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Canicule à Lyon, sécheresse en Bourgogne… comment le réchauffement climatique redessine la France

Le réchauffement climatique est une réalité dont les effets ne peuvent plus être ignorés. L'étude que publient, ce jeudi, l'Agence de la transition écologique (Ademe) et le réseau Action climat (qui regroupe des associations environnementales) en est une bonne illustration, et montre la grande diversité de ces effets. « Les impacts du dérèglement climatique sont aussi divers que le sont les paysages français et ne s'expriment pas de la même manière en fonction des territoires », souligne le rapport, insistant sur l'« importance » du levier local et prônant un « changement d'échelle ». C'est un des premiers points de difficulté : chaque territoire a des défis qui lui sont propres et qui se combinent différemment suivant la qualité des sols, l'ensoleillement, la nature des nappes phréatiques, la présence ou non d'une côte littorale… La géographie a toute sa part dans ces dérèglements, qui paraissent encore exceptionnels mais pourraient devenir la norme - alerte le rapport - si les politiques publiques en faveur de la transition écologique ne montent pas suffisamment en puissance. « Tous concernés » Les températures enregistrées à Lyon pourraient par exemple se rapprocher de celles de Madrid d'ici à 2050 et d'Alger avant la fin du siècle. Cette hausse des températures, qui est déjà l'oeuvre, a des conséquences multiples. Les plus spectaculaires sont connus : fonte des glaciers dans les Alpes et les Pyrénées, mégafeux de forêts dans les Landes, inondations et crues massives dans les Hauts-de-France. « Notre objectif était de tirer le fil vers le quotidien des Français en montrant que nous sommes déjà tous concernés », souligne Clara Sannicolo, responsable climat et territoires du réseau Action Climat. Les impacts du dérèglement climatique sont aussi divers que le sont les paysages français. L'Ademe et le Réseau Action Climat La région Bourgogne-Franche-Comté est par exemple très vulnérable aux sécheresses du fait de ses cours d'eau à faible débit et de nappes phréatiques ne disposant que de peu de réserves. En 2019, 82 % de la mortalité des plantations y étaient dues à la sécheresse ; des milliers d'hectares de hêtres ont dépéri. La taille des surfaces agricoles irriguées a aussi bondi dans la région ces dernières années. Or, si « seulement 5 % des surfaces agricoles sont aujourd'hui irriguées, cela représente 45 % de la consommation d'eau en France », indique le rapport de l'Ademe. De quoi faire réfléchir lorsque l'on connaît les tensions sur le partage de l'eau. Durant l'année 2022, marquée par de fortes sécheresses, les restrictions sur l'irrigation ont causé des pertes de rendement de 10 % à 40 % sur les surfaces concernées. Moins sept points de PIB par an L'agriculture n'est pas le seul secteur touché. Dans le Grand Est, l'industrie est responsable de 54 % des prélèvements en eau (hors énergie). Et un tiers des entreprises de l'agroalimentaire ont déjà dû limiter leur production à cause d'un arrêté sécheresse. Enfin, l'étiage historique du Rhin en 2018 a entraîné une diminution par deux du trafic du port de Strasbourg et causé d'importantes hausses de prix pour l'export de céréales ainsi que des pénuries d'essence en Allemagne. En 2022, la production d'énergie hydraulique de la région a également chuté de 21 %.

