Une petite fougère anodine et ne poussant qu’en Nouvelle-Calédonie, dans le Pacifique sud, a décroché le 31 mai 2024 le record du plus grand génome de tout organisme vivant sur Terre décerné par le Guinness. La fougère de Nouvelle-Calédonie, Tmesipteris oblanceolata, a cinquante fois plus de matériau ADN dans ses cellules que les humains. Une fois déroulée, cette structure hélicoïdale s’étendrait sur 106 mètres.

“On est aux extrêmes de la biologie”
Le génome contient un ensemble de paires de nucléotides, des bases, rassemblant le matériel génétique d’un organisme. Celui de la fougère compte 160 Gbp (milliards de bases), faisant tomber avec 7% de plus le précédent record tenu par la plante japonaise Paris japonica. Le génome humain est loin derrière à 3,1 Gbp.
“On pensait avoir déjà atteint une limite biologique” avec Paris japonica, a dit à l’AFP Ilia Leitch, chercheur aux jardins botaniques britanniques royaux Kew et co-auteur de la nouvelle étude.

Une équipe est allée l’étudier dans l’archipel en 2023 avec des scientifiques locaux, avant d’en publier les résultats dans la revue iScience. Qui ont convaincu le Guinness World Records de décerner à la fougère le “titre de plus grand génome”.

Ce qui prouve, dans le cas de cette plante qui n’a “l’air de rien”, que “les détenteurs de records ne sont pas toujours les plus démonstratifs vus de l’extérieur”, a commenté un responsable de l’organisation, Adam Willward, cité dans un communiqué.

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