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Comment Carrefour compte signer son retour en Inde

C'est un retour, sous une nouvelle forme. Carrefour a quitté l'Inde en 2014 après quatre ans de présence avec 5 magasins de gros destinés aux professionnels. Le pionnier français des hypermarchés revient dans le pays au 1,4 milliard d'habitants avec des petits hypermarchés et des supermarchés ouverts aux consommateurs particuliers. Le groupe dirigé par Alexandre Bompard a annoncé ce lundi un accord avec le distributeur émirati Apparel Group, spécialiste de la franchise, plutôt dans l'univers de la mode, avec 2.400 points de vente dans 14 pays, dont 250 dans le sous-continent. En 2025 à New Delhi Les premières ouvertures sont prévues pour la fin du premier semestre 2025, à New Delhi. L'enseigne française gagnera ensuite Bombay et Bangalore. « Nous n'avons pas encore d'objectif chiffré, explique aux « Echos » Patrick Lasfargues, directeur international de Carrefour. Notre partenaire devra trouver des emplacements, dans un pays où le foncier est rare et cher ». LIRE AUSSI : Les nouvelles ambitions internationales de Carrefour L'initiative s'inscrit dans le plan 2026 d'Alexandre Bompard qui prévoyait lors de son lancement en 2022 l'arrivée dans 10 nouveaux pays, à chaque fois en franchise. Depuis cette date, Carrefour a déployé son enseigne en Israël, en Mongolie, en Grèce, en Bulgarie et à Gibraltar. Le distributeur français compte au total 14.000 magasins dans 40 pays. Flexibilité « Avec une population de plus de 1,4 milliard d'habitants, dont environ 46 % ont moins de 25 ans, l'Inde est l'un des plus grands marchés alimentaires au monde, tiré par la croissance économique, l'urbanisation et l'augmentation du pouvoir d'achat des consommateurs. La flexibilité de Carrefour pour adapter ses formats aux différents contextes géographiques et sociaux lui permettra d'attirer à la fois les clients des commerces traditionnels et des commerces modernes, y compris l'e-commerce, qui est en plein essor », indique le communiqué publié. LIRE AUSSI : Comment Auchan et Carrefour courent derrière un lièvre nommé Leclerc Pour investir un pays gigantesque dans lequel il existe peu de chaînes de distribution importantes, Carrefour s'appuie sur un franchisé qui possède un ancrage local. Nilesh Ved, propriétaire du groupe Apparel et président d'AppCorp Holding, ainsi que sa famille, ont fait fortune à Dubaï mais sont d'origine indienne. « Notre objectif est clair : offrir les meilleurs produits à des prix très attractifs à tous les clients indiens et faire de Carrefour leur enseigne préférée pour faire leurs courses », a déclaré l'homme d'affaires. Le développement du commerce moderne dans le pays est favorisé par les réformes du Premier ministre Narendra Modi qui a notamment unifié le système des taxes entre les Etats. Commerce de proximité Concrètement, Carrefour ouvrira des petits hypermarchés de 2.500 mètres carrés ou des supermarchés Carrefour Market. « En Inde, la circulation est difficile. Les Indiens ont l'habitude de faire leurs courses en bas de chez eux, ou de se faire livrer », explique Patrick Lasfargues. L'essentiel du commerce alimentaire est tenu par un vaste réseau de 13 millions de petits épiciers. LIRE AUSSI : E-commerce : ces six ans de formation que l'élève Walmart s'est offerts en Chine Sur un marché où les prix sont bas, pour des clients au faible pouvoir d'achat en dehors des quelques privilégiés ou membres de la jeune génération éduquée, les marges des commerçants sont faibles. C'est la raison pour laquelle Carrefour et son partenaire misent intégralement sur la production locale. L'inde est un géant agricole et son industrie agroalimentaire se développe fortement. Carrefour fera aussi fabriquer localement les produits à sa marque. Apparel Group investira dans les magasins et l'exploitation. Carrefour, qui n'aura pas d'équipes sur place, offrira son enseigne, connue des jeunes éduqués qui arpentent le Moyen-Orient, et son savoir-faire en matière d'assortiment. Pour coller à la culture culinaire locale, les magasins ne posséderont pas de boucherie, ni de poissonnerie, ni de boulangerie (les Indiens mangent surtout du pain de mie, à l'anglaise). Les gammes végétales règnent en maître dans le pays.

