Chef Rémy

About Chef Rémy

This author has not yet filled in any details.
So far Chef Rémy has created 5616 blog entries.

Le chiffre de la semaine : 20 milliards de smartphones –

Dans une étude de la très sérieuse revue scientifique Nature Computational Science, des chercheurs estiment que l’intelligence artificielle générative polluera autant que 20 milliards de smartphones ou 10 milliards d’iPhone d’ici 2030. Pour arriver à cette projection, les scientifiques ont quantifié les flux de matériaux nécessaires pour la construction des systèmes et la puissance de calcul d’une IA. Ils ont ensuite croisé ces données avec les différents moyens de gérer les e-déchets. Une quantité de e-déchets multipliée par 1 000 si rien n’est mis en place « Nos résultats indiquent que ce flux de déchets électroniques pourrait augmenter, atteignant potentiellement une accumulation totale de 1,2 à 5 millions de tonnes au cours de la période 2020-2030, dans différents scénarios de développement de l’IA », est-il indiqué. En 2023, l’étude rappelle que l’IA aurait généré 2 600 tonnes de e-déchets, soit près de 1 000 moins que les projections pour 2030. Et ce chiffre pourrait encore augmenter « dans le contexte des restrictions géopolitiques sur les importations ». L’étude démontre également que la mise en œuvre d’une stratégie d’économie circulaire tout au long de la chaîne de valeur, pourrait réduire la production de déchets électriques de 16 à 86%. « Cela souligne l’importance d’une gestion proactive des déchets électroniques face à l’avancement des technologies de l’IA », concluent les scientifiques.

By |2024-11-13T23:08:03+00:00November 13th, 2024|Scoop.it|0 Comments

Renault met en scène la montée en cadence de sa filiale électrique Ampere

Des petites voitures jaune pissenlit parsèment le grand parking de l'usine de voitures électriques de Renault à Douai. Ce sont les dernières R5 à batterie, la voiture star de cette rentrée automobile, tout juste sorties des lignes de production. Elles viennent égayer le premier anniversaire d'Ampere, la filiale électrique du groupe au losange. Pour souffler cette première bougie, le patron de Renault a fait le déplacement dans le nord de la France, en provenance du Maroc où il accompagnait le président Emmanuel Macron en visite officielle. Le contexte est plutôt morose. Les ventes de voitures électriques se sont tassées depuis le début de l'année, à cause de la fin des aides à l'achat en Allemagne. « L'avenir sera électrique » « Beaucoup s'inquiètent de ventes de voitures électriques qui plafonnent et des obligations européennes de décarbonation, a reconnu devant la presse le directeur général du groupe au losange, Luca de Meo, qui n'est pas le dernier à en parler. Mais il est important de regarder à long terme : l'avenir sera électrique, quels que soient les cahots sur la route. » Le groupe table sur une croissance du marché de l'électrique, bon an mal an, de 25 %. « Le marché européen a perdu 4 millions de véhicules depuis 2019 et la croissance se trouve du côté de l'électrique », insiste Josep Maria Recasens, qui dirige Ampere. Les voitures à batterie pèsent 35 % du marché des voitures de plus de 45.000 euros. Il faut maintenant convaincre les 80 % de clients qui achètent moins cher et réclament, poursuit le dirigeant, « des prix abordables et de l'autonomie ». LIRE AUSSI : PORTRAIT - Josep Maria Recasens, l'Espagnol qui monte chez Renault ENQUETE - Comment Luca de Meo façonne le Renault du futur Et Renault, via sa filiale Ampere, s'y prépare à fond de train, a martelé la direction du groupe mercredi à Douai. Bonne nouvelle du jour, le patron de son partenaire japonais Nissan, Makoto Uchida, s'est fendu d'une vidéo pour annoncer que son groupe a décidé de charger Ampere « d'étudier le développement de son prochain véhicule électrique du segment A ». Cadeau japonais Cette demande vient combler le vide laissé par l'échec des négociations sur le partage de la future petite plateforme électrique d'Ampere avec Volkswagen. Ce cadeau d'anniversaire en provenance du Japon vient aussi confirmer, veut croire Luca de Meo, l'attractivité de la plateforme développée actuellement d'arrache-pied par les ingénieurs maison pour la future Twingo tout électrique. LIRE AUSSI : DECRYPTAGE - Nissan : l'ex-fiancé de Renault est-il en train de refaire sa vie avec Honda ? Renault : d'Alpine à Ampere, la « Renaulution » de Luca de Meo au milieu du gué Celle-ci est annoncée pour 2026, soit un temps de développement de deux ans condensé à l'extrême. En plus de ne pas coûter plus de 20.000 euros à l'achat, elle ne devra pas consommer plus de 10 kWh aux 100 kilomètres, contre 13 kWh pour la Model 3 de Tesla. Ampere développe déjà le Compact EV de Nissan de segment B, et met la dernière touche au SUV milieu de gamme de Mitsubishi pour l'Europe, lequel sera produit à Douai à partir de 2025. De quoi occuper, aussi, les lignes de production de l'usine de Douai et la gigafactory d'AESC (du groupe Envision), ensemble industriel assez unique baptisé Electricity. 300 R5 produites par jour Aujourd'hui, Renault y produit tous ses modèles électriques. Sur la chaîne de montage se succèdent la R5, le SUV familial Scenic et la Megane E-Tech. Pas de quoi saturer les capacités du site. Avec seulement une équipe et demie, celui-ci produit 52 véhicules par heure, soit un peu plus de 500 par jour. Dont environ 300 R5, en pleine montée en cadence. Le site est dimensionné pour sortir 400.000 voitures par an, voire 600.000 en poussant un peu les murs. La filiale électrique de Renault, qui ambitionnait initialement d'atteindre le point mort en 2025, est lancée dans une course contre la montre. Objectif : combler l'écart avec les concurrents chinois, référence de l'électrique. « Ampere est en ligne avec son objectif de réduire ses coûts de 40 % d'ici à 2028, entre la première et la deuxième génération de véhicules électriques du segment C [les familiales, NDLR] », assure le groupe dans un communiqué publié mercredi. Branché sur l'écosystème chinois C'est que la filiale électrique s'est directement branchée sur l'écosystème chinois, via une équipe de 150 personnes implantée dans l'empire du Milieu. Baptisée « Advanced China Development Center » (ce qui donne le sigle ACDC), cette équipe doit « apprendre de l'écosystème chinois sur les processus de développement et en tirer les bons enseignements pour ses équipes et celles du groupe ». LIRE AUSSI : INTERVIEW - Voiture électrique : « Nous avons besoin d'un peu plus de souplesse dans le calendrier », demande le patron de Renault DECRYPTAGE - Moteurs, Twingo : pourquoi Renault joue la carte audacieuse de la Chine En premier lieu, elle doit superviser une partie du développement de la future Twingo, confiée à une société d'ingénierie chinoise. Inévitable pour pouvoir développer le projet en deux ans et sortir un produit à moins de 20.000 euros, défend Luca de Meo. « J'ai dû faire avaler ça par la force à mes équipes, qui me disaient que ce n'était pas possible à développer en deux ans », a glissé le patron. L'équipe chinoise devra aussi s'assurer qu'Ampere ne rate aucun train technologique lancé par les Chinois. « Nous allons apprendre et imiter de nos compétiteurs, reconnaît sans ambages Luca de Meo. Comme nos aïeux l'avaient fait au début du XXe siècle aux Etats-Unis, et comme les Chinois l'ont fait avec nous ces dernières décennies. »

