A quoi ressemblera le monde de l’aérien en 2050 ? (Partie 3) –
Dans son rapport « Above the clouds – The future of flying », le groupe Aéroports de Paris imagine comment la technologie changera le visage du secteur de l’aérien et des aéroports d’ici 2050. Dans cette troisième et dernière partie, nous nous intéressons à l’automatisation, et notamment à l’intelligence artificielle. Pour réfléchir à la transformation de l’aérien d’ici 2050, le groupe ADP revient sur les différents projets en cours et à venir dans le secteur et s’intéresse aux startups qui testent actuellement leurs innovations. Le rapport traite dans un troisième temps du potentiel de l’intelligence artificielle et de la robotique de service. L’IA pour optimiser et prédire L’étude affirme que lorsque les gestionnaires d’aéroports et de compagnies aériennes parlent des améliorations qu’ils souhaitent apporter, ils mentionnent souvent l’IA. Il existe déjà des technologies dans le secteur qui prennent en compte de grandes quantités de données et les interprètent. C’est le cas de l’entreprise américaine Air Space Intelligence, qui est capable d’identifier les routes aériennes les moins encombrées et de contourner les zones où la météo n’est pas bonne. Avec cette technologie, Alaska Airlines a économisé 480 000 gallons de carburant (près de 2 milliards de litre) et réduit de 4 600 tonnes ses émissions de carbone en six mois. De son côté, British Airways utilise l’IA pour prédire quand un appareil est susceptible de développer une anomalie, pour que les réparations soient faites en amont de la panne. Vers des opérations au sol automatisées ? L’aéroport de Schiphol, à Amsterdam, ambitionne d’automatiser entièrement ses opérations au sol d’ici 2050. Pour cela, des véhicules autonomes comme ceux développés par l’entreprise britannique Oxa, permettront de transporter des personnes ou des marchandises d’un point A à un point B. Des trajets souvent identiques, qu’il est possible de confier à une machine. Des robots parmi les employés Malgré les nombreuses déceptions qu’ils ont causées, les robots n’ont pas déserté les halls des aéroports. A Belfast, il est possible de se faire servir son repas par un robot serveur. A Heathrow, des robots aident à nettoyer les lounges. A Dubai, le robot Sara aide les voyageurs à effectuer leur enregistrement. Au Texas, l’aéroport San Antonio vient bientôt embaucher un robot en charge… de la sécurité. Il sera capable de détecter des personnes, des anomalies thermiques et il prendra une photo d’un passager quand celui-ci fait sonner l’alarme des portiques. Un humain pourra alors vérifier si cette personne possède les autorisations nécessaires. L’aéroport de Schiphol a annoncé l’an dernier qu’il allait agrandir son équipe avec 19 robots porte-bagages développés par l’entreprise Cobot Lift.