HOSPITALITY LAB & PRACTICE FOR BRANDS

Blog2017-10-23T13:43:48+00:00

GDPR : L’hospitalité des marques fait loi en Europe.

GDPR : L’hospitalité des marques fait loi en Europe.

En imposant aux marques de privilégier l’intérêt de leurs clients dans la gestion des données qu’elles détiennent, l’Europe fait de l’hospitalité le vecteur principal de leur croissance.

1. AUJOURD’HUI, LA CROISSANCE DES MARQUES PASSE PAR LA QUALITÉ DE LEUR RELATION CLIENTS.

Dans un monde digital, « Les Marchés sont des Conversations ».

Dès 1999, Doc Searls et ses co-auteurs avaient mis cette idée au coeur de leur “Clue Train Manifesto” (Manifeste des Evidences) (1), démontrant alors avec brio comment le développement du “capital relationnel” de la marque pouvait devenir le principal moteur de la croissance des entreprises.

L’arrivée des sites internet dans la fin des années 1990 avait eu en effet le mérite de faire prendre conscience qu’il pouvait se nouer une relation directe entre l’entreprise et ses clients, sans passer par un distributeur ; et que ces nouveaux liens produisaient énormément de données qu’il était probablement intéressant d’exploiter : ainsi, pour développer plus loin l’idée du “Clue Train”, lorsqu’il s’agit de générer une croissance durable des ventes et des profits, les meilleurs atouts de la marque sont sa légitimité à susciter des échanges autour de son coeur de métier (Conversation), son intelligence à les analyser (Curation), sa capacité à apporter des réponses adaptées aux besoins exprimés (Customization), et finalement son empathie relationnelle, propre à mettre le client en résonance avec la marque (Communion). Autant d’atouts qui précèdent dorénavant la simple « qualité des produits » mis au catalogue, autrefois le principal fer de lance des entreprises.
Une vision depuis partagée par Interbrand(2), qui dans sa publication annuelle du classement de la valeur des marques insiste sur le fait que “la croissance est la conséquence d’une stratégie claire et d’expériences exceptionnelles délivrées au consommateur”.
Voici donc venu le temps pour les marques soucieuses de croissance durable de passer un nouveau contrat relationnel avec leurs consommateurs, où l’achat et la livraison du produit n’est plus la fin mais le début de la relation : un contrat qui couvre d’abord l’usage, et l’expérience qui l’accompagne. Un contrat qui est aussi l’occasion de proposer de nouveaux moments de consommation, de nouveaux services, qui sont autant de chiffre d’affaires supplémentaire pour les marques. Mais un contrat relationnel d’abord fondé sur le respect de l’intérêt du client, notamment en matière d’utilisation de ses données.

 

2. GDPR : UNE RÉGLEMENTATION POUR SAISIR DE NOUVELLES OPPORTUNITÉS DE CROISSANCE.

Selon une étude récente de la Commission Européenne(3), 72% des Européens s’inquiètent en effet de laisser trop de données personnelles aux entreprises, souvent à leur insu, et surtout de ne pas en recevoir de réelle contrepartie. D’ailleurs, la connaissance plus précise du client semble ne faciliter en rien la capacité de l’entreprise à mieux cibler ses offres : selon tous les indicateurs(4), le taux d’ouverture des mails diminue alors que les désabonnements (opt-out) augmentent, ce qui fragilise largement la rentabilité des investissements lourds consentis dans le CRM.
La Commission souligne également que le marché en ligne est constitué à 57% d’échanges avec des opérateurs américains, alors que seulement 4% des échanges se font au travers d’opérateurs pan-européens. Elle estime que si les 100 plus grosses entreprises Européennes faisaient un usage judicieux de leurs données clients, le PNB Européen pourrait s’octroyer 1,9% de progression supplémentaire d’ici 2020, soit plus de 200 Milliard d’Euros de gain potentiel.
C’est avant tout à cette opportunité de croissance que la GDPR s’attaque : permettre une meilleure utilisation des données pour les entreprises grâce à un consentement avéré des consommateurs, favoriser les échanges intra-européens au sein d’un univers mieux sécurisé. Loin d’être une contrainte, la GDPR est une chance de développement de nouvelles sources de revenus pour les marques européennes : elle conduit à un modèle de croissance durable rendu possible par une approche choisie et non plus subie de la consommation. Avec la GDPR, les marques doivent négocier avec chacun de leurs clients un contrat relationnel : elles doivent se mettre à l’écoute, comprendre les besoins, proposer leurs services, et définir les modalités de la relation ; le tout dans la transparence ( accès aux données, droit de modification) qui établit la confiance, l’attachement. Les marques deviennent alors attachantes dans le bon sens du terme, et c’est de cet attachement que nait la croissance durable.
C’est à ce nouveau modèle relationnel qu’appellait lui-même Doc Searls dans son “Clue Train Manifesto” : il lui avait même trouvé un nom, la VRM (Vendor Relationship Management). Une approche basée sur le consentement avéré du client vis à vis de ses fournisseurs (vendeurs) avec un postulat simple : “un consommateur libre a plus de valeur qu’un consommateur captif – pour lui-même, pour les marques et pour l’économie en général”.
Encore faut-il s’entendre sur la définition du consommateur “libre”. Searls le définit en cinq points :
1. Il entre en relation avec les marques de manière indépendante et sans contrainte.
2. Il est le point d’intégration de sa propre donnée (c’est lui seul qui peut relier sa donnée à sa personne).
3. Il a le contrôle de la donnée qu’il génère et collecte. Il décide de ce qu’il veut partager, à qui et comment.
4. Il définit son propre niveau d’engagement avec les marques.
5. Il est libre d’exprimer ses exigences et ses intentions en dehors du contrôle de toute entreprise.
C’est ce consommateur “libre” que la GDPR souhaite aujourd’hui promouvoir, afin d’en faire le vecteur de croissance de l’économie.