By |2024-11-13T23:07:43+00:00November 13th, 2024|Scoop.it|0 Comments

Les recettes de Miu Miu, nouvelle fusée du luxe

Peu de groupes de luxe ont résisté à l'affaiblissement de la demande des consommateurs, notamment en Chine, au troisième trimestre. La performance d'Hermès, publiée la semaine dernière, s'explique par son positionnement ciblant essentiellement la clientèle à hauts revenus et le lancement réussi de produits plus accessibles, comme les rouges à lèvres. Mais que Miu Miu échappe à la morosité du secteur surprend davantage, car la mode est une des catégories les plus exposées à la volatilité des consommateurs. La marque fondée en 1993 et qui porte le surnom de sa fondatrice Miuccia Prada a connu un doublement de ses ventes (+105 %) au troisième trimestre, période plus difficile pour d'autres, comme Gucci en repli de -25 %. Cette maison milanaise, qui assure 15 % des revenus du groupe Prada, a connu cette année une croissance fulgurante. Dans une note publiée l'an passé, l'analyste Luca Solca de Bernstein évoquait déjà Miu Miu comme « le miracle du groupe Prada ». Une identité bien assumée La recette tient d'abord à l'identité de l'enseigne. Sa fondatrice, qui demeure à 75 ans sa directrice artistique, n'apprécie justement guère pour Miu Miu le surnom de « la petite soeur de Prada », tant elle a veillé à démarquer leurs identités respectives, Prada étant réputée plus traditionnelle. Parmi les clés, une manière de se positionner sans jamais suivre les tendances, avec un état d'esprit réputé décomplexé. LIRE AUSSI : DECRYPTAGE - Le luxe tourne la page de l'euphorie DECRYPTAGE - Comment le luxe prépare son rebond Alors que les concurrents se concentraient sur leurs fondamentaux, « postpandémie, la marque a été portée par des succès retentissants, les minijupes, les twin-sets courts, les ballerines, les lunettes plus récemment. Et elle a également misé sur TikTok et d'autres réseaux sociaux et aussi des plateformes en Asie où sa notoriété est forte », rappelle Joël Hazan, directeur associé de BCG et spécialiste du luxe. « Elle a beaucoup de liberté et d'agilité dans son positionnement, ce qui lui a permis de connaître la plus forte croissance en prêt-à-porter à une période difficile pour la mode », poursuit l'expert de BCG. La notoriété explose Miu Miu, qui défile à la Paris Fashion Week depuis 2006 mais pas à Milan, « n'est jamais ennuyeuse », dit un spécialiste de la mode, alors que d'autres ont lassé à force de retravailler leurs modèles iconiques. Sa notoriété a explosé, et depuis deux ans elle apparaît régulièrement en tête des classements des marques de mode les plus « désirables ». Sur le plan industriel, elle a revu sa logistique et son réseau de boutiques, et ceci sur tous les marchés. « Elle a un fort ancrage local, quand elle communique, ses produits sont en boutiques », souligne une ancienne salariée. LIRE AUSSI : EN CHIIFRES - Hermès snobe la morosité du luxe EN CHIIFRES - Luxe : une année noire en perspective pour Kering L'enseigne va encore grandir, avec, d'ici à la fin 2025, l'ouverture d'une vingtaine de magasins. Après l'Europe et l'Asie, les Etats-Unis sont dans son viseur. « Mais pour transformer l'essai en succès durable, il faut des fondamentaux solides », estime Joël Hazan (BCG). « Il faut à présent que Miu Miu parvienne à faire de ses modèles de sacs un catalyseur de croissance, et à établir des pièces iconiques, notamment dans la maroquinerie », poursuit-il. En janvier, le groupe L'Oréal, qui a développé avec succès Paradoxe de Prada, un des plus grands lancements de parfum de l'année 2023, va lancer un parfum Miu Miu. Et, le numéro un de la beauté a prévu de développer la marque dans toutes les catégories de la beauté, dont le maquillage. Miu Miu devrait probablement réaliser un milliard de revenus cette année et, selon une estimation récente de Bernstein, ils pourraient même atteindre les 2 milliards dès 2026.

By |2024-11-13T23:06:49+00:00November 13th, 2024|Scoop.it|0 Comments

Yannick Bolloré et Arnaud de Puyfontaine : « La scission va révéler le vrai potentiel des actifs de Vivendi »