By |2024-09-21T10:05:46+00:00September 21st, 2024|Scoop.it|0 Comments

Face à la vague IA, les start-up françaises des cryptos peinent à lever des fonds

Web3, es-tu là ? Les start-up des cryptos et de la blockchain, trois ans après avoir été appelées à redessiner l'avenir du web (le « 2.0 », reposant sur les réseaux sociaux), éprouvent le plus grand mal à se développer et à se financer. En tout cas, en France. Depuis le crash de la plateforme d'échange américaine FTX le 11 novembre 2022, le secteur ne cesse de perdre du terrain, selon une nouvelle étude réalisée par Invyo pour « Les Echos » portant sur le premier semestre 2024. A peine 19 start-up cryptos françaises ont levé des fonds entre janvier et juillet, contre 29 à la même période l'année d'avant - qui se situait déjà à un niveau anémique -, soit une baisse de près de 35 %, selon ce spécialiste du traitement et de l'analyse de données dans le private equity et le capital-risque. Certes, au premier semestre, le montant total levé dépasse celui de 2023, avec 178 millions d'euros, contre 134 millions. Mais il est boosté par deux opérations : Zama (67 millions d'euros) et Flowdesk (50 millions) - auxquelles on peut ajouter Kiln (17 millions). Tous secteurs confondus, la French Tech a stagné à 4,26 milliards levés au premier semestre, selon EY. Un secteur trop lié au prix du bitcoin Avec si peu de tours de table signés dans le Web3, cela suffit à doper le ticket moyen à 2,6 millions d'euros en 2024, contre un peu moins de 2 millions en 2023. Les investisseurs les plus actifs dans le secteur en cette première partie d'année sont Inovexus, Kima Ventures et Sébastien Borget avec trois deals, suivis de Bpifrance, Frst, GSR, IOSG Ventures et StarWare Industries (deux deals). LIRE AUSSI : DECRYPTAGE - Levées de fonds : la French Tech en convalescence DECRYPTAGE - Pour survivre, les start-up du Web3 cachent tokens et NFT sous le tapis En 2023, Bpifrance à elle seule avait soutenu sept start-up cryptos, contre six pour Kima et même deux pour BNP Private Equity. A noter qu'on ne compte que quatre fonds français dans le Top 10. Désormais, les « VC » n'ont plus d'yeux que pour l'intelligence artificielle. Le secteur crypto est d'ailleurs aussi concurrencé par l'IA sur un autre front : celui des serveurs, dont certains abandonnent le minage de bitcoin au profit de l'entraînement des grands modèles de langage . « Nous n'avons pas à rougir de nos levées mais la France est clairement en période de vache maigre », pointe Ivan de Lastours, responsable blockchain et crypto à Bpifrance. Cela fait sept ans qu'il suit le Web3 pour la banque publique d'investissement, et parle toujours de « secteur en construction ». Toujours très - trop ? - lié au prix du bitcoin et autres devises numériques, le Web3 recèlerait nombre de cas d'usages qui nourrissent l'optimisme de ses acteurs : traçabilité (il y a des attentes en matière d'ESG), finance (BlackRock a ouvert le bal en tokenisant un fonds ), et intelligence artificielle (la blockchain serait un bon remède aux fake news sur Internet). L'espoir du DPP en 2027 Mieux : le Digital Product Passport (DPP), qui doit imposer un passeport numérique de chaque produit commercialisé dans l'Union européenne à partir de 2027, pourrait représenter une manne pour les acteurs européens de la blockchain. Aussi, les perspectives de détente des taux directeurs avec le reflux de l'inflation pourraient également redonner de l'allant aux fonds de capital-risque. En attendant, c'est le chemin inverse qu'empruntent certains « VC ». XAnge a ainsi discrètement mis fin à son fonds Web3 Digital Ownership cet été, d'après Sifted. Selon nos informations, il a récolté moins de la moitié des 80 millions d'euros visés et n'a finalisé aucun ticket dans le Web3 en deux ans. L'existant devrait être dilué dans un fonds plus large (XAnge 5) à partir de 2025.

By |2024-09-21T10:05:00+00:00September 21st, 2024|Scoop.it|0 Comments

Dix ans de Netflix en France : comment le géant américain a dynamité le paysage audiovisuel