3. L’HOSPITALITE DES MARQUES, PRINCIPAL VECTEUR DE LEUR PROPRE CROISSANCE.

Accueillir un consommateur “libre” est sans doute une perspective qui effraie bon nombre de marques, tant elle ont été construites sur la notion d’un marketing manipulateur et insidieux, capable d’influencer jusqu’aux émotions pour enfermer les clients dans un tunnel de vente dont la seule issue est l’achat du produit. Avec la GDPR, ce n’est plus le produit qu’il va falloir vendre, c’est la marque qui doit apprendre à se faire acheter. Et pour cela, il va falloir qu’elle se montre hospitalière vis à vis de ses clients : bienveillante, humaine et proche.
Le produit devient simplement la porte d’entrée à la marque, celui qui va forger les impressions de la première rencontre, et donc le début (et non la fin) de l’histoire. Le produit n’est plus qu’un prétexte, c’est la marque qui devient le réel support de l’expérience pour le consommateur : c’est d’ailleurs à elle qu’il va naturellement s’adresser s’il a besoin d’assistance ou s’il a simplement des remarques à formuler. À la marque de se montrer engageante, accueillante, généreuse et humaine pour fidéliser le consommateur au-delà du premier produit, et pour entretenir une relation proche, intime, qui permettra de continuer à vendre sans qu’il soit besoin de déployer la coûteuse armada publicitaire du premier jour : avoir une stratégie à long terme d’entretien de la relation, plutôt que de s’épuiser dans des efforts permanents de recrutement.
Autant le “tunnel de vente” était indifférencié et anonyme, donc étranger à toute notion d’hospitalité, autant le “cycle de décision d’achat” est personnalisé et fait appel à la relation humaine : c’est de la capacité de la marque à accueillir que dépend la fidélisation du client, et encore plus, sa propension à devenir activement promoteur vis à vis de ses pairs. Pour le dire différemment, c’est du niveau d’hospitalité de la marque que va découler l’amplitude de la réalisation du cycle d’achat, et donc le montant de la valeur créée.
Autant le “tunnel de vente” s’envisageait dans un temps le plus court possible, avec l’espoir de limiter la durée d’exposition nécessaire pour déclencher l’achat afin de réduire les coûts, autant le “cycle de décision d’achat” s’inscrit dans la durée la plus longue possible afin de maximiser les revenus. En se plaçant dans une notion de permanence, on met forcément en exergue la qualité de l’hospitalité, seule capable de générer de la pérennité dans la relation.
Plus le consommateur progresse avec la marque, plus la marque fait preuve de « disponibilité » vis à vis des demandes du consommateur, plus se crée la confiance dans la relation, le consommateur récupérant de plus en plus de valeur d’usage en retour de sa relation avec la marque, la marque obtenant de plus en plus de “permissions” qui lui permettent d’aller encore plus loin dans son service du consommateur.
C’est bien là le cercle vertueux de l’hospitalité des marques : un marketing “on demand” (inbound marketing), un marketing de l’échange, de la confiance, de la permission, du partage de la valeur, où les clients sont aussi des hôtes ; un marketing qui se définit d’abord par rapport au client pour qu’il puisse adopter lui-même la marque, la faire sienne et en devenir à son tour le porte-parole…
Alors que la GDPR fait des marques le gibier de consommateurs devenus madrés, l’hospitalité est la meilleure réponse pour faire de ces mêmes marques les plus désirables des proies : avec bienveillance, humanité et intimité. Assurant ainsi la pérennité de leur croissance.

4. QUELLES APPROCHES POUR LES MARQUES FACE A LA GDPR ?

Ce serait peine perdue pour les marques que de se contenter de « mettre en conformité » leur bases de données tout en espérant garder les mêmes pratiques relationnelles. Car la GDPR est d’abord une invitation à renverser ses pratiques relationnelles pour faire montre d’hospitalité vis à vis de ses clients ; et c’est ce renversement d’attitude qui est lui même porteur de croissance pour les marques. Avec la GDPR, l’hospitalité ouvre pour les marques de nouvelles perspectives de croissance.
Une étude publiée en Mai dernier par le gouvernement Britannique4 s’était alarmée sur le fait que seulement 30% des grandes entreprises du pays avaient commencé à prendre les mesures nécessaires à la mise en conformité de leurs pratiques d’utilisation des données, alors que la transcription dans la loi Britannique vient d’être réalisée en ce mois d’Août, et qu’elle survivra au Brexit. Les autres pays feront-ils preuve de la même insouciance, par rapport à une échéance qui dans la plupart des pays européens, a été fixée à Mai 2018 ?
La GDPR transforme radicalement la manière dont les entreprises utilisent les données. Il va falloir arrêter d’acheter des listes d’adresses, et même se débarasser des listes qu’on aura pu acheter auparavant. Contacter un client exigera d’avoir les permissions nécessaires, sauf à s’exposer à des amendes prévues pour atteindre jusqu’à 4% du chiffre d’affaires.
Il n’y aura donc pas d’échappatoires.
Mais n’est-ce pas justement l’opportunité d’une prise de conscience salutaire dans le futur de la relation client ? Quelle marque aujourd’hui a encore besoin d’avoir accès à des millions de noms dont simplement un infime pourcentage montre un intérêt pour ses propositions ? Ne vaudrait-il pas mieux établir une véritable relation avec moins de clients mais qui ont un véritabe intérêt à avoir un dialogue, un échange, une conversation avec la marque ?
N’est-il pas temps, tout simplement, que les marques apprennent à devenir hospitalières vis à vis de leurs clients ?
Et si la GDPR n’était qu’un manifeste pour l’hospitalité des marques ? Une manière de sauver les marques traditionnelles à l’heure du digital ? La dernière opportunité à saisir avant liquidation ou reprise par les acteurs de la nouvelle économie ?
En développant leur hospitalité pour se mettre en conformité avec la GDPR, ce n’est pas tant l’amende que les marques vont éviter, c’est leur futur qu’elle vont assurer.
Aucune raison d’attendre. Embrassons la GDPR en développant l’hospitalité des marques (5).

