La « fatigue de l’IA » ? Pas pour BlackRock, qui se prépare à lancer un fonds d’investissement de 30 milliards de dollars avec Microsoft – et possiblement jusqu’à 100 milliards. L’objectif de ce véhicule (Global AI Infrastructure Investment Partnership – GAIIP) est de « réaliser des investissements dans de nouveaux centres de données et de répondre à la demande croissante de puissance de calcul, ainsi que dans des infrastructures énergétiques pour créer de nouvelles sources d’énergie », écrivent les sociétés dans un communiqué. Ces investissements visés à soutenir l’IA seront principalement réalisés aux Etats-Unis.
Ce fonds, porté par la nouvelle division d’investissement en infrastructures de BlackRock, Global Infrastructure Partners, serait l’un des plus gros véhicules d’investissement jamais levés à Wall Street. Microsoft ainsi que MGX – soutenu par Abu Dhabi et lui-même dédié à l’IA – seront commanditaires de ce fonds, qui bénéficiera par ailleurs de l’expertise de Nvidia, le roi des puces pour l’IA .
Le défi de l’électricité
L’opération, qui devrait être finalisée en octobre, vise à répondre aux énormes besoins de l’intelligence artificielle tant en calcul qu’en énergie. Ainsi que l’a souligné plus tôt cette année le patron de BlackRock, Larry Fink, auprès de ses investisseurs : « En près de 50 ans dans la finance, je n’ai jamais vu une demande aussi importante en infrastructure énergétique. »
Si la question du calcul est centrale en matière d’IA, celle de l’énergie l’est peut-être plus encore. Selon l’Agence internationale de l’énergie, la consommation mondiale des datacenters pourrait dépasser 1.000 térawattheures d’ici 2026, soit plus du double qu’en 2022. Au coeur de cette envolée : l’IA. Une requête sur ChatGPT consomme dix fois plus d’énergie qu’une recherche Google.
Relancer l’appétit
Alors que les infrastructures électriques doivent déjà répondre aux besoins futurs de l’électrification du parc automobile, le développement de l’IA pose un nouveau défi. Au point que l’électricité est apparue comme un goulet d’étranglement du secteur. Mais à ce stade, BlackRock et Microsoft ne disent pas comment ils comptent répondre à ce défi.
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