« Discuter avec un robot n’est pas aussi plaisant que de converser avec un humain. » C’est ce que nous dit notre cerveau et ce que montre une étude menée par des chercheurs du CNRS et d’Aix-Marseille Université, publiée le 11 mars dans la revue Philosophical Transactions of the Royal Society of London B.

Plus précisément, les chercheurs ont enregistré par imagerie à résonance magnétique fonctionnelle l’activité du cerveau de volontaires qui devaient tour à tour discuter avec un être humain, puis avec un robot humanoïde. Conclusion : la discussion humaine stimule bien davantage l’activité de l’amygdale et des noyaux gris centraux, impliqués dans les circuits de la récompense, mais aussi de l’hypothalamus, qui synthétise l’ocytocine, un neuropeptide favorisant le lien social.

Notre système de récompense sociale s’active donc davantage lorsque nous interagissons avec des humains que lorsque nous le faisons avec des robots, même humanoïdes. Est-ce à dire que notre cerveau dresse une barrière infranchissable, de nature, entre nos congénères et leurs ersatz robotiques, tuant dans l’œuf les fantasmes de développement des robots sociaux ? Ou bien le perfectionnement de la technologie est-il capable de combler ces écarts de perception ? Nous avons posé la question à l’un des auteurs de l’étude, Thierry Chaminade, chargé de recherche au CNRS, à l’Institut de neurosciences de la Timone (CNRS / Aix-Marseille Université).

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