Chef Rémy

About Chef Rémy

This author has not yet filled in any details.
So far Chef Rémy has created 5616 blog entries.

Google, la double menace d’un démantèlement

Pour la première fois, la menace d'un démantèlement plane sur Google, accusé de pratiques anticoncurrentielles. Et elle est d'autant plus spectaculaire qu'elle vient concomitamment des Etats-Unis et de l'Europe. Outre-Atlantique, c'est dans la recherche en ligne que les autorités antitrust envisagent une scission, alors que le géant de la Tech a déjà été visé, l'an dernier, par une plainte du ministère de la Justice qui veut scinder son activité de publicité sur le web . Google pourrait ainsi être sommé de se séparer de certaines de ses activités clés, notamment son navigateur Chrome et son système d'exploitation Android. Mi-2023, l'Union européenne avait emboîté le pas aux Etats-Unis, en réclamant, fait rare, un démantèlement dans les technologies publicitaires. « La cession est le seul moyen » de dissiper les inquiétudes concernant la manière dont l'entreprise favorise ses propres services au détriment de ses rivaux, des annonceurs publicitaires et des éditeurs en ligne, avait alors lâché Margrethe Vestager, la vice-présidente de la Commission européenne, dans une déclaration encore dans toutes les mémoires à Bruxelles. LIRE AUSSI : Concurrence dans la publicité en ligne : Bruxelles prête à utiliser l'arme atomique contre Google Google plus que jamais menacé par une scission de ses activités Historiques, ces mouvements sont révélateurs d'un changement de paradigme dans la façon dont les autorités de la concurrence perçoivent désormais le pouvoir exorbitant des géants de la tech, qu'elles cherchent à limiter avec un cadre légal plus strict. On ne compte plus les exemples de pratiques anticoncurrentielles dénoncées de part et d'autre de l'Atlantique dans quasi tous les secteurs d'activité de la quatrième entreprise mondiale, avec une capitalisation boursière de plus de 2.000 milliards de dollars. Ici, on lui reproche d'avoir conclu des accords d'exclusivité avec des fabricants de smartphones pour imposer son moteur de recherche comme option par défaut. Des pratiques qui, selon les autorités, réduiraient le choix des consommateurs et freineraient l'innovation. Là, on l'accuse d'abuser de son pouvoir dans le secteur de la publicité - dont il tire la majeure partie de ses revenus - , ce qui pénalise les éditeurs de sites web et les annonceurs publicitaires, contraints d'utiliser ses outils. Au cours des dix dernières années, Google a accumulé plus de 8 milliards d'euros d'amendes antitrust dans l'UE pour des abus commis dans le cadre de divers services… Gagner du temps Mais quelle est la probabilité que les autorités antitrust enclenchent ce qui est considéré comme l'arme atomique en droit de la concurrence ? En réalité, l'issue des batailles juridiques actuelles reste encore bien incertaine. D'abord parce qu'un démantèlement est un processus long et complexe, aussi parce qu'il est difficile d'en évaluer l'impact potentiel sur les marchés et le consommateur. Ensuite, parce que Google saisira toutes les occasions de contester les décisions devant les tribunaux pour gagner du temps. Tout en coopérant avec les autorités, en proposant des « remèdes » - souvent jugés insuffisants - pour tenter de mettre fin aux enquêtes antitrust. Enfin, parce qu'il ne faut pas exclure que les régulateurs ne cherchent ainsi qu'à envoyer le « signal » qu'ils n'accepteront pas de faibles mesures « correctrices » comportementales pour garantir un marché équitable et empêcher Google d'abuser de sa position dominante pour étouffer la concurrence. « House of Cards » Du côté de Bruxelles, on y réfléchira aussi à deux fois avant de prononcer un démantèlement. « Si l'Europe doit prendre une telle décision, dans l'idéal, elle préférerait quand même commencer par un cas européen », glisse ainsi une source au fait du dossier. Il est tout à fait possible que, dans le litige sur la publicité, le régulateur envisage un système en deux temps, avec une grosse amende d'abord, puis un démantèlement si Google continue à mal se comporter. Comme en 1982, lors la scission américaine retentissante d'AT & T : elle ne s'est produite qu'après des années de tentatives infructueuses de régler les problèmes par des mesures réglementaires. LIRE AUSSI : Le débat autour de Google rappelle le démantèlement que Microsoft a évité de peu Google Shopping : la justice européenne confirme l'amende de 2,4 milliards Par ailleurs, les futurs arbitrages américains pèseront à coup sûr sur les décisions européennes. « Si les Etats-Unis décident de casser Google en deux, forcément l'UE sera alors encore plus encline à le faire elle aussi », souffle-t-on à Bruxelles, sous-entendant que les deux décisions seraient coordonnées. Car l'UE suit très attentivement tout ce qui se passe aux Etats-Unis et les régulateurs européens et américains se parlent régulièrement. Au sein de la « DG Comp'» (direction générale de la concurrence), un Etat dans l'Etat à la Commission Européenne, on lit ainsi tous les comptes rendus du procès américain actuel de Google dans la publicité, comme un feuilleton de « House of cards » ! Ce n'est sans doute pas un hasard si les deux continents ont ouvert des enquêtes sur les mêmes secteurs, qui pourraient aboutir en même temps, à quelques mois près. Si un démantèlement constituerait un tournant majeur dans l'histoire de la régulation du numérique dans le monde, on est cependant encore bien loin de la fin de l'histoire. Le temps, justement, jouera-t-il un rôle dans cette affaire alors que les dommages collatéraux peuvent s'accumuler si les autorités tardent trop avant de passer à l'action ? Surtout, il ne faut pas oublier le cas Microsoft, condamné au démantèlement par la justice américaine, avant que le gouvernement n'y renonce, préférant conclure un accord…