Au soir du 15 septembre 2014, le Tout-Paris des médias s'était donné rendez-vous sous le pont Alexandre-III pour célébrer dans un restaurant branché l'arrivée de Netflix en France. Sans imaginer encore que cette date marquerait la fin d'une époque, celle de la télévision reine, et le début d'une autre, celle du streaming. Ce jour-là, Netflix lance son service en France (et dans cinq autres pays dont l'Allemagne), proposant à partir de 8 euros par mois son vaste catalogue à la demande, avec des séries au ton novateur comme « Orange Is the New Black ». « Avant, le mot 'plateforme' n'existait quasiment pas dans le secteur audiovisuel, rappelle Philippe Bailly, fondateur de NPA Conseil. Grâce à Netflix, pour la première fois, le public pouvait s'abonner à un service où on pouvait regarder un énorme catalogue, sur tous les écrans, et faire du 'binge-watching' en regardant tous les épisodes d'une série en un week-end… » Les grandes chaînes françaises avaient tenté de se prémunir contre cette nouvelle menace : Canal+, par exemple, en achetant pour la France les droits de la série phare de Netflix « House of Cards ». La chaîne cryptée avait aussi lancé dès 2011 son service de streaming (CanalPlay), tout comme M6 qui proposait également depuis quelques années une offre de rattrapage en ligne. Prime au leader Mais la plateforme va vite imposer un nouveau paradigme. « Netflix a accéléré comme aucun autre la généralisation du streaming vidéo en introduisant un confort d'utilisation inédit », souligne Philippe Bailly. Et cela grâce à son interface et ses algorithmes. Le public adhère vite, à mesure que Netflix ajoute à ses grandes séries internationales des productions originales françaises. Parmi elles, « Marseille » en 2016, première série originale française du service, ou « Lupin » en 2021, qui connaît un rayonnement international. LIRE AUSSI : Le plan de France Télévisions pour enrichir sa plateforme et rivaliser avec les géants YouTube et Netflix Dans le monde, Netflix est passé de 48 millions d'abonnés en 2014 à près de 278 millions dix ans plus tard. « Il y a toujours une prime au leader. Netflix est le premier qui a su profiter à une échelle mondiale des opportunités de la vidéo sur Internet. Les autres plateformes internationales de SVoD ont généré pendant longtemps - et souvent génèrent toujours ! - des pertes considérables », rappelle Nicolas de Tavernost, l'ex-patron de M6, désormais chez CMA CGM. Netflix, au contraire, affiche des résultats flatteurs, avec 5,4 milliards de dollars de bénéfices nets en 2023. Révolution du délinéaire En France, l'un de ses marchés les plus dynamiques, le service franchit en juillet 2022 le cap des 10 millions d'abonnés. Un total tenu confidentiel depuis, mais qui a dû croître, sous l'effet du lancement à l'automne 2022 de l'offre moins chère avec publicité, puis des restrictions au partage des comptes. Selon les estimations du Baromètre de l'offre SVoD (« subscription video-on-demand ») de NPA Conseil/Harris Interactive, au moins 12 millions de foyers français seraient aujourd'hui abonnés à Netflix, soit un taux de pénétration estimé à environ 40 % fin juin, devant Amazon Prime Video (30 %) et Disney+ (20 %). LIRE AUSSI : DECRYPTAGE - Comment Netflix a retrouvé ses niveaux records en Bourse Ce succès fulgurant a fait le bonheur de sociétés de production audiovisuelles françaises, qui ont trouvé chez les plateformes de nouveaux débouchés et sont devenues pour certaines des géants européens, comme Mediawan ou Banijay. Mais la place prise par Netflix dans le quotidien des spectateurs s'est aussi faite au détriment de la consommation en linéaire des chaînes traditionnelles, qui ont dû se réinventer, quitte à s'inspirer du géant californien. Le cofondateur Reed Hastings était allé un peu loin en prophétisant la fin de la télévision. Mais celle-ci a bien changé de visage.

