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Le cheval, ce savoir-faire français qui s’exporte jusqu’en Arabie saoudite

De la Dordogne à l'Arabie saoudite, il n'y a qu'une foulée… Au Championnat du monde d'endurance équestre début septembre à l'hippodrome de Marsalès, une délégation saoudienne sera du voyage. Et pour cause : elle accueillera à son tour l'événement en octobre 2026 à AlUla, une ancienne ville oasis de la province de Médine, à un millier de kilomètres au nord-ouest de Riyad. Ce site grandiose, pendant de Pétra puissance XXL avec ses centaines de tombeaux nabatéens creusés dans la roche en plein désert, veut devenir une destination touristique mondiale. Des dizaines de milliards de dollars vont y être investis avec l'objectif d'attirer 2 millions de visiteurs et d'offrir 8.500 chambres d'hôtels à horizon 2030, en phase avec l'ambition du pays de diversifier son économie . Pharaonique, le projet suscite beaucoup d'appétit, notamment en France, qui espère faire d'AlUla la tête de pont de sa stratégie de développement dans le royaume. Reste à se distinguer dans un contexte de forte concurrence internationale. L'archéologie, point de départ Un accord intergouvernemental, conclu en 2018 entre le prince héritier Mohammed ben Salmane (MBS) et Emmanuel Macron, a donné naissance à l'Agence française pour le développement d'AlUla (Afalula), afin d'accompagner la dimension culturelle du projet et sa constellation de musées : sur l'archéologie, les parfums, l'art contemporain, la géologie ou encore le cheval arabe. « Tout est parti de l'archéologie ; sans elle, pas de partenariat », rappelle Jean-Yves Le Drian, ex-ministre des Affaires étrangères et président d'Afalula depuis l'été 2023. L'archéologue du CNRS Laïla Nehmé a, par ses fouilles, révélé la richesse plurimillénaire d'un pays qui a longtemps gommé ses racines préislamiques. Et en 2010, « l'exposition 'Routes d'Arabie, archéologie et histoire' au Louvre a très bien marché, puis tourné dans le monde », renchérit Sophie Makariou, la directrice scientifique d'Afalula, ancienne patronne des Arts de l'Islam au Louvre et présidente du Musée Guimet. LIRE AUSSI : Comment la France pilote le plus vaste chantier culturel d'Arabie saoudite A la découverte d'AlUla, ce trésor méconnu d'Arabie saoudite Ce qui était moins prévisible, c'est que de cet accord, qui englobe aussi des aspects de développement urbain durable et d'inclusion de la population de cette ville de 50.000 habitants, composée surtout de nomades et d'agriculteurs, naîtrait l'idée de faire aussi d'AlUla une référence internationale pour les sports et loisirs équestres. De quoi apporter de nouvelles perspectives à la jeunesse locale alors que 60 % des 30 millions de Saoudiens ont moins de 30 ans. Deux villages complémentaires « Initialement, il n'y avait pas de projet cheval. Nous avons proposé un musée autour du pur-sang arabe en décembre 2020 et un complexe équestre global en juin 2021 », se remémore Antoine Sinniger, devenu Monsieur Cheval chez Afalula après vingt-trois ans passés à la célèbre école de dressage du Cadre noir de Saumur et dix ans au très réputé Pôle international du cheval de Deauville, qui regroupe, entre autres, des écoles d'équitation et de polo, des formations de moniteurs, des manèges et des carrières. Mais si l'Arabie saoudite est un pays de tradition équestre, tout restait à inventer. Sous l'impulsion du Français, en étroite collaboration avec la Commission royale pour AlUla (RCU) et la Fédération équestre saoudienne, le projet a pris forme autour de deux villages : 285 hectares dédiés à la compétition à Al Muatadil et 260 hectares consacrés au tourisme et aux loisirs à Al Atheeb. A la clé, des centaines d'emplois et de millions de dollars injectés, sans compter les hôtels de luxe, dont certains exploités par le français Accor. Le futur complexe équestre sera situé au beau milieu du désert.Afalula Al Muatadil mettra l'endurance, activité reine dans la région, à l'honneur, mais aussi le polo et les disciplines olympiques, avec deux stades équestres, quatre terrains de polo, un hippodrome, 700 boxes, une clinique vétérinaire, etc. Plusieurs compétitions, comme la Coupe du monde de tir à l'arc à cheval, s'y sont déjà tenues, grâce à des installations semi-permanentes. « Celles-ci sont éphémères, mais de très grande qualité car les Saoudiens ont mis les moyens pour ce projet gigantesque », constate Philippe Augier, le maire de Deauville, une station inspirante pour AlUla car elle a fait du cheval un vecteur de son rayonnement. Le grand jeu à Versailles Les équipements définitifs doivent être prêts pour les championnats de 2026 et la filière équestre tricolore, performante, compte bien y exporter plusieurs de ses pépites : Normandie Drainage, le meilleur expert en pistes équestres, Natural Grass, leader des pelouses hybrides, Equiways, spécialisée en biosécurité de la filière équine, STH-Hipavia, transporteur de chevaux dans le monde, ou encore le Cirale, Centre d'imagerie et de recherche sur les affections locomotrices équines. La princesse Delayel Bint Nahar Al Saud, cavalière et vice-présidente de la Fédération équestre saoudienne, a justement pu apprécier ces savoir-faire le 2 août, lors des épreuves d'équitation de Paris 2024 au Château de Versailles, d'autant que, « pour la première fois, une équipe saoudienne s'est qualifiée en saut d'obstacles aux Jeux Olympiques », soulignait Antoine Sinniger lors de la fête donnée par le lyonnais GL Events, dont la filiale GL Events Equestrian Sports a livré le stade équestre.

