HOSPITALITY LAB & PRACTICE FOR BRANDS

Blog2017-10-23T13:43:48+00:00

GDPR : L’hospitalité des marques fait loi en Europe.

GDPR : L’hospitalité des marques fait loi en Europe.

En imposant aux marques de privilégier l’intérêt de leurs clients dans la gestion des données qu’elles détiennent, l’Europe fait de l’hospitalité le vecteur principal de leur croissance.

1. AUJOURD’HUI, LA CROISSANCE DES MARQUES PASSE PAR LA QUALITÉ DE LEUR RELATION CLIENTS.

Dans un monde digital, « Les Marchés sont des Conversations ».

Dès 1999, Doc Searls et ses co-auteurs avaient mis cette idée au coeur de leur “Clue Train Manifesto” (Manifeste des Evidences) (1), démontrant alors avec brio comment le développement du “capital relationnel” de la marque pouvait devenir le principal moteur de la croissance des entreprises.

L’arrivée des sites internet dans la fin des années 1990 avait eu en effet le mérite de faire prendre conscience qu’il pouvait se nouer une relation directe entre l’entreprise et ses clients, sans passer par un distributeur ; et que ces nouveaux liens produisaient énormément de données qu’il était probablement intéressant d’exploiter : ainsi, pour développer plus loin l’idée du “Clue Train”, lorsqu’il s’agit de générer une croissance durable des ventes et des profits, les meilleurs atouts de la marque sont sa légitimité à susciter des échanges autour de son coeur de métier (Conversation), son intelligence à les analyser (Curation), sa capacité à apporter des réponses adaptées aux besoins exprimés (Customization), et finalement son empathie relationnelle, propre à mettre le client en résonance avec la marque (Communion). Autant d’atouts qui précèdent dorénavant la simple « qualité des produits » mis au catalogue, autrefois le principal fer de lance des entreprises.
Une vision depuis partagée par Interbrand(2), qui dans sa publication annuelle du classement de la valeur des marques insiste sur le fait que “la croissance est la conséquence d’une stratégie claire et d’expériences exceptionnelles délivrées au consommateur”.
Voici donc venu le temps pour les marques soucieuses de croissance durable de passer un nouveau contrat relationnel avec leurs consommateurs, où l’achat et la livraison du produit n’est plus la fin mais le début de la relation : un contrat qui couvre d’abord l’usage, et l’expérience qui l’accompagne. Un contrat qui est aussi l’occasion de proposer de nouveaux moments de consommation, de nouveaux services, qui sont autant de chiffre d’affaires supplémentaire pour les marques. Mais un contrat relationnel d’abord fondé sur le respect de l’intérêt du client, notamment en matière d’utilisation de ses données.

 

2. GDPR : UNE RÉGLEMENTATION POUR SAISIR DE NOUVELLES OPPORTUNITÉS DE CROISSANCE.

Selon une étude récente de la Commission Européenne(3), 72% des Européens s’inquiètent en effet de laisser trop de données personnelles aux entreprises, souvent à leur insu, et surtout de ne pas en recevoir de réelle contrepartie. D’ailleurs, la connaissance plus précise du client semble ne faciliter en rien la capacité de l’entreprise à mieux cibler ses offres : selon tous les indicateurs(4), le taux d’ouverture des mails diminue alors que les désabonnements (opt-out) augmentent, ce qui fragilise largement la rentabilité des investissements lourds consentis dans le CRM.
La Commission souligne également que le marché en ligne est constitué à 57% d’échanges avec des opérateurs américains, alors que seulement 4% des échanges se font au travers d’opérateurs pan-européens. Elle estime que si les 100 plus grosses entreprises Européennes faisaient un usage judicieux de leurs données clients, le PNB Européen pourrait s’octroyer 1,9% de progression supplémentaire d’ici 2020, soit plus de 200 Milliard d’Euros de gain potentiel.
C’est avant tout à cette opportunité de croissance que la GDPR s’attaque : permettre une meilleure utilisation des données pour les entreprises grâce à un consentement avéré des consommateurs, favoriser les échanges intra-européens au sein d’un univers mieux sécurisé. Loin d’être une contrainte, la GDPR est une chance de développement de nouvelles sources de revenus pour les marques européennes : elle conduit à un modèle de croissance durable rendu possible par une approche choisie et non plus subie de la consommation. Avec la GDPR, les marques doivent négocier avec chacun de leurs clients un contrat relationnel : elles doivent se mettre à l’écoute, comprendre les besoins, proposer leurs services, et définir les modalités de la relation ; le tout dans la transparence ( accès aux données, droit de modification) qui établit la confiance, l’attachement. Les marques deviennent alors attachantes dans le bon sens du terme, et c’est de cet attachement que nait la croissance durable.
C’est à ce nouveau modèle relationnel qu’appellait lui-même Doc Searls dans son “Clue Train Manifesto” : il lui avait même trouvé un nom, la VRM (Vendor Relationship Management). Une approche basée sur le consentement avéré du client vis à vis de ses fournisseurs (vendeurs) avec un postulat simple : “un consommateur libre a plus de valeur qu’un consommateur captif – pour lui-même, pour les marques et pour l’économie en général”.
Encore faut-il s’entendre sur la définition du consommateur “libre”. Searls le définit en cinq points :
1. Il entre en relation avec les marques de manière indépendante et sans contrainte.
2. Il est le point d’intégration de sa propre donnée (c’est lui seul qui peut relier sa donnée à sa personne).
3. Il a le contrôle de la donnée qu’il génère et collecte. Il décide de ce qu’il veut partager, à qui et comment.
4. Il définit son propre niveau d’engagement avec les marques.
5. Il est libre d’exprimer ses exigences et ses intentions en dehors du contrôle de toute entreprise.
C’est ce consommateur “libre” que la GDPR souhaite aujourd’hui promouvoir, afin d’en faire le vecteur de croissance de l’économie.

