Le gouvernement britannique a annoncé avoir débloqué 22 milliards de livres (26 milliards d’euros) de subventions sur 25 ans pour accélérer dans le captage et le stockage de carbone, une technologie qui peut participer à la lutte contre le réchauffement climatique même si sa contribution est encore infime et onéreuse.

Le Royaume-Uni dispose de capacités de stockage de carbone importantes laissées par l’exploitation des champs pétrolifères et gaziers dans le nord du pays. Elles sont estimées à 200 années d’émissions, dit le communiqué du gouvernement . L’administration Tory avait déjà ambitionné de dépenser 20 milliards sur cette technologie, mais sans jamais débloquer les fonds, accuse aujourd’hui Ed Miliband, ministre chargé de la Sécurité énergétique et de la Neutralité carbone.
Depuis son arrivée au pouvoir, le ministre du gouvernement Starmer appuie sur l’accélérateur en matière de décarbonation de l’économie britannique, avec un objectif d’une électricité « verte » d’ici à 2030 au lieu de 2035. Dans ce cadre, la fermeture le 30 septembre de la dernière centrale à charbon est un symbole remarqué .

8 millions de tonnes
Les 22 milliards, qui devraient entraîner 8 milliards supplémentaires de financement privé, espère Londres, se répartissent sur cinq projets répartis en deux clusters. Deux d’entre eux sont des infrastructures de transport et de stockage de carbone, avec une capacité de 8,5 millions de tonnes, un chiffre à rapporter à un total de 384 millions émis outre Manche en 2023, dit le gouvernement. L’italien Eni conduit l’un des projets, près de Liverpool, tandis que BP, Equinor et TotalEnergies sont à l’oeuvre sur le second, sur la côte de Teesside.

Pour le moment, la bonne stratégie à suivre est de dire aux entreprises que nous allons les aider à capter le carbone.
ED MILIBAND, ministre chargé de la Sécurité énergétique et de la Neutralité carbone

Les trois projets de capture de carbone lors du processus de production avant les rejets dans l’atmosphère sont les suivants : une centrale électrique à gaz, par BP et Equinor. Une centrale à base de déchets, par Encyclis et Biffa. Et enfin une usine de production d’hydrogène, par Essar. Selon le gouvernement, c’est la première usine d’hydrogène vert à grande échelle outre Manche.

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