 

 

(1) Le Cluetrain Manifesto (Manifeste des évidences) est un texte rédigé par Rick Levine, Christopher Locke, Doc Searls, et David Weinberger. Il est d’abord diffusé sur le web en 1999 comme un ensemble de quatre-vingt-quinze thèses, puis est publié sous forme de livre en 2000 avec les thèses prolongées de sept essais. https://www.amazon.com/Cluetrain-Manifesto-End-Business-Usual/dp/0738204315
(2) Etude 2016 Interbrand : http://interbrand.com/best-brands/best-global-brands/2016/
(3) Etude de la Commission Européenne : https://ec.europa.eu/commission/publications/why-we-need-digital-single-market_en
(4) Citée par Tanya Joseph dans le magazine Marketing Week (UK) du 7 Août 2017, New data laws are a chance to reset customer relationships : https://www.marketingweek.com/2017/08/07/tanya-joseph-data-law/
(5) Cf, “Manifeste pour l’Hospitalité des Marques”, Georges-Edouard DIAS, Edition Netexplo : https://www.amazon.fr/dp/2954667230/

Usbek & Rica – Détournement, droit d’auteur… 5 outils pour embrouiller les IA

By |February 14th, 2024|Categories: Scoop.it|

Nightshade, pour troller Midjourney Sorte de réponse aux fabricants peu scrupuleux de modèles d’apprentissage automatique, Nightshade a été conçu par des chercheurs de l’université de Chicago. Entièrement gratuit, il a pour objectif d’introduire des perturbations dans les fichiers d’images aspirés illégalement par les IA, afin de générer des erreurs dans les modèles utilisant ces données – au hasard, Midjourney. Concrètement, en téléchargeant Nightshade, n’importe quel utilisateur peut ainsi transformer une image classique en un « piège » pour les IA grâce à quelques lignes de code invisibles à l’œil nu. Une fois la nouvelle version de l’image postée en ligne, « les modèles qui s’entraînent sur [elle] sans consentement apprendront des comportements imprévisibles qui s’écartent des normes attendues », indiquent les chercheurs, qui citent l’exemple d’une « image d’une vache volant dans l’espace transformée, [aux yeux des IA], en celle d’un sac à main flottant dans l’espace ». Le projet s’inscrit par ailleurs dans la continuité de Glaze, premier outil conçu par les mêmes chercheurs de The Glaze Project, sorte de « bouclier  » de défense contre le style très mimétique des IA. Cette fois, Nightshade a été conçu comme un outil véritablement offensif, capable de déformer les représentations à l’intérieur même des modèles de générateurs d’image par IA. Résultat, « les chiens deviennent des chats, les voitures se transforment en vaches, les chapeaux deviennent des gâteaux », exemplifie L’Usine Digitale. Et l’IA est prise à son propre jeu. Capture d'écran du site de Nightshade © Nightshade Kudurru, pour stopper les voyous Pages Tumblr, portfolios, comptes Instagram… Créé par la start-up Spawning.ai, le logiciel Kudurru permet de détecter les tentatives de collecte massive sur n’importe quelle plateforme d’images, procédé extrêmement courant dans le domaine de l’intelligence artificielle. Concrètement, le modèle de Kudurru permet d’identifier les adresses IP pendant leur tentative d’extraction, puis de leur bloquer l’accès. Ce qui « revient à empoisonner » le modèle d’IA et à amoindrir sa fiabilité, décrit Jordan Meyer, cofondateur de Spawning. Pour y parvenir, l’internaute a le choix entre l’obstruction pure et simple et la redirection vers un autre lien que celui demandé (exemple suggéré : le hit d’Astley Never Gonna Give You Up, devenu symbole du trolling sur les réseaux sociaux).  À l’heure actuelle, plus de mille sites ont déjà été intégrés au réseau Kudurru, selon France Info. L’entreprise Spawning.ai est aussi à l’origine du service Have I Been Trained?, un site en anglais qui permet de vérifier si des données ont déjà été exploitées aux IA, en offrant à leurs propriétaires la possibilité de les protéger contre de futures utilisations. Capture d'écran du site de Kudurru © Kudurru Photoguard, pour protéger vos photos Avec Photoguard, le principe est peu ou prou le même : ajouter des « perturbations » invisibles à l’œil nu dans les images que l’on souhaite, afin d’empêcher que celles-ci ne fassent l’objet d’extractions ou de modifications malveillantes. Comme l’indique Radio Canada, il suffit de télécharger sa photo dans l’outil, accessible en ligne, « puis PhotoGuard s’occupe de retoucher certains pixels, imperceptibles à l’œil nu, qui envoient des signaux qui perturbent la lecture de l’algorithme d’IA ». « À l’heure actuelle, n’importe qui peut prendre notre image, la modifier à sa guise, nous mettre dans des situations très désagréables et nous faire chanter », déplore Hadi Salman, chercheur doctorant au MIT, qui a contribué à la création du projet. Seul bémol, les résultats ne sont pour l’heure « consolidés qu’avec le modèle d’apprentissage Stable Diffusion », d’après l’équipe de recherche. À éviter, donc, si vous craignez plutôt les algorithmes de Midjourney. Capture d'écran du site de Photoguard © Photoguard AntiFake, pour que votre voix reste unique Les initiatives de ce type ne se limitent pas aux images et aux textes. Côté données sonores, des chercheurs de l’université de Washington à St. Louis, dans le Missouri, ont mis au point l’outil AntiFake. Celui-ci « empêche les criminels d’utiliser les informations liées à votre voix pour la synthétiser et usurper votre identité », vante l’ingénieur Ning Zhang, l’un des co-créateurs du dispositif.  Pour ce faire, le logiciel enrichit un fichier son original en y ajoutant quelques traces de bruits supplémentaires, imperceptibles à l’oreille humaine, qui rendent impossible l’imitation crédible d’une voix humaine. « Nous modifions le fichier juste assez pour qu’il sonne toujours correctement à l’oreille humaine tout en apparaissant complètement différent aux yeux de l’IA », poursuit Ning Zhang. Selon Zhiyuan Yu, autre doctorant à l’origine du projet, son équipe a récemment été contactée par les producteurs d’un podcast à succès qui souhaitaient le protéger d’éventuels détournements. Avant, demain, sa généralisation ? Capture d'écran du site de AntiFake © AntiFake Mockingbird, pour prévenir les deepfakes Plus conventionnel, le célèbre éditeur de logiciel antivirus McAfee a récemment dévoilé un nouveau projet intitulé Mockingbird, censé « lutter contre l’arnaque au clonage vocal des IA ». Explicitement consacré à prévenir le « fléau des deepfakes », Mockingbird a été dévoilé à la dernière édition du Consumer Electronics Show (CES), qui s’est tenu début janvier à Las Vegas, dans le Nevada. D’après McAfee, l’outil est capable de différencier un contenu audio authentique d’un fake dans 90 % des cas. Pour parvenir à ce taux de précision, McAfee s’appuie sur une combinaison de modèles de détection animés par l’IA, dont « un modèle structurel, qui analyse le type de menaces, un modèle comportemental, qui s’attarde sur le mode opératoire, et un modèle contextuel, qui remonte aux origines des données derrière l’opération », détaille le média spécialisé 01Net. Mieux : à l’avenir, la technologie Mockingbird permettra aussi de déceler les contenus vidéo trafiqués en s’attardant sur la véracité de la piste audio. Pour l’heure, ni la prix ni la date de commercialisation de l’outil n’ont été communiqués.

