Pour prévenir les fraudes et dans l’attente d’une régulation du marché des cryptomonnaies, de plus en plus de plates-formes ont recours à des procédures d’identification des clients.
La volatilité des taux de change et la prise de conscience qu’acheter et vendre des cryptomonnaies (bitcoin, ripple… ) n’est pas aussi simple qu’acheter un billet de loterie ont ébranlé cette ambiance de ruée vers l’or. La pression monte pour les crypto-traders, notamment en raison des questions de réglementation.
Face au flou concernant la façon de traiter les cryptomonnaies conformément à la loi, les demandes pour une réglementation sans équivoque se font de plus en plus fortes. Dernièrement, en Suisse et en Allemagne, les autorités chargées de la surveillance financière ont énoncé la façon dont elles entendaient appliquer la législation concernant les ICO (des levées de fonds en cryptomonnaies) et se sont référées aux lois existantes.
Dans son communiqué du 20 février dernier, l’autorité de surveillance financière allemande a souligné la nécessité pour les fournisseurs de cryptomonnaies de se conformer à la loi. Ainsi, les plates-formes, de même que certains ICO d’Allemagne, se trouvent désormais contraintes d’identifier leurs clients comme le prévoit la législation contre le blanchiment d’argent. Toute la question est de savoir dans quels cas les ICO et les cryptomonnaies tombent sous le coup des lois anti-blanchiment des différents pays européens (lire à ce sujet : Paris s’oriente vers une législation spécifique pour les ICO).
Recours plus courant au KYC
Dues à leur structure inhérente, les cryptomonnaies sont particulièrement sujettes aux fraudes. En théorie, les transactions effectuées dans la blockchain peuvent être vues par chaque membre du réseau. Mais dans la pratique, les utilisateurs peuvent rester totalement anonymes tant que rien ne les oblige à s’identifier.
Après tout, les échanges en monnaies virtuelles sont – lorsqu’ils sont totalement dérégulés – particulièrement lucratifs pour les fraudeurs. Il suffit, pour arriver à cette conclusion, d’observer les tentatives de fraude qui ont lieu lors du processus d’inscription. Sur la base de notre expérience, ce taux de fraude sur le nombre de comptes ouverts dans le crypto-secteur serait quatre fois plus élevé que dans le secteur financier traditionnel.
Sourced through Scoop.it from: www.lesechos.fr
Leave A Comment