3. L’HOSPITALITE DES MARQUES, PRINCIPAL VECTEUR DE LEUR PROPRE CROISSANCE.

Accueillir un consommateur “libre” est sans doute une perspective qui effraie bon nombre de marques, tant elle ont été construites sur la notion d’un marketing manipulateur et insidieux, capable d’influencer jusqu’aux émotions pour enfermer les clients dans un tunnel de vente dont la seule issue est l’achat du produit. Avec la GDPR, ce n’est plus le produit qu’il va falloir vendre, c’est la marque qui doit apprendre à se faire acheter. Et pour cela, il va falloir qu’elle se montre hospitalière vis à vis de ses clients : bienveillante, humaine et proche.
Le produit devient simplement la porte d’entrée à la marque, celui qui va forger les impressions de la première rencontre, et donc le début (et non la fin) de l’histoire. Le produit n’est plus qu’un prétexte, c’est la marque qui devient le réel support de l’expérience pour le consommateur : c’est d’ailleurs à elle qu’il va naturellement s’adresser s’il a besoin d’assistance ou s’il a simplement des remarques à formuler. À la marque de se montrer engageante, accueillante, généreuse et humaine pour fidéliser le consommateur au-delà du premier produit, et pour entretenir une relation proche, intime, qui permettra de continuer à vendre sans qu’il soit besoin de déployer la coûteuse armada publicitaire du premier jour : avoir une stratégie à long terme d’entretien de la relation, plutôt que de s’épuiser dans des efforts permanents de recrutement.
Autant le “tunnel de vente” était indifférencié et anonyme, donc étranger à toute notion d’hospitalité, autant le “cycle de décision d’achat” est personnalisé et fait appel à la relation humaine : c’est de la capacité de la marque à accueillir que dépend la fidélisation du client, et encore plus, sa propension à devenir activement promoteur vis à vis de ses pairs. Pour le dire différemment, c’est du niveau d’hospitalité de la marque que va découler l’amplitude de la réalisation du cycle d’achat, et donc le montant de la valeur créée.
Autant le “tunnel de vente” s’envisageait dans un temps le plus court possible, avec l’espoir de limiter la durée d’exposition nécessaire pour déclencher l’achat afin de réduire les coûts, autant le “cycle de décision d’achat” s’inscrit dans la durée la plus longue possible afin de maximiser les revenus. En se plaçant dans une notion de permanence, on met forcément en exergue la qualité de l’hospitalité, seule capable de générer de la pérennité dans la relation.
Plus le consommateur progresse avec la marque, plus la marque fait preuve de « disponibilité » vis à vis des demandes du consommateur, plus se crée la confiance dans la relation, le consommateur récupérant de plus en plus de valeur d’usage en retour de sa relation avec la marque, la marque obtenant de plus en plus de “permissions” qui lui permettent d’aller encore plus loin dans son service du consommateur.
C’est bien là le cercle vertueux de l’hospitalité des marques : un marketing “on demand” (inbound marketing), un marketing de l’échange, de la confiance, de la permission, du partage de la valeur, où les clients sont aussi des hôtes ; un marketing qui se définit d’abord par rapport au client pour qu’il puisse adopter lui-même la marque, la faire sienne et en devenir à son tour le porte-parole…
Alors que la GDPR fait des marques le gibier de consommateurs devenus madrés, l’hospitalité est la meilleure réponse pour faire de ces mêmes marques les plus désirables des proies : avec bienveillance, humanité et intimité. Assurant ainsi la pérennité de leur croissance.

4. QUELLES APPROCHES POUR LES MARQUES FACE A LA GDPR ?

Ce serait peine perdue pour les marques que de se contenter de « mettre en conformité » leur bases de données tout en espérant garder les mêmes pratiques relationnelles. Car la GDPR est d’abord une invitation à renverser ses pratiques relationnelles pour faire montre d’hospitalité vis à vis de ses clients ; et c’est ce renversement d’attitude qui est lui même porteur de croissance pour les marques. Avec la GDPR, l’hospitalité ouvre pour les marques de nouvelles perspectives de croissance.
Une étude publiée en Mai dernier par le gouvernement Britannique4 s’était alarmée sur le fait que seulement 30% des grandes entreprises du pays avaient commencé à prendre les mesures nécessaires à la mise en conformité de leurs pratiques d’utilisation des données, alors que la transcription dans la loi Britannique vient d’être réalisée en ce mois d’Août, et qu’elle survivra au Brexit. Les autres pays feront-ils preuve de la même insouciance, par rapport à une échéance qui dans la plupart des pays européens, a été fixée à Mai 2018 ?
La GDPR transforme radicalement la manière dont les entreprises utilisent les données. Il va falloir arrêter d’acheter des listes d’adresses, et même se débarasser des listes qu’on aura pu acheter auparavant. Contacter un client exigera d’avoir les permissions nécessaires, sauf à s’exposer à des amendes prévues pour atteindre jusqu’à 4% du chiffre d’affaires.
Il n’y aura donc pas d’échappatoires.
Mais n’est-ce pas justement l’opportunité d’une prise de conscience salutaire dans le futur de la relation client ? Quelle marque aujourd’hui a encore besoin d’avoir accès à des millions de noms dont simplement un infime pourcentage montre un intérêt pour ses propositions ? Ne vaudrait-il pas mieux établir une véritable relation avec moins de clients mais qui ont un véritabe intérêt à avoir un dialogue, un échange, une conversation avec la marque ?
N’est-il pas temps, tout simplement, que les marques apprennent à devenir hospitalières vis à vis de leurs clients ?
Et si la GDPR n’était qu’un manifeste pour l’hospitalité des marques ? Une manière de sauver les marques traditionnelles à l’heure du digital ? La dernière opportunité à saisir avant liquidation ou reprise par les acteurs de la nouvelle économie ?
En développant leur hospitalité pour se mettre en conformité avec la GDPR, ce n’est pas tant l’amende que les marques vont éviter, c’est leur futur qu’elle vont assurer.
Aucune raison d’attendre. Embrassons la GDPR en développant l’hospitalité des marques (5).