Qu’est-ce que l’adoption de l’AI Act par l’UE va changer pour les entreprises ? –

By |February 14th, 2024|Categories: Scoop.it|

A l’unanimité, l’Artificial Intelligence Act (AI Act) a été validé vendredi 2 février par l’Union européenne. Le projet de réglementation sur l’intelligence artificielle est une première mondiale et tous les Etats membres ont approuvé l’accord politique, y compris la France qui s’y opposait depuis 7 mois. Ce texte s’adressera aux entreprises européennes et viendra réglementer l’usage autour de l’IA. Sur les IA génératives, des règles s’imposeront  pour s’assurer de la qualité des données utilisées dans la mise au point des algorithmes et pour vérifier qu’ils ne violent pas la législation sur les droits d’auteur. Par ailleurs, les développeurs devront s’assurer que les sons, images et textes produits seront bien identifiés comme artificiels avec une mention spéciale. Des contraintes renforcées s’appliqueront aux systèmes les plus puissants. Pour les médias et le secteur de la culture, l’AI Act est une première victoire qui ouvre la voie à des négociations sur les questions relatives aux droits d’auteur. Une application encore floue pour une entrée en vigueur en 2025 En revanche, le texte et les conditions de son application ne sont pas totalement finalisés, selon nos confrères du Monde, notamment le volet sur son utilisation au sein des startups ou petites entreprises. Si une réglementation était nécessaire, ce texte pourrait être un frein à l’innovation, comme le craint la France et le ministère de l’Economie qui a participé aux discussions et tenté de minimiser son champs d’application. L’AI Act entrera en vigueur en 2025 et fera l’objet d’une révision régulière, comme le précise le commissaire européen Thierry Breton.

