Mitsubishi, jettent l’éponge.

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