 

 

(1) Le Cluetrain Manifesto (Manifeste des évidences) est un texte rédigé par Rick Levine, Christopher Locke, Doc Searls, et David Weinberger. Il est d’abord diffusé sur le web en 1999 comme un ensemble de quatre-vingt-quinze thèses, puis est publié sous forme de livre en 2000 avec les thèses prolongées de sept essais. https://www.amazon.com/Cluetrain-Manifesto-End-Business-Usual/dp/0738204315
(2) Etude 2016 Interbrand : http://interbrand.com/best-brands/best-global-brands/2016/
(3) Etude de la Commission Européenne : https://ec.europa.eu/commission/publications/why-we-need-digital-single-market_en
(4) Citée par Tanya Joseph dans le magazine Marketing Week (UK) du 7 Août 2017, New data laws are a chance to reset customer relationships : https://www.marketingweek.com/2017/08/07/tanya-joseph-data-law/
(5) Cf, “Manifeste pour l’Hospitalité des Marques”, Georges-Edouard DIAS, Edition Netexplo : https://www.amazon.fr/dp/2954667230/

Des milliers d’entreprises partagent vos données avec Facebook, prévient Consumer Reports

By |January 23rd, 2024|Categories: Scoop.it|

Une analyse de Consumer Reports publiée le 17 janvier 2024 examine qui envoie des informations sur l’activité d’un utilisateur Facebook à Facebook. L’étude a été co-réalisée avec The Markup, une société à but non lucratif qui vise à servir le bien public. L’enjeu est d’importance à l’heure où de nombreuses alternatives aux cookies se structurent afin de réaliser du ciblage publicitaire. Chaque utilisateur voit ses données transmises à Meta par 2230 entreprises en moyenne L’étude révèle qu’en moyenne, chaque utilisateur Facebook voit ses données transmises par 2230 entreprises à Meta. L’étude prend en compte le mode d’échange de données de serveur à serveur avec Meta. Ce mode d’échange est notamment promu par Commanders Act face à la disparition des cookies tiers sur Chrome. Autre point, Consumer Reports s’inquiète que beaucoup de noms de sociétés impliquées dans le transfert de données vers Meta ne soient pas clairement identifiées. L’étude insiste sur l’omni-présence de LiveRamp en tant que courtier de données dans ces transferts. L’étude a été menée avec 709 Américains volontaires qui ont partagé les archives de leurs données Facebook Il est désormais connu que notre activité en ligne est suivie. On voit ainsi des publicités pour des produits que l’on a précédemment recherchés, ou on se voit demander si nous acceptons que nos données soient partagées avec des partenaires. Consumer Reports a voulu savoir combien d’entreprises sont impliquées dans cette collecte de données. L’étude a été menée avec 709 Américains volontaires qui ont partagé les archives de leurs données Facebook qu’ils ont eux-mêmes téléchargées,. Consumer Reports a constaté qu’un total de 186 892 entreprises ont envoyé des données concernant ce panel au réseau social Facebook. En moyenne, chaque participant à l’étude a vu ses données envoyées à Facebook par 2 230 entreprises. Ce nombre est toutefois largement variable. Les données de certains panélistes répertoriaient 7 000 entreprises fournissant leurs données.  Analyse des données transférées de serveur à serveur Consumer Reports souligne que l’étude a examiné une forme de suivi cachée, ce que l’on appelle le suivi de serveur à serveur, dans lequel les données personnelles passent des serveurs d’une entreprise aux serveurs de Meta. Une autre forme de suivi, dans laquelle des pixels de suivi Meta sont placés sur les sites Web des entreprises, est visible par les navigateurs des utilisateurs.  Le pixel Facebook est un bout de code que l’on place sur les pages d’un site web afin de connaître les actions de l’internaute Le pixel Facebook, désormais rebaptisé pixel Meta, est un morceau de code, en JavaScript que l’on place sur les pages d’un site web. Ce pixel est un outil d’analyse qui permet de suivre les personnes qui visitent un site web, savoir sur quelles pages les internautes se rendent, s’ils réalisent des achats ou d’autres actions, de suivre les conversions multi-appareils des publicités Facebook, d’optimiser la distribution des publicités, de cibler des audiences qualifiées, de diffuser des annonces auprès de nouvelles audiences, d’obtenir des données sur le trafic sur un site internet. Ainsi, le pixel enregistre certaines actions effectuées par les visiteurs d’un site site web après avoir vu une des publicités sur Facebook : achat, visualisation d’une page produit, inscription à la newsletter, recherche, ajout au panier… Grâce à cela, on peut savoir si les publicités Facebook sont efficaces et effectuer des publicités ciblées, en fonction des actions réalisées sur le site. L’identité de nombreux fournisseurs de données n’est pas claire Les réalisateurs de l’étude préviennent que le panel d’utilisateurs étant des volontaires, il n’est pas représentatif de la population américaine dans son ensemble. Bien que Meta fournisse des outils de transparence comme celui qui a permis l’étude, Consumer Reports a identifié des problèmes avec ceux-ci, notamment le fait que