C’est une bonne semaine pour la réindustrialisation : l’inauguration en présence d’Emmanuel Macron de l’usine ultra-innovante de Sanofice mardi en Rhône-Alpes en est le point d’orgue, mais le directeur général de Bpifrance, Nicolas Dufourcq, en aura aussi inauguré deux autres. A Trets, dans les Bouches-du-Rhône, il a célébré mardi matin la mise en route de la première usine du fabricant de smarts-circuits EYCO. Il inaugure aussi mercredi à Mably, dans la Loire, celle de MGA MedTech, qui conçoit et réalise des machines sur mesure et des équipements clés en main pour l’industrie des technologies médicales.

Pour que ce mouvement de renaissance industrielle soit durable, un obstacle de taille devra néanmoins être levé : celui des compétences. Chaque année, 140.000 emplois sont en effet proposés par l’industrie sur le marché du travail, mais 60.000 – soit plus de 40 % de ces postes – ne trouvent pas preneurs, selon l’opérateur de compétences interindustriel OPCO 2i qui regroupe 29 branches de l’industrie.
La situation ne peut que se dégrader avec le départ en retraite des baby-boomers. Selon le ministre démissionnaire de l’Industrie, Roland Lescure, il faudra d’ici à dix ans 1,3 million de personnes supplémentaires pour répondre aux ambitions de réindustrialisation. 

Surfer sur l’effet JO
En s’invitant mardi soir tous les deux à l’inauguration de la compétition internationale Worldskills à Lyon, équivalent des Olympiades des métiers qui se dérouleront jusqu’au 15 septembre et où l’industrie compte un tiers des 59 emplois représentés, le président de la République et le patron du bras armé de la réindustrialisation française illustrent l’importance de renforcer l’attractivité du secteur.

Une vingtaine de jeunes champions de l’Hexagone sur près de 470 apprentis inscrits pour l’industrie tenteront de se démarquer au travers d’épreuves techniques et de faire rêver les quelque 125.000 visiteurs scolaires attendus sur place.

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