By |2024-10-15T13:33:32+00:00October 15th, 2024|Scoop.it|0 Comments

Toyota investit 500 millions de dollars dans les taxis volants de Joby Aviation

Joby Aviation a déclaré que ce financement sera utilisé pour soutenir la certification et la production commerciale de son taxi aérien électrique. Le taxi volant de Joby est conçu pour transporter un pilote et quatre passagers à une vitesse pouvant atteindre 320 kilomètres par heure. L’investissement, qui sera versé en deux parts égales, porte l’engagement total de Toyota avec Joby à 894 millions de dollars. Avec ce nouveau financement, l’entreprise américaine aura levé près de 3 milliards de dollars auprès de Toyota, Delta Air Lines, SK Telecom, Uber et Baillie Gifford. Des premiers vols à Dubai En février dernier, Joby Aviation a obtenu l’autorisation auprès de l’Autorité des routes et des transports de Dubaï (RTA) de faire circuler ses taxis volants pendant 6 ans dès 2026. Le trajet entre l’aéroport international de Dubaï et Palm Jumeirah ne devrait durer que 10 minutes, contre 45 minutes en voiture aujourd’hui. En août, Joby a révélé qu’elle avait déjà franchi une partie de la quatrième des cinq étapes nécessaires à l’obtention de la certification. Son objectif est de réaliser les premières opérations de test en 2025. Joby a également signé un accord avec Skyports, qui concevra, construira et exploitera quatre premiers sites de vertiport à Dubaï.

By |2024-10-14T22:43:36+00:00October 14th, 2024|Scoop.it|0 Comments

Dernier-né des rivaux de la SNCF, Le Train vise ses premiers voyages dès 2027

A côté de Proxima et d'ilisto (Kevin Speed) , une autre start-up française prépare activement son entrée sur le marché hexagonal du train à grande vitesse. Dans le cas de la compagnie Le Train (un nom provisoire qui cédera la place à une marque commerciale non encore définie), ce sera dès 2027. Un calendrier serré étant donné les nombreuses barrières à franchir pour entrer sur ce marché, qui détaille Alain Getraud, cofondateur et directeur général de la société. Comme pour ses deux congénères, Le Train s'est choisi un positionnement original : les liaisons régionales dans le Grand Ouest sur d'assez longues distances, sans jamais passer par Paris, à raison de cinquante trains quotidiens et onze gares servies dès la première année. Par exemple, Bordeaux-Rennes ou La Rochelle-Tours-Nantes. Ce qui n'en fera pas un concurrent direct de la SNCF, peu ou pas présent sur ces segments de marché avec ses TGV. Dix rames pour commencer Pour la petite équipe de vingt personnes installée à Bordeaux, aidée de consultants, plusieurs étapes d'importance sont déjà acquises. La future compagnie qui devrait démarrer avec un effectif de 150 salariés a obtenu sa licence de transporteur ferroviaire en 2022, ainsi que les sillons indispensables pour faire rouler les trains, demandés à SNCF Réseau. Dès janvier 2023, elle a passé commande chez le constructeur espagnol Talgo d'un lot de dix rames de trains Avril 350, les TGV de nouvelle génération à un seul niveau qui ne roulent pour l'instant que chez Renfe en Espagne. Lequel a d'ailleurs connu beaucoup de problèmes techniques à leur mise en service. Le montant du contrat n'est pas révélé, mais il est courant dans le secteur que le client verse un acompte de 10 à 15 % du total avant le lancement de la production des rames. LIRE AUSSI : Le futur rival français de la SNCF passe commande de ses TGV à Alstom Concurrence dans les TGV : le big bang européen est en route Enfin, quant au financement, « nous en sommes à la cinquième opération depuis la mise des fonds propres du départ. En l'occurrence, la troisième levée de fonds, portant sur plusieurs centaines de millions d'euros, avec de nouveaux partenaires, qui devrait être bouclée à la fin de l'année pour aller jusqu'au bout [de la phase de lancement, NDLR] », selon Alain Getraud. La précédente levée de fonds de la future compagnie privée portait sur 8 millions d'euros. Le management pour l'instant prépondérant sera dilué au profit d'un ou deux actionnaires majoritaires, qui viendront compléter les soutiens actuels : Crédit Mutuel Arkéa, Crédit Agricole et des fonds régionaux. Un marché loisirs très majoritaire Quant au positionnement commercial, il est déjà calé. Avec ses trains à 12 voitures qui compteront 350 à 400 places, « nous sommes sur un marché loisirs pour 70 à 80 % des clients, mais nous ne serons pas low cost », indique-t-il. Comme défini auprès du fabricant, les trains Talgo seront équipés de « deux ambiances », l'une classique et l'autre « semi-business », ainsi que d'une voiture restauration. Le train, c'est tendance, le marché est là, c'est un des plus gros à l'avenir, et nous allons proposer un service inédit. Alain Getraud, cofondateur et directeur général du Train Alain Getraud veut à la fois surfer sur la demande croissante de train, et remplir des cases non couvertes. « Là où il y a un manque d'offre, c'est sur l'interrégional à grande vitesse. L'ouverture du marché doit servir à ça. Pour faire Bordeaux-Rennes, il n'existe rien de direct actuellement, il faut passer par Paris ! Le train, c'est tendance, le marché est là, c'est un des plus gros à l'avenir, et nous allons proposer un service inédit », s'emballe l'ingénieur-entrepreneur. Reste à régler l'épineuse question des circuits de distribution des billets. Si le géant SNCF Connect refuse d'héberger ses TGV dans ses systèmes, comme pour Trenitalia France même avec des commissions, il faudra passer par des relais plus confidentiels , comme Trainline, Tictatrip, Omio ou Kombo. Angle mort du réseau national En attendant de recevoir ses tout nouveaux TGV, Le Train a fait aussi une offre surprise sur un autre créneau : les trains d'équilibre du territoire (TET), traditionnellement subventionnés par l'Etat et non couverts par la grande vitesse. La start-up a déposé sa candidature pour les deux lignes Nantes-Bordeaux et Nantes-Lyon qui seront réattribuées prochainement à la SNCF ou à un challenger. La procédure avait été interrompue fin 2020 alors que l'opérateur historique était le seul candidat, suite au retrait de Transdev. Pour ce deuxième essai, la Renfe a fait mine de concourir mais n'a pas donné suite. LIRE AUSSI : L'espagnol Renfe va lancer des trains entre Barcelone et Toulouse en 2025 Avec ses TGV du quotidien, Kevin Speed veut défier la SNCF et la voiture individuelle « Nous avons fait une bonne proposition, avec une offre robuste comparée aux quatre fréquences actuelles sur chaque ligne », annonce aux « Echos » Alain Getraud. Angle mort du réseau national, « ces trains sont fréquentés, les lignes Intercités ont de l'avenir ». L'Etat devrait faire son choix au début 2025, et si Le train était retenu à la place de la SNCF, il reprendrait les trains existants Alstom Coradia bimode (électrique diesel), et la subvention afférente pour les faire rouler au quotidien.

