Dans l’organisation Tesla, Jérôme Guillen n’est pas un inconnu puisqu’il participe à l’aventure depuis 2010, date à laquelle Elon Musk lui-même l’a débauché chez Freighltliner, la division américaine des camions de Mercedes. C’est sans doute la raison pour laquelle le Français était ces derniers jours encore à la tête des études et du développement des camions électriques Tesla, un dossier qu’il maîtrise totalement.

Mais cet ingénieur français de 45 ans, natif d’Avignon, n’est pas novice en matière d’automobile puisque c’est à lui qu’ont été confiés le développement et l’industrialisation du modèle phare de Tesla, la « S ». Un succès retentissant, qui a fait de Tesla une marque respectée techniquement et jalousée pour les méthodes commerciales innovantes. Avec, pourtant, une inconnue : lorsque la voiture a été officiellement présentée en 2012, Jerôme Guillien, pourtant directeur du programme, pointait aux abonnés absents. Contre toute attente, il était parti en vacances.

Poids lourd de l’organisation
Toutes les hypothèses ont plané sur cette absence remarquée, mais ce surdoué est considéré par les actionnaires de Tesla, et par Elon Musk lui-même, comme un maillon indispensable à la marque. Il rentrera de vacances pour, mi-2013, prendre un titre de vice-président en charge des Ventes et services pour installer effectivement le remarquable réseau de vente de la Tesla S, calqué sur les « Apple Stores » et, en général, situés à proximité. Jérôme Guillien est devenu un poids lourd de l’organisation puisqu’il prend en charge, dans le master plan de développement d’un éventail complet de véhicules électriques, le projet de camion « Tesla Semi » en janvier 2016, déjà commandé à 125 exemplaires par la société UPS.

Sourced through Scoop.it from: www.lepoint.fr