Dans l’école Ad Astra – « vers les étoiles », en latin – pas de cours de sport, ni de musique, ni même d’apprentissage de langues étrangères, Musk partant du principe que cette barrière sera bientôt d’un autre âge grâce aux progrès de la traduction automatique. Une « importance spéciale » est donnée aux sciences, aux maths, à l’ingénierie et à l’éthique, en plus de « sessions de créativité » autour du dessin ou du street art et de cours « traditionnels » d’écriture créative, de physique, chimie, et bien sûr d’informatique. 

Agés de 7 à 14 ans, les élèves ont chacun un Mac, qu’ils utilisent pendant les deux-tiers de leur journée. Ils apprennent à programmer en Scheme, Swift et Scratch, créent des sites et utilisent la monnaie de l’école, l’astra, qu’ils « s’échangent tout le temps entre eux » (les usbeks, c’est mieux). Pour ce qui est des dollars, tout vient de Musk, qui en a donné 475 000 en 2014 et 2015, et sans doute davantage depuis pour alimenter ce cadre d’apprentissage « plus proche d’un incubateur de capital-risque que d’une école », pour citer ArsTechnica. 

Le site énigmatique d’Ad Astra. Seuls les parents y ont accès. Choix de l’illustration intéressant. 
Le programme est revu chaque année, et les élèves décident de la moitié de leurs cours. Ils n’aiment pas une matière ? Ils l’abandonnent. Pas de notes non plus, bien sûr. Et très peu d’examens au sens strict. Les élèves travaillent en équipes, autour de projets. Ceux du moment concernent « les politiques environnementales, l’exploration spatiale et la Corée du Nord », l’objectif étant de préparer cette progéniture à prendre des décisions difficiles. « Un des membres de l’équipe qui a travaillé sur la Corée du Nord a mené le monde vers un massacre nucléaire, raconte le directeur de l’école. C’était un moment très marquant pour cet élève.» 

Quand ils ne planchent pas sur des scénarios de guerre avec Kim Jong Un, les élèves travaillent sur un projet qui, comme le souligne Ars Technica, « confirme la sensation qu’Ad Astra est conçue pour produire en série les futurs entrepreneurs de la tech » : le module Symposium, qui consiste à présenter et défendre un projet devant des centaines d’adultes. « L’idée, c’est que les élèves donnent, en gros, un TED talk… devant un public qui va leur donner un vrai retour, un retour qui ne sera pas facile à entendre », explique Joshua Dahn. Les élèves ont présenté leur TED devant des membres d’UCLA et de l’University of Southern California. En entamant, du haut de leurs 10 ans, leurs slides par le traditionnel « I’m gonna tell you a story…»  ?

Sourced through Scoop.it from: usbeketrica.com