By |2024-10-14T22:43:06+00:00October 14th, 2024|Scoop.it|0 Comments

Le succès fou des chips Brets met son fabricant breton en surchauffe

Malgré l'inflation, la chips française reste en bonne place dans les caddies. Le breton Altho, connu pour sa marque Brets, a vu son chiffre d'affaires bondir de 37 % à 280 millions d'euros l'an passé. En volume, les ventes du groupe ont progressé de 10,5 %. Une croissance rapide, signe que les Français veulent continuer de se faire plaisir, en testant de nouveaux goûts. Fondé en 1995 à Pontivy, dans le Morbihan, Brets tente de se démarquer avec des saveurs originales. Dernières en date, les chips au pastis ou au bleu d'Auvergne. Il y a encore plus inattendu, comme tartiflette, piment d'Espelette, caramel au beurre salé ou miel-moutarde. Innovation et authenticité En près de vingt ans, l'irréductible Gaulois de la chips a grimpé pour s'installer au second rang des ventes en France, derrière le géant mondial Lays (Pepsico). Il détient 19,4 % de parts de marché (fin août), contre 3 % à ses débuts. En prenant en compte les marques distributeur (MDD) qu'il produit en plus de Brets, le breton fabrique près d'une chips sur deux consommées dans l'Hexagone. LIRE AUSSI : Où trouver les meilleures chips ? La France surfe sur l'explosion de la demande de pommes de terre Un succès lié à une forte innovation. Mais pas seulement. « Les enseignes attendent chaque année nos nouveaux assaisonnements, qui créent de l'originalité sur le marché, souligne Laurent Cavard, PDG d'Altho. Notre marque repose en plus sur une certaine authenticité, avec des ingrédients naturels - sel de Guérande, pommes de terre françaises - et une fabrication locale. Cet engagement RSE fait la différence. » La démarche séduit en particulier les jeunes adultes qui plébiscitent la marque, très suivie sur les réseaux sociaux. Cet engouement nécessite de s'assurer d'avoir des pommes de terre. D'autant qu'Altho a lancé la construction d'une troisième usine à Pontivy, qui doit entrer en service à la fin du premier trimestre 2026. Elle doit répondre à la croissance de Brets, mais aussi des MDD. « Nous avons dû renoncer à de nouveaux contrats avec des marques distributeur, nos capacités étant saturées, regrette Laurent Cavard. Cette année, au vu de la croissance de Brets, nos volumes devraient grimper de 30 %. C'est beaucoup plus que ce que nous avions prévu. »

By |2024-10-14T22:42:00+00:00October 14th, 2024|Scoop.it|0 Comments

Meta doit restreindre l’utilisation des données personnelles pour la publicité ciblée

La Cour de justice de l'Union européenne a décidé que Meta doit limiter l’usage des données personnelles collectées via Facebook pour la publicité ciblée, invoquant le principe de minimisation des données inscrit dans le RGPD. Meta, la maison-mère de Facebook. DIDEM MENTE / ANADOLU / ANADOLU VIA AFP La Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) a statué vendredi 4 octobre 2024 que Meta doit limiter l’utilisation des données personnelles collectées via Facebook à des fins de publicité ciblée, se rangeant ainsi du côté du militant pour la vie privée Max Schrems. "Minimisation des données" Schrems, utilisateur de Facebook, avait déposé plainte en Autriche après avoir été ciblé par des publicités personnalisées basées sur ses données. La CJUE, basée à Luxembourg, a invoqué le principe de "minimisation des données", contenu dans le Règlement général sur la protection des données (RGPD), pour interdire à Meta d’agréger et d’analyser toutes les données personnelles sans distinction ni limite temporelle. "Le RGPD s'oppose à l’utilisation sans limitation dans le temps des données personnelles pour des publicités ciblées", a précisé l'arrêt de la CJUE. D'autres entreprises de publicité en ligne sont concernées En réponse à cette décision, Meta a affirmé avoir consacré plus de 5 milliards d'euros à la protection des données et à l’amélioration des outils permettant aux utilisateurs de gérer leurs informations. "Tous les utilisateurs de Facebook peuvent contrôler l'utilisation de leurs données via différents outils", a déclaré un porte-parole de Meta. Pour Katharina Raabe-Stuppnig, l'avocate de Schrems, cette décision est une victoire majeure. "Seule une petite portion des données de Meta pourra désormais être utilisée à des fins publicitaires, même avec consentement", a-t-elle déclaré. Cette décision s’appliquera également à d'autres entreprises de publicité en ligne qui ne respectent pas des pratiques strictes en matière de suppression des données.