By |2024-09-20T14:45:35+00:00September 20th, 2024|Scoop.it|0 Comments

iPhone 16 : pourquoi Apple ne s’affole pas de la course à l’IA –

Selon Tim Cook, il s’agit des tout premiers smartphones "conçus pour l’intelligence artificielle". Lors de la Keynote du 9 septembre 2024, le grand raout d’Apple où la firme présente ses nouveaux iPhone, le patron a mis l’accent sur l’AI. Ici, l’acronyme ne signifie pas Artificial Intelligence, mais Apple Intelligence. La technologie, qui sera embarquée sur toute la gamme d’iPhone 16 (le 16, le 16 Plus, le 16 Pro et le 16 Pro Max) doit révolutionner l’utilisation des téléphones Apple à travers de nombreuses fonctionnalités. PUBLICITÉ La sortie des iPhones 16 positionne enfin l’entreprise dans la course à l’IA. Elle a surtout rassuré le monde de la tech, qui s’étonnait depuis des mois du silence de l’entreprise sur la technologie, et craignait qu’elle ait accumulé beaucoup de retard dans le domaine. Un comble pour ce pionnier des assistants intelligents qui a marqué les esprits avec Siri. Apple a cependant une stratégie atypique pour s’inscrire dans la course à l’IA. Le "rasoir à trois lames" d’Apple Le premier pilier de sa politique : un modèle d’IA développé par l’entreprise, qui permettra d’exécuter certaines tâches "en local", directement sur les appareils. Un outil pensé pour les demandes les plus basiques des utilisateurs - réécriture de messages, modifications légères de photos - et qui enrichira les capacités de Siri. LIRE AUSSI : "La révolution promise n’a pas encore eu lieu" : IA générative, l’ombre de la bulle Pour les requêtes plus compliquées, il faudra passer par une deuxième couche : un service cloud développé spécialement par Apple. L’avantage de ce système étant que les données des utilisateurs sont ainsi protégées par la Pomme, elles ne sont pas communiquées à des tiers. Ce cloud, nommé Private Cloud Compute, fonctionnera sur de puissants processeurs Apple silicon. Dernier étage de l’édifice : l’entreprise délègue les tâches les plus lourdes à OpenAI. Apple a signé un accord pour intégrer ChatGPT aux iPhones. Les utilisateurs peuvent ainsi lancer des requêtes directement depuis leurs téléphones. PUBLICITÉ Apple a redoublé d’efforts dans l’IA. En février 2024, la firme avait ainsi annoncé fermer la division Apple Car, son projet de voiture électrique, afin de réassigner 2 000 employés sur le sujet. L’entreprise a également débauché une douzaine d’experts en intelligence artificielle de Google en avril pour renforcer ses équipes. Sa stratégie à trois couches montre cependant qu’elle n’a pas encore de LLM (grand modèle de langage) sophistiqué. "S’ils avaient un gros modèle capable de concurrencer ChatGPT ou Gemini, ils l’auraient mis sur leur cloud privé", observe Hanan Ouazan, associé chez Artefact en charge des offres IA. Le fait de se concentrer sur des "mini-IA" présente un risque : que l’écart se creuse avec les modèles plus sophistiqués et que les "petits modèles d’Apple deviennent ringards", pointe Pascal Malotti, responsable de la stratégie pour le cabinet Valtech. Mais cette approche prudente a ses mérites. Car avec de petits modèles d’intelligence artificielle, Apple peut déjà répondre à beaucoup de demandes du quotidien. Le partenariat OpenAI permet, quant à lui, d’offrir la meilleure intelligence artificielle du marché aux clients Apple, sans investissement exorbitant. L’entraînement d’IA, qui nécessite énormément de puissance de calcul, coûte en effet excessivement cher. Autour de 100 millions de dollars pour l’entraînement de GPT-4. Et la barre sera placée encore plus haut avec les nouvelles générations d’IA : des études la situent aux abords du milliard de dollars d’ici quelques années. "Les grands noms de l’IA ont beaucoup d’avance. Et dans ce domaine, la compétition va très vite", rappelle par ailleurs Hanan Ouazan. Même Google, qui est dans le secteur depuis de très nombreuses années, a du mal à rattraper l’écart qui s’est creusé avec OpenAI. Apple ne rivalise pas avec OpenAI Le risque de bulle financière plane, du reste, toujours au-dessus de l’industrie. "Apple ne veut pas prendre le risque d’investir dans des infrastructures onéreuses qui n’auront peut-être pas de retours sur investissements", souligne Pascal Malotti. S’appuyer sur les technologies d’autres acteurs existants reste la solution la plus économique. LIRE AUSSI : L'IA, un remède inattendu contre la pénurie de codeurs, par Robin Rivaton L’accès aux données d’entraînement serait enfin un dilemme pour Apple. Non pas que la firme manque de moyens théoriques d’en collecter : ses produits sont dans la poche de deux milliards de personnes. Mais la firme met depuis des années un point d’honneur à préserver la vie privée de ses utilisateurs au cœur de son discours. Or, "l’entraînement des LLM est un désastre pour la protection des données", analyse Pascal Malotti. Autant de raisons qui expliquent que la Pomme ne s’affole pas de la course à l’IA. "Apple privilégie avant tout l'expérience utilisateur. Pour eux, il est plus important d'offrir un maximum de fonctionnalités pertinentes plutôt que de simplement avoir le plus gros modèle", souligne Hanan Ouazan. L’entreprise pourrait bien continuer de déléguer certaines tâches à des IA partenaires en attendant l’éclatement de la bulle, et la consolidation du marché. "Les très gros LLM, c’est comme l’A380, pointe cet associé du cabinet Artefact. C’est impressionnant, mais toutes les compagnies aériennes n’en ont pas besoin. Les plus petits LLM, comme des A350, sont parfois plus adaptés"

By |2024-09-20T14:10:46+00:00September 20th, 2024|Scoop.it|0 Comments

Publicis réalise une acquisition à un demi milliard, sa plus grosse en cinq ans

C'est un été à plus d'un milliard de dollars pour Publicis. Après avoir acquis, fin juillet, Influential (une plateforme qui fait le lien entre les créateurs de contenus et les annonceurs) pour près de 500 millions de dollars (soit 450 millions d'euros), le champion français de la publicité vient de racheter la société américaine Mars United Commerce pour une somme supérieure, selon nos informations, à 500 millions de dollars. Ce montant fait de cette acquisition la plus importante pour Publicis depuis cinq ans et la méga-acquisition d'Epsilon (4,4 milliards). En 2014, le groupe avait aussi racheté Sapient pour 3,7 milliards.  Avec cette nouvelle transaction, la firme dirigée par Arthur Sadoun met la main sur une agence marketing spécialisée dans la grande distribution physique ainsi que dans l'e-commerce, dont le « retail media » (ce qui a notamment trait à la monétisation des espaces publicitaires sur les sites marchands des grands commerçants). Une centaine de grandes marques clientes Employant plus de 1.000 salariés à travers le monde, Mars United Commerce travaille avec plus d'une centaine de grandes marques à qui le groupe fournit une kyrielle de prestations : achat d'espaces publicitaires et de mots-clés sur les sites d'e-commerce, organisation d'opérations spéciales dans les magasins physiques, analyse de données et suivi de la performance des campagnes, création de contenus publicitaires, etc. LIRE AUSSI : Publicis lance un grand plan dans l'intelligence artificielle Ces activités vont venir compléter l'arsenal du groupe français, qui s'est fortement renforcé sur le créneau du commerce, au sens large du terme, ces dernières années. En 2021, Publicis a ainsi musclé le volet technologique en faisant l'acquisition de CitrusAd, une adtech spécialisée sur le retail media, pour près de 100 millions d'euros. Puis en investissant plus du double l'année suivante pour racheter Profitero, une plateforme analysant les ventes et les performances marketing des entreprises sur plusieurs centaines de sites d'e-commerce. En 2023, l'union dans le retail media de Publicis et de Carrefour - qui ont fondu certains de leurs actifs dans une coentreprise - est entrée dans sa phase opérationnelle. Un cours de Bourse au sommet Publicis n'est pas le seul à s'être renforcé sur ce segment de marché en plein essor, que les industriels de la publicité investissent de plus en plus. En fin d'année dernière, son rival Omnicom a cassé sa tirelire pour s'offrir, moyennant 835 millions de dollars, Flywheel Digital, une agence marketing spécialisée dans l'e-commerce et le retail media. En grande forme, Publicis tutoie actuellement ses records historiques sur la place de Paris, avec une action à près de 100 euros et une capitalisation boursière dépassant les 25 milliards d'euros. Ce qui fait du groupe tricolore le leader mondial de sa catégorie devant ses concurrents directs Omnicom, IPG, WPP et Dentsu.