l’identité de nombreux fournisseurs de données à Meta n’est pas claire d’après les noms divulgués aux utilisateurs et que les entreprises qui fournissent des services aux annonceurs sont souvent autorisées à ignorer les demandes de désinscription. Le courtier en données LiveRamp est apparu dans la quasi-totalité des données des participants La société LiveRamp est apparue dans la quasi-totalité des données des participants. Il s’agit d’un courtier en données basé à San Francisco. Des entreprises plus connues du grand public sont également identifiées telles que des commerçants comme Home Depot, Macy’s et Walmart. Des sociétés d’évaluation du crédit et de données sur les consommateurs telles qu’Experian et Neustar de TransUnion figuraient également sur la liste, tout comme Amazon, Etsy et PayPal. Les données examinées par Consumer Reports proviennent de deux types de collecte effectuée par Meta. Il y a les événements (Events) et les audiences personnalisées (Custom Audiences). Les deux catégories incluent des informations sur ce que les gens font en dehors des plateformes Meta. Les audiences personnalisées sont des listes d’identifiants personnels, tels que des adresses e-mail, des adresses postales, des numéros de téléphone et des identifiants (ID) publicitaires mobiles, transférés par les annonceurs à Facebook dans le but de cibler les audiences pour les publicités. Le ciblage des audiences utilise les données des clients, des partenaires et des courtiers Les publicités ciblées sont dirigées vers leurs destinataires prévus à l’aide de données collectées auprès des clients de l’annonceur ou de ses entreprises partenaires, achetées auprès de courtiers en données, ou en accordant une licence à des données détenues par une autre entreprise avec laquelle l’annonceur a conclu un contrat pour aider à cibler les publicités sur des groupes spécifiques. Les publicités peuvent être ciblées soit directement sur les personnes dont les données ont été partagées, soit sur un « public similaire » Les publicités peuvent être ciblées soit directement sur les personnes dont les données ont été partagées, soit sur un « public similaire » composé d’autres utilisateurs de Facebook partageant certaines caractéristiques avec ces personnes. Les données des audiences personnalisées peuvent également être utilisées pour exclure les utilisateurs de Facebook présentant certaines caractéristiques de voir une publicité. Les annonceurs ou leurs fournisseurs de services ajoutent généralement des données personnelles à la base de données des audiences personnalisées sans savoir si les personnes figurant sur leurs listes sont des utilisateurs de Facebook, indique Consumer Reports. Le deuxième ensemble de données que Facebook permet aux utilisateurs grand public de télécharger est celui des événements. C’est une compilation détaillée des actions effectuées par l’utilisateur lorsqu’il utilise Internet ou interagit avec une entreprise. Les entrées typiques incluent la visualisation de certaines pages du site Web de l’entreprise, l’achat d’un produit ou d’un service, la visite de points de vente physiques et même la montée de niveau dans un jeu vidéo. Suivi des internautes par « pixel » ou par l’API Facebook de conversion, CAPI Comme pour les données d’audiences personnalisées, les données d’événements sont transférées par les annonceurs Facebook à Facebook, généralement dans le but de cibler des publicités ou de mesurer si une publicité Facebook a abouti à une action hors Facebook telle qu’une vente. Les annonceurs collectent généralement des données sur les événements à l’aide d’un script, ou « pixel de suivi », exécuté sur leurs sites Web ; en utilisant le code du kit de développement logiciel (SDK) Facebook exécuté dans une application mobile ; ou par un serveur exécutant l’API Facebook Conversions (CAPI). Dans le cas du suivi de serveur à serveur, le serveur d’une entreprise transmet des données à un serveur Meta.  Les événements CAPI, de serveur à serveur, ne peuvent pas être vus par les utilisateurs grand public Consumer Reports explique que les événements créés par un pixel ou un SDK sont visibles depuis une extension de navigateur Web ou un serveur proxy et ont fait l’objet d’études de consommation antérieures. Quant aux événements CAPI, ils ne peuvent pas être vus par les utilisateurs grand public ou dans les applications côté client et peuvent être vus et analysées uniquement en menant une étude ad hoc. Les propriétaires de sites Web peuvent configurer le « pixel » pour suivre les interactions des utilisateurs sur le site Web, telles que les recherches ou le remplissage d’un formulaire, en envoyant chaque action à Meta, même si l’utilisateur n’a pas de compte sur Facebook. Consumer Reports attire l’attention sur le fait que lorsqu’un internaute charge les données partagées avec Meta, il se retrouve face à des noms d’entreprise illisibles pour l’utilisateur en dehors des sociétés facilement reconnaissables. Il y avait 7000 noms illisibles dans le cas de l’étude actuelle.