By |2024-08-30T14:25:48+00:00August 30th, 2024|Scoop.it|0 Comments

Climat : manipuler les nuages, une technologie controversée

En France, l'ensemencement des nuages , pour contrôler la grêle, est déjà utilisé de longue date. L'Association nationale d'étude et de lutte contre les fléaux atmosphériques (Anelfa) a mis au point une technique, permettant, en envoyant de l'iodure d'argent dans les nuages, de réduire la taille des grêlons. « Les cristaux de glace se développent sur davantage de particules contenues dans un nuage. Il n'y a pas plus d'eau, les grêlons sont donc moins gros », explique Sandra Scavennec, coordinatrice du réseau Prévigrêle, l'un des membres de l'Anelfa. Lutter contre la sécheresse L'Anelfa utilise des « générateurs terrestres à vortex », qui envoient l'iodure d'argent depuis le sol en s'appuyant sur les courants ascendants. D'autres, comme la société française Selerys, utilisent des ballons pour disséminer les particules. D'autres encore, à l'étranger, les propagent grâce à des avions. « Une cinquantaine d'Etats dans le monde pratiquent l'ensemencement des nuages », explique Marine de Guglielmo Weber, chercheuse à l'Institut de recherche stratégique de l'Ecole militaire (Irserm), qui a fait sa thèse sur le sujet. « Si la France n'y recourt pour l'instant que pour lutter contre la grêle, d'autres, comme les Etats-Unis, les pays du Sahel ou les Etats du Golfe l'utilisent aussi pour augmenter les chutes de pluie. » LIRE AUSSI : REPORTAGE - A Carpentras, les viticulteurs tentent de contrôler la grêle en ensemençant les nuages La Chine est sans doute le leader mondial de la technique : elle y consacre d'énormes investissements, l'ayant par exemple utilisée pour faire pleuvoir avant la cérémonie d'ouverture des JO de Pékin en 2008, ou pour lutter contre la sécheresse dans la région du fleuve Yangtsé en 2022. « Elle est en train de mettre en place le plus grand programme au monde de lutte contre la sécheresse, sur le plateau tibétain », indique la chercheuse. On a un temps soupçonné les Emirats arabes unis d'avoir ainsi provoqué les inondations de Dubaï de mars dernier - ce qu'ils ont démenti. La technologie est toutefois controversée. D'abord, parce que son efficacité reste discutée. « Il n'y a pas de consensus scientifique sur la question », explique Marine de Guglielmo Weber. « La pluie ou la grêle sont des phénomènes naturels dont la variabilité est très élevée. Il est très difficile de les corréler à une activité humaine et de savoir ce qui se serait passé sans intervention. »