Presse : Reach signe un accord avec Amazon pour monétiser sa data

By |February 13th, 2024|Categories: Scoop.it|

La fin des cookies au secours de la presse par ricochet ? Dans un « deal » assez inédit en Europe, le groupe de presse britannique Reach (notamment derrière les tabloïds « Express » et « Mirror ») vient de signer avec Amazon un accord permettant au géant de l'e-commerce d'accéder aux données des lecteurs afin de mieux cibler ses campagnes publicitaires. Selon le « Financial Times », qui a révélé l'accord, Reach fournira à Amazon dans le cadre de ce partenariat des données collectées directement, et après consentement, auprès des lecteurs. Ces « first-party data » donneront à Amazon des informations « contextuelles » permettant aux annonceurs de connaître les centres d'intérêt des internautes à partir des articles consultés. Ce partenariat fonctionnera en se servant de Mantis, un outil de « brand safety » construit par Reach . Assentiment des lecteurs Alors que la presse doit faire face aux multiples pressions induites par l'inflation et la morosité du marché publicitaire, la « first party data » pourrait être une nouvelle source de revenus pour les éditeurs, qui en disposent en quantité. Avec la fin des cookies tiers sur les navigateurs Internet, tout le monde cherche ces données, y compris, donc, un géant comme Amazon. LIRE AUSSI : ANALYSE - Pourquoi la fin des cookies va profiter à Google En début d'année, Google a commencé à arrêter progressivement les cookies sur son navigateur Chrome, qui domine ce marché avec environ 3,4 milliards d'utilisateurs dans le monde. Maintes fois reportée, cette suppression des cookies tiers devrait être complétée en 2024. Apple (Safari) et Firefox ont quant à eux déjà supprimé les cookies tiers. Données « loguées » Avoir accès à des données collectées directement et analysées de façon contextuelle est un enjeu « crucial », a souligné pour sa part Frazer Locke, directeur des ventes « ad tech » pour l'Europe chez Amazon. Selon le « Financial Times », d'autres groupes de presse pourraient suivre assez rapidement. Certains éditeurs seraient d'ailleurs en train de conduire des tests en moulinant les données « loguées » (emails, adresses, etc.) des lecteurs. Jon Steinberg, le patron de Future, un autre groupe de presse britannique ( « The Week, « Country Life », etc.), prédit quant à lui que les annonceurs et les agences publicitaires vont se tourner de plus en plus vers des éditeurs de qualité pour acheter leurs données first-party, rapporte le « Financial Times ». Mais d'autres restent plutôt méfiants. De tels accords de partage des données pourraient exposer les éditeurs à des risques juridiques. Autre préoccupation, et peut-être la principale : comment les lecteurs vont-ils réagir ? Attention à ne pas s'aliéner une partie de son public…

Les activités russes de Yandex vendues pour 5 milliards d’euros

By |February 13th, 2024|Categories: Scoop.it|

Après deux ans d'intenses et complexes négociations en coulisse, Yandex a enfin conclu un accord pour la cession de ses activités russes et par conséquent la scission de ses activités internationales. Une vente de 475 milliards de roubles, soit quelque 5 milliards d'euros. C'est la moitié de la valeur de ce groupe surnommé le « Gafa russe » ou le « Google russe ». Les actionnaires étrangers de Yandex, qui contrôlaient jusque-là plus de 80 % du capital, ont dû obtenir l'aval de la commission spéciale créée par le gouvernement russe pour orchestrer le départ de sociétés détenues par des Occidentaux. Avec une règle imposée à tous : céder les actifs à des repreneurs russes avec une décote d'au moins 50 % de la valeur. Rabais De facto, c'est la plus grande sortie d'entreprise de Russie depuis février 2022 et le début de l'« opération militaire spéciale » du Kremlin en Ukraine. Yandex, l'une des « success stories » de l'Internet russe depuis sa création en 1997 et son entrée à la Bourse de New York en 2011, avait vu sa capitalisation chuter à 6,8 milliards de dollars lorsque le Nasdaq a suspendu l'échange de ses actions au début du conflit. LIRE AUSSI : Ukraine : l'UE valide l'aide à Kiev et envoie un message d'unité à Poutine Loin des 30 milliards de dollars un an avant. Vendu donc avec un très fort rabais par rapport à sa valeur réelle, le groupe est cédé pour moitié à Consortium First, un fonds détenu par le management du groupe et la branche d'investissements de Lukoil, le pétrolier russe, et pour l'autre moitié à trois hommes d'affaires russes (Alexander Chachava, Pavel Prass, Alexander Ryazanov). Aucun d'entre eux n'est visé par les sanctions occidentales. Un fonds dans l'orbite de Lukoil « Il s'agit probablement de l'une des transactions d'entreprise les plus compliquées de l'histoire », a confié aux « Echos » une source bien placée au sommet de Yandex. « Car nous naviguions en eaux doublement troubles : le champ de mines des sanctions occidentales toujours plus strictes contre Moscou ; mais aussi un environnement politique de plus en plus hostile en Russie même. » Allusion aux visées croissantes de l'Etat depuis longtemps sur Yandex, acteur clé de l'Internet russe et donc influent sur la société civile. Depuis deux ans, l'appétit s'était aiguisé chez de multiples prédateurs parmi les groupes d'Etat pour mettre la main sur le principal moteur de recherche du pays. LIRE AUSSI : Yandex vend son pôle médias en Russie au réseau social VK Le fondateur de Yandex, Arkady Volozh, qui a quitté la Russie pour Israël en 2014, a qualifié de « barbare » l'offensive russe en Ukraine, provoquant des appels à représailles de la part de certains proches du Kremlin. Ils espéraient une nationalisation de Yandex. Même si de nombreuses questions demeurent sur l'accord final, le groupe n'entre pas dans le giron étatique. Les nouveaux propriétaires récupèrent quelque 95 % des activités et recettes du groupe.

