C’est une belle prise pour le camp du bitcoin. La Louisiane a annoncé cette semaine qu’elle accepterait désormais la célèbre cryptomonnaie, ainsi que l’USDC (une crypto liée à la valeur du dollar) comme moyens de paiement. Pour l’instant, seul le Colorado, avait accepté la crypto en 2022. Il sera peut-être bientôt rejoint par le Wyoming, qui cherche à créer son propre stablecoin (adossé à une monnaie fiduciaire), alors que l’Arizona y a finalement renoncé en 2018 après l’avoir, un temps, envisagé.

« Les résidents de la Louisiane ont désormais la possibilité de payer les services de l’Etat [impôts, amendes, permis et licences, etc., NDLR] à partir de leurs portefeuilles crypto privés et sécurisés », indique le communiqué de presse. Une première transaction aurait déjà été réalisée, par le département de la Faune et de la Pêche de la Louisiane.

« Plus de flexibilité et de liberté »
Pas question pour l’Etat de conserver des cryptos en portefeuille, et de s’exposer à leur volatilité – même si cet aspect ne concerne que le bitcoin, car l’USDC est stable par nature. Un service (Bead Pay) convertira les cryptos reçues en dollars sonnants et trébuchants et les déposera sur les comptes de l’Etat, « comme pour n’importe quel paiement par carte bancaire ».
Mais alors, quel intérêt pour la Louisiane ? « A l’ère du numérique, les systèmes gouvernementaux doivent évoluer et adopter de nouvelles technologies. En introduisant la crypto comme moyen de paiement, nous offrons plus de flexibilité et de liberté aux citoyens », avance John Fleming, le trésorier républicain de Louisiane – et ancien chef adjoint de cabinet à la Maison-Blanche au côté de Donald Trump de 2020 à 2021. L’objectif serait aussi de diminuer les transactions frauduleuses.
Cette annonce intervient dans un contexte électoral, où il est justement question de cryptomonnaies. Au fil de la campagne, Donald Trump a fait de nombreuses promesses au clan du bitcoin ( minage made in America , dérégulation, limogeage du patron du gendarme de la Bourse Garry Gensler, faire des Etats-Unis la « capitale mondiale de la crypto »…), afin de le rallier à sa cause. Une stratégie qui paie pour l’instant, sa concurrente Kamala Harris peinant à imprimer sur ce plan et héritant de la politique anti-crypto de Joe Biden.

Lire l’article complet sur : www.lesechos.fr