By |2024-08-30T14:24:31+00:00August 30th, 2024|Scoop.it|0 Comments

Miser sur le climat pour unifier un Parlement morcelé

La trêve olympique a permis une accalmie sur la scène politique française. Notre pays a également bénéficié cet été d'une accalmie inespérée sur le front des événements climatiques. Deux « petites » vagues de chaleur. Les désormais traditionnels feux de forêt. Moins visibles du plus grand nombre, des glissements de terrain dans les Alpes ; et un record de température pour les eaux de la Méditerranée, qui bat celui de 2022. Mais pendant ce temps, le reste du monde a battu des records de chaleur. Avec les conséquences associées : inondations meurtrières au Bangladesh ou au Yémen ; violents incendies en Californie, au Canada, au Brésil, en Turquie et en Grèce ; sécheresse au Maroc. Le climat continue de changer et nous ne sommes toujours pas prêts. La composition de l'Assemblée nationale élue en juillet va nécessiter des coalitions de projets. L'adaptation au changement climatique est justement un sujet qui pourrait bien s'y prêter. Elle constitue un objectif qui peut être partagé d'un bout à l'autre du spectre politique, avec un angle sécurité des populations et de l'économie ; ou équité et protection des plus vulnérables ; ou les deux en même temps. Le sujet a été jusqu'ici peu défriché par la classe politique : les postures partisanes sont donc moins affirmées. Et enfin, les réponses bonnes ou mauvaises par principe n'existent pas. Le cas type : le stockage de l'eau, bien ou pas bien ? La réponse dépend du territoire concerné, pour quels usages, avec quel projet local, quelle gouvernance du partage de la ressource, etc. Débattre Le recentrage du pouvoir vers le Parlement pourrait permettre des débats intéressants sur l'adaptation climatique. Là où cela renvoie à des visions, des priorités différentes. Sur le niveau de risque acceptable (et donc d'investissement souhaitable) pour la continuité des services publics, sur l'avenir de l'agriculture ou encore sur la pérennité du système de solidarité nationale face aux catastrophes naturelles. Il n'y a en effet pas une seule bonne façon de s'adapter, mais des choix à faire. De la politique, en somme. LIRE AUSSI : CHRONIQUE - Dépense publique et transition : l'art du « en même temps » EN CHIFFRES - Emissions de CO2 : où en est la France, secteur par secteur ? Avec l'arrivée dans quelques semaines au Parlement du projet de loi de finances - et de la stratégie pluriannuelle de financement de la transition écologique -, c'est aussi le moment de poser systématiquement la question de l'évolution du climat dans nos investissements et dans nos dépenses, publiques mais aussi privées. La puissance publique et les acteurs privés dépensent déjà plusieurs milliards d'euros par an pour adapter l'économie au changement climatique. C'est à la fois insuffisant, car nombre d'actions d'adaptation ne sont pas financées, et peu efficace si l'on ne rehausse pas l'ambition des politiques d'adaptation. A titre d'exemple, déjà près de 2 milliards d'euros sont dépensés par an pour les dommages assurés sur le bâtiment pour les risques inondation et retrait-gonflement des argiles. Pour le plus souvent… reconstruire à l'identique. Planifier Les deux derniers gouvernements ont élaboré le troisième plan national d'adaptation au changement climatique. Ce plan, aujourd'hui en attente d'adoption formelle, constitue une base solide, qu'un débat parlementaire pourrait enrichir. La planification de l'adaptation est en effet plus que jamais nécessaire, avec des perspectives de long terme à construire, et des besoins de court terme auxquels répondre dès cet automne. LIRE AUSSI : TRIBUNE - La nécessité d'un sommet des entreprises pour le climat Quelques idées ? Dans le bâtiment, systématiser la prise en compte du climat futur dans les normes de construction neuve et les critères des aides à la rénovation. Dans les réseaux de transport et d'énergie, cibler et prioriser les investissements, et demander des comptes aux gestionnaires sur la mise en oeuvre de stratégies d'adaptation. Dans l'agriculture, déployer à l'échelle les solutions permettant d'adapter les cultures existantes, mais aussi préparer de possibles transformations plus structurelles, nécessaires dans les climats du futur. Benoît Leguet est directeur général de l'Institut de l'économie pour le climat (I4CE).

