Au début de la décennie, la SNCF s’était alliée à des industriels italiens pour lancer Italo, le premier opérateur privé de TGV , qui a attaqué frontalement Trenitalia sur son marché intérieur. La compagnie transalpine avait très mal pris cette incursion sur ses plates-bandes, et ne cachait pas sa volonté de répliquer . L’ouverture de cette première liaison lui en donnerait l’occasion.
Apprentissage du marché
Dans un premier temps, il lui faudra éviter de perdre trop d’argent : si la section entre Paris et Lyon sera sans doute rentable, celle entre Lyon et Milan sera probablement plombée par un très faible taux de remplissage. Le prix à payer pour faire l’apprentissage du marché tricolore, estime sans doute Trenitalia.Côté français, cette première initiative va être l’occasion de roder les mécanismes de mise en concurrence de la SNCF sur les grandes lignes. La place qui sera réservée à Thello gare de Lyon, et la capacité de donner à la compagnie les créneaux horaires de circulation sur le réseau qu’elle réclame, seront surveillés de près.
Pertes de recettes pour la SNCF
La SNCF, de son côté, sera évidemment vigilante. Mais elle s’est préparée depuis des années à cette échéance, et son offre TGV, segmentée entre le haut de gamme inOui et le low cost Ouigo, la met a priori à l’abri d’une déconvenue majeure. Elle va devoir par contre renoncer à une petite partie de ses recettes : l’axe Paris-Lyon étant saturé, elle devra diminuer son offre, notamment lors de la pointe du matin et du soir, période la plus rentable, pour faire une place à son nouveau concurrent.
Sourced through Scoop.it from: www.lesechos.fr
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