Le big bang de Vivendi, destiné à se diviser en quatre entités, se rapproche. Le conseil de surveillance du conglomérat a validé lundi les résolutions qui seront soumises aux actionnaires du groupe, lors d'une assemblée générale décisive le 9 décembre. Si elles sont votées, Canal+, Havas et Louis Hachette Group (regroupant Prisma Media et la participation dans Lagardère) voleront de leurs propres ailes sur les Bourses respectives de Londres, Amsterdam et Paris, aux côtés de la holding d'investissement Vivendi SE - toujours à Paris - qui conservera Gameloft et les participations financières dans des entreprises telles qu'Universal Music Group (UMG) ou Telecom Italia (TIM). Pourquoi scinder le conglomérat du divertissement que forme Vivendi ? Yannick Bolloré (YB) : Pendant des années, le conseil de surveillance et le directoire ont réfléchi à la manière d'optimiser la valeur de Vivendi pour toutes ses parties prenantes : pour ses actionnaires, à travers le cours de Bourse, mais également pour le développement de ses filiales. Jusqu'à l'annonce de l'étude de faisabilité d'un projet de scission en décembre 2023, le groupe Vivendi souffrait d'une décote de conglomérat de près de 45 % en moyenne, qui nous empêchait de développer le groupe comme nous le souhaitions, malgré des résultats de croissance organique tout à fait satisfaisants ces dernières années. Le directoire y a répondu avec ce projet de scission. Quid des synergies entre les activités ? Arnaud de Puyfontaine (AdP) : C'est l'autre aspect qui a motivé cette décision. Sous le drapeau Vivendi, nous agissions de manière séquentielle dans le développement de nos différents métiers. A partir du moment où nos métiers ont atteint un important niveau de maturité, et face à l'accélération des mutations générées notamment par la digitalisation, nous voulons pouvoir penser un avenir où ces métiers évolueront de manière indépendante, avec toujours un dénominateur commun : un actionnaire de référence dans les quatre sociétés - le groupe Bolloré - qui permettra de passer d'un modus operandi de « fratrie » aujourd'hui, à une forme de « cousinade » entre entités demain. LIRE AUSSI : Havas met la main sur une agence publicitaire de renom YB : Arnaud de Puyfontaine et moi-même resterons présents dans les gouvernances des quatre sociétés, qui partagent une même culture de créativité, notamment afin d'assurer la continuité des coopérations existantes entre les entités - comme par exemple entre Havas et Canal+ - et qu'il est intéressant de faire perdurer, car elles créent des avantages concurrentiels. Il est vrai que pour Havas, par exemple, c'est une tristesse de quitter le groupe Vivendi. Mais cette décote de conglomérat nuisait à son développement. La manière dont vous valoriserez les entités effacera-t-elle la décote de conglomérat dont souffre Vivendi ? YB : Concernant la valorisation au moment de la cotation, il est trop tôt pour se prononcer. Les Capital Market Days de Canal+ et Havas, à Londres respectivement les 18 et 19 novembre, n'ont pas encore eu lieu. Différentes banques travaillent sur une fourchette de prix. Plusieurs analystes donneront leurs premières estimations fin novembre. A ce stade, dans les comptes, la valorisation de Canal+ est de 6,8 milliards d'euros environ, celle d'Havas de 3,4 milliards d'euros, celle de Louis Hachette Group de 2,1 milliards d'euros et la situation nette de Vivendi sera de l'ordre de 4,5 milliards. La valeur de nos actifs est donc autour de 16 milliards d'euros. LIRE AUSSI : Lagardère Travel Retail, un géant mondial en croissance Rappelons que depuis l'annonce du projet en décembre dernier, le cours a déjà beaucoup progressé, de près de 15 %. Une partie de la décote a donc été effacée. Ensuite, à la cotation, on peut estimer, raisonnablement, qu'il n'y aura plus de décote sur Canal+ ni sur Havas et une faible décote sur Louis Hachette Group, du fait de la cotation de son principal actif Lagardère. Il restera une décote sur Vivendi SE. Sera-t-elle aussi élevée que 45 % ? Nous ne l'espérons pas. Cette fiscalité sur une partie des titres peut-elle dissuader certains actionnaires de voter en faveur du projet ? YB : La fiscalité ne sera pas aussi importante que dans l'opération Universal Music Group dès lors que les réserves distribuables sont de 4,23 milliards d'euros et que la somme des actifs scindés représente une valeur supérieure. La scission reste soumise à un vote en assemblée générale et devra recueillir les deux tiers de votes positifs des actionnaires présents ou représentés. Le groupe Bolloré ne détenant qu'un peu moins de 30 % des droits de vote, nous nous devons de convaincre une majorité d'actionnaires du bien-fondé du projet. Quels sont les atouts de Canal+, Havas et Louis Hachette Group pour séduire les investisseurs ? YB : Nos investisseurs ne réalisaient pas très bien la qualité de ces actifs et de leur stratégie, du fait de leur intégration dans le groupe Vivendi. Cette opération va permettre de révéler le vrai potentiel de chacun. AdP : Canal+ a connu un développement extraordinaire, avec son modèle d'agrégateur et en s'étendant à l'international. L'OPA sur l'opérateur sud-africain MultiChoice, qui pourrait aboutir courant 2025, permettrait à Canal+ de dépasser la barrière des 50 millions d'abonnés, un cap important, le développement du parc d'abonnés permettant d'amortir les investissements dans les contenus. YB : Havas, l'un des six géants mondiaux de la communication, se distingue par des métiers très intégrés, de gros investissements dans la data, la tech et l'IA, qui rendent les campagnes plus efficientes, un poids très fort sur la créativité, une expertise dans la santé et une culture très forte qui nous permet de faire grandir nos talents et d'attirer les meilleurs. En évoluant séparément de Vivendi, Havas et Canal+ seront aussi en meilleure position pour faire des acquisitions en titres. LIRE AUSSI : Havas prêt à faire son retour en Bourse à Amsterdam Chez Hachette, le jour d'après est enfin arrivé AdP : Avec Louis Hachette Group, nous voulons, entre autres, constituer un leader mondial dans le domaine de l'édition. Enfin, Vivendi SE constituera un actif de premier plan avec plus de 7 milliards d'euros de participations financières et accompagnera la croissance d'activités de taille moyenne, comme Gameloft que l'on détient à 100 % , avant d'examiner leur avenir quand elles auront acquis une masse critique plus importante.

