Ryanair fait machine arrière. Après avoir annoncé début décembre qu’ elle desservirait l’aéroport d’Orly , la compagnie aérienne irlandaise, à la surprise générale, aurait rétropédalé. Son PDG, le réputé très économe Michael O’Leary, aurait finalement posé son veto ce mardi, selon des informations du Monde. Contactée, Ryanair n’a pas donné suite à nos sollicitations.
La compagnie low-cost avait pourtant obtenu deux créneaux d’atterrissage et de décollage pour desservir Bratislava (Slovaquie) et Bergame (Italie) depuis l’aéroport parisien méridional, où Transavia règne en maître. Ces « slots », attribués par l’Association pour la coordination des créneaux horaires (Cohor), auraient été des exceptions dans la stratégie de Ryanair, qui préfère habituellement les aéroports secondaires et les importantes subventions qu’ils lui versent pour l’inciter à les emprunter. Ces deux lignes quotidiennes au départ d’Orly devaient être fonctionnelles à partir du 1er avril 2025.

La plus grande redistribution de créneaux depuis 2019
L’attribution de ces nouveaux slots s’inscrivait dans la grande redistribution d’un « pool » de 8.000 créneaux horaires remis en jeu par le Cohor, l’organisme indépendant chargé de l’attribution des créneaux horaires sur les grands aéroports, dans la plus importante opération de ce type depuis la faillite d’Aigle Azur, en 2019. Des créneaux abandonnés par des compagnies ayant fermé des lignes, comme Air Dolomiti, ou n’ayant jamais réussi à les exploiter, comme ceux de l’éphémère compagnie bretonne Céleste, ou bien encore repris par le Cohor faute d’être suffisamment utilisés, comme le prévoit la réglementation européenne.
L’arrivée de Ryanair à Orly aurait marqué un tournant important dans la stratégie en France de la première compagnie low cost européenne. Même si elle avait déjà fait au moins une tentative pour obtenir des créneaux à Orly, Ryanair avait toujours jugé les deux grands aéroports parisiens trop chers et trop compliqués, leur préférant celui de Beauvais. Un virage sur l’aile d’autant plus remarquable qu’il serait intervenu après que Ryanair a menacé de fermer la moitié de ses destinations en France , si la taxe sur le transport aérien prévue dans le projet de budget était appliquée.

Lire l’article complet sur : www.lesechos.fr