FTX renonce à renaître de ses cendres

By |February 13th, 2024|Categories: Scoop.it|

FTX ne renaîtra pas de ses cendres. Depuis des mois, des investisseurs inspectent les décombres de plateforme crypto qui s'est effondrée brutalement en novembre 2022 pour négocier un redémarrage de la bourse . Mais d'après un des avocats chargé d'accompagner la faillite de la société, son fondateur, Sam Bankman-Fried , n'a jamais construit la technologie ou l'administration sous-jacente nécessaire pour gérer FTX comme une entreprise viable. « Les coûts et les risques liés à la création d'un échange viable à partir de ce que Bankman-Fried a laissé dans la benne à ordures étaient tout simplement trop élevés », a déclaré Andy Dietderich, lors d'une audience devant le tribunal des faillites du Delaware. « FTX était une imposture irresponsable créée par un criminel condamné », a ajouté l'avocat, rappelant que le prince déchu de la crypto a été reconnu coupable d'avoir trompé ses clients et ses investisseurs, leur faisant perdre jusqu'à 10 milliards de dollars. 7 milliards de dollars récupérés Des milliards que les liquidateurs chassent depuis des mois, traquant les actifs et tentant de démêler un réseau complexe de dettes dues à divers créanciers, y compris les clients qui ont placé des espèces et des cryptos sur la plateforme de trading. FTX a récupéré plus de 7 milliards de dollars d'actifs pour rembourser ses clients et a conclu des accords avec divers régulateurs gouvernementaux qui ont convenu d'attendre que les clients soient entièrement remboursés avant de tenter de recouvrer environ 9 milliards de dollars de réclamations, d'après Andy Dietderich. LIRE AUSSI : DECRYPTAGE Comment le fantôme de FTX hante encore le marché du bitcoin La société était devant le tribunal mercredi pour demander l'approbation d'un processus visant à déterminer le montant dû à chaque créancier et client. Au début de l'audience, le juge américain des faillites John Dorsey a statué que le montant de chaque créance serait fixé en fonction de ce qui était dû au client ou au créancier le jour où FTX a déposé son bilan. FTX s'attend ainsi à payer l'intégralité de ses clients, mais le calcul du remboursement se fera donc sur la base des prix des cryptomonnaies en novembre 2022, lorsque le marché était en pleine déroute. De quoi donner des sueurs froides aux clients lésés dont une partie se plaint de ce momentum, alors que le prix du bitcoin a plus que doublé depuis, flirtant actuellement avec les 43.000 dollars.

Sénégal : 6 questions sur une crise politique inédite

By |February 13th, 2024|Categories: Scoop.it|

Le Sénégal s'enfonce dans une crise provoquée par la décision du président de la République d'annuler l'élection présidentielle. Après plusieurs tentatives de manifestations réprimées par les forces de sécurité, les Sénégalais se sont réveillés mardi matin avec une nouvelle date de scrutin dans dix mois, votée dans le chaos par l'Assemblée nationale. Comment en est-on arrivé là ? Eléments d'explications. 1. D'où est partie la crise ? Le président Macky Sall a pris la population et l'opposition de court samedi dernier en annonçant, lors d'une brève allocution télévisée, l'annulation de l'élection présidentielle à trois semaines du vote. Il a justifié sa décision en évoquant un « différend entre l'Assemblée nationale et le Conseil constitutionnel, en conflit ouvert à propos d'une supposée affaire de corruption ». Pour comprendre ce « différend », il faut remonter au 20 janvier, date à laquelle le Conseil constitutionnel a validé définitivement la liste des candidats admis à participer à l'élection présidentielle. A la surprise générale, Karim Wade, fils de l'ancien président Abdoulaye Wade, a vu sa candidature rejetée. En cause : sa double nationalité franco-sénégalaise. Un imbroglio administratif qui s'est transformé en crise politique lorsque le camp Wade a accusé Amadou Ba, Premier ministre et candidat de la coalition au pouvoir, d'avoir lui-même corrompu deux sages du Conseil pour rejeter le dossier de leur champion. Pour éclaircir la situation, une commission d'enquête parlementaire a été chargée de déterminer les conditions de l'élimination de Karim Wade par le Conseil constitutionnel. Pour le président de la République, cette situation menaçait sérieusement « la crédibilité du scrutin. » 2. Comment le président a-t-il pu faire passer ce report ? Pour reporter le scrutin présidentiel, Macky Sall a abrogé le décret convoquant les électeurs sénégalais aux urnes. La Constitution lui interdisant de prolonger lui-même son mandat, un projet de loi repoussant la date de l'élection a été présenté dans la foulée et voté par les députés à l'Assemblée nationale lundi soir, après une séance chaotique qui a fini par l'intervention de la gendarmerie dans l'hémicycle. Cette nouvelle loi prévoit que le président Macky Sall reste au pouvoir en attendant le prochain scrutin programmé le 15 décembre. Pour Babacar Gueye, professeur de droit constitutionnel à l'université Cheikh-Anta-Diop, « cette loi est inconstitutionnelle puisque la Constitution stipule que la durée du mandat présidentiel est sanctuarisée et ne peut pas faire l'objet de révision. » 3. Que risque-t-il de se passer maintenant ? C'est la grande inconnue. Depuis l'indépendance du pays le 4 avril 1960, l'élection présidentielle au Sénégal n'a été reportée qu'une seule fois, en 1963. Cette crise est donc quasiment inédite. Pour l'heure, la situation est calme et la rue est étroitement surveillée par le pouvoir, qui craint des débordements. Depuis lundi matin, les données Internet mobiles sont coupées, ce qui complique la tâche des manifestants qui utilisent les réseaux sociaux pour se mobiliser. 4. Que disent la communauté internationale et les Etats voisins ? La communauté internationale n'a pas tardé à réagir à la suite de l'annonce de Macky Sall. Après la Cédéao, qui a fait part de sa « préoccupation » sur la situation du pays, la France a appelé le pouvoir à « lever les incertitudes autour du calendrier électoral », tandis que les Etats-Unis se sont déclarés « profondément préoccupés » par les événements. Dimanche, l'Union européenne a appelé à la tenue d'une élection « transparente, inclusive et crédible ». A l'inverse, le président Umaro Sissoco Embalo de la Guinée-Bissau voisine a publié un message sur le réseau social X pour féliciter le président sénégalais de sa « sage décision ». 5. Quelle était la situation dans le pays ces dernières années ? Au sein de la région, le Sénégal a toujours fait figure de modèle en termes de transition démocratique. Depuis son indépendance et contrairement à ses voisins le Mali, la Guinée ou encore le Burkina Faso, le pays n'a jamais connu de coup d'Etat. LIRE AUSSI : Le Burkina Faso, le Mali et le Niger se retirent de la Communauté d'Afrique de l'Ouest Au mois de juin, la situation politique s'était déjà brutalement tendue à la suite de la condamnation judiciaire de l'opposant Ousmane Sonko pour « atteinte à la sûreté de l'Etat ». La rue s'était soulevée et la répression avait fait plus d'une vingtaine de morts, selon l'ONG Amnesty International. Le président Macky Sall avait ensuite rassuré la communauté internationale et une partie de la population en annonçant ne pas se représenter pour un troisième mandat. Jusqu'à ce dernier retournement de situation. 6. Peut-on parler d'un « putsch » ? Dès l'annonce de l'annulation du vote, l'opposition a dénoncé un « coup d'Etat institutionnel ». Khalifa Sall, candidat à l'élection et ancien maire de Dakar, a même appelé à « dresser des barricades contre la monarchisation [du] pays ». Plusieurs juristes dénoncent également un précédent dangereux pour la démocratie et l'Etat de droit dans le pays. Pour autant, les institutions semblent en partie fonctionner normalement puisque la loi actant le report de l'élection a pu être votée à l'Assemblée nationale.

