Quelques jours après être entré au capital de Lydia, le géant chinois des jeux vidéo Tencent poursuit son incursion dans la fintech française, en menant la levée de fonds record – à l’échelle française – de la néobanque Qonto. Propriétaire de la méga-appli WeChat revendiquant plus d’un milliard d’utilisateurs, Tencent multiplie les investissements tous azimuts, des jeux vidéo à la musique où il vient de prendre 10 % du capital d’Universal Music Group, en passant par les paiements.
Aller là où ils sont bien accueillis
« Au sein des BATX (Baidu, Alibaba, Tencent et Xiaomi, les ‘Gafa chinois’), Tencent est celui qui a réalisé le plus d’investissements dans les services financiers depuis cinq ans, avec 27 investissements pour Tencent, sur un total de 48. Par comparaison, les Gafa n’ont réalisé que 15 investissements sur ce secteur dans la même période », explique Mikaël Ptachek, à la tête de l’Observatoire de la fintech.Tencent est déjà présent au tour de table de la néobanque allemande N26. Le géant chinois, valorisé 486 milliards de dollars américains, avait par ailleurs investi à lui seul 180 millions de dollars au Brésil, dans Nubank.
« Les holdings chinoises nouent peu à peu un réseau puis trouvent dans un deuxième temps une façon de mettre en synergie le dispositif », estime Mikaël Ptachek. Dans ces prises de position minoritaires, les investisseurs chinois améliorent leur courbe d’apprentissage dans des secteurs ou des environnements réglementaires différents des leurs.
« Les investisseurs chinois vont là où ils sont bien accueillis. Après les tensions connues aux Etats-Unis, on va les revoir davantage en Europe », explique Emmanuel Gros, vice-président de la banque d’affaires B & A.
Sourced through Scoop.it from: www.lesechos.fr
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