Pendant le reconfinement, les mariages continuent. Pour compléter sa panoplie de services numériques, la RATP annonce lundi le rachat de Mappy, jusqu’à présent détenu par Solocal, l’éditeur des Pages Jaunes , pour un montant non dévoilé. Une brique de plus dans la mise en place progressive d’un outil de MaaS (« Mobility as a Service ») : un super-outil numérique permettant de comparer, d’agréger et, demain, de payer plusieurs modes de transports différents , pour effectuer un trajet sans couture de porte à porte. Y compris avec des opérateurs privés concurrents du métro, par exemple des VTC ou des trottinettes.

C’est pourtant une vieille dame d’Internet qui a séduit la régie des transports parisiens. Lancée dès 1987 à l’époque du Minitel, sous le nom de « 3617 iTi », éditée alors par une filiale de Wanadoo (l’ex-France Télécom), la future application était l’un des premiers acteurs à proposer en remplacement des cartes routières papier ses calculs d’itinéraires en France, au besoin envoyés à un client par courrier ou télécopie. Avant de migrer ultérieurement sur Internet, en se rebaptisant Mappy en 2000, avec un des premiers GPS de voiture.

Comme ViaMichelin ou TomTom, ces précurseurs ont été plus tard éclipsés sans vergogne par la vague des nouveaux acteurs aux moyens énormes, Google Maps, Waze (désormais propriété de Google) ou Citymapper. Ces géants ont également contraint les « cartographes » à se transformer et repositionner leur modèle, avec une approche beaucoup plus inspirée du MaaS.

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