WeWork : quand Adam Neumann essaie de racheter son entreprise à la casse

By |February 13th, 2024|Categories: Scoop.it|

Adam Neumann n'en a pas fini avec WeWork. Le gourou des bureaux partagés veut racheter l'entreprise qu'il a créée en 2010, et qui a fait faillite en novembre 2023. Sa nouvelle société d'investissement immobilier, Flow Global, réaliserait l'acquisition avec le soutien financier du gérant de hedge fund Third Point, Daniel Loeb, a révélé le « New York Times » mardi. Suite à ces révélations, Daniel Loeb a déclaré à CNBC qu'il ne s'était pas encore engagé à financer le rachat et que les discussions restaient «préliminaires». Les choses ne se passent apparemment pas aussi bien qu'Adam Neumann ne le souhaiterait. Le quotidien américain cite un courrier envoyé par les avocats de Flow à ceux de WeWork : « Nous écrivons pour exprimer notre mécontentement vis-à-vis du manque d'engagement de WeWork à ne serait-ce que fournir de l'information à nos clients dans ce qui est censé être une transaction maximisant la valeur pour toutes les parties prenantes », disent-ils. Flow négocierait depuis des mois pour acheter soit l'entreprise entière, soit ses actifs. Elle dispose de nombreux contrats locatifs pour des espaces de bureaux très bien situés en coeur de ville. Mais les loyers sont très élevés - à renégocier. Ensorceleur de financiers Dans cette nouvelle entreprise, Adam Neumann n'est pas seul. Le fonds d'investissement vedette de la Silicon Valley Andreessen Horowitz a mis 350 millions de dollars dans Flow. C'est beaucoup, surtout pour un business de loueur immobilier résidentiel : à première vue, ça ne ressemble pas à une start-up. Par ailleurs, le hedge fund Third Point pourrait épauler Adam Neumann dans son opération de rachat. LIRE AUSSI : REPORTAGE WeWork : « On savait que ce n'était pas tenable » Il semblerait donc que le fantasque créateur d'entreprise ait à nouveau réussi à ensorceler les financiers. En contant monts et merveilles sur le modèle économique de WeWork, en la dépeignant à outrance comme une société technologique, il avait réussi à soutirer plus de dix milliards de dollars à Masayoshi Son de SoftBank, et à séduire Benchmark Capital. Ejecté de son entreprise Il a été poussé vers la sortie avec un très gros chèque lorsque les financiers ont réalisé que le modèle économique n'était pas du tout celui de leurs rêves. WeWork s'était engagé à verser des loyers qui allaient obérer pour longtemps la profitabilité future de l'entreprise. Cela n'a pas empêché la nouvelle direction de mener l'introduction en Bourse tant attendue. La société a brièvement valu 47 milliards de dollars. Le reste n'a été qu'une longue dégringolade. LIRE AUSSI : WeWork, récit d'une faillite annoncée La vie dorée d'Adam Neumann, gourou fantasque du coworking Tandis que WeWork périclitait en Bourse, Adam Neumann a prospéré. Sa fortune personnelle est estimée à 2,2 milliards de dollars par Forbes en janvier 2024. «WeWork est une entreprise extraordinaire. En tant que telle nous recevons régulièrement des manifestations d'intérêt de la part de parties externes», a réagi l'entreprise dans un communiqué. «Nous restons convaincus que le travail que nous effectuons actuellement - en nous attaquant à nos dépenses de loyer insoutenables et en restructurant notre entreprise - permettra à WeWork de se positionner au mieux en tant qu'entreprise indépendante, précieuse, financièrement solide et durable à long terme», ajoute le porte-parole.

