Le tracé du périphérique ne correspond plus aux réalités urbaines actuelles. La surface de Paris est inférieure à celle du Bronx, qui n’est qu’un des quartiers de New York. C’est donc bien à l’échelle du Grand Paris (7 millions d’habitants, contre 2,3 pour la capitale) qu’il faut penser les aménagements urbains, en termes de transports, de voiries ou de logements. Or le périphérique constitue une frontière tant physique que mentale, qui enferme la capitale dans ses frontières dites « intra-muros » et freine le développement plus équilibré de sa métropole.
Le trafic sur le périphérique baisse déjà
Pas étonnant donc que des élus se mettent autour de la table pour réfléchir à ce que pourrait devenir cette artère autoroutière. Du boulevard urbain à des parcs en passant par des constructions de logements en structure légère, les hypothèses à trente ans sont nombreuses. Il n’existe pas de solution miracle pour remplacer le périph. Cela passera par un investissement massif dans les transports en commun, par des connexions plus fluides entre Paris et ses communes voisines, et notamment grâce à des pistes cyclables qui favorisent les déplacements à vélo, mais aussi plus d’espaces verts, et davantage de télétravail…La moyenne de remplissage des automobiles sur le périphérique est seulement de 1,1 Twitter
Mais la révolution viendra aussi d’une diminution de la place dédiée aux voitures individuelles avec un seul passager. La moyenne de remplissage des automobiles sur le périphérique est seulement de 1,1. Développer le covoiturage ou, l’avenir nous le dira, les voitures autonomes, devrait permettre de réduire considérablement le nombre de voitures en circulation. L’objectif n’est pas inatteignable. Selon le Livre blanc des mobilités à l’horizon 2030 en Ile-de-France de l’Atelier parisien d’urbanisme (Apur) et de l’Institut d’aménagement et d’urbanisme d’Ile de France (IAU-IDF), les déplacements en voiture ont déjà diminué de 37 % en trente ans à Paris, dont – 13 % en proche couronne (alors que la mobilité en voiture en grande couronne continue de croître). Ce qui a pour conséquence de faire baisser le trafic sur le périphérique.Il n’empêche. Le projet de transformation du périphérique reste pharaonique. Il nécessitera une concertation qui dépasse largement le cadre parisien. Il mettrait en tout cas fin au tout-voiture dans les centres urbains denses avec une complexité et un coût qui sont tout à fait à l’image des enjeux environnementaux, sociaux et de santé publique auxquels doivent faire face les grandes métropoles.
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