By |2024-11-13T23:03:06+00:00November 13th, 2024|Scoop.it|0 Comments

Cryptos, dette : le scénario catastrophe de la chute de Tether

Deux ans après la faillite d'un des principaux acteurs des cryptos, la plateforme FTX et sa firme de trading Alameda de Sam Bankman-Fried, c'est le leader mondial des stablecoins, Tether Limited, qui pourrait devenir le maillon faible des marchés. Cet acteur essentiel est un pont entre le dollar et les cryptos. Il émet des cryptos stables, ou stablecoins, qui jouent le rôle de liquidités pour les traders. Sa cryptomonnaie, USDT ou tether, est adossée à la première monnaie mondiale et vaut autour de 1 dollar. C'est la confiance dans la solidité de ce lien et dans la possibilité pour tout détenteur de ces stablecoins de récupérer des dollars qui fonde la valeur du tether. Or, le groupe serait l'objet d'une longue enquête du département de la Justice, selon le « Wall Street Journal ». Tether est depuis plusieurs années dans le collimateur de l'Ofac, l'Office of Foreign Assets Control, un organisme placé sous l'égide du département du Trésor américain. Il n'aurait pas pris toutes les mesures adéquates pour éviter que ses stablecoins soient utilisées à des fins illégales (blanchiment, drogues, armes, terrorisme). Un individu ou une société qui ne respecte pas les sanctions américaines, par exemple en commerçant avec des pays sous embargo, comme l'Iran, ou avec des organisations terroristes ( le Hamas ou le Hezbollah) se retrouve sur la liste noire de l'Ofac. Aucun groupe ou citoyens américains ne peut plus alors être en relations commerciales et financières avec le fautif. Pour Tether, un bannissement du marché américain sonnerait comme la fin d'une des plus grandes success-stories du monde des cryptos. En 2023, le groupe a enregistré des profits supérieurs au géant mondial de la gestion d'actifs, BlackRock - 6,2 milliards de dollars, contre 5,5 milliards pour le gérant - et avec cent fois moins d'employés, seulement 200 contre 19.000. S'il est simplement mis à l'amende, le groupe pourrait s'acquitter d'une pénalité élevée sans que sa survie soit menacée compte tenu de ses profits faramineux, comme ce fut le cas pour Binance. LIRE AUSSI : DECRYPTAGE - Cryptos : la baisse des taux marque la fin de l'argent facile du géant Tether DECRYPTAGE - L'instabilité des cryptos stableTs inquiète les Etats Ruée aux cryptos guichets Paolo Ardoino, le dirigeant de Tether, a qualifié les allégations du « Wall Street Journal » de « fausses sans équivoque », « réchauffées » et « irresponsables ». Il estime que sa firme serait au courant si elle faisait l'objet d'une enquête du département de la Justice. Reste à savoir si elle communiquerait sur ce point, au risque de miner la confiance de ses clients. La publication de l'article du quotidien, vendredi 25 octobre, a tout de même fait chuter la capitalisation mondiale des cryptos de 80 milliards de dollars. L'USDT a baissé jusqu'à 0,9974 dollar, contre 0,9988 aujourd'hui. Le recul reste pour le moment limité au regard de ses plongeons historiques à 0,92 dollar en avril 2017 et en novembre 2018. Lors de la crise du Covid, en mars 2020, il avait chuté à 0,97 dollar. Le marché ne croit pas à la disparition du leader mondial des stablecoins, qui pèse 120 milliards de dollars de capitalisation. Sur les cryptos, aucun acteur n'est pourtant à l'abri de la chute car le « too big to fail » (trop gros pour faire faillite) n'existe pas. Le « cointribuable » ne sera pas mis à contribution en cas de faillite et aucun prêteur en dernier ressort, comme une banque centrale des cryptos, ne viendrait secourir un acteur en difficulté. Un « bank run » sur tether (afflux massif et rapide des demandes de conversions des stablecoins en dollars) aurait un impact au-delà du marché des cryptos. Pour rendre leurs dollars aux investisseurs, aux fonds et aux firmes de trading (Cumberland et Jump Crypto, les filiales dédiées des traders haute fréquence, respectivement de DRW et Jump Trading), le groupe devrait vendre rapidement son portefeuille de dette d'Etat américaine. « La planche à cryptos » Tether a fait fonctionner « la planche à billets » comme le font les banques centrales. Le groupe a parfois émis ses stablecoins (USDT) sans contrepartie (sans dollars apportés). Elle a prêté ensuite ses USDT à quelques grands acteurs dans le besoin, comme par le passé Alameda Research - la firme de Sam Bankman-Fried était son principal client - ou Celsius Network (prêts et emprunts de cryptos), qui ont tous deux fait faillite. Ces stablecoins leur ont offert des liquidités supplémentaires pour spéculer davantage, à leurs risques et périls. Pour certains, Tether serait au coeur d'une vaste collusion pour manipuler les cours au bénéfice de ses principaux clients en leur offrant des lignes de crédit « fantômes » pour faire remonter les cours. Tether rétorque en estimant que cette théorie complotiste n'a pas été étayée et qu'elle est une des firmes les plus diffamées du secteur. Elle dit avoir mis fin à ses quelques prêts occultes, sans grands risques selon elle. Ventes paniques Ether détient autour de 100 milliards de dollars de ces titres, en majorité à court terme (moins de 90 jours), en garantie de ses stablecoins. Ces ventes panique pourraient provoquer un krach obligataire et une remontée des taux, alors même que la Réserve fédérale (Fed) a amorcé un cycle d'assouplissement. Tether détient aussi 82.454 bitcoins et 48,3 tonnes d'or dans ses réserves en complément de ses obligations du Trésor. Un moyen de diversifier et d'augmenter les profits du groupe. Parfois, comme au dernier trimestre de 2023, les gains sur l'or et le bitcoin ont été bien supérieurs aux intérêts de ses placements obligataires, 1,85 milliard de dollars contre 1 milliard de dollars. En cas de crise, Tether pourrait vendre une grande partie de ses bitcoins et de son or, tous deux en nette progression en 2024, pour retrouver des liquidités. La cession de son portefeuille de 5,6 milliards de dollars en bitcoins ne pourrait que faire plonger les cours, du fait de la faible liquidité du marché des cryptos lors des tempêtes, comme lors de la faillite de FTX.