Les acteurs du marketing digital demandent une réforme de l’application du RGPD

By |January 23rd, 2024|Categories: Scoop.it|

En vigueur depuis mai 2018, le RGPD fera l’objet d’une évaluation en mai 2024 avant les prochaines élections européennes. Et alors que le mandat de Marie Laure Denis, Présidente de la Cnil doit être renouvelé après la proposition du Président de la République, c’est l’occasion pour les professionnels du marketing digital réunis au sein de l’Alliance Digitale de demander une évolution de la manière dont le RGPD doit être appliqué. Renforcement demandé d’une harmonisation au niveau européen Entre les lignes, la Cnil est notamment pointée du doigt pour ses initiatives locales. L’Alliance Digitale mise sur le renforcement central européen géré par le CEPD (Comité européen de la protection des données). Il n’est pas sûr que ce choix proposé par Alliance Digitale soit réellement un progrès pour faciliter la vie économique des affaires ni les innovations techniques quand on voit le temps qu’il faut pour parvenir à un accord européen sur l’IA. Mais peut-être l’Alliance Digitale souhaite-t-elle justement ces délais de plusieurs années, afin que sur le terrain les professionnels puissent avancer sans s’en préoccuper. Alliance Digitale demande une interprétation homogène du RGPD par les différentes autorités en Europe Plus globalement, la demande d’Alliance Digitale concerne la simplification des procédures et la demande d’une interprétation homogène par les différentes autorités nationales qui sont équivalentes à la Cnil (“DPAs” ou Data Protection Authority). Alliance Digitale présente neuf propositions d’ajustement ou de modification du RGPD  pour les entreprises du marketing digital. Alliance Digitale propose de simplifier les démarches et les contraintes associées au RGPD. Il s’agit d’exempter les petites entreprises qui ne traitent pas de données sensibles,  de tenir des registres de traitements, afin de ne pas entraver leur développement économique. Un code de conduite doit clarifier quelles sont les données personnelles concernées par l’exercice des droits, et faire émerger un standard de marché bénéficiant à toutes les parties prenantes. Définir l’articulation entre le RGPD et l’IA au niveau européen Alliance Digitale propose d’adapter le RGPD aux nouveaux enjeux et aux innovations technologiques. Cela concerne l’articulation entre le RGPD et l’intelligence artificielle afin d’obtenir une définition au niveau européen via le CEPD et d’éviter les interprétations nationales par les DPAs, dont la Cnil. Alliance Digitale demande une distinction du niveau de risque lié aux données anonymisées et aux données pseudonymisées Autre point, Alliance Digitale demande qu’il y ait une distinction du niveau de risque lié aux données anonymisées et aux données pseudonymisées, via des lignes directrices détaillées du CEPD afin de lever les incertitudes juridiques actuelles qui entraînent des dommages pour les entreprises du secteur. Alliance Digitale demande également d’harmoniser la gouvernance du RGPD entre la France et l’Europe. Alliance Digitale demande la montée en puissance du CEPD au niveau européen. Renforcer le CEPD – selon Alliance Digitale – devrait permettre l’émergence d’une véritable autorité indépendante européenne en charge du RGPD et ainsi d’harmoniser les décisions au niveau européen et d’éviter les initiatives dommageables au niveau national. Mieux définir l’articulation entre le RGPD et la directive e-Privacy Alliance Digitale souhaite d’autre part une meilleure articulation des enjeux de la vie privée via la directive e-Privacy et ceux liés aux données personnelles (RGPD), en distinguant les autorités qui en ont la charge. Alliance Digitale demande d’adopter une approche fondée sur les niveaux de risques en déclarant qu’elle est prévue par le RGPD, notamment sur les enjeux de transferts de données et d’inférence. Un des arguments de cette approche par les risques est qu’un ciblage publicitaire n’a jamais entraîné la mort de quelqu’un. Enfin Alliance Digitale demande plus de bienveillance chez les autorités de contrôle. Alliance Digitale veut que les DPAs (dont la Cnil) développent leur rôle de conseil aux professionnels et qu’elles considèrent les documents échangés comme état couverts par le secret des affaires. De plus, Alliance Digitale demande que les procédures de mise en demeure menées par la Cnil soient anonymisées afin de ne pas nuire aux entreprises visées.

Inflation : la boulangerie de plus en plus sacrifiée par les Français

By |January 19th, 2024|Categories: Scoop.it|

Retour à la normale pour les boulangeries-pâtisseries. 2021 avait été du pain bénit pour le secteur qui avait notamment bénéficié de la fermeture des restaurants une partie de l'année. En 2022, il avait encore connu une hausse de 9 % de ses ventes. 2023 marque la fin de cette période très dynamique. Les ventes ont, en effet, vu leur progression ralentir. Malgré la hausse des prix liée à l'augmentation des coûts, elles ne se sont accrues que de 5 % l'an dernier, à 15,1 milliards d'euros, selon la Revue boulangerie-pâtisserie que publie Food Service Vision. Surtout, la situation s'est dégradée au fil des mois alors que le premier trimestre s'affichait au-dessus de 10 %. En novembre, il n'enregistrait que 1 % de plus qu'en 2022. En cause : une évolution du comportement des consommateurs. Ouverture d'une nouvelle séquence « Une nouvelle séquence s'ouvre. Les Français continuent à fréquenter ces points de vente très régulièrement. Mais ils opèrent des arbitrages. Une personne sur cinq achète moins de produits. Certains optent pour des types de pâtisserie ou de snacking moins chers », relève Michael Ballay, directeur associé chez Food Service Vision. D'autant que la filière a dû répercuter des hausses du tarif des ingrédients qui l'ont encore plus touchée que la restauration. Le beurre, la crème ou le chocolat, cruciaux en pâtisserie, ont ainsi connu des augmentations très importantes. Sans oublier les gros besoins en énergie pour le pain. LIRE AUSSI : PORTRAIT- Nina Métayer, la pâtissière en ligne Les restaurants encaissent le premier contrecoup de l'inflation L'un des facteurs de croissance des dernières années tient à la place prise par le repas de midi , aidée par une extension de l'offre comme les poke bowls ou par l'ouverture de terrasses. Le Salon Sirha Europain 2024, qui doit réunir les professionnels du 21 au 24 janvier à Paris porte de Versailles, a d'ailleurs renforcé la place accordée au snacking. Aujourd'hui, plus de la moitié des Français se rend en boulangerie pour acheter de la restauration salée. Mais, depuis la rentrée, les cantines ont repris des parts de marché en même temps que le télétravail commençait à baisser. Evolution accélérée Le paysage évolue également. Sur les 32.600 points de vente français recensés par Food Service Vision, 30.100 sont des indépendants. Ils représentent 7 visites de clients sur 10. Mais les boulangeries de chaînes, de Marie Blachère à Paul, en passant par Ange, Louise, Sophie Lebreuilly ou Feuillette, continuent à grignoter du terrain. Avec 8 % des boutiques, elles pèsent 18 % du chiffre d'affaires contre 17 % en 2021.

