LVMH a réussi à croquer les diamants de Tiffany après avoir accepté de se montrer plus généreux. Un petit mois après la révélation des discussions entre les deux entreprises, le géant mondial du luxe a annoncé ce lundi matin que l’opération était bouclée au prix de 135 dollars l’action, soit un total de 16,2 milliards de dollars (14,7 milliards d’euros). Pressé par son conseil d’administration, le joaillier américain avait demandé à LVMH (propriétaire des « Echos ») de relever son offre initiale de 14,5 milliards de dollars.
Après réflexion, le géant français du luxe a donc accepté relativement rapidement la surenchère pour éviter une surprise, ce qui n’a guère surpris le marché. « Il n’y a pas beaucoup de débats autour de la solide logique stratégique de cet accord, tant pour LVMH que pour Tiffany », jugeaient, avant la conclusion du deal, les analystes de Royal Bank of Canada. « C’est une marque emblématique, une icône de l’Amérique qui devient ainsi un peu française », se félicite Bernard Arnault, le président de LVMH.
Le marché de la bijouterie-joaillerie brille de mille feux
La Bourse salue l’offre de LVMH sur Tiffany
Depuis les fuites fin octobre sur l’intérêt du géant mondial, le cours de Bourse de Tiffany avait grimpé. L’action avait clôturé à 125,51 dollars vendredi à Wall Street. Tout le monde attendait de voir si un chevalier blanc pouvait surgir. Début novembre, le suisse Richemont, premier joaillier mondial – avec Cartier et Van Cleef & Arpels-, avait fait savoir qu’il n’était pas intéressé. Kering de son côté est resté silencieux.
Rattraper Richemont
Tiffany, fondé en 1837 à New York, est une jolie prise pour LVMH. Son rachat signe tout simplement la plus grosse acquisition de l’histoire du champion mondial du luxe. C’est plus de trois fois plus que ce que Bernard Arnault avait mis sur la table pour le joaillier italien Bulgari (4,3 milliards d’euros) en 2011. Surtout, Tiffany va lui permettre de rattraper Richemont, qui réalise plus de 7 milliards d’euros dans ce secteur (51 % de son chiffre d’affaires). Avec le joaillier américain, LVMH va en effet quasiment doubler le poids de son pôle horlogerie joaillerie (TAG Heuer, Chaumet, Zenith, Hublot, Fred), dont le chiffre d’affaires s’est élevé l’an dernier à 4,1 milliards – dont 60 % dans les bijoux.
Sourced through Scoop.it from: www.lesechos.fr
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