By |2024-09-20T14:51:26+00:00September 20th, 2024|Scoop.it|0 Comments

Opinion | Climat : de nouveaux indicateurs pour alerter le public

La Terre se dirige vers un réchauffement de 5 °C, bien au-delà de la limite de +2 °C fixée par l'accord de Paris. Cette seconde limite, déjà brièvement atteinte, révèle une erreur de communication. Une augmentation de 2 °C reste relativement acceptable dans beaucoup d'imaginaires. Mais ce chiffre cache en réalité bien des disparités puisqu'il s'agit d'une température moyenne sur la planète, et correspond donc à des variations très importantes au sein d'un même hémisphère. Chaque fraction de degré nous rapproche de l'inconnu. Cette tendance générale appelée climat se diffère grandement de la météorologie, impliquant des mesures éphémères. Mais comment espérer que des citoyens encore peu avertis saisissent la différence entre climat et météorologie ? Un seuil choisi dans les années 1970 Le seuil de +2 °C a été établi dès les années 1970 par l'économiste William Nordhaus, de Yale, qui avait déjà souligné qu'une telle augmentation dépasserait les limites de l'expérience humaine. Ce chiffre est devenu un repère à la fois politique et scientifique. Pourtant, chaque fraction de degré nous rapproche de l'inconnu. Si ce seuil ne suscite pas de crainte, c'est peut-être parce qu'il a été mal choisi pour sensibiliser le grand public, même s'il fait consensus parmi les décideurs et les scientifiques. Le GIEC avertit qu'une hausse de 2 °C pourrait provoquer des conditions météorologiques extrêmes. LIRE AUSSI : DECRYPTAGE - Le réchauffement climatique freinera la croissance nettement plus que prévu ENQUETE - Réchauffement climatique : 5 cartes pour visualiser ce qui nous attend L'accent mis sur le seuil de 2 °C est une erreur de communication. Il est crucial de renouveler le discours sur le réchauffement climatique en utilisant des indicateurs plus parlants. Réduire le dérèglement climatique à une simple augmentation de la température mondiale est insuffisant. Des étés à plus de 50 °C à Lille En réalité, ces 2 degrés pourraient signifier des étés à plus de 50 °C à Lille dès 2040, l'arrivée de moustiques porteurs de maladies en Europe, et des centaines de millions de réfugiés climatiques. Si nous restons sur la trajectoire actuelle, un réchauffement de 5 °C nous ramènerait à la différence de température entre aujourd'hui et la dernière ère glaciaire. Dans l'histoire humaine, seules deux crises ont menacé notre survie de manière irréversible : un hiver nucléaire pendant la guerre froide et le dérèglement climatique. Nous craignons les bombes nucléaires mais ignorons les « bombes climatiques » comme la fonte du permafrost, pouvant libérer d'énormes quantités de méthane, un gaz à effet de serre extrêmement puissant. Si ces boucles de rétroaction s'enclenchent, nous perdrons tout contrôle sur le climat, compromettant la survie de l'humanité. Communication plus claire La science doit présenter les faits. Mais pour susciter une prise de conscience générale, la société civile, économique et politique doit adopter une communication plus claire. La mobilisation nécessaire à la protection de notre planète dépendra de la force de ce récit. Nous nous souvenons tous du bulletin météo d'août 2050 présenté par Evelyne Dhéliat sur TF1, un exemple marquant de l'efficacité des prévisions météorologiques. LIRE AUSSI : ENQUETE - Climat : la dernière bataille des vignerons pour sauver la filière INTERVIEW - « La coopération internationale sur le climat est menacée » Certes, établir un tel indicateur à l'échelle globale est un défi, car les conditions varient d'une région à l'autre. Cependant, une communication internationale qui prenne en compte les réalités locales serait cruciale. Pour sensibiliser davantage à la gravité de la situation, des indicateurs concrets comme la fonte du permafrost, l'assèchement de la Méditerranée ou la disparition des coraux tropicaux seraient bien plus parlants qu'un simple chiffre.

By |2024-09-20T14:50:37+00:00September 20th, 2024|Scoop.it|0 Comments

Paris : la Ville et la Métropole mettent en route leur « coopérative carbone »

La Rochelle, un territoire souvent précurseur en matière de transition écologique, avait montré la voie. Comme en Charente-Maritime, une « coopérative carbone » est désormais également en ordre de marche dans la métropole parisienne. La Ville de Paris et la Métropole du Grand Paris viennent de porter sur les fonts baptismaux cette structure présentée comme un nouvel « opérateur de financement de la transition écologique ». « C'est une solution qui doit permettre de démultiplier les financements privés alors qu'il va y avoir un mur d'investissements publics et privés. C'est aussi une corde de plus à notre arc pour arriver à la neutralité carbone en 2050 et compenser les 20 % d'émissions résiduelles incompressibles sur le territoire pour atteindre cet objectif », explique Dan Lert, l'adjoint à la maire de Paris chargé de la transition écologique. Créée en 2023 sous la forme d'une société coopérative d'intérêt collectif et officiellement lancé le 10 septembre, cette entreprise dotée d'un capital de 1,2 million d'euros rassemble 40 sociétaires très différents. Ses deux promoteurs sont entourés notamment par l'établissement public territorial Est Ensemble, la Banque des territoires, le Crédit Municipal de Paris , Eau de Paris, Sogaris (un spécialiste de la logistique urbaine) ou l'Aorif (l'Union sociale pour l'habitat d'Ile-de-France). HLM biosourcés Le sociétariat compte aussi des entreprises des secteurs concernés par les projets financés, comme Compost Urbain, la coopérative Alliance Forêt Bois ou Corecyclage (réemploi d'équipements professionnels). Autant d'acteurs retenus après un appel à manifestation d'intérêt dont les critères « très stricts » ont écarté de facto les entreprises liées aux énergies fossiles et à la déforestation, et dissuadé toutes velléités de « greenwashing », assure Dan Lert. La coopérative « va jouer le rôle d'intermédiaire financier », détaille Alice Timsit, sa présidente et conseillère de Paris. Les dossiers qui lui sont présentés doivent répondre aux exigences du Label bas-carbone du ministère de la Transition écologique, qui valorise les initiatives visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre et séquestrer du CO2. La coopérative va également se doter de son propre label pour intégrer aussi des projets de préservation de la biodiversité ou de qualité de l'eau, par exemple. Une « quinzaine » de projets sont déjà proposés au financement, portant sur la transition en agriculture biologique d'exploitations du bassin parisien ou la plantation de forêts. La coopérative a aussi sélectionné un ensemble de 101 logements collectifs biosourcés (dont une partie sera allouée au logement social) à Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine) ou des HLM biosourcés dans l'Oise. En matière d'alimentation durable, les projets peuvent se situer dans un périmètre de 250 km autour de Paris.