By |2024-11-13T23:01:47+00:00November 13th, 2024|Scoop.it|0 Comments

En Côte d’Ivoire, l’hypothèse d’une taxe carbone fait son chemin

« La taxe carbone peut être un outil de financement à même de générer d'importants gains socio-économiques et d'atténuation du changement climatique », soulignait la Banque mondiale à l'issue de son 14e rapport sur la situation économique du pays. Ce message, la puissante organisation internationale le distille depuis près de vingt ans auprès des décideurs ivoiriens. Avec un portefeuille frôlant les 6 milliards d'actifs dans le pays, ses équipes œuvrent depuis 2005 à faire de la Côte d'Ivoire le possible second État africain à adopter un tel mécanisme fiscal. LA NEWSLETTER AFRIQUE Tous les mardis à 16h45 Recevez le meilleur de l’actualité africaine. En vous inscrivant, vous acceptez les conditions générales d’utilisations et notre politique de confidentialité. Le fait est rare. Aujourd'hui, seule l'Afrique du Sud s'est dotée d'une taxe carbone en bonne et due forme sur le continent. En 2024, la banque dénombrait un total de 75 instruments visant à réduire cette empreinte dans le monde, dont 39 taxes, le reste prenant la forme de marchés carbone. Cette idée relativement récente, popularisée par le protocole de Kyoto en 1997, se caractérise par un prélèvement obligatoire ajouté au prix de vente d'un bien en fonction de la quantité de gaz à effet de serre émise lors de sa production et, ou de son utilisation. En somme, sa mise en œuvre répond au principe de pollueur-payeur et concerne en premier lieu la consommation d'énergies fossiles. À lire aussi À la COP28, la brutale prise de conscience d'un renversement géopolitique Plusieurs marques d'engagement Si le Maroc, le Sénégal ou le Kenya réfléchissent également aux modalités d'une telle taxe, la Côte d'Ivoire suscite un intérêt particulier du fait de la multiplication de ses promesses. Fin 2015, Abidjan s'était porté signataire de l'accord de Paris, s'engageant à réduire ses émissions de 30 % d'ici 2030. Un programme national de lutte contre le changement climatique précédait d'ailleurs la désormais célèbre COP21 et intègre l'essentiel des recommandations de la Banque mondiale. En juin dernier, le gouvernement a reçu un versement de 35 millions de dollars de l'institution siégeant à Washington, résultat d'une réduction effective de 7 millions de tonnes d'émissions de carbone. En parallèle, plusieurs partenariats public-privé sont en cours de déploiement pour créer des crédits carbone, notamment autour de certaines forêts ivoiriennes en péril. Sur le papier, le deal est alléchant pour l'État ivoirien qui confiera la périlleuse reforestation de ses poumons verts à des structures privées qui devront compter sur des acteurs économiques soucieux de compenser leur empreinte environnementale. Car pour l'heure, c'est bien le volontarisme qui meut ces initiatives peu réglementées, à la différence d'une taxe carbone qui s'imposerait quant à elle comme un prélèvement obligatoire intégré au prix des combustibles. C'est bien là toute la difficulté d'une telle taxe. « Dans nos pays d'Afrique de l'Ouest, le climatoscepticisme est réel, au sens où la population ne s'intéresse pas vraiment à ces enjeux », note Cyprien Yao Yao, docteur en sociologie de l'environnement. Sur le plan théorique, ce sont pourtant les grandes entreprises et le secteur de l'industrie (22 % du PIB en 2022) qui sont censés contribuer le plus à cet effort collectif. À lire aussi COP28 : le mirage des crédits carbone forestiers Le défi de l'acceptabilité Il n'en demeure pas moins qu'en bout de course, la potentielle répercussion de la hausse des coûts de production des industriels vers le consommateur ou le prix de l'essence à la pompe sont des externalités qui pèsent directement sur la population. Pour rappel, la mobilisation des Gilets jaunes en France avait pour origine une augmentation de la taxe carbone sur les hydrocarbures. « Tout cela est-il bien réaliste alors que nous sommes encore rongés par la mal-gouvernance ? Comment s'assurera-t-on que l'argent soit bien réinvesti ? » poursuit perplexe le sociologue. L'acceptabilité sociale dépend à la fois de la sensibilisation aux questions environnementales mais également de la manière dont est utilisée la collecte. Dans la plupart des cas, ces nouvelles recettes sont agrégées au budget général de l'État, qui ne doit pas être tenté de les réutiliser au profit du remboursement de sa dette extérieure, pour ne citer que cet exemple. Ne pas choisir entre développement et préservation du climat ; pour tenter de résoudre cette équation, les économistes de la Banque mondiale planchent sur plusieurs scénarios. Selon leurs premières conclusions, l'utilisation des recettes pour réduire les impôts prélevés auprès des travailleurs déclarés offrirait plusieurs avantages, parmi lesquels : une augmentation du PIB de 0,34 point de pourcentage, une revalorisation du pouvoir d'achat des ménages et une stimulation de l'économie formelle, en plus d'inciter les individus ou les entreprises à changer leurs habitudes. Dans la pratique, la réalité est moins évidente avec un secteur informel qui continuait de pourvoir plus de 90 % des emplois privés, selon les chiffres de l'Institut national de la statistique (2019). De même, des niches fiscales demeurent pour d'importants pollueurs liés au monde du transport, en témoigne « l'exonération de la taxe spécifique unique sur les produits pétroliers » pour les aéronefs. Des privilèges qui n'ont toutefois rien de spécifique à la Côte d'Ivoire. À lire aussi COP28 - les enjeux pour l'Afrique en cinq questions Un projet politique Si les autorités ivoiriennes s'activent dans ce domaine, c'est que l'urgence est déjà là. Le pays qui contribue à hauteur de 0,1 % aux émissions mondiales de gaz à effet de serre est en première ligne de la montée des eaux avec une large façade maritime et sa capitale économique Abidjan construite à flanc de lagune. Dans les terres, il est généralement admis que 80 à 90 % de sa couverture forestière auraient disparu depuis le début du XXe siècle. La faute à l'appétit du secteur agricole fondé sur des monocultures, assurant à lui seul un quart du PIB et principale source de revenu pour une majorité d'Ivoiriens. Cette richesse du sol qui s'amenuise à mesure de son exploitation continue paradoxalement de rendre le pays attractif pour des ressortissants du Sahel. En effet, le risque climatique se caractérise aussi par une pression migratoire accrue en Afrique de l'Ouest. À découvrir Le Kangourou du jour Répondre Pour maintenir sa posture de locomotive sous-régionale, la Côte d'Ivoire se doit d'investir cette question devenue hautement politique. Mais selon Germain Kramo – enseignant-chercheur à l'université Félix Houphouët-Boigny, spécialiste des finances publiques –, ces réflexions autour de la taxe carbone « s'inscrivent dans une perspective générale de meilleure mobilisation des recettes ». Comme précisé par la Banque mondiale elle-même, le caractère contraignant d'une telle taxe se révèle être un important levier de collecte dans un paysage où l'informel est roi. Soucieuse de créer des exemples africains, la Banque mondiale s'active déjà dans l'extrême ouest du pays en étroite collaboration avec le gouvernement ivoirien. À proximité du parc national de Taï, dernier bout de forêt primaire ivoirienne, la Banque prévoit de décaisser plusieurs millions de dollars afin de récompenser les acteurs du reboisement et de l'agroforesterie. De son côté, la Cedeao émet l'idée d'un « marché régional standardisé », dont la Côte d'Ivoire pourrait être le porte-étendard au sein d'une union économique plus que jamais remise en question par l'AES. Ce scénario s'inscrirait dans la même perspective que les pays les plus avancés en la matière, à l'heure où l'Union européenne teste l'ajustement carbone à ses frontières, soit une taxe carbone appliquée aux biens importés jugés trop polluants. Un cadre de référence plus que pertinent pour la Côte d'Ivoire qui importe massivement des biens manufacturés en provenance de pays peu soucieux de l'environnement, faute d'appareil productif assez diversifié.

By |2024-11-13T23:01:03+00:00November 13th, 2024|Scoop.it|0 Comments

Quand le FBI lance sa propre crypto pour piéger des manipulateurs de marché

« The agent provocateur » est le terme utilisé par le FBI pour désigner les personnes qui infiltrent des organisations dans le viseur de la justice dans le but de recueillir des informations, et parfois d'inciter leurs membres à commettre des actes qui justifieraient leur arrestation. Si le vocable tire son origine du français et des techniques d'infiltration utilisées par la monarchie, l'agent provocateur s'est adapté à plusieurs révolutions technologiques. Dernière en date, la blockchain. Le FBI a révélé ce mercredi 9 octobre avoir en effet créé sa propre cryptomonnaie pour piéger des teneurs de marché suspectés de fraude, et démantelé une filière de « wash trading ». Le jeton NextFundAI (NEXF) a été lancé sur la blockchain Ethereum par les agents fédéraux américains, avant d'être présenté à des teneurs de marché suspectés de manipuler le cours des cryptos pour en gonfler artificiellement la valeur. L'opération d'infiltration a conduit à la saisie de plus de 25 millions de dollars en cryptomonnaies, et plusieurs robots de trading responsables de transactions correspondant à du blanchiment d'argent pour environ 60 cryptomonnaies différentes ont été désactivés, ont déclaré les procureurs. Robot de trading L'enquête a débuté par une demande d'information de la SEC concernant une société de cryptomonnaies appelée Saitama, suspectée d'avoir fait appel à des teneurs de marché afin de manipuler le prix de son jeton pour faire grimper sa valeur jusqu'à 7,5 milliards de dollars, d'après les procureurs. Le FBI a cherché à entrer en contact avec ces teneurs de marché pour leur demander de faire appel à leur service, et faire gonfler artificiellement la valeur du jeton NextFundAI. LIRE AUSSI : ANALYSE - Le wash trading, mauvaise habitude du marché des cryptos Les sociétés ZM Quant, CLS Global et MyTrade, ont mordu à l'hameçon et permis de remonter une filière de robot traders responsables de plusieurs millions de dollars de fausses transactions sur le marché crypto. Les autorités ont déclaré que le jeton avait été échangé, mais qu'elles l'avaient soigneusement surveillé pour minimiser le risque que des investisseurs particuliers puissent l'acheter avant de désactiver les échanges. « Pump and dump » Alors que les autorités se sont adaptées aux nouvelles technologies, les accusés, eux, avaient recours à une technique vieille comme la Bourse : « le wash trading ». « Le « wash trading » est depuis longtemps interdit sur les marchés financiers », a déclaré Joshua Levy, procureur fédéral par intérim du Massachusetts, dans un communiqué.  Il s'agit de cas où une technologie innovante - la cryptomonnaie - a rencontré un stratagème vieux de plusieurs siècles : le « pump and dump ». LIRE AUSSI : EXCLUSIF - Crypto-actifs : Bercy veut durcir les contrôles Le wash trading démarre avec de nombreux ordres d'achat et de vente de la même action ou cryptomonnaie pour augmenter artificiellement le volume des transactions. Vient alors le « pump » : en voyant le volume élevé, d'autres investisseurs commencent à acheter l'actif, ce qui fait monter le prix. Puis le « dump » : une fois que le prix a suffisamment augmenté, les manipulateurs vendent toutes leurs positions, ce qui fait chuter le prix et laisse les autres investisseurs avec des pertes.