By |2024-09-19T22:28:03+00:00September 19th, 2024|Scoop.it|0 Comments

Pour écrire les meilleurs posts LinkedIn, faut-il céder à la tentation de l’intelligence artificielle?

« Macron en rêvait, je l'ai fait, et ce n'était pas si difficile. » La phrase bute sur un « voir plus », sur lequel vous vous empressez de cliquer. Le texte se déroule. L'auteur du post LinkedIn, un entrepreneur très suivi, nous explique comment il a surmonté la terrible crise de gouvernance qui a frappé de plein fouet sa start-up. Moins intéressant que prévu mais vous continuez à lire. Les phrases sont drôles et les anecdotes personnelles. On y apprend qu'une grève a ébranlé son entreprise à la suite du refus du startuppeur de nommer le nouveau directeur général voulu par les actionnaires. Puis il explique comment il a réussi à promouvoir la personne qu'il voulait. Ok, cette situation est inventée par l'auteur de ces lignes, mais tout aficionado de LinkedIn l'a déjà vécue des centaines de fois. On s'est tous laissé attraper par une formulation qui fait mouche, puis le récit d'une aventure personnelle plus ou moins mièvre pour finir par une conclusion à la gloire du rédacteur. La structure est éculée. Et pour cause, un certain nombre de ces posts ont été écrits par une intelligence artificielle (IA). D'après un sondage -non représentatif de la population française- posté sur la page LinkedIn des Echos START, 6 % des 373 répondants affirment déléguer entièrement à une IA la rédaction de leurs posts. C'est peu, mais 55 % disent y avoir recours pour les écrire à quatre mains (les siennes + celles de l'IA). Au total, 61 % des répondants l'utilisent. L'IA me fait passer d'une simple idée à un post en quelques secondes Vincent Coirier est directeur des ventes pour un logiciel. Il publie quatre posts par semaine pour inciter des prospects à prendre rendez-vous avec lui. « C'est très important d'automatiser cette tâche chronophage. Un post LinkedIn qui veut toucher un grand nombre de personnes peut prendre 1 à 2 heures. Mon outil IA divise par deux le temps de rédaction. » Lui a entraîné une IA basée sur ChatGPT, avec ses propres directives adaptées à son profil (ce qu'on appelle un prompt). « L'IA me fait passer d'une simple idée à un post en quelques secondes. Je n'ai plus qu'à affiner. » Pour Alexis Pineaud, créateur de contenus et responsable d'agence d'influence en charge de l'image de ses clients, l'IA divise même par quatre le temps de rédaction. Pour ce faire, il en a automatisé la production. Il utilise un tableau (sur le logiciel Notion) pour organiser ses posts sur plusieurs semaines. A chaque date correspond un sujet, un angle, le ton à adopter, la structure narrative à adopter et des URL d'articles à donner à l'IA pour s'inspirer. A la fin, une formule lui retourne un prompt agrégeant toutes ces informations pour chacun des sujets, qu'il injecte dans une IA et le tour est joué. Enfin presque. Il les relit rapidement pour personnaliser le contenu. Sans aller jusqu'à la procédure décrite dans cette vidéo, qui peut décourager les plus néophytes, des générateurs de posts LinkedIn se sont développés sur Internet qui rendent la chose des plus faciles. Il est aussi bien sûr possible d'utiliser les IA les plus connues comme ChatGPT qu'il faudra entraîner en fonction de votre profil et de vos attentes. Standardisation : la faute aux algos ? L'IA, c'est donc du temps économisé. En particulier pour les gros « posteurs ». C'est aussi un bon moyen de diversifier le contenu. Oui, car avec l'IA, il suffit de demander : un jour, un format narratif fondé sur une histoire personnelle, le lendemain un post chiffré cette fois basé sur une étude ; une fois utilisant un ton grinçant et une autre plus policé. Vos posts ne se ressemblent plus. C'est en tout cas la promesse de l'intelligence artificielle. Mais encore faut-il la paramétrer pour qu'elle produise un contenu personnalisé. « L'IA est générative, pas créative », commente Alexis Pineaud. Parmi les 61 % de nos répondants ayant recours à l'IA, combien savent développer des prompts pertinents qui produiront du contenu à valeur ajoutée, adapté à leur profil ? Le risque est bien entendu de voir des posts ressemblants se multiplier. D'ailleurs, n'est-ce pas déjà le cas ? Nous n'avons trouvé aucune étude mesurant ce ras-le-bol LinkedIn, mais une même impression semble circuler : les posts ne visent plus qu'à attirer notre attention pour ensuite vendre un parcours personnel des solutions business (pas tellement) hors du commun. L'IA a-t-elle sa part de responsabilité ? Loin d'être effrayé par l'impact de l'IA sur la qualité des publications, LinkedIn pousse cette solution auprès de ses abonnés. L'entreprise américaine a développé un outil de rédaction géré par l'IA, « qui s'appuiera sur vos idées sur un sujet et les transformera rapidement en une première ébauche », détaille le site internet du réseau social. « Plus vous fournissez de détails, plus votre brouillon sera de bonne qualité. » Pour l'instant, cette fonctionnalité n'est disponible que pour les abonnés disposant d'un compte premium, et utilisant l'anglais. De toute façon, pour Alexis Pineaud, ce n'est pas l'IA qu'il faut incriminer. « TikTok, Instagram, LinkedIn… chaque réseau a ses structures spécifiques qui surperforment. Sur YouTube par exemple, il faut une miniature forte, un titre incitatif puis une écriture dynamique qui pousse à retenir le plus longtemps possible l'audience. En réalité, ce sont les algorithmes des plateformes qui imposent des structures types, et les IA, qui comprennent ça, reproduisent les modèles les plus efficaces. » LIRE AUSSI : Sur LinkedIn, les abonnements payants commencent à rapporter gros LinkedIn soûle-t-il ses membres à cause du personal branding pas toujours interesting ? Et l'expert d'ajouter : « Le risque de standardisation est présent uniquement à partir du moment où l'IA fait tout toute seule et reproduit ces structures. Il faut lui inculquer notre propre façon de penser. » Une qualité pas forcément meilleure Reste à savoir si l'IA aboutit à un travail de meilleure qualité. Que ce soit pour les posts LinkedIn ou toute autre production, l'IA permet un saut qualitatif pour celles et ceux qui ont une faible maîtrise du sujet. « Pour quelqu'un qui sait par exemple comment bien construire un post LinkedIn, la qualité d'une production IA ne serait pas forcément meilleure. L'intérêt sera surtout le temps économisé », conclut Alexis Pineaud. Une conclusion qui pousse certains à s'en tenir à leur cerveau et rien que leur cerveau. Guihaine Dépit est coach en image et stratégie d'influence, et pour elle, l'IA n'est pas une solution. « Jamais de chez jamais d'IA pour écrire mes contenus que j'espère inimitables. Je hais l'écriture de contenu de l'IA. » Et d'ajouter : « Je suis une humaine avec un coeur sensible. »