La tarification au poids, une mesure efficace pour réduire les déchets

By |January 19th, 2024|Categories: Scoop.it|

Quoi de plus efficace pour changer les comportements que d'en passer par la fiscalité ? Pour limiter le volume des ordures ménagères, la méthode semble bien fonctionner si l'on en croit une toute récente étude de l'Agence de la transition écologique (Ademe) sur la tarification incitative. Il s'agit d'une facturation qui se divise entre une part fixe, systématiquement payée par l'usager, et une part variable payée en complément par l'usager selon son niveau d'utilisation du service. Plus le volume des déchets est lourd (la tarification incitative se fait le plus souvent à la collecte sous forme de levée), plus la facture augmente. Meilleur réflexe de tri Dans les 200 collectivités (chiffre au 1er janvier 2021) qui ont mis en place cette tarification incitative, la part des ordures ménagères résiduelles (hors déchets à recycler) a baissé de 30 %. Cette baisse s'explique notamment par un meilleur tri des déchets par les ménages (une tendance qui doit se renforcer car 80 % des déchets résiduels sont encore valorisables). LIRE AUSSI : DECRYPTAGE - Emballages ménagers : un plaidoyer pour une réorganisation des centres de tri Concrètement, en comparant les données 2019 des collectivités ayant adopté la tarification incitative à celles des collectivités de typologie identique, on observe de bien meilleurs réflexes de tri, notamment sur les emballages, papier et verre : 105 kg contre une moyenne nationale de 93 kg en milieu rural et de 89 kg par habitant et par an en milieu mixte à dominante rurale. Les ménages concernés ont aussi tendance à se rendre plus fréquemment en déchetterie. Signe d'un engouement certain pour cette méthode, la population concernée a augmenté de 44 % entre 2016 et 2022, passant de 4,4 millions à 6,6 millions, selon l'Ademe. On reste toutefois encore loin de l'objectif fixé par la loi de 2015 qui vise 25 millions d'habitants affiliés à ce régime en 2025. LIRE AUSSI : Déchets alimentaires : la restauration face au mur de la collecte OPINION - Déchets : payons pour ce que nous jetons Ces chiffres encourageants devraient toutefois convaincre les collectivités les plus timorées. Avec un autre argument de poids, celui du coût. En 2020, le coût total de gestion de l'ensemble des flux de déchets (collecte, tri, enfouissement ou incinération, prise en charge des encombrants…) s'élevait pour les communes à près de 110 euros par habitant et par an en moyenne. Il tombe à un peu moins de 82 euros en coût médian pour les collectivités concernées. Des collectes moins fréquentes Avec la tarification incitative, la réduction de la fréquence de la collecte est en effet sensible : en moyenne, une collecte toutes les trois semaines. Naturellement, cette organisation du flux des déchets est plus facile à mettre en oeuvre dans les zones pavillonnaires ou rurales que dans les habitats collectifs qui sont encore très peu concernés. LIRE AUSSI : Biodéchets : la généralisation du tri aiguise l'appétit des petites entreprises de la filière Parmi les communes qui ont enregistré les meilleures performances, certains leviers clés ont été identifiés : un tarif par levée suffisamment élevé pour mobiliser les usagers (supérieur à 3 euros la levée) et la présence d' une collecte séparée des biodéchets, obligatoire depuis le 1er janvier . Un bémol toutefois, les dépôts sauvages de déchets résiduels ont tendance à augmenter : 2 kg par an et par habitant dans les communes qui ont mis en place la tarification incitative, contre 0,6 kg pour les autres.