By |2024-11-13T22:59:28+00:00November 13th, 2024|Scoop.it|0 Comments

La Bretagne se lance dans la culture de la vanille

Ce n'est pas l'effet du changement climatique. Mais celui d'« un désir d'innovation » associé au parfum de la bonne affaire, qui a conduit trois agriculteurs bretons à se lancer dans la culture de la vanille. Adhérents de la coopérative Maraîchers d'Armor, ils viennent de faire leur première récolte. Quelques centaines de kilos d'une vanille « très aromatique », selon leurs producteurs, la planifolia. C'est aussi la plus cultivée au monde. Leur porte-parole, Pierre Guyomar reste discret sur le prix auxquels ils espèrent vendre leur précieuse marchandise. Tout va dépendre du profil des clients et de leur intérêt pour cette vanille bretonne. La vanille peut rapporter gros , mais elle a demandé beaucoup de soins et des années de travail. L'éventail des prix pratiqués par les pays producteurs est extrêmement ouvert et très variable d'une année à l'autre. Il peut aller de 40 dollars à 600 dollars Madagascar, leader mondial avec une production moyenne de 2.000 tonnes. Le marché est très volatil, ce qui pourrait donner des sueurs froides aux trois maraîchers bretons qui ont fait de la place à la vanille dans quelques serres à tomates. LIRE AUSSI : Les professionnels du bio vent debout contre les serres chauffées Légumes : Prince de Bretagne fait sa crise de la cinquantaine Un climat favorable ? Tout a commencé en 2018, lorsque « partout on parlait de pénurie de vanille », explique Pierre Guyomar. La situation a éveillé la curiosité des trois maraîchers. Un voyage à la Réunion et de nombreux échanges avec les producteurs locaux les ont convaincus de se lancer avec le soutien de leur coopérative et de Terre d'Essais, la station expérimentation de la filière. « Nous nous sommes rendu compte qu'il n'y avait pas un, mais des climats à La Réunion et qu'on peut cultiver la vanille dans une zone tempérée », disent les producteurs bretons. Comme le café, la vanille est une plante de sous-bois qui craint le rayonnement solaire direct. Elle n'aime pas non plus l'excès d'humidité, un facteur de propagation de son pire ennemi, la fusariose . « Un champignon dévastateur », selon Florian Josselin, le responsable innovation des Maraîchers d'Armor. De ce point de vue, la culture sous serre est un atout. Elle protège des agressions extérieures. Les producteurs de la Réunion, en contact permanent avec leurs homologues bretons, l'ont constaté et décidé d'expérimenter la production sous serre dans leur région. La culture de la vanille est un processus long et plus de cinq années séparent la bouture initiale de la récolte de la gousse, qui doit être grasse, souple et charnue. Trois qualités, gages de maturité et de la concentration aromatique tant recherchée par les clients comme les restaurateurs, les pâtissiers, les glaciers et les parfumeurs. « Un bon taux de vanilline fixe la vanille et grâce à ses propriétés antiseptiques, empêche la moisissure de se propager », précise Pierre Guyomar. Du début à la fin, la culture de la vanille se fait à la main. « Un véritable travail d'orfèvre, qui nécessite calme et délicatesse de la pollinisation de la fleur au massage des gousses pour en équilibrer les grains ». LIRE AUSSI : L'exportation, éternel défi des PME d'Outre-mer Caviar de Madagascar : la richesse insoupçonnée de l'océan Indien Sécuriser la production La récolte se fait « gousse par gousse lorsque la maturité est optimale », indique Florian Josselin. En théorie, et lorsque les conditions de sécurité sont réunies, ce qui n'est pas toujours le cas à La Réunion et encore moins à Madagascar, où la vanille attire les voleurs en nombre. Dans ces deux régions, « dès que les premières gousses apparaissent, les producteurs ramassent tout », pour sécuriser la production, explique Pierre Guyomar. Ce ramassage prématuré nuit à la qualité du produit final, car c'est précisément dans les dernières semaines que se développe le taux de glucovanilline, déterminant pour les arômes. La première vanille récoltée en Bretagne sera commercialisée sous la marque Prince de Bretagne par Cotacoop. Les maraîchers d'Armor ne regardent pas la vanille industrielle comme une concurrente. « Il y a autant de différence entre une vanille naturelle et une vanille de synthèse qu'entre un fromage industriel et un comté affiné 24 mois. La vanille est un produit très complexe avec des arômes de chocolat, de pain d'épices, de café… » Les vols et trafics en tout genre peuvent pousser à se tourner vers de la vanille synthétique . La fabrication mondiale de vanille de synthèse est estimée entre 12 et 15.000 tonnes par an, alors que la vanilline naturelle extraite de la vanille naturelle représente moins de 50 tonnes par an.