By |2024-09-20T14:49:38+00:00September 20th, 2024|Scoop.it|0 Comments

Quand la conversion au bio devient la norme : l’exemple des artisans vignerons de Bourgogne du Sud

Depuis 2004, l'association des artisans vignerons de Bourgogne du Sud (AVBS), qui réunit désormais 28 domaines, s'est imposée comme un modèle efficace de transition écologique. Cette année, la conversion en viticulture biologique est devenue une condition incontournable pour tous ses membres. « C'est une évolution naturelle. La plupart de nos domaines étaient en démarche de conversion ou avaient des pratiques biologiques mais sans détenir le label. Il était temps d'officialiser cette orientation commune pour offrir plus de clarté aux consommateurs », explique Margaux Calland, viticultrice et présidente de l'association. Un choix stratégique pour cette corporation, alors que le vin biologique a connu une croissance de ses ventes de 9,2 % en 2023, selon une étude de Sudvinbio, et cela malgré la crise qui traverse toute la filière biologique. « Parfois, certains clients venaient acheter du vin en pensant que nous étions tous labellisés alors que non. Donc nous avons voulu revendiquer notre attachement au bio », ajoute Margaux Calland. Des dégustations prévues à l'automne C'est dans cette optique que l'association a complètement repensé son salon annuel, qui est programmé du 2 au 4 novembre 2024 au Château d' Hurigny, en Saône-et-Loire . « Nous avons ajouté une journée dédiée aux professionnels le lundi pour leur faire goûter des vins biologiques et de vieux millésimes », détaille la viticultrice. Le week-end sera, lui, ouvert aux particuliers. « Nos 28 domaines ont des clientèles différentes. Nous avons besoin de maintenir des ventes grand public pour les jeunes exploitations ou pour faire entrer un peu de trésorerie en période creuse. Mais nous avons aussi de plus grands domaines qui sont déjà réputés auprès des restaurateurs et qui veulent avancer en ce sens », lance-t-elle. En moyenne, les exploitations de l'AVBS s'étendent sur 10 hectares, ce qui se rapproche des données de Saône-et-Loire (10,7 hectares en moyenne selon l'Insee). En revanche, l'association est précurseur sur la conversion au bio car seulement 10 % des exploitations ont obtenu ce label dans le département (contre 20 % en France et 17 % en Bourgogne-Franche-Comté). « Nous valorisons une dimension artisanale, garante de petites structures qui maîtrisent leur vinification et réalisent les vendanges à la main ». Cette dimension « artisanale » est aussi un facteur clef pour le consommateur. Selon Sudvinbio , les acheteurs de vins biologiques préfèrent l'achat en vente directe et auprès de cavistes friands de conseils et explications sur les pratiques culturales des viticulteurs. Dans ce contexte, l'organisation de salons et de médiation auprès des particuliers reste une stratégie intéressante pour de nombreux domaines, comme ceux de l'AVBS.