By |2024-08-30T14:24:05+00:00August 30th, 2024|Scoop.it|0 Comments

Entreprises : les crédits carbone jugés « inefficaces » par le label SBTi

Principal label de la trajectoire climatique des entreprises, la SBTi (pour « Science Based Target initiative ») pourrait finalement résister à la pression des promoteurs des marchés carbone. Un peu plus de trois mois après la vive polémique suscitée par son conseil d'administration, qui avait pris position en faveur des crédits carbone, l'organisation a jugé mardi dans un rapport que « de nombreux types de crédits carbone sont inefficaces », et présentent même des « risques » de ralentir la décarbonation des entreprises. Utilisée dans le monde entier par plus de 5.500 entreprises pour labelliser la réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre, la SBTi avait été accusée de favoriser le « greenwashing » en avril dernier, lorsque son conseil d'administration a annoncé vouloir autoriser l'utilisation de crédits carbone par les entreprises pour compenser leurs émissions. Or l'utilisation de tels crédits carbone, générés par le financement de projets permettant d'éviter des émissions ou d'absorber du CO2 (des opérations de reboisement, par exemple), est fortement controversée. Aucun effet sur le climat D'une part, parce que le plus souvent, les projets concernés ne délivrent pas leurs promesses. Une enquête du quotidien britannique « The Guardian » a ainsi montré par exemple que 90 % des crédits carbone d'un gros acteur de la compensation dans le monde n'ont en réalité eu aucun effet sur le climat. Par ailleurs, le recours à une telle compensation détourne les entreprises des efforts de transformation nécessaires pour parvenir à la neutralité carbone. « S'appuyant sur la littérature existante traitant de l'efficacité des crédits carbone, le rapport que vient de publier la SBTi montre que ces défauts sont bien avérés pour certains types de crédit carbone », explique César Dugast, du cabinet Carbone 4. LIRE AUSSI : Entreprises : le label climat du SBTi accusé de « greenwashing » TRIBUNE - Opinion | Compensation carbone : une proposition inefficace et dangereuse Après la polémique d'avril, ce rapport était très attendu. Car il doit servir de base aux nouveaux standards sur lesquels la STBi est en train de travailler. « Il serait bizarre que la proposition de standards mise en consultation aille à l'encontre de ces conclusions », espère Gilles Dufrasne, de l'ONG Carbon Market Watch, qui se réjouit que les équipes techniques de la SBTi se soient opposées à l'opinion de son conseil d'administration. Les détracteurs des crédits carbone n'ont pas pour autant gagné la bataille. « Nous sommes à un moment où tout peut basculer, avec deux camps en présence », relève César Dugast. Certaines grandes entreprises ou des acteurs de la compensation carbone ont intérêt au développement des crédits carbone - dont certains acteurs comme le Bezos Earth Fund financent la SBTi. Selon le « Financial Times », ce dernier aurait même coordonné une réunion avec le conseil d'administration de la SBTi sur les crédits carbone, juste avant l'annonce d'avril. Dans ce contexte, le patron de la SBTi, Luiz Amaral, a annoncé début juillet qu'il démissionnait pour des raisons personnelles. Crédibilité de la démarche Le tollé suscité depuis, auprès des scientifiques, des ONG, ou même du personnel de la SBTi, pourrait toutefois avoir fait pencher la balance dans l'autre sens, comme semble le montrer le rapport publié mardi. « De nombreux acteurs de la finance, ainsi que des entreprises parmi les plus vertueuses, estiment aussi que l'autorisation des crédits carbone nuirait à la crédibilité de leur démarche », assure César Dugast. La SBTi a été fondée en 2015, dans la foulée de l'Accord de Paris, par le Pacte mondial des Nations Unies, le WWF, le World Resources Institute et le Carbon Disclosure Project (CDP). Son nouveau référentiel est attendu pour 2025.

By |2024-08-30T14:22:48+00:00August 30th, 2024|Scoop.it|0 Comments

Venise de nouveau accessible en train de nuit

Après Paris-Vienne en train de nuit, à quand le retour de Paris-Venise ? s’interrogeait en 2021 L’Echo touristique. Pour mémoire, le Paris-Milan-Venise a été « suspendu » dès le début de la crise sanitaire en mars 2020. Et la liaison n’a jamais repris, au grand dam de nombreux amateurs de train.  Or la ligne va reprendre du service, cette fois depuis la gare de Bruxelles, facile d’accès depuis Paris et l’Est de la France. En effet, la compagnie belge-néerlandaise European Sleeper démarre, à compter du 5 février 2025, une nouvelle desserte de nuit reliant la Belgique à l’Italie. Une ligne saisonnière Source : European Sleeper Cet itinéraire, passant par les Pays-Bas, l’Allemagne et l’Autriche, prendra une vingtaine d’heures, après quelques arrêts dont un à Vérone. European Sleeper exploitera la ligne deux fois par semaine en février et mars, notamment lors du célèbre carnaval. Malheureusement, elle est saisonnière, et permet aussi aux usagers de rejoindre des stations de sports d’hiver autrichiennes. La liaison Bruxelles-Venise n’est pas encore en ligne, sur le site de European Sleeper. Mais que les personnes intéressées se rassurent : la compagnie compte en ouvrir les ventes le 1er septembre.