By |2024-10-14T22:41:36+00:00October 14th, 2024|Scoop.it|0 Comments

Vie privée, IA : ces risques qui émergent avec les lunettes Ray-Ban de Meta

Avec Meta, il est désormais possible de demander de plus en plus d'actions à ses lunettes Ray-Ban, comme filmer ce que l'on voit, prendre une photo ou scanner un QR Code. Des avancées permises par l'intégration toujours plus poussée de Meta AI, l'intelligence artificielle maison. Mais des avancées aussi qui se doublent d'inquiétudes grandissantes sur la protection de la vie privée. Aux Etats-Unis et au Canada, les Ray-Ban de Meta peuvent répondre aux questions posées par son propriétaire, car elles filment passivement leur environnement. Elles envoient ensuite ce flux vidéo à l'intelligence artificielle multimodale (capable de traiter plusieurs types de données : texte, image, audio, vidéo) de la société. Vous pouvez par exemple leur demander quelle tenue porter en regardant votre penderie. Après avoir scanné votre garde-robe et interrogé Meta IA, les Ray-Ban vous suggéreront une tenue. Cette fonctionnalité n'est pas possible toutefois dans l'Union européenne, car Meta pourrait, dans l'état actuel de son IA, ne pas respecter les lois en vigueur (RGPD et AI Act ). 100 millions d'images Seulement, que fait Meta des images captées ? Interrogée par le site américain TechCrunch, l'entreprise a confirmé que « dans les endroits où l'IA multimodale est disponible (aux Etats-Unis et au Canada), les images et vidéos partagées avec Meta AI peuvent être utilisées pour l'améliorer, conformément à [sa] politique de confidentialité ». Dans ses conditions d'utilisation, Meta indique également stocker toutes les transcriptions des conversations vocales pour former ses futurs modèles d'IA. LIRE AUSSI : Une journée avec les lunettes connectées de Meta Avec Llama3, Meta intègre l'IA dans toutes ses applis Meta se sert donc des photos, vidéos et conversations pour entraîner ses modèles d'IA . Une véritable manne. « Depuis leur lancement [en 2023], plus de 100 millions de photos et vidéos ont été prises avec les lunettes Ray-Ban Meta », explique l'entreprise de Menlo Park. Problème : ces contenus (l'intérieur de sa maison, le visage de membres de sa famille ou d'inconnus), peuvent servir à entraîner l'algorithme. Un précédent chez Facebook Il est déjà connu que Meta améliore ses modèles d'IA avec tout ce que diffusent publiquement les utilisateurs américains sur Instagram et Facebook. Mais comme le pointe TechCrunch, Meta a aussi élargi sa définition de « données accessibles au public » à tout ce que les gens regardent à travers leurs lunettes. Des personnes croisées dans la rue qui n'ont pas donné leur consentement peuvent ainsi se retrouver photographiées. Et ces photos, envoyées à l'IA de Meta. LIRE AUSSI : Accord avec Meta, nouveau siège parisien… EssilorLuxottica voit grand ENQUETE - De Hollywood à Zuckerberg : comment Ray-Ban prépare les lunettes du futur Les nouvelles capacités de ces Ray-Ban connectées remettent aussi sur la table le risque de la reconnaissance faciale. Sur ce dossier, la maison mère de Facebook a dû verser 1,4 milliard de dollars au Texas en juillet pour avoir permis aux utilisateurs de Facebook d'identifier des amis dans des photos publiées en ligne entre 2011 et 2021. Cette possibilité ne figure bien évidemment pas dans le catalogue des fonctionnalités des lunettes de Meta… mais il est possible de l'ajouter. Reconnaissance faciale Deux étudiants de Harvard en ont récemment fait la démonstration. Dans un document Google partagé en ligne, AnhPhu Nguyen et Caine Ardayfio expliquent, en deux pages, comment avec « I-XRAY », ils peuvent identifier n'importe qui - à condition que cette personne ait une identité en ligne. Nom, prénom, adresse, numéro de téléphone et de Sécurité sociale, métier, publications… En croisant plusieurs bases de données (Pimeyes pour le visage, FastPeopleSearch pour les coordonnées, etc.), il est possible de dresser une fiche d'identité de quelqu'un à son insu. « La plupart des gens ne réalisent pas qu'avec un simple nom, il est souvent possible d'identifier l'adresse de domicile, le numéro de téléphone et les noms des proches d'une personne », pointent les deux étudiants. LIRE AUSSI : INTERVIEW - « Dans l'intelligence artificielle, il n'y aura pas la victoire d'une entreprise sur une autre », dit Yann LeCun « Grâce à nos lunettes, nous avons pu identifier des dizaines de personnes, dont des étudiants de Harvard, sans qu'ils ne le sachent jamais », a déclaré Caine Ardayfio à « Forbes ». Comme ils le soulignent, ce genre d'espionnage est déjà possible avec une caméra discrète ou un smartphone. Mais il est rendu beaucoup plus subtile s'il s'étend, un jour, à tous les porteurs de lunettes. La démarche des deux étudiants vise à sensibiliser l'opinion quant aux nouveaux risques de ces montures dopées à l'IA alors que des géants comme Meta, Snap et Huawei poussent les feux dans ce secteur en plein second souffle. De quoi rappeler le climat de méfiance qui avait aussitôt émergé en 2012 à l'apparition des Google Glass, qui n'ont jamais réellement percé.