La ville de Rouen lance des souvenirs digitaux en NFT –

By |February 13th, 2024|Categories: Scoop.it|

Après le musée d’Orsay, c’est au tour de la ville de Rouen de s’approprier les NFT en tant que souvenirs. Rouen Sites et Monuments et l’entreprise KERU se sont associés pour créer des NFT dans quatre sites emblématiques en Normandie : l’Historial Jeanne d’Arc, l’Aître Saint-Maclou, le Donjon de Rouen et le Château de Robert le diable. Pour acheter un souvenir NFT, le visiteur devra scanner un QR Code dans les boutiques de Rouen Sites qui le redirigera vers l’interface de KERU. En plus de posséder un souvenir numérique, son détenteur profitera d’avantages au sein de ces sites, comme des tarifs réduits sur le parcours numérique de l’Historial Jeanne d’Arc ou sur la visite audioguidée de l’Aître Saint-Maclou. Les souvenirs sont sécurisés sur la blockchain Tezos. Les souvenirs se digitalisent L’intérêt des NFT en tant que souvenirs est de garder le contact avec sa communauté avec laquelle une ville ou un musée peut interagir, mais aussi de développer une autre source de financement. Ils ajoutent une autre dimension au souvenir traditionnel. Ce n’est pas le premier souvenir augmenté que propose Rouen Sites et Monuments. L’Historial de Jeanne d’Arc et à l’Aître Saint-Maclou à Rouen proposent également dans leur boutique les magnets développés par Ask Mona qui permettent de converser avec Jeanne d’Arc.

Le projet fou de Sam Altman dans l’industrie des semi-conducteurs

By |February 13th, 2024|Categories: Scoop.it|

Cette fois, l'adjectif « fou » s'applique vraiment. Le patron d'OpenAI et l'homme qui incarne ChatGPT, Sam Altman, veut lever des milliers de milliards de dollars pour réorganiser l'industrie mondiale des semi-conducteurs et s'est entretenu avec de potentiels investisseurs, dont le gouvernement émirati, rapportait jeudi le « Wall Street Journal » (« WSJ »). Une telle initiative serait totalement inédite par sa taille et son impact sur la vie économique mondiale. Comme dit le « WSJ » avec un sens certain de l'euphémisme, elle ferait face à des « obstacles significatifs ». Mais le charisme de Sam Altman et sa capacité à emmener avec lui des financiers et des ingénieurs - ce qu'a prouvé la saga de son aller-retour d'OpenAI en novembre dernier - font qu'il n'est pas possible de classer définitivement une telle ambition dans la catégorie des châteaux en Espagne. Du reste, OpenAI ne dément pas l'information. Entre 5.000 et 7.000 milliards de dollars L'homme qui incarne le plus la révolution en cours de l'intelligence artificielle générative chercherait à lever entre 5.000 milliards et 7.000 milliards de dollars, en grande partie en dettes et sur un nombre d'années non précisé. Soit, dans le haut de la fourchette, 7 % du PIB mondial 2023, et 14 fois la taille du marché des puces d'aujourd'hui (527 milliards) ! Toutes les entreprises américaines ont levé l'an dernier pour 1.440 milliards de dollars de dettes, d'après la Securities Industry and Financial Markets Association citée par le « WSJ ». Selon PwC, les actifs sous gestion dans le monde ont pesé 114 milliers de milliards de dollars en 2022. LIRE AUSSI : IA : l'antitrust français ne veut pas d'un marché dominé par quatre acteurs OpenAI a participé à « des discussions productives autour du développement de l'infrastructure mondiale et des chaînes d'approvisionnement pour les puces, l'énergie et les data centers », selon une porte-parole de l'entreprise interrogée par le quotidien, ajoutant qu'OpenAi « continuera à tenir le gouvernement américain informé ». Le pari d'un développement exponentiel Cette initiative, si elle voit jamais le jour, fait le pari d'un développement exponentiel de l'intelligence artificielle. Elle part du postulat qu'il faut changer d'échelle pour répondre aux défis à venir, comme cela peut être le cas dans la lutte contre le changement climatique. Elle éclipserait les initiatives de tous les Etats de la planète, en particulier occidentaux, qui cherchent à rapatrier chez eux la production des puces, essentielles à toute l'économie, face à la vulnérabilité de Taïwan, la principale zone de production des plus sophistiquées d'entre elles. Ce projet devrait sans aucun doute se coordonner avec les politiques de soutiens publics pour ce secteur. Le « WSJ » relève que Sam Altman voudrait que les usines de puces qu'il envisage soient bâties aux Etats-Unis, mais le pays se heurte déjà à des pénuries de talents. Dans un tweet du 7 février, Sam Altman estime que le monde a besoin de plus d'infrastructure IA au sens large - « capacité des usines, énergie, data centers, etc. » - que ce qu'on imagine aujourd'hui. « OpenAI est prêt à aider ! » déclare-t-il. Sont évoqués dans le quotidien économique américain des partenariats avec les géants de l'industrie pour lever cet argent. On ne sait pas si les milliers de milliards envisagés seraient levés par une entité ou tout un attelage de participants à ce chantier. La gouvernance d'un tel projet est à écrire. Sam Altman chercherait à résoudre certains des plus grands défis auxquels fait face le secteur de l'intelligence artificielle en pleine expansion, notamment une pénurie de puces informatiques coûteuses nécessaires pour faire fonctionner les grands modèles de langage comme ChatGPT, Gemini (Google)…

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