By |2024-09-18T22:43:30+00:00September 18th, 2024|Scoop.it|0 Comments

L’IGN veut mettre l’IA au service de la transition écologique

Gros émetteur de gaz à effet de serre , le numérique peut aussi contribuer à lutter contre le réchauffement climatique ou à s'y préparer. L'Institut national de l'information géographique et forestière (IGN) mise en tout cas désormais sur l'intelligence artificielle (IA), à la fois pour fournir des outils de diagnostic et pour simuler le futur. Pour rappeler l'importance du sujet - et des financements associés -, l'organisme public a précisément choisi ce thème pour son « Atlas annuel des cartes de l'anthropocène », dévoilé jeudi. « L'irruption de la data transforme totalement le pilotage des politiques publiques en matière de zéro artificialisation nette (ZAN), d'implantation des énergies renouvelables, ou de gestion des forêts, par exemple », insiste Sébastien Soriano , directeur général depuis 2020 de l'organisme public chargé de cartographier la France. Interpréter les photos aériennes L'utilisation de l'IA permet notamment d'interpréter des photos aériennes dans un délai record. « On cartographiait auparavant un tiers de la France en dix ans, grâce à l'IA, on peut traiter toute la France en trois ans », affirme le dirigeant. L'IGN a notamment commencé à cartographier le territoire en 3D avec des Lidar (radars laser), un vaste projet lancé en 2021. « On a ainsi créé le troisième plus grand jeu de données mondial sur l'occupation des sols, pour trois fois moins cher qu'avant. » Les usages de l'IA sont multiples. Après la loi sur l'accélération des énergies renouvelables du printemps 2023, l'IGN a bâti un portail dédié à destination des décideurs locaux, qui présente les zones d'installation possible d'éoliennes ou de centrales photovoltaïques. Ce portail est en ligne depuis décembre dernier. Il utilise aussi l'IA pour mettre à jour bien plus vite ses cartes des risques d'inondation ou de feux de forêt. LIRE AUSSI : DECRYPTAGE - Comment l'IGN veut faire de ses cartes la vigie du changement climatique DECRYPTAGE - Comment la forêt peut contribuer à la décarbonation de la France Autre exemple, il travaille sur une cartographie des contours des forêts, qui permettra de détecter automatiquement par satellite si les obligations légales de débroussaillement sont respectées. « Nous sommes de même en train de mettre en place un observatoire de la haie, avec l'Inrae et l'OFB », poursuit Sébastien Soriano. Les projets en cours sont nombreux. Mais l'IGN souhaite maintenant passer à la vitesse supérieure, en modélisant l'impact du réchauffement climatique à venir. Il veut ainsi créer des jumeaux numériques des territoires, permettant de simuler l'érosion du trait de côte ou l'évolution de la forêt, en fonction de différents scénarios de réchauffement et d'adaptation. « Cela permettra de créer de précieux outils d'aide à la décision pour les autorités locales », explique Sébastien Soriano. Arbitrages budgétaires Reste toutefois à trouver les financements. « Nous sommes face à un mur d'investissements », insiste le patron de l'IGN. « Il faudrait décupler les fonds consacrés à ce sujet ». Selon lui, seuls 20 millions d'euros ont été débloqués à ce jour. Le Secrétariat général à la planification écologique (SGPE) s'est déjà saisi du sujet, afin de recenser et de coordonner les initiatives prises dans ce domaine par les acteurs publics de la transition écologique : l'IGN, mais aussi Météo France, le BRGM, le Cerema, l'Inria, le CNES, etc. Il est en train de monter pour cela une équipe de trois personnes, qui sera opérationnelle en octobre. Compte tenu des arbitrages budgétaires requis, reste à voir si Matignon, dont dépend directement la planification écologique, arbitrera en faveur de tels investissements.

By |2024-09-18T22:42:22+00:00September 18th, 2024|Scoop.it|0 Comments

Crèches privées : scandale en vue avec la publication d’un nouveau livre accablant de Victor Castanet

