S’il est difficile désormais de contester que le numérique ne soit entré de plain-pied dans les politiques publiques, il reste cependant quelques domaines où cet état de fait tarde à se traduire dans la réalité : il en est ainsi de l’audiovisuel extérieur de la France.
 
Il est étonnant d’observer combien en son sein, les moyens restent principalement affectés à la radio et la télévision. S’il est indubitable que ces canaux permettent de toucher largement des publics lointains et épars, le constat peut être aussi fait que ceux-ci sont déclinants et surtout, manquent largement la cible de la génération montante ; un fait d’autant plus grave qu’en Afrique par exemple, les moins de 25 ans représentent près de 65 % de la population totale.
 
Lors de son discours prononcé à l’Académie française, le président de la République a particulièrement insisté sur la nécessité pour la Francophonie de se saisir de ces outils numériques comme d’une opportunité historique afin de repenser son influence au travers de contenus pédagogiques, médiatiques, académiques ou encore culturels. Pourtant, Internet reste ô combien le parent pauvre de la politique d’influence de la France et notamment médiatique. C’est d’autant plus surprenant que les réseaux sociaux constituent aujourd’hui dans de très nombreux pays la principale, voire l’unique source d’information. Il semble donc que ces dynamiques étrangères ne sont pas perçues à leur juste valeur par ceux qui définissent la stratégie d’influence médiatique extérieure de la France.

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