By |2024-08-30T14:21:23+00:00August 30th, 2024|Scoop.it|0 Comments

A quoi ressemblera le monde de l’aérien en 2050 ? (Partie 1) –

La promesse du SAF Aéroports de Paris affirme que le SAF (sustainable carbon fuel), un carburant alternatif issu de matières premières durables, permettra grandement d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. Le groupe a notamment investi 20 millions de dollars dans le producteur de SAF américain LanzaJet. Avec Air Liquide, il a également créé une joint-venture dédiée à l’intégration de projets hydrogène au seins des aéroports. Des taxis volants moins polluants que les terrestres ADP met également en avant les taxis volants qui, selon le groupe, « ont le potentiel de polluer moins que les transports terrestres ». L’entreprise allemande Volocopter est la plus avancée pour développer une offre à Paris. A terme, ces eVTOL (aéronefs à décollage et atterrissage vertical) permettront de transporter des personnes mais aussi d’intervenir en cas d’urgence médicale. Une énergie plus propre Au sein des aéroports, la question de l’impact environnemental est aussi à l’ordre du jour. Les habitants aux alentours sont exposés à des volumes importants d’oxyde d’azote et à la pollution sonore. C’est pourquoi ils prennent diverses mesures, qu’il s’agisse de sécuriser les approvisionnements en SAF, de mettre en place une infrastructure pour l’hydrogène ou de réduire l’impact de toutes les opérations qui se déroulent à l’intérieur et à l’extérieur de l’aéroport. L’aéroport Cochin en Inde sera le premier au monde qui sera alimenté à l’énergie solaire. Le groupe ADP achète de l’électricité auprès de trois fermes solaires situées dans le sud de la France. Cela couvre 10% des besoins annuels de trois de ses plateformes parisiennes. L’entreprise Smart Airport Systems a mis au point un petit véhicule autonome qui est capable de transporter un avion jusqu’à sa porte d’arrivée. Cela permet de réduire entre 5 et 20% l’empreinte carbone lié au déplacement des avions au sol. Les avions électriques se développent A date, un seul avion électrique a été certifié par l’EASA, le Pipistrel Velis Electro. N’importe quel opérateur peut l’utiliser, mais seulement à des fins d’entraînement. ADP l’affirme : « l’électrification arrive, que ce soit sous une forme ou sous une autre ». Selon Deloitte, les appareils électriques pourront absorber 25% du trafic européens d’ici 2040 sur les trajets de moins de 500 km. La réduction des déchets Plusieurs startups traitent quant à elles la problématique des déchets dans les aéroports. Certaines proposent de tracker les emballages plastiques, d’autres de transformer les déchets en matériaux biodégradables. Les aéroports mettent de plus en plus en place des fontaines à eau à destination des voyageurs, afin qu’ils remplissent leur gourde. ISB Global, une société de gestion des déchets basée au Royaume-Uni, a travaillé avec les aéroports pour placer des capteurs dans les poubelles qui permettent de savoir quand la poubelle est pleine et si les bons déchets y ont été déposés.

By |2024-08-30T14:19:58+00:00August 30th, 2024|Scoop.it|0 Comments

MrBeast, un roi des youtubeurs philanthrope et stratège

6 ans, Jimmy Donaldson, alias « MrBeast », est un poids lourd de l'influence dont le compte Youtube affiche 300 millions d'abonnés. Il est devenu en juin dernier le premier créateur mondial de contenus sur le réseau social vidéo. La recette gagnante de MrBeast est un mélange de jeu, de hasard et de téléréalité. Elle consiste en des dons faramineux ou en des récompenses à défis absurdes lancés à des candidats sur lesquels pleuvent des dizaines de milliers de dollars. Les moyens déployés sont colossaux et les productions hollywoodiennes. Le principe de MrBeast étant que la popularité est proportionnelle à l'argent dépensé . Il a créé une sorte de cyber potlatch, du nom de ce rituel indien où le chef brûle en public ses possessions, inspirant par ce sacrifice le respect.  Quand la philanthropie cache une stratégie Les dons et récompenses de MrBeast peuvent aller du bateau à la maison, en passant par le lingot d'or en pourboire ou même une île privée d'une valeur de 2 millions de dollars. Sa carrière s'est écrite alors qu'une maladie le clouait adolescent à la maison. En passant des heures devant Youtube il finit par passer de l'autre côté de la caméra. Et rencontre vite le succès grâce à sa connaissance des ficelles de l'algorithme. LIRE AUSSI : SERIE Comment les nouvelles idoles des jeunes monétisent leur notoriété MrBeast s'appuie à présent sur une équipe rodée qui produit les émissions dans des studios basés en Caroline du Nord avec un souci du détail et de gros moyens. MrBeast est rémunéré sur la publicité et par le placement de produits. Il a aussi entrepris de monétiser sa propre marque avec toute sorte de produits dérivés dont des barres chocolatées ou une chaîne de fast-food.

