Les banques européennes sont en pleine cure d’amaigrissement. Après le vaste plan de restructuration annoncé cet été par Deutsche Bank , et les suppressions de postes programmées à la Société Générale , c’est au tour de HSBC de réfléchir à une fonte de ses effectifs, qui pourrait être radicale : la banque sino-britannique pourrait, selon le « Financial Times », supprimer jusqu’à 10.000 postes supplémentaires, sur les 238.000 qu’elle comptait à la fin juin.
C’est le nouveau patron de la banque, Noel Quinn, qui a lancé le chantier. Il travaille sur ce projet depuis son arrivée début août, avec le directeur financier Ewen Stevenson, qui s’était illustré par la réduction drastique des coûts réalisée chez Royal Bank of Scotland, lorsqu’il y occupait le même poste.
Encore directeur général par intérim, Noel Quinn aurait reçu l’assurance d’être le meilleur placé des candidats, en interne, pour devenir à terme le nouveau directeur général du géant bancaire – la procédure de désignation doit durer au total six à douze mois. Et il aurait les coudées franches pour prendre des décisions aussi lourdes, après le départ d’un John Flint accusé justement d’être trop timoré sur les réductions d’effectifs.
Cocktail explosif
Le plan pourrait être annoncé dès la publication des résultats pour le troisième trimestre, prévue à la fin du mois. Il viendrait s’ajouter aux 4.700 postes dont la banque avait annoncé la suppression en août , invoquant alors un « environnement mondial de plus en plus complexe » : un cocktail explosif conjuguant faiblesse des taux d’intérêt, conflits commerciaux entre la Chine et les Etats-Unis, et incertitudes sur le Brexit. Interrogé, le groupe n’a pas souhaité commenter les informations du « FT » .« Nous savons depuis des années que nous devons faire quelque chose au sujet de nos coûts de fonctionnement, dont les employés sont la composante la plus importante, a déclaré une source interne, interrogée par le quotidien britannique. Il y a une modélisation très difficile en cours. On se demande pourquoi nous avons autant de gens en Europe alors que nous avons des rendements à deux chiffres dans certaines parties de l’Asie. »
Sourced through Scoop.it from: www.lesechos.fr
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