Deux ans après le scandale Orpea lié à la publication de son livre « Les Fossoyeurs » sur les manquements du géant des Ehpad privés, le nouveau livre-enquête de Victor Castanet pourrait bien entraîner une tempête dans le secteur de la petite enfance. Le journaliste d'investigation sort ce mercredi « Les Ogres » (aux éditions Flammarion), où il relate les dysfonctionnements au sein de crèches privées. Pratiques « low-cost », maltraitances, économies de couches… Des premiers extraits, révélés dans la presse, dressent un portrait noir de la situation. Le journaliste cite l'exemple d'une crèche privée People & Baby de Villeneuve-d'Ascq où des enfants auraient été victimes de coups et griffures, ainsi que de privations de nourriture. Dans « Les Ogres », Victor Castanet égratigne particulièrement ce réseau de crèches privées. Christophe Durieux, le patron fondateur évincé de People & Baby en avril dernier, y est surnommé le « Bernard Tapie des crèches », selon « Le Parisien ». Un « système à bout de souffle » Les méthodes du géant du secteur avaient déjà été dénoncées dans le livre enquête « Babyzness » de Bérangère Lepetit et Elsa Marnette, publié en septembre 2023. La parution de cet ouvrage, ainsi que celle du livre « Le prix du berceau » de Mathieu Périsse et Daphné Gastaldi, avait entraîné la création d'une commission d'enquête de l'Assemblée sur le modèle économique des crèches. En mai, son rapport a pointé un « système à bout de souffle » . LIRE AUSSI : Un rapport accablant dénonce des maltraitances dans les crèches Outre les groupes de crèches privées, les pouvoirs publics sont aussi mis en cause par Victor Castanet. Il accuse les collectivités d'avoir soutenu ce système « low-cost » en choisissant quasi systématiquement les offres les moins chères proposées par les opérateurs de crèches. Aurore Bergé mise en cause Dans sa nouvelle enquête, le journaliste, lauréat du prix Albert-Londres du livre en 2022, cible aussi Aurore Bergé, ministre chargée de la Famille entre juillet 2023 et janvier 2024, comme le révèlent des extraits publiés par « Le Parisien » . Victor Castanet l'accuse ainsi d'avoir passé un « pacte de non-agression » avec Elsa Hervy, déléguée générale de la Fédération française des entreprises de crèches, le lobby des crèches privées. LIRE AUSSI : Scandale des crèches privées : le gouvernement promet un tour de vis Le journaliste affirme à l'AFP qu'il y a eu une demande « de ne jamais critiquer la politique gouvernementale et de soutenir la ministre ». En contrepartie, Aurore Bergé aurait « fait preuve d'une forme de mansuétude vis-à-vis des acteurs privés », et aurait « transmis leurs messages lors de ses allocutions », affirme Victor Castanet.

By |2024-09-18T22:29:38+00:00September 18th, 2024|Scoop.it|0 Comments

Immobilier : comment l’élévation du niveau de la mer menace le droit de propriété

Votre logement sera-t-il submergé à plus ou moins longue échéance par la mer ? Pourrez-vous alors être indemnisé, de combien et par qui ? Ces questions sont au coeur des sujets de préoccupation des notaires, qui viennent de formuler 12 propositions au travers de leur association Congrès des Notaires de France. L'une d'entre elles traite du risque d'érosion de la côte sur le littoral français. Ce risque climatique , pour l'instant occulté, devrait finir par peser sur la valeur de biens immobiliers, qui, dans certains cas risquent d'être totalement détruits sans aucune indemnisation pour leur propriétaire. Les notaires empruntent un chemin astucieux pour répondre à ce risque. Ils proposent d'anticiper l'intégration de la propriété dans le domaine public maritime, ce qui serait le cas dans l'hypothèse d'une submersion totale, « en offrant la possibilité d'une préemption ou d'un délaissement portant uniquement sur le sol et le tréfonds [volume de terre se trouvant sous la surface du sol dont une personne est propriétaire, NDLR] ». La commune qui préempte le bien ne devra débourser que le montant du sol et du tréfonds et non acheter l'ensemble du bien. Le propriétaire conserve de son côté un droit d'usage temporaire aussi longtemps que l'érosion le permettra. « Il s'agit d'un véritable droit de propriété temporaire, précise Me Eric Meiller, président de la commission notariale qui a traité ce sujet. Le propriétaire pourra le vendre à son tour, l'hypothéquer, louer le bien concerné, le transmettre à ses héritiers… ». LIRE AUSSI : DECRYPTAGE Immobilier : ces 3 conditions pour obtenir un crédit au meilleur taux EN CHIFFRES Crédit immobilier : encore des baisses de taux en septembre et ce n'est pas fini ! Attention, précise-t-il, cette proposition n'est qu'un premier pas. Elle devra être précisée dans ses détails techniques, et aussi au regard des questions financières qu'elle soulève concernant une indemnisation à grande échelle. « Tout ce système doit être ficelé derrière ». D'ailleurs, remarque-t-il, « si des mécanismes de solidarité nationale étaient mis en place afin que les propriétaires concernés ne perdent pas tout quand la mer arrive et submerge leur bien, elle n'aurait plus lieu d'être. » 