By |2024-10-14T22:40:58+00:00October 14th, 2024|Scoop.it|0 Comments

Fin des années fastes pour le secteur des paiements

La parenthèse enchantée est terminée. Après des années fastes, alimentées notamment par l'essor de l'e-commerce au cours de la pandémie, le marché du paiement se stabilise, et voit la croissance de son chiffre d'affaires diminuer de près de moitié. Le taux de croissance annuel composé du secteur est ainsi estimé à 5 % jusqu'en 2028. Un chiffre nettement inférieur aux 9 % enregistrés au cours des cinq dernières années, souligne le Boston Consulting Group (BCG), dans son rapport annuel sur les tendances du secteur des paiements. En cause : une nouvelle étape de maturité du secteur et un changement de comportement des investisseurs. « Le secteur du paiement est passé d'une période de croissance quasi mécanique, portée notamment par la consommation, la transition vers le e-commerce et l'adoption accrue des paiements digitaux, à un environnement de croissance où il faut être beaucoup plus attentif », analyse Albane de Vauplane, partner au BCG et co-autrice du rapport. Ce tassement structurel affecte la plupart des géographies, mais les économies développées sont les plus touchées. Des paiements électroniques largement répandus La digitalisation des paiements, autrefois moteur de croissance, y est déjà largement entamée. Les revenus sont aussi sous pression, alors que les paiements par carte - plus chers - diminuent à la faveur de l'essor des paiements de compte à compte. En Europe et en Amérique du Nord, la croissance devrait ainsi atteindre 3 % seulement sur les cinq prochaines années. En France, les revenus totaux associés aux paiements devraient s'établir à 35 milliards de dollars (32 milliards d'euros) en 2028, contre 32 milliards pour l'année 2023 (29 milliards d'euros), avec une croissance induite de 2 % par an, contre 9 % sur la période précédente. LIRE AUSSI : EN CHIFFRES - Inexorable, la croissance des paiements digitaux se poursuit dans le monde entier Le paiement instantané, une menace pour la carte bancaire ? A l'inverse, les régions émergentes, comme l'Amérique latine, le Moyen-Orient et l'Afrique, devraient connaître des taux de croissance annuels de 9 % et 7 %, à la faveur notamment de la digitalisation des paiements. Les revenus du secteur devraient donc, au global, continuer de croître pour atteindre 2.300 milliards de dollars (2.110 milliards d'euros) en 2028, contre 1.800 milliards actuellement. En parallèle, les investisseurs ont, eux aussi, modifié leurs habitudes. Si pendant la pandémie les valeurs des entreprises du paiement suivaient largement celles de la tech, les investisseurs ont depuis pris conscience de la spécificité du marché du paiement. Pression des investisseurs « Les paiements ; ce sont aussi des services financiers, qui sont régulés, fragmentés, avec des spécificités locales », avance Albane de Vauplane. Résultat : les investisseurs sont devenus plus exigeants, sur les stratégies adoptées par les groupes notamment. Au global, 33 % ont désormais un profil orienté « valeur » et sont en quête de dividendes, de rachats et de retours sur investissements.

By |2024-10-14T22:36:20+00:00October 14th, 2024|Scoop.it|0 Comments

Grande distribution : les gagnants et les perdants des futures hausses d’impôts

Aucun chef d'entreprise n'a envie de payer plus d'impôts sur les sociétés. Les distributeurs pas plus que les autres. Mais ceux-ci s'estiment de surcroît discriminés par le projet de loi de finances élaboré par le gouvernement Barnier. « Le critère qui détermine le seuil à partir duquel se déclenche la hausse de l'impôt sur les sociétés, à savoir le chiffre d'affaires, pénalise les groupes de distribution », argumente Layla Rahhou, la déléguée générale de la Fédération du commerce et de la distribution (FCD). Les seuils sont fixés à un milliard de chiffre d'affaires pour le passage d'un taux de 25 % à 30 %, soit une hausse de 20 %, et à 3 milliards pour l'augmentation du taux jusqu'à 35 % du résultat, soit une élévation de 40 %. 67 % de prélèvements « Les distributeurs sont par définition des entreprises qui réalisent de gros volumes de chiffre d'affaires, mais qui n'en tirent que de faibles marges nettes, comprises entre 1 % et 2 % », poursuit la représentante des Carrefour et autres Auchan. Les dirigeants restent discrets pour le moment. Difficile de donner l'impression de ne pas vouloir participer à ce qui s'apparente à un mouvement de redressement national. Ils n'en pensent pas moins. LIRE AUSSI : « Les distributeurs n'acceptent plus les caricatures qui sont faites d'eux » Les champions des grandes surfaces rechignent d'autant plus à l'augmentation de leurs impôts qu'ils en paient déjà beaucoup. Selon les calculs de leur syndicat professionnel, le montant des prélèvements obligatoires acquittés par les distributeurs représente 67 % de leur résultat d'exploitation, contre 44 % pour les autres industries. Les supermarchés acquittent par exemple la taxe sur les surfaces commerciales (Tascom) ou une taxe sur les enseignes lumineuses. Autant d'impôts déconnectés d'une quelconque activité économique. Ni la FCD ni les groupes concernés n'ont achevé leurs calculs sur l'impact précis de la hausse demandée, mais « cela se chiffre en centaines de millions d'euros », estime Layla Rahhou. Un dirigeant parle de dizaines de millions d'euros pour sa seule entreprise, « autant d'argent qui ne sera pas investi dans la baisse des prix ou la décarbonation », peste-t-il. Passages en franchise Auchan et Casino étant déficitaires en 2023 , ils risquent de l'être encore en 2024 et d'échapper donc à tout impôt sur les sociétés. Dans l'alimentaire Carrefour est le premier concerné, mais dans d'autres secteurs, les Decathlon et autres Leroy Merlin ne seront pas épargnés. La colère est d'autant plus vive chez Carrefour que la hausse de l'impôt sur les sociétés accentue les distorsions de concurrence entre eux et les commerçants indépendants comme Leclerc, Intermarché ou U. C'est à croire que tout est fait pour favoriser les réseaux d'indépendants Actionnaire d'un groupe intégré Ces derniers, organisés en coopératives, ne consolident pas les résultats de leurs magasins. Ils demeurent donc au-dessous des seuils du milliard ou des 3 milliards d'euros de chiffre d'affaires. L'Etat n'augmente pas les impôts des adhérents Leclerc et Intermarché, pourtant millionnaires pour beaucoup. « C'est à croire que tout est fait pour favoriser les réseaux d'indépendants », s'écrie l'actionnaire d'un groupe intégré. Il ajoute avec malice : « Cela va devenir difficile de reprocher à une enseigne de passer ses magasins en location-gérance ou en franchise. » Carrefour, mais aussi Auchan ou Kingfisher, la maison mère de Castorama, ont en effet tous mis au point des programmes de passage de points de vente en difficulté en franchise, via la location-gérance dans un premier temps. Les syndicats de salariés sont vent debout contre ces mutations, considérant que les employés perdent les avantages sociaux des grands groupes. Des groupes auxquels on demande d'être à la fois mieux-disants socialement et mieux-disants fiscalement.

