Selon une étude de Bruxelles, 60 % des contenus signalés sont retirés.
Facebook et YouTube réagissent de plus en plus vite, Twitter est à la traîne.

La lutte contre la diffusion en ligne de contenus haineux commence à produire des résultats. C’est en tout cas ce qui ressort d’une étude que présente, ce jeudi, la Commission européenne et que dévoilent en avant-première « Les Echos ». Elle s’appuie sur les résultats collectés dans une dizaine de pays de l’UE par des ONG partenaires qui signalent à Facebook, Twitter et YouTube les contenus haineux illégaux en ligne. Objectif : mesurer s’ils appliquent bien le code de conduite signé il y a tout juste un an sous la pression de l’exécutif européen, au regard en particulier de la menace terroriste. Les géants américains s’y sont engagés à instaurer des procédures de signalement des « hate speeches », à en examiner une majorité en moins de vingt-quatre heures et, s’il y a lieu, à les retirer.

L’étude s’est étalée de mi-mars à début mai, pour un total de 2.580 notifications. Un peu plus de 1.500, soit 59 %, ont débouché sur le retrait du contenu incriminé. C’est deux fois plus que lors de la première enquête, menée en novembre et décembre. « Les progrès sont significatifs », s’est félicitée mercredi la commissaire européenne Vera Jourova, lors d’une réunion avec les Etats et les ONG. L’étude ne permet pas d’évaluer précisément les raisons qui ont amené quatre contenus signalés sur dix à rester en ligne. Elles peuvent aller de l’absence de traitement par la plate-forme au fait qu’elle n’ait pas jugé le contenu hors la loi.

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