By |2024-09-20T14:49:18+00:00September 20th, 2024|Scoop.it|0 Comments

Publicité en ligne : à son procès antitrust, Google encaisse les coups

Bientôt, ce sera au tour de Google de faire valoir ses arguments et de riposter dans le procès antitrust sur ses pratiques dans la publicité en ligne, qui a démarré le lundi dernier aux Etats-Unis. Mais pour l'heure, c'est le gouvernement américain, à l'origine de la plainte, qui a la main, obligeant le géant de Mountain View à encaisser les coups. L'accusation a ainsi présenté devant les juges du tribunal d'Alexandria, en Virginie, les notes et témoignages censés démontrer l'emploi de pratiques anticoncurrentielles et un abus de position dominante. Comme cette note interne rédigée il y a une quinzaine d'années par David Rosenblatt, dont la société DoubleClick venait d'être rachetée par Google pour 3,1 milliards de dollars, et transmise aux équipes de Brad Brender, ancien cadre et vétéran de la publicité en ligne du groupe, venu témoigner à la barre : « Je crois vraiment que si nous pouvons mettre en place cela, nous serons capables d'écraser les autres réseaux. » Ligne d'attaque Dans le détail, il s'agissait pour le géant de la publicité en ligne d'équiper de ses outils maison, d'un côté, les éditeurs ayant des inventaires en ligne à vendre, de l'autre, les agences médias achetant ces espaces publicitaires au nom de leurs clients annonceurs, mais aussi de proposer la plateforme de mise en vente et d'enchères au milieu (et faisant le lien entre ces offres et ces demandes), ainsi que l'infrastructure technologique sous-jacente pour faire fonctionner cet écosystème. « Nous sommes à la fois Goldman et NYSE », écrivait aussi David Rosenblatt dans cette note, où il fait valoir que changer de plateforme s'avérera être un « cauchemar » pour les éditeurs, en ce qui concerne l'adserver (l'outil assurant la diffusion des publicités sur les sites des éditeurs) DoubleClick for Publishers (DFP), intégré depuis au sein de Google Ad Manager. LIRE AUSSI : ANALYSE - Face aux géants de la tech, le plaidoyer de Draghi pour limiter la réglementation Une manière d'enfermer éditeurs et annonceurs dans son écosystème et exclure du marché - ou tout du moins affaiblir lourdement - les adtechs rivales, avant de pratiquer, dans un second temps, des prix plus élevés auprès des annonceurs et éditeurs ne pouvant se passer de ses solutions, selon l'argumentaire du département américain de la Justice (DoJ). L'administration soutient aussi que Google réservait un volume important de campagnes publicitaires programmatiques (récoltées via ses clients que sont les agences et les annonceurs) aux éditeurs qui utilisaient son adserver. La question des éventuels « remèdes » De la sorte, le DoJ s'échine à prouver que Google a sciemment fait du « tying » (ventes liées entre différents services), en rendant volontairement non interopérables certains de ses services avec des offres d'autres adtechs. Suffisant pour faire condamner le groupe californien pour abus de position dominante et pratiques anticoncurrentielles. LIRE AUSSI : Google Shopping : la justice européenne confirme l'amende de 2,4 milliards Avec ce procès, le gouvernement poursuit son objectif de démanteler la suite adtech de Google, afin de rééquilibrer le marché. Selon l'analyste spécialisé dans l'adtech, Terence Kawaja, auditionné par le tribunal, la valeur cumulée des six services spécialisés de Google (Google Ad Manager, Display and Video 360, Google Ads, Ad Sense, AdMob et Google Campaign Manager 360) s'élève à près de 100 milliards de dollars. Un montant qui rend complexe la question des éventuels « remèdes », dans le cas où Google en viendrait à perdre le procès et devrait vendre certaines de ces activités. « Il n'y a pas d'acheteur pour ça », a pointé Terence Kawaja. Dans les prochaines semaines, Google aura à coeur de défendre son positionnement et ses pratiques commerciales pour éviter une telle issue.

By |2024-09-20T14:48:58+00:00September 20th, 2024|Scoop.it|0 Comments

Plus cher, le lait « C’est qui le patron ? » se vend toujours plus

« C'est qui le patron ? » … Lancée en pleine crise du lait en 2014 par Nicolas Chabanne pour sauver les éleveurs grâce au soutien des consommateurs, la marque de « lait qui rémunère son producteur au juste prix » continue de prospérer, défiant inflation et baisse de pouvoir d'achat. Les volumes de vente augmentent chaque année malgré des prix supérieurs au reste du marché. En dix ans, la commercialisation de ce lait à cette marque est passée de 10 millions de litres à 75 millions de litres, explique Emmanuel Vasseneix, le patron de LSDH (Laiterie Saint-Denis-de-l'hôtel), seule entreprise à vendre la marque, qui représente 20 % du lait qu'elle met en marché. Et tout cela alors que les autres catégories de lait, moins chères, souffrent d'une déconsommation régulière que rien ne semble pouvoir enrayer. Les ventes de briques de lait ont chuté de 8,5 % en volume entre 2019 et 2023, selon les données de Circana et de l'interprofession (CNIEL). Même les Marques de distributeurs (MDD), qui se vendent entre 1,05 euro et 1,20 euro quand le lait estampillé « C'est qui le patron ? » est à 1,27 euro le litre. L'écart n'est sans doute pas majeur, mais, dans d'autres secteurs de l'alimentation, il est amplement suffisant pour détourner le consommateur. Encore plus depuis la vague d'inflation qui a suivi la guerre en Ukraine, où quelques centimes suffisent à délaisser un produit au profit d'un article moins cher. LIRE AUSSI : Le groupe LSDH dope sa production de laits végétaux Produits laitiers : la France pourrait ne plus couvrir ses besoins à partir de 2027 Le consommateur au centre Dans un contexte, où les industriels se battent chaque année sur des centimes avec les distributeurs, la marque « C'est qui le patron ? » tient du cas d'école. Comment expliquer que perdure son succès ? Sans doute faut-il remonter aux raisons pour lesquelles cette marque a vu le jour. L'idée de Nicolas Chabanne il y a dix ans lorsqu'il l'a créée, était d'impliquer profondément le consommateur en lui donnant la possibilité de définir les conditions auxquelles il était prêt à payer plus cher un produit aussi basique qu'une brique de lait. Avec pour objectif, le sauvetage de nombreux producteurs menacés de disparition. Un questionnaire très détaillé avait abouti à l'élaboration d' « un cahier des charges extrêmement exigeant », selon Emmanuel Vasseneix, le patron de LSDH , dont le respect garantissait au producteur de percevoir un prix qui couvre son coût de revient et lui offre une marge. Ce mode de fonctionnement a perduré. A ce jour, les producteurs perçoivent 54 centimes du litre de lait en 2024, quand les autres sont payés 48 centimes. LSDH, qui ne fait pas plus de marge sur ce lait se dit satisfait. Les enseignes et les consommateurs aussi. Pour les éleveurs, le secret de cette réussite commerciale est « dans la transparence. Les prix se discutent à trois. Chaque partie est au courant de tout. On sait exactement quelle part va nous revenir », dit Jérôme Chapon, éleveur dans la Manche et président de l'association des 650 producteurs qui livrent leur lait à LSDH pour « C'est qui le patron ». « D'autres producteurs souhaitent nous rejoindre. Nous avons réussi à dupliquer notre modèle de fonctionnement chez groupe Novandie (Mamie Nova), ainsi que dans la restauration ». LIRE AUSSI : Le prix du lait s'envole vers des sommets jamais atteints Crise du lait : ces producteurs qui tentent d'échapper à la guerre des prix Les éleveurs « les mieux payés » Les éleveurs se félicitent de « faire partie de ceux qui sont les mieux payés en France ». Ils ont repris goût à leur travail. « Ils gagnent leur vie. Ils ne sont plus obnubilés par les factures en fin de mois. Ils prennent le temps de retravailler l'alimentation de leurs animaux. Ils replantent des haies, ils embellissent leur exploitation », dit Emmanuel Vasseneix. Le système n'en est pas moins très contraignant. « Un commissaire aux comptes vérifie chaque mois que les prix du lait facturés au consommateur résultent bien du prix perçu par le producteur. Les contrôles sont multiples, y compris de la part de la DGCCRF, qui n'a jamais rien eu à redire », ajoute Emmanuel Vasseneix. Le système « C'est qui le patron ? » a été élargi à quelques autres productions, comme les oeufs et le jus de pomme, où il fonctionne bien. Il a aussi eu ses échecs. Comme sur le beaujolais. Et de l'avis de toutes les parties il n'est pas toujours transposable. « Comment définir un coût de production lorsque de multiples ingrédients entrent en jeu, ou que l'entreprise a des produits à l'export, des premiers prix, des MDD, des marques nationales et fabrique du fromage, du lait et des yaourts ? « interroge Emmanuel Vasseneix. Malgré son succès, la marque « C'est qui le patron » ne porte que sur un faible volume (75 millions de litres) par rapport à la masse de 2 milliards de litres de lait commercialisée en France.