By |2024-08-30T14:18:41+00:00August 30th, 2024|Scoop.it|0 Comments

Mise en examen de Pavel Durov : les 5 questions que pose l’affaire Telegram

Arrêté ce week-end près de Paris, le patron de la messagerie cryptée Telegram, Pavel Durov, a été mis en examen ce mercredi soir, par deux juges d'instruction, a annoncé la procureure de Paris Laure Beccuau dans un communiqué. La justice française lui reproche de ne pas agir contre la diffusion de contenus criminels ou délictueux sur Telegram, indique l'AFP, ce que l'entreprise réfute. Le milliardaire franco-russe, âgé de trente-neuf ans, a été remis en liberté avec un lourd contrôle judiciaire, qui prévoit l'obligation de remettre un cautionnement de 5 millions d'euros et de pointer au commissariat deux fois par semaine, et l'interdiction de quitter le territoire français. Jusqu'à maintenant, la justice française n'avait jamais frappé aussi fort contre le patron d'une plateforme numérique pour une affaire de modération des messages illicites. Cette démarche inédite pose de nombreuses questions. Pourquoi Telegram et son patron sont-ils dans le viseur ? Comme souvent à ce stade de l'enquête, les charges pesant autour de Pavel Durov sont nombreuses. Dans le cadre de l'information judiciaire pour laquelle a été interpellé le fondateur de Telegram, le parquet de Paris a retenu pas moins de douze chefs d'accusation. Les plus lourds relèvent du code de procédure pénale, comme « association de malfaiteurs en vue de commettre un crime ou un délit puni de cinq ans au moins d'emprisonnement » et « blanchiment de crimes ou délits en bande organisée ». Il est aussi suspecté de complicité pour des faits de détention de l'image d'un mineur présentant un caractère pédopornographique et pour des faits d'acquisition, transport, détention, offre ou cession de produits stupéfiants. D'autres accusations sont liées aux obligations des plateformes régulées par le DSA à l'échelle européenne et la loi pour la confiance dans l'économie numérique en France. Telegram ne les respecte pas toujours. Le refus de la plateforme de communiquer, sur demande des autorités habilitées, les informations ou documents nécessaires pour la réalisation et l'exploitation des interceptions autorisées par la loi, lui est ainsi reproché par la procureure. De fait, l'application, réputée pour très peu collaborer avec les polices du monde entier, est devenue un outil de communication important pour les milieux criminels. Nul besoin de chercher longtemps pour trouver des groupes de discussion ouverts faisant la publicité d'arnaques aux cryptomonnaies, de rendez-vous tarifés avec de très jeunes filles ou de ventes de données volées. Bien que ces usages soient minoritaires - on trouve plus de 900 millions de personnes sur Telegram, des forums de discussion plus classiques et même un compte officiel d'Emmanuel Macron -, ils sont bien entendus illégaux. Ce jeudi, le tribunal judiciaire de Paris jugera un utilisateur suspecté d'avoir ouvert un canal Telegram dans lequel ses membres s'échangeaient des « astuces » en matière de fraude à la carte bancaire. Que risque Pavel Durov ? De façon inédite, le parquet a cette fois-ci décidé d'enquêter sur le dirigeant de l'application et non pas seulement sur ses utilisateurs. Les pièces du dossier restant couvertes par le secret de l'instruction, difficile pour les spécialistes du droit et du numérique de se prononcer sur le fond de l'enquête à ce stade. Mais les avocats de l'entrepreneur auront à coeur de faire tomber l'interprétation inédite faite par le parquet quant à la complicité de Pavel Durov avec les utilisateurs hors-la-loi de Telegram. « Si vous vendez une arme à un criminel en sachant qu'il va commettre un crime avec, vous êtes complice. Mais si vous proposez une plateforme de communication à des centaines de millions d'individus dont certains commettent des crimes, comment pourriez-vous être qualifié de complice alors qu'il est impossible pour vous de tout contrôler ? » relève Alexandre Lazarègue, avocat en droit du numérique. LIRE AUSSI : PORTRAIT - Pavel Durov : Telegram au poste La peine prévue pour un manquement aux obligations d'une plateforme numérique est d'un an de prison maximum. S'il est reconnu complice d'actes plus graves, il pourrait encourir les mêmes peines que pour des criminels en bande organisée. Soit au moins cinq ans de détention. La justice française peut-elle être contestée ? La police française a pu interpeller Pavel Durov sans difficulté, les faits reprochés ayant eu lieu en France et le patron de Telegram s'avérant être Français dans sa collection de nationalités (russe, émirati…). Un mandat d'arrêt français visait le suspect. Mais la réglementation européenne avait toutefois prévu que Telegram soit contrôlé au titre du DSA non pas par les autorités françaises, mais par la Belgique où l'application s'est installée juridiquement. Même si elle n'est pas une très grande plateforme en ligne à plus de 45 millions d'utilisateurs européens, tout un lot d'obligations s'applique à elle. LIRE AUSSI : DECRYPTAGE - En un an, le DSA a produit ses premiers effets auprès des très grandes plateformes Dans un autre registre, la personnalité de Pavel Durov - milliardaire russe, défenseur de la liberté et à la tête d'une application si populaire en Europe de l'Est qu'elle joue un rôle important pour chaque camp dans l'information et la propagande sur le conflit ukrainien - suscite un intérêt diplomatique certain. La Russie a affirmé son soutien à son ressortissant. « Les accusations sont très sérieuses. Elles exigent des preuves non moins sérieuses. Sinon, ce sera une façon directe de limiter la liberté d'expression », a réagi le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. Les Emirats arabes unis, où réside Pavel Durov, ont demandé à la France un accès consulaire auprès du patron arrêté, une façon d'obtenir des informations sur le dossier. Quel sera l'avenir de Telegram ? A supposer que Pavel Durov reste incarcéré en France, Telegram perdrait un de ses hommes clés. Cofondateur de l'application, il est particulièrement chargé de l'expérience utilisateur et est celui qui donne le ton quand il s'agit de répondre aux autorités. Mais Telegram doit aussi une partie de son succès au travail technologique de l'autre cofondateur, Nikolaï Durov, le frère de Pavel, qui serait également visé par un mandat de recherche des autorités françaises, selon « Politico ». Plus discret, il pourrait au besoin reprendre la main. Avant l'interpellation de son patron, Telegram développait des projets de cryptomonnaie et, fort de sa croissance en nombre d'utilisateurs, laissait planer l'idée d'une introduction en Bourse à Wall Street. L'affaire crée-t-elle un précédent pour les autres plateformes ? Sans avoir réussi à modifier le statut des plateformes en ligne - simple hébergeur et non éditeur responsable des contenus qu'elles poussent en ligne -, l'Europe voulait responsabiliser leurs dirigeants avec le DSA et ses obligations de moyens, dont les absences sont passibles de lourdes amendes à plus de 6 % du chiffre d'affaires mondial. Avec cette interpellation de Pavel Durov, la justice française envoie un signal plus fort : les patrons des plateformes ne sont pas à l'abri de la prison en cas de non-respect des règles quand leur laisser-aller en matière de modération peut faire les affaires de criminels. LIRE AUSSI : Telegram : l'arrestation de Pavel Durov, un avertissement pour Elon Musk Certes, les autres plateformes coopèrent davantage que Telegram avec les autorités. Mais Elon Musk (X), lui aussi défenseur d'une modération a minima au nom de la liberté d'expression, Evan Spiegel - dont les équipes peinent à lutter contre la promotion de la vente de drogue sur Snapchat - et Mark Zuckerberg, le propriétaire de la messagerie WhatsApp dont le chiffrement perturbe les enquêtes de police, sont prévenus.

