Vous vous promenez dans un musée quand soudain, devant un tableau, vous recevez une notification qui vous invite à en savoir plus sur son auteur. Voici l’un des cas d’application possible des beacons.

Ces petits boîtiers physiques utilisent la connexion Bluetooth Low Energy pour envoyer des pushs sur les smartphones ou les tablettes quand ceux-ci se trouvent à proximité des balises, à condition de posséder l’application mobile correspondante. Les beacons permettent ainsi de cibler les utilisateurs dans une zone géographique définie. Les premiers boitiers ont été développés par Apple en 2013. Lorsqu’ils utilisent la technologie de la marque à la pomme, il s’agit d’iBeacons.

De l’information culturelle aux messages promotionnels

Plusieurs secteurs du monde du tourisme se sont emparés de la technologie, de 2014 à 2016 principalement.
Dans l’hôtellerie, Marriott a équipé certains de ses hôtels avec la technologie iBeacon à travers les Etats-Unis en 2014. Si un client possédait l’application « Marriott Guest Services » et activait son bluetooth, il recevait un push sur la liste des équipements et activités proposés dans l’hôtel en arrivant dans le lobby. Lorsqu’il se déplaçait dans l’établissement et selon sa position, il recevait des offres et des réductions pour le restaurant, le spa ou le club de golf. Quelques établissements Hilton aux Etats-Unis proposaient le même genre de services. Les détenteurs de l’application HHonors recevaient des offres spéciales et des informations sur les événements proposés par l’hôtel en fonction de leur positionnement.

En 2016, TOM.travel a réalisé un reportage au musée du Louvre à propos de sa nouvelle application fonctionnant avec des beacons. 2 000 boitiers ont été installés au sein du musée, couplés avec l’application « Louvre ma visite » afin d’aider les visiteurs à se repérer.

Dans les aéroports, les beacons avaient plusieurs fonctions. A l’aéroport de Bruxelles, ils étaient utilisés pour envoyer des rappels au contrôle de sécurité pour s’assurer que les voyageurs n’avaient rien laissé dans les bacs ou envoyer des offres promotionnelles à proximité des boutiques. Au Royaume-Uni, Virgin Atlantic a installé des bornes iBeacon à proximité du contrôle de sécurité. L’application Apple Passbook se déclenchait alors et le billet électronique du passager s’affichait directement sur son smartphone. A Helsinki, les voyageurs recevaient un push leur indiquant le temps d’attente au contrôle de sécurité.

Plusieurs freins à l’adoption massive
Aujourd’hui, les beacons n’ornent plus vraiment les murs des musées, des hôtels et des aéroports et ce pour plusieurs raisons. La première est que ces petites balises sont alimentées avec des… piles. Pas très pratique quand 2 000 balises sont déployées dans un vaste espace et qu’il faut changer les piles une par une. Pour l’écologie, on repassera.

Autre frein, le fait de devoir posséder une application mobile et d’activer le bluetooth avant même de se rendre dans un lieu. On voit mal un hôtel envoyer un e-mail à ses clients leur disant « téléchargez l’application et activez votre bluetooth lorsque vous arrivez, vous recevrez des offres promotionnelles sous forme de push ». Le côté intrusif n’est pas au goût des utilisateurs.
L’arrivée du RGPD en 2018, le règlement sur la protection des données, a achevé de complexifier l’adoption des beacons, car il fallait alors revoir sa manière de collecter des données et demander aux utilisateurs une autorisation pour leur envoyer des pushs.

Certains lieux continuent néanmoins d’utiliser ces petites balises bluetooth pour le géoguidage lorsqu’il n’est pas possible de capter les données GPS au sein d’un bâtiment.

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