Le « souffle coupé », le Japon tente un atterrissage historique sur la Lune

By |January 19th, 2024|Categories: Scoop.it|

Les télévisions nippones vont retransmettre en direct, dans la nuit de vendredi à samedi, la tentative historique de l'agence japonaise d'exploration aérospatiale (JAXA) de faire atterrir, avec une précision inédite, un petit vaisseau spatial sur la surface de la Lune. L'engin, baptisé « Smart Lander for Investigating Moon » (SLIM) mais désormais plus connu, dans le pays, sous le surnom de « Moon Sniper », avait quitté la Terre, en septembre, à bord d'une fusée H-2A depuis la base de Tanegashima , dans le sud du Japon. Entré en orbite autour de la Lune le 25 décembre dernier, il va amorcer sa descente à partir de minuit pour alunir vingt minutes plus tard. « Le début de la décélération jusqu'à l'atterrissage sur la surface de la Lune va être un moment de terreur de 20 minutes, où nous aurons le souffle coupé », a prévenu Kenji Kushiki, l'un des responsables de la mission. S'il réussit à poser en douceur son SLIM, le Japon deviendra le cinquième pays à réaliser un tel exploit depuis le début de la conquête spatiale et l'alunissage, en 1966, de la mission soviétique Luna 9. Jusqu'ici, seules les agences spatiales gouvernementales des Etats-Unis, de l'URSS, de la Chine et de l'Inde ont réussi à atteindre la surface lunaire intacte. Des « yeux intelligents » Les ingénieurs japonais espèrent surtout entrer dans l'histoire en démontrant la fiabilité de leur technologie d'atterrissage sur des sites très précis. Le SLIM japonais compte ainsi se poser dans une zone d'à peine 100 mètres de diamètre quand les précédents engins arrivés sur la Lune avaient, eux, visé des zones de plusieurs kilomètres de diamètre. LIRE AUSSI : DECRYPTAGE - Lune : ce luisant objet du désir Equipée de capteurs et de caméras, comparés à des « yeux intelligents » par la JAXA, la sonde japonaise va prendre des photos de la surface de la Lune à mesure qu'elle s'en approche afin de repérer rapidement sa localisation sur des cartes précises, précédemment créées par des satellites lunaires. Elle pourra ainsi ajuster de manière autonome sa trajectoire juste avant de se poser en douceur. « De nos jours, la connaissance des objets astronomiques ciblés s'est accrue et les détails à étudier sont devenus plus spécifiques, de sorte que des atterrissages de haute précision à proximité de la cible étudiée sont devenus nécessaires », explique la JAXA. L'agence espère que sa performance ouvrira la voie à des missions toujours plus précises, sur la Lune ou d'autres astres, dans des zones jugées, jusqu'ici, trop délicates ou accidentées pour tenter des atterrissages.

Bill Gates : « Face au défi climatique, l’innovation est le seul espoir »

By |January 19th, 2024|Categories: Scoop.it|

Face à la plupart des défis de l'humanité, vous semblez avoir une foi inébranlable dans l'innovation et la technologie… Il y a deux siècles, l'espérance de vie tournait autour de 30 ans, un tiers des enfants mouraient avant d'avoir 5 ans et presque personne ne savait lire. Il est assez flagrant que les innovations ont radicalement amélioré la condition humaine. Plus récemment, dans les années 1970, nombreux étaient les experts qui redoutaient une famine mondiale, or les nouvelles semences ont permis, au contraire, une révolution alimentaire qui a augmenté l'apport calorique par personne en Asie. Il n'y a pas de raison que ces progrès cessent et dès lors, je vous garantis qu'un jour nous aurons des vaccins efficaces contre le VIH, la tuberculose et la malaria . La difficulté, c'est que dans note système économique, l'innovation va là où il y a un marché. Si la malaria était présente dans les pays riches, faire émerger un vaccin serait tellement plus simple… C'est pour cela que notre fondation se focalise sur les pays pauvres. Pour le VIH, par exemple, nous faisons fondre le prix des thérapies. En ramenant à 50 dollars par an le traitement, nous avons pu soigner 20 millions de gens . Un des combats principaux de votre fondation concerne l'éradication de la poliomyélite. Est-ce un but réaliste ? L'objectif d'éradication mondiale de la poliomyélite, qui s'est avéré plus difficile que prévu, a été fixé en 1988. Après la création de notre fondation, en 2000, nous nous sommes de plus en plus impliqués dans ce projet, au point d'en devenir le principal soutien financier mondial et d'en faire notre programme le plus important. Au début du siècle, la maladie paralysait plus de 250.000 enfants par an dans le monde. L'année dernière, il y a eu moins de 100 cas sur la planète, au Pakistan et en Afghanistan. Au début du siècle, la poliomyélite paralysait plus de 250.000 enfants par an dans le monde. L'année dernière, il y a eu moins de 100 cas sur la planète, au Pakistan et en Afghanistan. Si nous abandonnons maintenant, le virus se propagera à nouveau. A l'inverse, imaginez un monde dans lequel il n'y aurait plus à s'inquiéter d'une maladie qui menace de paralyser les enfants ! Ce serait miraculeux : pour la deuxième fois dans l'histoire, après la variole, nous aurions collectivement réussi à faire disparaître une maladie. Songez que la variole , qui n'existe plus, tuait plus d'un million de personnes par an avant son éradication !

Parfums : quand l’IA devient l’assistante particulière des grands « nez »