450.000 logements concernés L'érosion côtière est un phénomène naturel accentué par les aléas climatiques et les facteurs humains. Il est désormais bien identifié. Fin juillet 2023, le gouvernement a publié une liste de 242 communes menacées . L'inscription étant volontaire sur cette liste, quelques stations balnéaires réputées qui vont être affectées par l'érosion du littoral en seraient encore absentes. Un cinquième des côtes est touché et des centaines de bâtiments, souvent d'habitation, sont impactées dans les cinq ans à venir. Et ce n'est que le début. Erosion des côtes et submersion marine vont s'accentuer. « Ce recul menace les biens et les personnes à tel point qu'à l'horizon 2100 on estime que 450.000 logements seront concernés », précise le rapport notarial. Les impacts socio-économiques et financiers seront très lourds . Le Centre d'études et d'expertise sur les risques, l'environnement, la mobilité et l'aménagement (Cerema) a estimé en 2020 la valeur des logements qui seraient frappés par l'érosion d'ici à 2100 jusqu'à 8 milliards d'euros. Des problèmes de sécurité en découlent, des questions patrimoniales se posent pour l'avenir. Sur ce dernier aspect, relèvent les notaires, « il faut avoir conscience que tout terrain gagné par la mer devient ipso facto, sans indemnisation, propriété de l'Etat. » Concernant la situation des logements situés dans ces zones à risque, « le droit est contradictoire, observe Me Eric Meiller. Soit le propriétaire n'est pas indemnisé - son assurance ne couvre pas ce risque - et subit une perte sèche, soit de façon exceptionnelle (1), le fonds Barnier [Fonds de prévention des risques naturels majeurs, NDLR] l'indemnise royalement ». Créé en 2023, un Comité national du trait de côte (CNTC), mandaté par les pouvoirs publics et qui a récemment remis son rapport, réfléchit à une indemnisation qui s'appuie sur la pleine propriété du bien. Plafonnée, elle cible, sous conditions, les propriétaires occupants de résidences principales en contrepartie de la cession du logement à la commune. Quid alors des résidences secondaires très présentes sur ces littoraux ? Croyance collective fausse Dans leur réflexion actuelle, les notaires s'inspirent d'un mécanisme temporaire créé par la Loi Climat et résilience de 2021, le bail réel d'adaptation à l'érosion côtière (BRAEC). Ce bail ne concerne que les nouveaux aménagements, pas l'existant, et permet une gestion temporaire, par exemple par une collectivité locale, pour une durée définie, des biens acquis dans les zones exposées au recul du trait de côte. Avec la mise en place d'un droit de propriété temporaire, l'idée du notariat est de mieux « caler le droit sur les faits ». Ainsi, si le bien immobilier est périssable, la propriété ne peut être perpétuelle. Mais « il ne s'agit pas d'être le fossoyeur du droit de la propriété, mais en réalité de défendre ce droit » , argumentent aussi les notaires. « Nous donnons la possibilité aux propriétaires de vivre dans le logement jusqu'à ce que la mer monte et d'être indemnisés concernant le terrain, souligne Me Eric Meiller. Alors qu'ils sont souvent désarmés face au problème, l'achat du droit temporaire leur permet de l'anticiper. » Jusque-là en effet, comme en témoigne le faible reflux des prix- toujours élevés - de l'immobilier en bord de mer , acheteurs, vendeurs comme intermédiaires sont souvent dans le déni. « Il y a une croyance collective que quelqu'un, à la fin, indemnisera le propriétaire du bien, observent les notaires. C'est faux. » Pourtant, depuis le 1er janvier 2023, grâce à la loi Climat, l'exposition au recul du trait de côte doit être mentionnée dans les annonces des agents immobiliers. L'acheteur doit être informé en amont d'une potentielle exposition à ce risque. Un document à ce sujet doit figurer dans l'annexe de l'acte vente. Les notaires proposent cependant d'améliorer le dispositif d'information légale en cas de mutation. Actuellement, relève Eric Meiller, « les acheteurs sont informés sur le fait que leur bien se situe ou non dans une zone à risque, mais on ne leur dit pas quels risques ils encourent, quand et comment. » Alors que les évènements climatiques autrefois exceptionnels se multiplient sur tout le territoire, il est urgent de ne plus faire l'autruche. L'acheteur doit être informé en amont d'une potentielle exposition à ce risque. C'est un impératif. (1) A l'origine, ce fonds créé par la loi du 2 février 1995 à l'initiative du ministre de l'Environnement de l'époque, Michel Barnier, devait financer les expropriations de biens exposés à un risque naturel prévisible de mouvements de terrain, d'avalanches ou de crues torrentielles menaçant gravement des vies humaines. Ce fonds a permis d'indemniser dans un village en Isère les habitants expropriés face à la menace d'éboulement de la montagne. Puis le périmètre du fonds Barnier a été étendu, notamment au risque de submersion marine. Mais, dans ce cas précis, l'indemnisation est très encadrée et l'aléa doit être inconnu. Ce qui n'est pas le cas des biens identifiés comme menacés par l'érosion du littoral.