By |2024-08-30T14:18:22+00:00August 30th, 2024|Scoop.it|0 Comments

Air France-KLM boucle le rachat partiel de SAS

Air France-KLM et SAS, c'est dans la poche. Moins d'un an après l'annonce de reprise partielle de la compagnie scandinave, le groupe Air France-KLM a finalisé, ce mercredi, l'acquisition d'une participation de 19,9 % au capital de SAS, pour 144,5 millions de dollars. L'opération a reçu le feu vert des autorités de la concurrence européenne et américaine. Cette acquisition est la plus importante opération de croissance externe réalisée par Air France-KLM depuis le rachat de KLM par le groupe Air France, en 2003. C'est aussi la première acquisition réalisée par l'actuel directeur général d'Air France-KLM, Benjamin Smith , qui symbolise ainsi le retour du groupe dans la course à la consolidation, dans laquelle les groupes IAG et Lufthansa, ses concurrents européens, avaient pris quelques longueurs d'avance. Une opération rondement menée Une opération rondement menée, qui contraste avec les difficultés rencontrées par Lufthansa pour finaliser le rachat de la compagnie italienne ITA Airways et avec l'échec du rachat de la compagnie espagnole Air Europa par le groupe IAG. Contrairement à ses deux concurrents, Air France-KLM a joué la sécurité vis-à-vis des règles européennes, en se contentant, pour l'heure, d'une participation de moins de 20 %, en dessous de laquelle un veto de la Commission européenne n'est pas à redouter. Mais avec la possibilité, pour Air France-KLM, de devenir « actionnaire de contrôle » de SAS dans un délai de deux ans, conformément au pacte d'actionnaire, sous réserve d'un nouveau feu vert de Bruxelles. Dans l'immédiat, cette opération permet néanmoins au groupe Air France-KLM d'étendre son réseau dans le nord de l'Europe, au détriment du groupe Lufthansa, qui fut longtemps le grand partenaire de SAS. Et ce pour un risque financier limité, en restant minoritaire, aux côtés de l'Etat danois (pour 25,8 %) et des fonds d'investissement Castlelake et Lind Invest. Prise de contrôle à terme A terme, c'est donc bien un élargissement du groupe franco-néerlandais qui se profile à l'horizon, avec la prise de contrôle de SAS par Air France-KLM, même si la compagnie scandinave conservera son identité. Mais dès le 1er septembre, la première phase de l'opération se traduira par l'entrée en vigueur d'un large accord commercial, qui permettra aux trois compagnies de commercialiser conjointement leurs réseaux respectifs, sous les mêmes numéros de vols, comme s'il s'agissait de leurs propres vols. A compter de cette date, les clients de SAS et ceux d'Air France et de KLM pourront bénéficier réciproquement des avantages de leurs programmes de fidélisation respectifs, EuroBonus pour SAS et Flying Blue pour Air France-KLM. A la même date, SAS quittera la Star Alliance de Lufthansa et United pour rejoindre l'alliance SkyTeam d'Air France-KLM et Delta. Ce qui permettra à ses 8 millions de passagers encartés de gagner et d'utiliser des miles auprès des 19 compagnies membres de SkyTeam et d'accéder aux salons d'aéroports SkyTeam. Ce changement d'alliance, qui est le plus important de la dernière décennie puisqu'il concerne l'un des membres fondateurs de la Star Alliance, avait déjà été annoncé, par anticipation, en juin dernier, afin de coïncider avec le « closing » de l'opération.