By |2024-09-20T14:47:59+00:00September 20th, 2024|Scoop.it|0 Comments

Pourquoi l’industrie automobile va ressembler de plus en plus à la Tech

Lorsque Huawei et Xiaomi ont annoncé leur intention de se lancer dans l'automobile, la plupart des pontes du secteur ont ricané plus ou moins ouvertement. Concevoir et fabriquer une voiture est une tâche autrement complexe et exigeante que d'usiner des smartphones, expliquaient-ils en substance. Depuis, les deux géants de la tech chinoise ont accouché de leurs premiers modèles en un temps record. La SU7 de Xiaomi, qui propose une qualité proche du premium allemand pour un prix inférieur à 30.000 euros, est même la sensation de l'année. Ces réussites ont été possibles car les deux entreprises n'ont pas cherché à copier les process industriels longs et rigides de leurs concurrents occidentaux. Elles se sont au contraire coulées dans les nouvelles voies défrichées d'abord par Tesla, puis par les start-up chinoises de l'auto, qui sont allées chercher leur inspiration… dans la téléphonie. Une approche novatrice, qui procure aux nouveaux entrants un tel avantage concurrentiel que les cadors du vieux monde, s'ils veulent survivre, vont être contraints de s'aligner. Toujours plus de nouveaux modèles Cette révolution s'est cristallisée dans la République populaire depuis quelques années. Après avoir longtemps borné son horizon à l'offre des marques occidentales, la clientèle chinoise a affirmé ses préférences. Avec un goût prononcé pour les véhicules connectés, et un très fort appétit, bien plus qu'en Europe, pour la nouveauté. Pour percer, les constructeurs chinois ont joué à fond cette double carte. En imitant Tesla sur le premier point, et en sortant très régulièrement des nouvelles voitures pour coller aux tendances du marché, comme le font les acteurs de la tech. Sur le seul premier semestre 2024, le géant BYD a lancé quatre modèles sous sa marque principale. Les constructeurs historiques ne peuvent pas suivre, et leurs ventes sur place s'étiolent à vue d'oeil. LIRE AUSSI : PANORAMA - Plongée en Chine, dans le nouveau réacteur de l'automobile mondiale DECRYPTAGE - Renault invoque sa « survie » à la veille d'une négociation sociale clé Cette accélération bouscule l'ensemble du modèle économique. Dans un marché qui se renouvelle vite, un modèle va perdre plus rapidement de sa fraîcheur, et sa durée de vie s'en trouve raccourcie. Aujourd'hui, Toyota ou Volkswagen peuvent conserver un modèle six à huit ans sur le marché (la Golf a connu huit générations en cinquante ans), en opérant un lifting à mi-vie. Cette durée pourrait diminuer rapidement à quatre ou cinq ans seulement. Pour amortir tout de même les coûts de développement et de production, les jeunes pousses chinoises auraient pu augmenter leurs prix. Elles ont choisi de comprimer les dépenses. Le délai moyen pour développer un nouveau modèle dans l'ex-empire du milieu a été ramené à deux ans, soit deux fois moins que ce qui prévaut en moyenne en Europe. Faire table rase du passé « Etre aussi rapide suppose d'abandonner la logique de modèle, en tout cas sur le plan technique, pour passer à l'assemblage de différents modules préexistants », détaille Sébastien Amichi, chargé de l'automobile chez Kearney. Les acteurs chinois, poursuit-il, gagnent également du temps en dissociant le travail sur l'architecture logicielle de la voiture et celui sur le hardware. Comme dans la téléphonie, là encore. Leur objectif est désormais de descendre à dix-huit mois. Le coup de rabot concerne aussi les investissements liés à la production. « Les nouveaux entrants ont des niveaux de 'capex' nettement moins élevés, confirme le consultant. Xiaomi, par exemple, se concentre sur le design et le logiciel, et a sous-traité l'assemblage à un autre constructeur, à l'image de ce que fait Apple pour ses smartphones. D'autres font venir des sous-traitants sur la ligne pour l'emboutissage ou la peinture, et les rémunèrent à la pièce. » Ce fonctionnement n'est pas sans inconvénient. La réduction des délais de développement aboutit, lors du lancement, à des niveaux de qualité inférieurs aux standards occidentaux, en particulier dans les logiciels embarqués. Le débogage des premiers exemplaires (grâce à des correctifs envoyés par Internet) peut durer plusieurs mois. Ce risque ne semble toutefois pas décourager les clients. Cette « téléphonisation » de l'industrie ne va pas rester circonscrite à la Chine. Le premier marché du monde assure également un tiers de la production mondiale et donne le « la » à toute la planète. Ses champions ont déjà commencé à décliner leur recette hors de leurs frontières.