By |2024-09-18T22:28:47+00:00September 18th, 2024|Scoop.it|0 Comments

The Trumps Have Gone Full Crypto With World Liberty Financial

ERIC AND DONALD Trump Jr., the sons of former president Donald Trump, have pledged to “make finance great again” with a new family-run crypto endeavor called World Liberty Financial. In a meandering livestream on X on Monday, the Trump family and their associates described World Liberty Financial as a crypto platform that would let users conduct transactions without a bank sitting in the middle and extracting fees—a concept known as decentralized finance, or DeFi. ADVERTISEMENT While short on details, Donald Trump Jr. and Eric Trump both stressed repeatedly that World Liberty Financial’s primary goal was to make DeFi more broadly accessible. “It’s truly our job to make it understandable,” said Eric Trump during the livestream. “We have to make it intuitive, we have to make it user-friendly, and we will.” FEATURED VIDEO Why is Texas Embracing Bitcoin Miners? Former president Donald Trump joined the call as well, stressing his pro-crypto stance. “I do believe in it,” said Trump of cryptocurrency generally. “It has a chance to really be something special.” The Trumps aren’t alone in leading World Liberty Financial. They’re joined by crypto veterans Chase Herro and Zak Folkman, as well as Steve Witkoff, a real estate investor and friend of Donald Trump’s. In addition to the platform itself, World Liberty Financial will come with a governance token, WLFI, which will provide owners the right to vote “on matters of the platform.” Approximately 63 percent of the tokens will be sold to the public; 17 percent are set aside for user rewards, and 20 percent will be reserved for World Liberty Financial team compensation. The Trump brothers have teased the new endeavor repeatedly in the weeks leading up to the announcement. In an X post on August 6, Eric wrote that he had “truly fallen in love with crypto/DeFi.” The following day, in another post, Donald Jr. said he was “about to shake up the crypto world” and warned his followers not to “get left behind.” On August 22, in a somewhat cryptic post on Truth Social, the former president himself promoted the project: “For too long, the average American has been squeezed by the big banks and financial elites. It’s time we take a stand—together,” wrote Trump. World Liberty Financial marks the latest development in Trump’s bid to court the crypto industry, members of which are broadly supportive of his reelection campaign. Some high-profile crypto figureheads have thrown millions of dollars at the Trump campaign, in the hope of ousting the Democrat administration under which financial regulators have cracked down on crypto. Cameron and Tyler Winklevoss, founders of crypto exchange Gemini, each donated $1 million to Trump, as did Jesse Powell, cofounder of another exchange, Kraken. Venture capitalists Marc Andreessen and Ben Horowitz, founders of a16z, which has invested billions of dollars in crypto startups, have also publicly endorsed Trump. “The degree to which crypto executives are getting involved in politics is a marked shift from previous elections. It’s inarguable, the degree of politicization that has happened in the industry,” says Molly White, author of crypto-skeptic newsletter Citation Needed and creator of Follow the Crypto, a project that traces the impact of crypto industry donations on the upcoming US election. “There has been a concerted effort to present [crypto] as an election issue and convince politicians they need to take a stance on it, or lose out on voters.” MOST POPULAR GEAR The Top New Features Coming to Apple’s iOS 18 and iPadOS 18 BY JULIAN CHOKKATTU THE BIG STORY After Shark Tank, Mark Cuban Just Wants to Break Shit—Especially the Prescription Drug Industry BY LAUREN GOODE CULTURE Confessions of a Hinge Power User BY JASON PARHAM SCIENCE How to View the ‘Comet of the Century’ C/2023 A3 BY JORGE GARAY ADVERTISEMENT As it turned out, Trump was readily convinced: Despite having previously dismissed bitcoin as a “scam,” Trump has recently taken to pitching himself as the crypto president. In July, speaking to thousands of bitcoiners at a conference in Nashville, Tennessee, Trump promised to turn the US into the “crypto capital of the planet” and establish a national “bitcoin stockpile” if reelected. In a post on X after the speech, Tyler Winklevoss celebrated the former president having been “orange-pilled”—crypto lingo meaning “indoctrinated.” Initially, when Eric and Donald Jr. first began to hint at the World Liberty Financial project, there was speculation they were gearing up to launch an official Trump crypto token. In the last year, tens of Trump-inspired meme coins have come to market, becoming something of a bellwether for the upcoming election, fluctuating in price along with changes in Trump’s political fortunes. One such token, DJT, issued in early June, surged in price amid rumors that it originated with the Trump family. In a broadcast on X, Martin Shkreli, of “pharma bro” fame, claimed to have created the token in partnership with Barron Trump, the former president’s 18-year-old son. On August 6, the price of DJT sank by 90 percent after large quantities were sold off by an anonymous token holder. “Wasn’t me!” said Shkreli, in an email to WIRED, when asked whether he knew who was responsible for the sell-off. The price of DJT was $0.0002441 per coin on Monday. The press office for the Trump campaign did not respond to questions about Barron’s alleged involvement with the DJT token. In a post on X in the leadup to announcing World Liberty Financial, Donald Jr. warned followers to “beware of fake tokens claiming to be part of the Trump project.” World Liberty Financial will face steep competition in a DeFi market already crowded with similar services, among them Aave, Compound, Venus Protocol, and others. “DeFi is pretty mature, especially on the over-collateralized side,” says Zach Hamilton, founder of crypto startup Sarcophagus and venture partner at VC firm Venture51. But the Trumps need not necessarily do anything novel, if they can capitalize on their mammoth public platform to peddle the new venture. “[World Liberty Financial] is launching with the most free marketing that any crypto company could ever get,” says Hamilton. “Trump is the king of living rent free in people’s minds.” AI Lab WIRED’s resident AI expert Will Knight takes you to the cutting edge of this fast-changing field and beyond—keeping you informed about where AI and technology are headed. Delivered on Wednesdays. SIGN UP By signing up you agree to our User Agreement (including the class action waiver and arbitration provisions), our Privacy Policy & Cookie Statement and to receive marketing and account-related emails from WIRED. You can unsubscribe at any time. This site is protected by reCAPTCHA and the Google Privacy Policy and Terms of Service apply. Incumbents in the DeFi industry are cautiously optimistic about the prospect of the Trump family’s arrival; at once glad of the publicity and wary of the reputational damage World Liberty Financial could cause if it were to fall on its face, or if a technical snafu were to result in financial losses. “I welcome any effort to bring DeFi into the mainstream,” says Brad Harrison, CEO of Venus Protocol. “But like the autopilot in a Tesla, DeFi may give the appearance of something that’s simple, but the inner workings are complex. Without a solid grasp of its nuances in the hands of seasoned technologists and financial engineers, a new platform risks being more of a branding exercise than a substantive and safe contribution to the space.” Irrespective of the risk in placing trust in a crypto platform yet to be battle tested, industry enthusiasts are likely to patronize World Liberty Financial if only to signal support for Trump’s political endeavors. “We are definitely dealing with crypto as a right-wing Republican commodity now,” says Jacob Silverman, coauthor of Easy Money: Cryptocurrency, Casino Capitalism, and the Golden Age of Fraud. “The industry is so aligned with the Republican party, and they are the biggest donors of any industry this cycle.” In the spirit of various British politicians who have retired into crypto positions, World Liberty Financial could represent an attempt by Trump to hedge against a loss in the upcoming election—to set up for himself a fallback gig. “Maybe the raucous reception at the crypto conference in Nashville has given him an impression this is the world he wants to be in, because they love him and he can make money,” says Silverman. “For all his faults, he does understand the crowd.”