By |2024-11-13T22:58:51+00:00November 13th, 2024|Scoop.it|0 Comments

Renault 5 EV Review: Specs, Price, Availability

CREDIT WHERE IT’S due, former Renault-Nissan boss Carlos Ghosn—the man who was later smuggled out of Japan in a double bass case—was quick to identify electrification as the key paradigm shift in the 21st-century car industry. Cue the cute Renault Zoe, forward-thinking in terms of design and propulsion, but perhaps too aloof to capture hearts and minds. The new Renault 5 EV is unashamedly nostalgic in look, mining a design trend that’s been around so long that retro is almost retro. Yet when you see it in the flesh for the first time resistance is futile. Here, surely, is the electric car that will demolish any lingering preconceptions, a surprisingly sophisticated conduit for all-round feel-good vibes that’s packed with big-car tech. Current Renault boss Luca de Meo is certainly bullish. “Some products are magical,” he notes. “You don’t have to hold endless discussions, everybody is always in agreement on what needs to be done. And they do it. There’s no inertia.” COURTESY OF RENAULT As one of the masterminds of the noughties Fiat 500 revival, De Meo has solid instincts on this stuff. Even if you’d never driven one, you knew what the classic Cinquecento stood for. The same applies to the Renault 5: It arrived into an early ’70s world in which the Middle East was in convulsions, energy was suddenly scarce, and conspicuous consumption was unfashionable. Context matters, and this one has a distressingly familiar feel. Design Winks The new R5 aims to brighten your day via its candy colors, and an exterior and interior design that prompts an expertly executed Proustian rush. The silhouette might be familiar, but the new car has fuller proportions and imaginative postmodern touches galore. There’s a cheeky little four-corner graphic in the headlights that “winks” as you approach. The fog-lights below mimic that motif, while the vertical taillights are another echo of the original. They’re now designed for a degree of aerodynamic efficiency that would have boggled the minds of Renault’s engineers back in the day. The chunky wheel arches call to mind the mid-engined R5 rally car, and the new car’s roof can be had in a variety of treatments. It’s a five-door car but the rear door handles are cleverly hidden away. And the old car’s hood vent reappears here as a state-of-charge indicator. Each strip represents 20 percent of the available energy. Renault 5 EV RATING: 8/10 £22,995 AT RENAULT If you buy something using links in our stories, we may earn a commission. This helps support our journalism. Learn more. Please also consider subscribing to WIRED ADVERTISEMENT COURTESY OF RENAULT We’re long past the days of carmakers repurposing combustion vehicles for EV duty. The new 5 uses a bespoke platform—it’s called AmpR—so it has a flat floor and longish wheelbase despite measuring only 3.9 meters (12.8 feet) in overall length. The battery’s case helps stiffen the structure, and money and weight are saved because there’s no need to accommodate a regular gearbox, exhaust, and other legacy components. That case, by the way, is made in a facility in France, where a Renault gigafactory is due to come online next year. By then, the whole car will be locally produced, improving sustainability. Prices start at £22,995 (just shy of $30,000), which is temptingly low, rising to around £30,000—yet the R5 is not a cheap car in terms of its engineering spec. Multilink rear suspension and disc brakes all-round are unusual in this class, suggesting a big-car character in a compact package. Also welcome is a bidirectional charging system, which means you can use a connector to run three-pin appliances off the car. Kia and Hyundai offer this flexibility, but not all do (we're looking at you, Volvo EX90), and so it confirms the scale of Renault’s ambition. Renault 5 EV RATING: 8/10 £22,995 AT RENAULT If you buy something using links in our stories, we may earn a commission. This helps support our journalism. Learn more. Please also consider subscribing to WIRED ADVERTISEMENT A heat pump is standard to help efficiency in lower-temperature conditions. Two battery sizes are available, 40 kWh and 52 kWh, with rapid DC charging at 80 kW and 100 kW. This should see both replenish from 15 to 80 percent in 30 minutes or so, pretty much the class standard. The bigger-batteried version, as tested here, delivers a claimed range of 255 miles WLTP (think closer to 220 in reality, which is still enough for most use cases). The R5 can also handle a 11-kW AC charge at home, if you have the capacity. Buy the Renault Mobilize wallbox, select the appropriate tariff, and you also have the option of selling energy back to your supplier. More grown-up stuff. As is the way it drives. Polished Performance The original R5 was a car whose owners spanned the entire social spectrum, a novel development in the ’70s. The electric one has the manners and mien of a bigger, smarter car and has a similarly classless appeal. The most powerful version has a 110-kW motor (that’s 148 bhp), which is enough to keep pace with most things, both on the motorway or if you venture onto more entertaining territory. COURTESY OF RENAULT Renault 5 EV RATING: 8/10 £22,995 AT RENAULT If you buy something using links in our stories, we may earn a commission. This helps support our journalism. Learn more. Please also consider subscribing to WIRED ADVERTISEMENT The R5 has a quick steering ratio—2.6 turns lock-to-lock—so it’s a little darty at times, and if you get greedy on cornering speeds it’s possible to overwhelm the skinny tires. Better to ease back a bit and enjoy what is mostly a very accomplished machine. It’s better dynamically than the Fiat 500e, less jarring than the Mini Cooper Electric. A “multi-sense” button on the steering wheel lets you flip between Eco, Comfort, Sport or Individual drive modes, which alters steering feel and throttle response. We left it in Comfort most of the time. You can also store preferred settings via a Perso button, eliminating lane departure and speed limit warning bongs among others. The top Iconic trim level brings level-two automated driving and hands-free self-parking, but in a car of this modest size that’s surely gilding the lily. There’s superior brake feel, too, which is not always a given on an EV. A controller blends the friction and regenerative braking with impressive alacrity. Most impressive is the R5’s ride, a very polished effort, largely due to well-judged damping and that sophisticated rear axle. Sure, it could use a bit more power, but that’s coming soon in the shape of the Alpine A290. It also weighs a fraction under 1.5 metric tons, which is double that of the original, but featherweight by EV standards. Recycled Ride It’s good inside, too. Choose the Techno or Iconic trim levels and the fabrics used are 100 percent recycled. Ours was a denim that looked and felt better than it sounds. (Renault claims the entire car uses 19.4 percent recycled materials.) The driving position is terrific, despite the fact that the battery pack sits under the floor, elevating everything somewhat. The seats are another nod to past R5 glories, featuring single-piece backrests and rectangular bolsters. Rear seat space is average at best, the rear compartment lower rent than up front. The denim door trim is replaced by plastic back there, for example. COURTESY OF RENAULT Renault 5 EV RATING: 8/10 £22,995 AT RENAULT If you buy something using links in our stories, we may earn a commission. This helps support our journalism. Learn more. Please also consider subscribing to WIRED ADVERTISEMENT The driver gets two digital screens, the 10.25-inch customizable central touchscreen proving easy enough to use. Interestingly, Renault has kept physical controls for climate control, which we approve of, but on the downside there are no fewer than four column stalks. The drive selector sits at the top on the right side of the steering column; it’s inspired by a Chanel lipstick and can be personalized, apparently. But although there’s a clear 3D-printed element at the end of it that looks like a park button, it’s merely cosmetic (no pun intended). A curious and rather annoying omission. Maybe they could fix that as part of the annual spec change Renault is promising, reinforcing the car’s fashion-conscious remit. It’s also a little fiddly to operate, especially if you’re doing a three-point turn. The priciest spec has Google built into its infotainment system, so that the navigation works with the car to plan routes based on range. If you need to recharge on the way, it’ll also precondition the battery to optimize the charging process. Apple CarPlay and Android Auto connectivity are also available. Voice activation is via an avatar called Reno (similar to Mini’s Spike character). During our test he popped up unprompted offering to cool the cabin with maximum air con. But the digital assistance doesn't stop there: The R5 is also ChatGPT-enabled. In the battle for EV supremacy, character is one of the key attributes. It’s rare to be able to pronounce a new car an instant smash hit, but the Renault 5 is a finely judged package. It looks great, goes well, and is backed by a persuasive tech story. Renault also plans to keep it fresh with regular updates and special editions. What’s not to love?

