« L’utilité d’un réseau est proportionnelle au carré du nombre de ceux qui l’utilisent », disait Metcalf. Repensez au Club Méditerranée ou à quelconque autre resort all inclusive. Vous pénétrez un univers, on fait en sorte que vous y restiez un maximum de temps et surtout que vous y consommiez. Facebook (Instagram, Whatsapp… Occulus VR soit 4,8 milliards d’utilisateurs) et sa crypto-monnaie participent de la même logique : « Quand un GAFA crée sa monnaie, ça lui permet non seulement de créer son monde mais surtout de l’imposer à ses partenaires et à ses utilisateurs. Au point de mettre les États devant le fait accompli et de leur imposer une réalité ingérable puisqu’impossible à appréhender avec leurs codes », explique Fabien Aufrechter, Directeur d’Havas Blockchain. Code is law nous dit Fabien, ces mondes s’imposent par leurs fondements systémiques, qu’ils soient technologiques, constitutionnels, éthiques ou commerciaux. Battre sa propre monnaie et faire en sorte que les utilisateurs consomment de façon endogène, sans hésiter parfois à créer des logiques communautaires exclusives. Le physique est une source d’inspiration.
La commissaire européenne Margrethe Vestager et la sénatrice américaine Elizabeth Warren réfléchissent donc à ces « quasi Etats constitués », les tech companies. Se pose la question de la société civile, du vote citoyen, de la santé mentale, du développement durable, des problématiques climatiques, de la libre concurrence et de la démocratie. Rien que ça. Stendhal disait que les gens des villes avaient cette capacité à anticiper sur les événements de la vie, car ils lisent des romans.
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