Le climat se dérègle, les villes ont de plus en plus chaud ou subissent des inondations, la ressource eau se raréfie… autant de situations qui montrent que des pays comme la France ne sont pas épargnés par le changement climatique, l’un des thèmes abordés à VivaTech, le Salon de la tech qui se déroule cette année du 22 au 25 mai.
La Salon met en avant la pépite française Value Park, qui utilise le froid de l’eau de mer profonde pour refroidir les bâtiments et les modes de transport. Le sujet du refroidissement est pris d’assaut par plusieurs start-up de la French Tech, comme Caeli Energie qui développe des systèmes de refroidissement bas carbone en BtoC et BtoB. La start-up a levé 10 millions d’euros (dette et equity) l’année dernière.
Mais la notion d’adaptation traverse en réalité divers secteurs. Celui de l’agriculture, notamment sur mieux gérer le stress hydrique et la ressource eau, comme Elicit Plant, Sencrop ou Weenat. Celui, aussi, de la « smart city ». Plusieurs innovations ont vu le jour dans les matériaux, avec des isolants, des bétons pour prévenir ou réparer les fissures liées à la chaleur, ou encore le « cool roofing », des revêtements à poser sur les toitures pour rafraîchir les bâtiments.
« Smart city »
La fraîcheur se développe aussi au sein des villes, en particulier grâce à la végétalisation. C’est le parti pris d’Urban Canopée, qui développe des corolles créant des îlots de fraîcheur en zone urbaine. « Ce sont des sujets qui sont maintenant regardés, contrairement à nos débuts en 2016 », souligne Elodie Grimoin, la cofondatrice. Sa start-up, qui a réalisé 2,2 millions de revenus, contractualise au trois-quarts avec des collectivités.
Travailler au niveau des villes, le BtoG (de l’entreprise vers le secteur public) est toujours plus complexe, avec un temps de contractualisation souvent long et fluctuant selon les échéances politiques. « Nous essayons d’aller plus vers le domaine privé. Une ville reste limitée par sa place, mais un grand compte à des projets partout en France », poursuit la cheffe d’entreprise, qui a levé des fonds auprès d’un industriel (ARaymond).
Les start-up du secteur restent encore peu financées par des fonds de capital-risque. « En France et en Europe en général, il est plus urgent de penser à des solutions de mitigation du changement climatique plutôt que de l’adaptation, contrairement à des continents comme l’Afrique. Cela tant cependant à évoluer », remarque Maelis Carraro, directrice associée chez Catalyst Fund, un fonds qui investit dans les greentechs africaines.
Risque climatique
« Le flux de dossiers est faible. Vous avez quelques sociétés de prévention, comme des portes anti-inondation ou des boudins gonflables. Des start-up qui travaillent sur le problème de sécheresse agricole. Mais elles restent assez peu nombreuses », renchérit un autre investisseur dans l’impact.
Floodframe développe justement un airbag anti-inondation pour les maisons, qui se déclenche automatiquement quand l’eau monte. « Le marché du risque, c’est entre 15 et 30 entreprises qui travaillent sur ce secteur. Les plus grosses réalisent une petite dizaine de millions d’euros de chiffre d’affaires par an. Le marché pourrait être beaucoup plus fort au regard du potentiel », estime Philippe Dussoulier, le directeur opérationnel de la start-up.
Lire l’article complet sur : www.lesechos.fr
Leave A Comment