By |2024-08-30T14:15:07+00:00August 30th, 2024|Scoop.it|0 Comments

Nestlé : ce qui se cache derrière le brusque départ du PDG

Le brusque départ du patron de Nestlé en a surpris plus d'un. Malgré les nuages qui s'amoncelaient sur l'horizon du géant suisse depuis trois ans. Annoncée le 22 août, l'éviction de Mark Schneider appelé aux commandes du leader mondial de l'industrie agroalimentaire en 2017 pour ses capacités à étoffer les marges, semble pourtant avoir été envisagée depuis plusieurs mois. Sollicité par la presse, Paul Bulcke, président du groupe a tenu à souligner que la décision n'était pas aussi « abrupte », qu'elle pouvait le sembler. « Il arrive un moment où on se dit qu'il faut prendre une décision », a déclaré Paul Bulcke dans un entretien accordé au journal suisse « Le Temps ». Et l'on comprend au travers des propos de ce dernier que « les attentes à l'égard de la direction générale » faisaient l'objet depuis quelque temps de discussions au sein du Conseil. Les problèmes se sont accumulés pour Nestlé comme pour l'ensemble de l'industrie agroalimentaire depuis trois ans, avec le Covid, la guerre en Ukraine et l'inflation, bousculant la consommation et désorganisant les marchés. La croissance réelle interne, après une période faste, est retombée à 0,1 % en 2022, puis -0,3 % en 2023. Les investisseurs se sont détournés et le cours de Bourse a chuté de 20 % en cinq ans à un peu moins de 90 francs suisses l'action sur le marché de Zürich. Perte de parts de marché Bien que réfutés à Vevey comme faisant partie des raisons de l'éviction de Mark Schneider, le scandale sanitaire dans l'usine Buitoni en France , puis les soupçons de forages frauduleux de certaines de ses eaux minérales ou les problèmes sanitaires entourant les sources de Perrier, Contrex, Vittel, Hépar ont incontestablement fragilisé un groupe qui s'est bâti sur une image de rigueur et de santé. Pourtant, aux dires de Paul Bulcke, le gros des préoccupations des administrateurs de Nestlé s'est focalisé sur la perte de volumes de vente et de parts de marché, d'autant que la baisse s'est poursuivie au premier trimestre de l'exercice en cours, tandis que d'autres entreprises agroalimentaires, dont Danone ou PepsiCo entrevoyaient un regain d'activité. « Nous nous sommes demandé si le moteur de la croissance du groupe et si l'exécution opérationnelle fonctionnaient encore parfaitement », a-t-il déclaré au journal « Le Temps ». LIRE AUSSI : Le nouveau patron de Nestlé revoit les ambitions de croissance à la baisse Les milliards d'un activiste mettent Nestlé sous pression Le rythme des innovations a lui aussi ralenti et fait défaut au retour de croissance espéré. Les marques ont souffert d'un sous-investissement. La hausse des prix a en partie gommé la faiblesse des ventes sur deux exercices, mais elle a aussi détourné le consommateur au profit des marques de distributeur et coûté de précieuses parts de marché au groupe.

By |2024-08-30T10:28:38+00:00August 30th, 2024|Scoop.it|0 Comments