By |2024-09-20T14:46:58+00:00September 20th, 2024|Scoop.it|0 Comments

Quand la médecine prône l’agroécologie

Il faut d'urgence restaurer la santé des sols. Ce n'est pas un écolo zadiste ni un bobo permaculteur qui le dit, mais un professeur de médecine de renommée internationale, Christian Bréchot, ancien directeur de l'Inserm et de l'Institut Pasteur. Avec Emmanuel Roux, il vient de publier « La révolution des microbiomes » (Odile Jacob), un essai accessible et fascinant où il tire les conséquences sur notre modèle agricole des dernières découvertes scientifiques ayant trait aux bactéries. Charme discret Microbiomes et microbiotes sont en effet à la mode dans la recherche médicale et commencent à émerger dans la conscience collective, comme en témoigne le succès mondial du livre d'une doctoresse allemande, Giulia Enders, à propos de nos intestins. Ils désignent les milliards de bactéries qui interagissent en permanence avec les corps organisés, en particulier, dans notre cas de mammifères, à travers le système digestif. Longtemps sous-estimées, voire confondues avec des pathogènes qu'il faudrait à tout prix éliminer à coup de stérilisation et d'hygiène excessive, les bactéries retrouvent le devant de la scène. LIRE AUSSI : CRITIQUE - Gaspard Koenig entre chair et terre Seule forme de vie pendant 3 milliards d'années, elles constituent la première biomasse terrestre, leur poids estimé étant plus de mille fois supérieur à celui de tous les Homos sapiens réunis. Sans elles, les cadavres ne se décomposeraient pas, la vie ne pourrait se renouveler ni l'évolution naturelle suivre son cours. On pourrait dire que les bactéries sont la condition du passage du temps sur une planète vivante. L'originalité de l'essai de Christian Bréchot est de décrire le lien entre le microbiome du sol et celui de notre estomac. D'un point de vue métaphysique, il n'y a qu'un microbiome universel, dont la Terre comme les êtres vivants complexes ne sont que des substrats, des passeurs. En nous et en dehors de nous circulent en permanence ces animalcules innombrables et variés : comment mieux illustrer notre lien au reste du vivant ? Influence directe Biologiquement, le microbiome des sols influe directement sur la composition et l'équilibre de notre propre organisme. Sans surprise, des sols épuisés par le labour profond et les intrants chimiques de la « révolution verte » vont générer des microbiomes pauvres, facteurs de nombreuses maladies (cancers, maladies neurodégénératives, etc.) et responsables des progrès inquiétants de l'antibiorésistance. L'intuition de Feuerbach, un philosophe allemand contemporain de Hegel, s'avère plus juste que jamais : nous sommes ce que nous mangeons.

By |2024-09-20T14:46:04+00:00September 20th, 2024|Scoop.it|0 Comments