By |2024-10-14T22:35:46+00:00October 14th, 2024|Scoop.it|0 Comments

Where Have All the Chief Metaverse Officers Gone?

LAST SPRING, AT an event in New York City, Robert Triefus, then Gucci’s CEO of Vault—the brand’s virtual marketplace—argued the recent deflation in hype around the metaverse was just a brief hiccup. “I see it more as a correction,” he told the crowd. “We’re now at a much more sensible place, where you’ve got individuals [and] companies … who are very serious about what they’re doing.” When asked how buying real estate in The Sandbox aligned with Gucci’s broader goals as a brand, he responded with quasi-mystical language: “The metaverse is an opportunity to embrace the digital self.” The following month, Triefus left Gucci “abruptly,” according to Vogue Business. He was off “to pursue other opportunities,” the brand said at the time. A month later, Vogue Business revealed that Triefus was to be the new Stone Island CEO. Immediately there was speculation on whether Stone Island would enter the metaverse. So far it has not. ADVERTISEMENT Gear Upgrade your life with our buying guides, deals, and how-to guides, all tested by experts. SIGN UP By signing up you agree to our User Agreement (including the class action waiver and arbitration provisions), our Privacy Policy & Cookie Statement and to receive marketing and account-related emails from WIRED. You can unsubscribe at any time. This site is protected by reCAPTCHA and the Google Privacy Policy and Terms of Service apply. Triefus’ public zeal for all things virtual and his short-lived tenure as the head of Gucci’s metaverse strategy are both part of a broader trend that briefly convulsed the private sector starting in late 2021: the hastily recruited “chief metaverse officer.” Following a wave of excitement around the metaverse as a golden new opportunity for commerce, a legion of brands rushed to launch their own virtual storefronts. Three quarters of CEOs surveyed by Russell Reynolds in 2022 said they were hiring dedicated talent to lead in the space, or expanding current roles to cover it. FEATURED VIDEO Bobbi Althoff's Success Is No Accident While the actual titles varied, their main role seemed to involve helping their respective brands devise new strategies with then-buzzy technologies such as NFTs and crypto. However, the fact that there wasn’t much consensus around the definition of the metaverse only made for further inconsistency between job descriptions and what exactly these roles were meant to do. Boom and Bust This all started, of course, in October 2021, when Facebook changed its name to Meta, signaling its new focus on the metaverse. CEO Mark Zuckerberg painted a picture of a vast and hugely profitable virtual frontier, where future generations would work, play, hang out, date, and (crucially) shop. Reality Labs, the company’s virtual reality (VR) division, backed up that belief with cold hard cash, spending $13.7 billion in 2022 alone—a figure higher than the GDP of Mongolia. Brands leapt at the opportunity to sell a whole new category of virtual goods and experiences, tantalized by the notion that consumers were lining up to attend VR concerts and buy NFT sneakers. “Many brands were quick to experiment—there was a sense of a land grab,” says Matthew Ball, a tech investor and the author of The Metaverse. “They didn't want to be last, and they were excited to try and be first … They also saw the opportunity to do something that is actually very unusual for a brand, which is to be part of a social experience.” MOST POPULAR GEAR High-End Fashion Dupes Are Soaring Where Knock-Offs Never Could BY AMY FRANCOMBE GEAR The Best Sunscreens for Every Body BY KRISTIN CANNING GEAR The World's First Commercial Space Station Looks Like a Luxury Hotel Inside BY CARLTON REID GEAR On’s Spray-On Shoes Promise More Bounces for Less Ounces BY BOONE ASHWORTH ADVERTISEMENT Luxury brands were particularly keen, having been slow on the uptake with the early days of ecommerce. It also felt like the perfect overlap, as the twin Web3 ethos of exclusivity and authenticity meshed nicely with their industry’s allure. And, for a moment, it seemed to be working. Gucci, the first luxury brand to purchase digital real estate in the Sandbox, famously sold a virtual version of its Dionysus handbag on Roblox for about $4,100—$800 more than the price of its physical counterpart. Jeweler Tiffany & Co launched virtual necklaces modeled after the CryptoPunks NFT series (“NFTiffs”), which initially sold for around $50,000 apiece, earning the company more than $12 million. And Burberry launched a two-pronged attack, offering digital branded skins on Minecraft and a capsule collection inspired by the game in real life, netting an estimated £5.2 million ($6.8 million) return on investment in advertising. Law firms even started setting up in the space—no doubt sparked by Hermès suing an NFT creator for selling 100 “MetaBirkin” NFTs based on the brand's famous Birkin bag. Reflecting this wave of excitement, McKinsey published a report in April 2022 estimating that the metaverse would be valued at $5 trillion by 2030. Then, as quickly as it had materialized, the excitement dissipated. Like Dorothy peering behind the curtain and finding the Wizard of Oz to be no more than a diminutive man pulling levers, the world seemed to have looked into the metaverse and found … not much at all. Horizon Worlds—Meta’s flagship VR platform—was a virtual ghost town populated by legless virtual avatars. In late 2022, data aggregator DappRadar found that Decentraland—a virtual “sandbox” where users can buy and sell virtual real estate—had just 38 active users over a single 24-hour period. Let’s say that again: Just 38. The company’s market cap at the time was around $1.3 billion. It was around that time that Meta—along with most other big players in Silicon Valley—pivoted much of its capital and PR muscle to AI in a panic, following the surprise release of ChatGPT in November 2022. Brands that not so long ago had thrown themselves wholeheartedly into the metaverse soon began to follow suit. MOST POPULAR GEAR High-End Fashion Dupes Are Soaring Where Knock-Offs Never Could BY AMY FRANCOMBE GEAR The Best Sunscreens for Every Body BY KRISTIN CANNING GEAR The World's First Commercial Space Station Looks Like a Luxury Hotel Inside BY CARLTON REID GEAR On’s Spray-On Shoes Promise More Bounces for Less Ounces BY BOONE ASHWORTH ADVERTISEMENT It would be surprising if it wasn’t all so incredibly familiar. Back in 2007, Second Life, an open-world online game in which users interact as pseudonymous avatars, was experiencing a period of explosive growth, grabbing the attention of companies who were keen to capitalize on it. With very little understanding of the platform, or knowledge of the users within it, companies including IBM, Cisco and Microsoft spent huge amounts on Second Life “islands” to have a presence in this bright new world. But by 2010, brands were already backing out, calling it a “costly mistake.” Second Life founder Philip Rosedale says companies falsely believed that these virtual worlds would attract a representative sample of their target audiences, when current open-world online games like Fortnite and Roblox are being played overwhelmingly by kids. "You don't know if you can sell things to the people that are in a certain virtual world unless you can presume that they're a cross-section of regular people," Rosedale says. “You need normal people that you're selling stuff to, and that is what has absolutely, 100 percent not happened in Second Life or Horizon Worlds or VR Chat, or any of the other platforms.” Ball adds that the speed at which brands wanted to act, without a real plan or understanding of the space, created issues for its longevity: “There was definitely a lot of, ‘We need to do this because everyone's doing it,’ and ‘We need to do this because shareholders expect us to be doing it.’ There were many that overestimated the relevance of their brand in these 3D spaces.” A Pivot to AI Now, many of the chief metaverse officers, who had been so quickly installed, scrambled to reinvent themselves—or otherwise found themselves out of a job entirely. Coca-Cola’s Pratik Thakar swiftly pivoted from spearheading the brand’s metaverse content to becoming the company’s global generative AI lead in August 2023. Around the same time, Michael White, who was tasked to lead Disney’s metaverse efforts in 2022, left after the brand's dedicated metaverse division was closed down; the company announced it was launching a new AI “task force” just days later. Then, in the wake of Triefus’ departure from Gucci, the brand promoted a collaboration with Christie’s on its first generative AI project. MOST POPULAR GEAR High-End Fashion Dupes Are Soaring Where Knock-Offs Never Could BY AMY FRANCOMBE GEAR The Best Sunscreens for Every Body BY KRISTIN CANNING GEAR The World's First Commercial Space Station Looks Like a Luxury Hotel Inside BY CARLTON REID GEAR On’s Spray-On Shoes Promise More Bounces for Less Ounces BY BOONE ASHWORTH ADVERTISEMENT In case any further proof was needed that the shift from the metaverse to AI was complete, in the last quarter of 2022, Bloomberg transcript data recorded just two mentions of the metaverse in earnings calls at S&P 500 businesses. In the first quarter of 2023, AI had racked up 1,073. According to Cathy Hackl, formerly the chief metaverse officer for a consulting firm called Journey, the broad-scale marketing shift from virtual brand experiences to AI was both a savvy business decision and just another example of technological bandwagon-jumping. Today, Hackl reflects on the metaverse land grab as a phenomenon that quickly escalated out of control. “There was this rush among PR teams to get anything 'metaverse' out there,” she says. “I think we'll look back at it as a really interesting moment in time, but maybe we all got ahead of our skis a little bit." Don’t Mention the “M” Word Even Hackl, who was given the nickname “Godmother of the Metaverse,” has been distancing herself from the concept, founding “a spatial computing and AI solutions company” earlier this year, with any mention of metaverse notable in its absence. The metaverse-focused initiatives that once seemed to be a part of every launch are also suspiciously quiet. Bulgari, which launched an NFT jewelry collection on Polygon’s blockchain in 2022, confirmed to WIRED that it has no plans for any further collections in the future. UNXD, a “curated NFT marketplace,” with partners including Dolce & Gabbana, Jacob & Co., and Valentino, is still advertising a competition for Metaverse Fashion Week 2023, along with a number of “to be announced” collections that had been confirmed for launch in 2022. The buzz on collections that were initially successful has all but died too—Tiffany NFTiffs now sell for around $2,300 on NFT marketplace OpenSea, a drop of more than 95 percent from peak selling prices, while the activity on Gucci’s “Superplastic” NFT series on OpenSea shows a staggering drop in sales interest from around September 2022, and now—virtually nothing. Why this has happened is up for debate. From the lack of an audience, to the clunky, uncomfortable, and prohibitively expensive VR hardware, or the lack of interoperability, the promise of the metaverse from 2021 simply isn’t holding true in 2024. And Zuckerberg knows it: He mentioned the word just three times in his hour-long keynote address at his company’s developer conference, Meta Connect—despite the fact it’s his company’s namesake. MOST POPULAR GEAR High-End Fashion Dupes Are Soaring Where Knock-Offs Never Could BY AMY FRANCOMBE GEAR The Best Sunscreens for Every Body BY KRISTIN CANNING GEAR The World's First Commercial Space Station Looks Like a Luxury Hotel Inside BY CARLTON REID GEAR On’s Spray-On Shoes Promise More Bounces for Less Ounces BY BOONE ASHWORTH ADVERTISEMENT Not everyone has given up on the idea, though. A quick scan of LinkedIn shows chief metaverse officers are, amazingly, still in place at some companies, though those job roles are now usually lumped in with any number of emerging digital innovations. Nelly Mensah at LVMH is one of them, with references to her job title subtly shifting to “VP of Digital Innovation” as interest in the metaverse wanes. In keeping with the trends of the industry, the most recent digital experience from the company leaned heavily on Generative AI, with no mention of the “m” word to be seen anywhere. This fall from grace was anticipated by Matthew Ball in a footnote at the end of his book, predicting that by the time the underlying concept finally arrives, we’ll call it by a different name. And right on cue, augmented reality arrived to pick up where the metaverse left off. Repositioning a Concept With the VR-focused metaverse clearly not clicking with the mainstream, many tech brands have begun to lean into AR in the hope that sticks. So far, it's looking promising. Meta unveiled its Smart Glasses in partnership with Ray-Ban last year, and it teased the first real prototype of its “true augmented reality glasses” at Meta Connect; Apple has made much of the Vision Pro's ability to let the user toggle between pass-through AR and VR; Snap just released the latest iteration of its AI Spectacles in September, exclusively to AR Lens developers; and we're all waiting to see the final version of Google's new AR glasses it couldn't help but tease back in May. Meanwhile, “phygital” has cropped up as a new marketing buzzword, referring to a supposedly growing demand among consumers to blend physical and online experiences. So, with perhaps almost depressing inevitability, another LinkedIn search shows this phrase now increasingly appearing in job titles where once the M-word loomed large. According to Shara Senderoff, founder of virtual design studio Futureverse, the tech world’s pivot to AR is an attempt to backpedal to a form of virtual experience that will be more palatable to the average consumer. “We skipped a step,” she says. “We went from nothing to 6-lb [VR] headsets. That’s never going to be comfortable, literally and figuratively. Now you’re seeing Snapchat and Meta lighten the load to onboard people into an experience that’s more accessible.” Perhaps finally realizing that, like the poor folks in Decentraland (and possibly Apple's Vision Pro team), no one wants to live inside a computer, Zuckerberg seems to have performed a kind of marketing sleight-of-hand, repositioning the metaverse from a fully immersive, virtual experience to one that can be accessed through the company’s AR-powered smart glasses. An experience which he hopes that, unlike VR, will be a mainstream hit. The company’s advances in AR, he said during the Meta Connect Keynote, “are getting closer to achieving the dream of Reality Labs … This is where we are going.” Then again, he’s invested far too much to be able to afford saying anything else.

