Ant Financial fait les frais des tensions sino-américaines. Pékin réclame un « environnement équitable ».

Près d’un an après son  offensive sur le marché américain du transfert d’argent , Alibaba jette l’éponge. Les autorités américaines se sont en effet opposées mardi au rachat de MoneyGram par Ant Financial, le bras financier du géant chinois du e-commerce.

Ant Financial et MoneyGram ont annoncé dans un communiqué commun qu’ils renonçaient à ce rapprochement à 1,2 milliard de dollars (près de 1 milliard d’euros), « faute d’avoir obtenu l’approbation obligatoire du  Comité sur les investissements étrangers aux Etats-Unis (CFIUS)  ».

Préoccupations pour la sécurité nationale

Ce dernier se prononce sur les opérations transfrontalières susceptibles de poser un risque pour la sécurité nationale. Selon des informations de presse, les autorités américaines auraient exprimé des  inquiétudes sur la sécurité des données personnelles pouvant servir à identifier des citoyens américains ainsi que sur le contrôle des transactions vis-à-vis du blanchiment d’argent et du financement du terrorisme.

« Malgré nos efforts incessants pour travailler de manière constructive avec le gouvernement américain, il est maintenant devenu clair que le CFIUS n’autorisera pas cette fusion », a déclaré Alex Holmes, le directeur général de MoneyGram. Les deux groupes ont néanmoins dit vouloir poursuivre des « coopérations stratégiques », notamment sur divers marchés asiatiques.

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