By |2024-11-13T22:58:01+00:00November 13th, 2024|Scoop.it|0 Comments

Disparition d’Abdéali Goulamaly, fondateur du groupe Océinde, à l’âge de 89 ans

Abdéali Goulamaly s'est éteint ce dimanche 27 octobre 2024 à l'âge de 89 ans. L'entrepreneur réunionnais était le fondateur du groupe industriel Océinde, dont les activités rayonnent à La Réunion et plus largement dans l'océan Indien depuis des décennies.  Le groupe Océinde informe que la veillée mortuaire aura lieu au Domaine des Palmiers à Saint-Paul de 15h à 22h30 ce mardi 29 octobre, et l'inhumation au cimetière paysager du Port à 16h30 le mercredi 30 octobre.  Né à Madagascar, Abdéali Goulamaly, était arrivé à La Réunion il y a plus de 50 ans. Il aimait ainsi se décrire comme un "Français de l'océan Indien". Le flambeau passé à ses deux enfants S'il a été le fondateur d'Océinde, Abdéali Goulamaly avait passé la main à ses deux enfants, Nassir Goulamaly, président directeur général d'Océinde, et Azmina Goulamaly, présidente déléguée. C'est également à lui qu'on doit la création de la société de téléphonie SRR, aujourd'hui intégrée à SFR.  L'entrepreneur, qui a participé activement au développement industriel de l'île, avait également été nommé Chevalier de l'Ordre national du Mérite, et Chevalier de l'Ordre de la Légion d'honneur.  Zeop, Mauvilac, Armement des Mascareignes... Le souhait d'Abdéali Goulamaly était de créer un groupe familial, mais très divers dans ses activités. C'est ainsi qu'Océinde regroupe à la fois des entreprises de chimie du bâtiment, de pêche, ou encore de télécommunications ou l'animation digitale. Parmi les entreprises du groupe, Zeop, Comptoir du surgelé, Armement des Mascareignes, Mauvilac, les studios Pipangaï... parmi d'autres.  Le groupe est aujourd'hui présent à La Réunion comme à Madagascar ou au Mozambique, notamment sur l'activité pêche et aquaculture.  "Un grand capitaine d'industrie" Les réactions n'ont pas tardé suite à sa disparition. A commencer par celle de la présidente de la région Réunion Huguette Bello, qui salue "un grand capitaine d’industrie".  "C’était un pionnier de l’industrie réunionnaise, initiateur et co-fondateur de l’ADIR. Visionnaire et innovateur, il a développé des activités dans des secteurs stratégiques pour l’économie réunionnaise avec la volonté de l’inscrire dans une dimension nationale et internationale, notamment dans l’océan Indien".  Huguette Bello, présidente de région Réunion Elle souligne l'implication d'Abdéali Goulamaly dans le développement du Grand Port Maritime de La Réunion. Il était par ailleurs le président de l'Ecole d'apprentissage maritime de La Réunion. "Abdéali Goulamaly avait une haute préoccupation des enjeux géo-politiques, prenant des initiatives pour que La Réunion saisisse les opportunités offertes par son positionnement géo-stratégique sur l’axe entre l’Asie et l’Afrique. C’est un grand capitaine d’industrie visionnaire qui nous quitte", regrette Huguette Bello. "Valeurs d'engagement et d'ouverture" Emmanuel Séraphin, président du Territoire de l'Ouest et maire de Saint-Paul, salue lui aussi le parcours d'un homme visionnaire et pionnier dans plusieurs domaines, que ce soit la téléphonie mobile, la production de dessins animés, ou encore la culture, puisque Abdéali Goulamaly avait été présidence de la salle de spectacles du Kabardock au Port. Il fut aussi engagé dans les institutions, en tant que président du Conseil de développement du Territoire de l'Ouest en 2007.  "Visionnaire, audacieux, généreux, Abdéali Goulamaly a incarné les valeurs d’engagement et d’ouverture. Il a su, par son regard de chef d’entreprise, orienter le développement vers une prospérité inclusive, soucieuse de l’avenir de notre jeunesse et de la préservation de notre patrimoine commun." Emmanuel Séraphin, président du Territoire de l'Ouest "Rôle essentiel" L'Association pour le développement industriel de La Réunion (ADIR), rappelle le "rôle essentiel" d'Abdéali Goulamaly dans "la structuration de l'ADIR et dans la promotion d'une industrie locale forte et diversifiée".  "Son engagement a permis de bâtir des bases solides pour le développement industriel de La Réunion, avec des initiatives tournées vers l’innovation, la création d’emplois durables ainsi que sur le fret maritime" Michel Dijoux, président de l'ADIR "La perte de ce grand homme laissera un vide certain mais nous le garderons dans nos pensées et dans la mémoire collective", ajoute Didier Fauchard, le président du MEDEF Réunion.  Rayonnement à l'international Pour Philippe Naillet, député de La Réunion, l'entrepreneur disparu avait une "vraie vision de l'international", et a été "précurseur dans les nouvelles technologies", avec son groupe Océinde "acteur majeur de l'économie réunionnaise".  La maire de Saint-Denis Ericka Bareigts qualifie Abdéali Goulamaly de "véritable pilier du monde économique local", qui a également su faire "rayonner l'entrepreneuriat réunionnais à l'international".  "Son groupe a su diversifier ses activités, particulièrement dans le domaine de la peinture, et a étendu sa présence jusqu’en Afrique, avec des implantations au Sénégal, au Cameroun, au Gabon, en Côte d’Ivoire et en Algérie. Il a également été un pionnier de l’aquaculture biologique au Mozambique" Ericka Bareigts, maire de Saint-Denis "Un homme humble et généreux" "Connu dans les domaines de la peinture, de la téléphonie et de la pêche, Monsieur Goulamaly était aussi présent aux côtés des associations et se battaient sur des grands dossiers comme l’insertion des jeunes, l’innovation ou encore les relations avec les pays de l’océan Indien", souligne pour sa part le député Jean-Hugues Ratenon.  Quant au président du Département, Cyrille Melchior, il salue "la mémoire d'un homme profondément humble et généreux, un génie réunionnais qui a su transformer toutes ses initiatives en belles réussites réunionnaises".  "Se définissant comme « Français de l’océan Indien », Abdéali Goulamaly est l’incarnation par excellence de la singulière histoire du bien vivre ensemble réunionnais, qui rayonne et prospère grâce à des femmes et des hommes qui, à l’image d’Abdéali Goulamaly, ont trouvé à La Réunion une terre d’exception et d’ambition". Cyrille Melchior, président du Département Un "travailleur acharné" "Travailleur acharné, chef d’entreprise innovant, il est l’un des grands bâtisseurs de La Réunion. Son héritage entrepreneurial et son engagement resteront un symbole de réussite et une source d’inspiration pour les générations futures", a réagi Jacquet Hoarau, président de la CASUD.  La sénatrice Audrey Bélim salue quant à elle un "entrepreneur émérite, visionnaire, capitaine d’industrie" qui "a participé au rayonnement de la Réunion en y développant des activités innovantes et essentielles pour le territoire". Laurent Lenoble, secrétaire général de la préfecture de La Réunion, rend lui aussi hommage à l'entrepreneur réunionnais : "Grâce à l’innovation, en usant des talents réunionnais, il a su construire des entreprises qui aujourd’hui rayonnent à travers l’Océan indien, dynamisent l’économie et l’emploi local et font ainsi la fierté de La Réunion". 

By |2024-11-13T22:56:16+00:00November 13th, 2024|Scoop.it|0 Comments