By |2024-09-18T22:24:46+00:00September 18th, 2024|Scoop.it|0 Comments

Pourquoi l’électricien japonais Tepco se met à miner du bitcoin

C'est un tabou que brise Tepco. Le géant japonais de l'électricité, en annonçant se mettre à miner du bitcoin (avec sa filiale Agile Energy X), affirme que cette activité réputée énergivore a, en fait, une utilité dans la production… d'énergie renouvelable. L'industrie du minage le clame depuis longtemps mais peine à être entendue au-delà de sa sphère. Tepco pourrait lui apporter du crédit. « Ce que nous faisons a peu d'équivalents au Japon », a déclaré Kenji Tateiwa, le président de la filiale, au quotidien « Asahi Shimbun ». L'ancien cadre de la division nucléaire de Tepco assure que ce programme « peut encourager à développer les énergies vertes ». Annoncée en 2022, la filiale du géant de l'électricité a, selon le journal, installé des mineurs près des fermes solaires dans les préfectures de Gunma et de Tochigi, proches de Tokyo. Leur rôle est de n'utiliser que le surplus d'énergie produit par les panneaux photovoltaïques, et qui serait autrement gaspillé. Eviter les gaspillages Pourquoi cette énergie serait-elle perdue ? Pourquoi flécher ces watts produits vers la création de bitcoin ? Et n'y a-t-il vraiment pas un meilleur usage pour cette électricité verte ? Le projet a de quoi questionner, mais il est clairement exposé par Tepco, qui reprend des arguments connus. LIRE AUSSI : Bitcoin : la rentabilité des mineurs au plus bas Les mineurs de bitcoins face à une inévitable consolidation Il faut d'abord avoir en tête que la production d'énergie renouvelable est intermittente , dépendant de l'ensoleillement pour le solaire, ou du vent pour l'éolien. Or, que se passe-t-il si le vent souffle fort dans les pales d'une éolienne alors que dans le même temps, la demande en électricité (par exemple, la nuit) est faible ? Si l'énergie excédentaire produite ne peut pas être stockée (le prix des batteries est trop élevé pour ce cas) ou consommée, bien souvent, elle est simplement perdue. Monétiser les excédents En redirigeant cet excédent vers le minage de bitcoin, l'énergéticien japonais évite le gaspillage, mais surtout, monétise cette électricité en créant de la monnaie numérique. Les mineurs de bitcoin peuvent facilement s'allumer et s'éteindre, rendant cette activité compatible avec l'intermittence de la production d'énergie verte. Comparé à d'autres utilisations comme le stockage, le minage s'impose car il génère de l'argent plutôt que d'en coûter. C'est là que Tepco avance son argument massue : en monétisant les watts en trop, les énergéticiens seront incités à verdir leur production. Les simulations d'Agile Energy X ont montré que 240.000 gigawattheures d'électricité seraient gaspillés si l'énergie verte devait représenter 50 % de l'approvisionnement total en électricité du Japon (la fourchette basse de son objectif à 2050). A ce stade, l'excédent serait trop grand pour être stocké sans obérer la rentabilité de ce verdissement, en raison du prix des batteries. Mais selon l'entreprise, en minant du bitcoin avec 10 % de cette énergie, cela permettrait de générer 360 milliards de yens par an, soit 2,5 milliards de dollars. De quoi créer un cercle vertueux ?

By |2024-09-18T22:23:06+00:00September 18th, 2024|Scoop.it|0 Comments

L’Argentine ou la valse perpétuelle des monnaies

L'Argentine poursuit ses expériences de politique monétaire, menées pour terrasser l'inflation et disposer d'une monnaie stable. Elle a presque tout tenté en matière de monnaie, sans succès. Le peso a perdu 99 % de sa valeur en dix ans face au dollar. En début d'année, le président, Javier Milei, qui avait dévalué le peso de 50 % un mois plus tôt, avait ainsi annoncé qu'il ne s'opposerait pas aux émissions de monnaies locales par les différentes provinces. Celle de la Rioja, au nord-ouest du pays, a annoncé sa décision de lancer sa propre devise, notamment pour payer ses fonctionnaires. Elle avait déjà agi de la sorte il y a une vingtaine d'années, en pleine crise financière. Le chacho, qui vaut 1 peso, a été lancé avec pour objectif d'être un instrument de paiement pour la vie courante (taxes locales, eau, électricité, alimentation…). Disponible en billets de 1.000 à 50.000, il doit redynamiser l'économie locale, espère Ricardo Quintela, le gouverneur de la Rioja. LIRE AUSSI : Argentine : une économie à bout de souffle Argentine : premier bilan d'une « thérapie de choc » Pour le président argentin, qui avait fait campagne sur le thème de l'abolition de la banque centrale, la concurrence des devises est perçue comme vertueuse. Elle permettrait au marché de décider laquelle s'imposera à terme, malgré les risques de « sécession monétaire » des provinces. La monnaie reste en effet un instrument de souveraineté et d'autonomie à l'égard du pouvoir central. Inflation record et recul du peso Javier Milei prévient toutefois que la multiplication de ces monnaies pouvait favoriser la hausse des prix. Le pays détient le record de la plus forte inflation au monde, à 263 % en juillet et en rythme annuel. Elle est plus de six fois supérieure au taux d'intérêt (40 %) de la banque centrale. Avec des taux réels négatifs d'une telle ampleur, le peso argentin ne peut que reculer. Malgré son très bas niveau, il n'a pas rebondi et a encore cédé 17 % cette année. Le dollar , qui vaut actuellement 953 pesos, devrait dépasser la barre psychologique des 1.000 pesos d'ici la fin de l'année. Les banques interrogées par l'agence Bloomberg le voient généralement entre 1.000 et 1.140 pesos. Goldman Sachs anticipe un effondrement de la monnaie argentine dans les prochaines années. Le dollar s'établirait à 2.100 pesos en 2027 quand Javier Milei aura terminé son mandat. Le président argentin s'est engagé à explorer sans tabou toutes les pistes pour restaurer la confiance dans le peso. Or les crises à répétition ont ouvert la voie à des alternatives. Le pays a ainsi une longue tradition de coexistence pacifique de différentes monnaies (peso, dollar, monnaies locales…) sur son sol, chacune répondant aux différentes fonctions d'une devise. Le peso sert d'unité de compte et à payer ses impôts, le dollar de réserve de valeur et de monnaie de transaction dans l'immobilier et les devises locales sont utilisées pour les dépenses courantes. Du troc au bitcoin Par le passé, une quinzaine de provinces, notamment la Salta, avaient émis leurs quasi-monnaies. Privées de fonds par leur gouvernement aux abois, elles avaient émis des obligations pour payer leurs fonctionnaires et éviter les licenciements massifs. Ces titres adossés au peso étaient des solutions provisoires à l'échelon local pour remédier au manque de pesos. Hors des frontières, ces instruments de paiement non convertibles dans d'autres devises n'avaient aucune valeur. En 1995, le succès progressif des Bourses d'échange et de troc entre particuliers du Red de Trueque (réseau de troc) conduisit à la naissance d'une autre monnaie, le « crédito », consacrée à ces transactions décentralisées. Elle compta jusqu'à 2,5 millions d'utilisateurs avant de décliner. Ses concepteurs prirent conscience de la difficulté de lancer une devise gérée de manière autonome, pour un large public. Le bitcoin tente, lui aussi, d'apporter des réponses à ces problématiques. Dès son arrivée au pouvoir, Javier Milei a considéré la crypto comme « une réaction naturelle immunitaire contre les escrocs des banques centrales ». Il veut ainsi faire de son pays l' un des cryptos leaders d'Amérique du Sud, comme El Salvador en Amérique centrale.

By |2024-09-18T22:18:35+00:00September 18th, 2024|Scoop.it|0 Comments