1 L’heure et le lieu
Première raison : l’heure et le lieu de la course. Les femmes travaillent moins souvent la nuit, mais bien plus le samedi et le dimanche. Vraisemblablement, suggère l’étude, pour des questions de contraintes plus fortes dans leur emploi du temps (les enfants ? Un autre travail ?), de sécurité, et aussi pour éviter de prendre des passagers ivres.
Seulement, comme elles habitent davantage dans des quartiers à forte criminalité, et comme il vaut mieux ne pas trop s’écarter de chez elles si elles ne veulent pas trop dépenser en essence, elles se retrouvent dans des zones où la sécurité est moindre. Des endroits aussi où il y a moins d’hommes, et où le pouvoir d’achat est plus faible, donc avec moins de demandes.
2 L’expérience
Deuxième raison : l’expérience. Pour tirer le maximum de profits d’une course, il faut bien connaître l’algorithme, pas forcément sur un plan technique (connaître la formule ne suffit pas), mais d’une manière empirique. Savoir quelle course accepter ou refuser pour avoir le meilleur rapport entre le temps investi pour se rendre sur le lieu où se trouve le client (temps qui n’est pas rémunéré) et le prix proposé nécessite une bonne dose d’expérience. L’expérience permet aussi de mieux prévoir si une autre course sera proposée rapidement après en avoir rejeté une.
Or les hommes passent en moyenne 50 % de temps en plus par semaine à travailler avec l’application. « Avec les données d’Uber […] nous pouvons mesurer l’expérience des conducteurs (le nombre de courses précédemment effectuées) avec une haute précision », expliquent les auteurs.
D’autre part, les femmes ont généralement rejoint la plate-forme depuis moins de deux ans, contrairement à nombre de leurs confrères masculins . « Les conducteurs continuent à acquérir de l’expérience au moins jusqu’à 2.500 trajets. [Ils] gagnent alors 3 dollars de plus par heure (plus de 10 %) par rapport à un chauffeur qui n’a pas encore effectué 500 courses. » L’étude souligne aussi que les hommes et les femmes apprennent à la même vitesse.
3 La vitesse de conduite
Troisième raison : la vitesse de conduite. « Nous constatons que les hommes roulent 2,2 % plus vite que les femmes. » Et comme l’algorithme d’Uber prévoit une sorte de prime à la rapidité, ces dernières en bénéficient moins. Elles mettent un peu plus de temps à prendre les clients également, ce qui affecte leurs revenus.
Sourced through Scoop.it from: www.lesechos.fr
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