Dans un marché des ETF (« exchange traded funds ») encore peu mature en France, l’Autorité des marchés financiers (AMF) observe un engouement croissant pour ce type de produits. Ces fonds d’investissement cotés, à très faible coût, intéressent notamment le jeune public qui fait ses premiers pas en Bourse.
En 2019, à la différence des autres investisseurs européens, la première transaction consistait presque exclusivement pour les Français à acheter des actions. « Au premier semestre 2024, plus d’un tiers des investisseurs de moins de 45 ans ont choisi les ETF pour leur première transaction et cette proportion diminue ensuite avec l’âge », explique le gendarme boursier.
Résultat de cette tendance, en cinq ans, l’âge moyen des investisseurs en ETF a chuté de 61,1 ans à 41,3 ans. Dans le même temps, l’âge moyen des investisseurs français en actions a aussi reculé, mais dans une moindre mesure, passant de 60,7 à 52,3 ans.
Pandémie, retraite
Plusieurs phénomènes de société expliquent la plus grande implication des jeunes dans la gestion de leur épargne. Non seulement la période du confinement a été propice à un remplissage des bas de laine et a offert du temps pour explorer les différentes stratégies d’investissement, mais la nouvelle génération a aussi pris conscience des limites de la retraite par répartition et de la nécessité de se constituer, assez tôt, un petit pécule.
Ils se sont naturellement tournés vers des produits dont les frais de gestion sont faibles. Une démarche pas toujours évidente. Dans beaucoup de pays européens comme la France, les ETF se sont peu développés car le système de rétrocession incite les distributeurs (banques, assureurs…) à conseiller à leurs clients les produits d’épargne les plus chargés en frais.
Plateformes en ligne
Les investisseurs en ETF contournent donc les canaux habituels de distribution : selon BlackRock, 44 % des détenteurs européens d’ETF utilisent des plateformes, en ligne et 13 % utilisent des robo-conseillers. Seulement 21 % préfèrent les conseillers bancaires et 13 % optent pour des conseillers financiers indépendants. Cet appétit des jeunes pour les ETF a conduit au doublement des investisseurs dans ces produits en seulement un an. Ils sont désormais 266.300 à avoir réalisé au moins un achat ou une vente de fonds cotés au deuxième trimestre de l’année. Cela représente encore seulement 0,4 % de la population, tandis que 1,23 % investit dans les actions.
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