By |2024-10-14T22:35:06+00:00October 14th, 2024|Scoop.it|0 Comments

Doliprane : à Lisieux, le gouvernement tente de déminer la vente à un fonds américain

Le gouvernement tente de déminer la cession du Doliprane. Face au tir de barrage que suscite dans le monde politique la cession au fonds américain CD&R d'Opella, la filiale de santé grand public de Sanofi, Bercy s'active à obtenir des assurances de préservation des usines et des emplois français. La piste envisagée est d'assortir la cession d'un accord tripartite entre l'Etat, Sanofi et l'acquéreur américain. « Les engagements que nous demandons, non seulement seront extrêmement précis, mais ils seront assortis de garanties, ils seront assortis de sanctions », a déclaré ce lundi le ministre de l'Economie, Antoine Armand, en visite à Lisieux (Calvados), dans la plus grosse des deux usines fabriquant le Doliprane. Accompagné du ministre de l'Industrie, Marc Ferracci, Antoine Armand y a rencontré les salariés et syndicats d'Opella. Ils ont été accueillis par le président de Sanofi, Frédéric Oudéa, lui aussi parti en campagne pour désamorcer la polémique du passage du célèbre comprimé sous pavillon américain. L'Elysée appuie l'opération de déminage. « On s'est beaucoup battus pour que le [principe actif du, NDLR] Doliprane soit de nouveau produit en France […], c'est un acquis […] et on va continuer. Il faut distinguer l'activité en France et la propriété capitalistique. Le gouvernement a les instruments pour que la France soit protégée », a déclaré Emmanuel Macron, lundi, lors de sa visite du Mondial de l'auto. Marche arrière ou pas Sanofi a annoncé vendredi choisir l'américain CD&R plutôt que le consortium mené par le fonds français PAI pour céder les 50 % de contrôle d'Opella. Mais l'entrée en négociations exclusives n'est pas encore signée. Juridiquement, le géant pharmaceutique français pourrait encore faire marche arrière, ce que le gouvernement ne lui demandera pas : soucieux de ne pas faire fuir les investisseurs américains à l'heure où il cherche à réindustrialiser la France, il souligne sa neutralité dans le dossier. S'il ne recule pas, l'acquéreur étant non européen, la procédure de contrôle des investissements étrangers en France (IEF) s'appliquera. Cette dernière n'a pas commencé, mais « nous échangeons depuis des semaines avec les parties », assure Bercy. La procédure IEF lui permet de demander des garanties. Mais il veut la doubler d'un accord spécifique, propre au dossier Opella, signé par l'Etat, Sanofi et CD&R. LIRE AUSSI : DECRYPTAGE - Opella va devoir grossir ou se faire manger DECRYPTAGE - 115 marques de Sanofi doivent rejoindre le giron de CD&R « L'objectif est d'y intégrer des engagements de quatre ordres. Le maintien en France de la gouvernance (siège et centres de décisions), de l'empreinte industrielle (usines et investissement en recherche), et la poursuite de l'approvisionnement du marché français pour quatre molécules produites ou distribuées par Opella en France et qui appartiennent à la liste des médicaments essentiels publiée par le ministère de la Santé en juin 2023 », explique-t-on dans l'entourage du ministre de l'Economie. Quatrième et dernier engagement souhaité : le maintien de l'engagement d'Opella de s'approvisionner en principe actif français pour fabriquer son paracétamol Doliprane quand l'usine en construction par le chimiste Seqens au Péage-de-Roussillon (Isère) aura démarré, en 2026.

By |2024-10-14T22:31:43+00:00October 14th, 2024|Scoop.it|0 Comments