By |January 18th, 2024|Categories: Scoop.it|

Les algorithmes supervisés se révèlent un outil d'aide à la créativité des parfumeurs. L'IA générative accélère par ailleurs la réalisation des commandes de parfums mais son utilisation reste très limitée. Illustration chez le groupe Robertet. Ajouter à mes articles Commenter Partager Alpes-Maritimes Mode & Luxe Les perceptions olfactives diffèrent d'un individu à l'autre et l'IA permet de les traduire afin de s'entendre sur le parfum recherché. (Deidre Schoo/Nyt-redux-rea) Par Ninon Renaud Publié le 6 janv. 2024 à 9:30Mis à jour le 6 janv. 2024 à 12:15 « A la manière d'un peintre qui harmonise les couleurs de sa toile, un parfumeur va travailler un jeu d'équilibre entre différents ingrédients et dévoiler une histoire olfactive qui vit à travers le temps. C'est un métier d'art et d'émotions autour de la fragrance qui prend vie auprès du consommateur final », analyse Jérémy Carles, directeur marketing de la division parfumerie du groupe Robertet , basé à Grasse. L'intelligence artificielle a pourtant trouvé sa place dans cet univers tridimensionnel ultra-subjectif. Le numéro un mondial des parfums et arômes naturels commence à y recourir à la fois pour faciliter la réalisation des commandes de ses clients et pour renforcer la créativité de ses parfumeurs. Dans le premier cas, un parfum boisé ou encore floral n'a pas la même résonance d'un individu à l'autre selon son parcours personnel, son origine géographique, son sexe, voire les règles nationales qui encadrent la fabrication de parfums. LIRE AUSSI : DECRYPTAGE - ChatGPT pousse l'industrie à plonger dans la révolution de l'intelligence artificielle Parfum : Robertet met aux commandes un ex-dirigeant de L'Oréal En croisant une centaine de critères définis à l'avance dans les bases de données du groupe qui réalise 80 % de son chiffre d'affaires à l'international, l'intelligence artificielle ainsi supervisée traduit les perceptions olfactives de chacun afin de s'assurer que tout le monde parle bien de la même chose. Le groupe recourt aussi à l'IA générative car sa capacité à traduire en mots-clés les images et atmosphères évoquées dans le cahier de charges des clients, en allant chercher des données extérieures à celles de Robertet, enrichit et accélère ce processus. L'IA se fait miroir de création Le « nez » crée par ailleurs jusqu'à 2.000 formules par an qu'il ne peut garder précisément en mémoire. L'IA peut alors aussi lui faciliter la recherche de notes et d'accords déjà créés afin de les peaufiner ou les styliser. « En évoluant avec le parfumeur, l'algorithme qui lui est personnel fait office d'extension de sa mémoire ou de miroir de sa création », explique Jérémy Carles. « Il ne le remplace pas, c'est un outil précieux d'aide à sa créativité et de connexion avec les marchés et les consommateurs », conclut-il.

Flip flop : les robots d’accueil dans le tourisme –

By |January 18th, 2024|Categories: Scoop.it|

Dans notre série d’articles Flip Flop, nous revenons sur des technologies qui ont fait un flop dans le tourisme. Annoncées comme révolutionnaires il y a quelques années, elles sont pourtant tombées aux oubliettes. Aujourd’hui, nous revenons sur le flop des robots d’accueil dans le tourisme. Il y a huit ans, on assistait aux balbutiements de la robotique de service dans le tourisme. La plupart des robots utilisés dans le secteur étaient des robots de « relation publique », conçus pour accueillir et renseigner les visiteurs perdus ou curieux. A l’aéroport, on pouvait par exemple croiser Spencer, conçu pour aider les passagers à trouver leur chemin. Il a été testé à l’aéroport Amsterdam Schiphol en 2016 et a disparu des radars depuis. Le robot a pourtant coûté plus de 4 millions d’euros, dont plus de 3 millions ont été financés par la Commission Européenne. Sur le navire Costa Diadema de Costa Croisières, on pouvait discuter avec Pepper de SoftBank Robotics afin d’obtenir des renseignements au moment de l’embarquement et des conseils et recommandations à propos des restaurants, des événements et des excursions durant la croisière. Le même modèle accueille le public à l’office du tourisme de Hauterives. Mais l’OT n’a plus accès au back-office, ne peut plus le réparer ou changer les messages qu’il diffuse, car APIDAE, qui s’occupait de la partie logicielle, a arrêté le développement comme le rapporte Le Monde. A l’hôtel, c’est Nao de Softbank Robotics qui permettait d’interagir et d’informer les clients sur les attractions touristiques alentours ou les équipements et services des hôtels Hilton. Là encore, le petit robot a disparu des réceptions. Sans oublier le fameux Henn-Na hotel, un hôtel japonais qui « employait » 243 robots, que ce soit pour l’accueil, le divertissement en chambre, le room service ou encore le port des bagages. En 2019, il « licenciait » une majorité de ses machines avec un constat très éclairé : « « Lorsque vous utilisez réellement des robots, vous réalisez qu’il existe des endroits où ils ne sont pas nécessaires ». Des robots pas assez intelligents ? La plupart des interactions avec ces robots étaient décevantes, ce qui peut expliquer leur disparition du secteur. Les discussions étaient limitées et encore fallait-il que la machine comprenne l’utilisateur. Il s’agissait principalement de tests, relayés à grands coups de communication, qui se sont montrés non concluants. Loin de remplacer le personnel d’accueil, ils ont vite été considérés comme des gadgets. Le coût d’achat, de la maintenance, ont vite fait de décourager les acteurs du tourisme. Une situation qui pourrait néanmoins changer avec l’essor de l’intelligence artificielle générative. Les machines seront capables d’avoir des conversations beaucoup plus fluides et complexes avec les utilisateurs, nourris des informations d’un office de tourisme ou d’un hôtel. Les robots d’accueil vont-ils ressusciter dans le tourisme ?

CES 2024 : Rabbit R1, l’assistant intelligent qui réussit là où Siri a échoué

By |January 18th, 2024|Categories: Scoop.it|

La startup Rabbit a présenté R1, un nouvel objet connecté boosté à l’intelligence artificielle générative. Dénué de clavier, il permet aux utilisateurs d’effectuer un tas d’actions par le biais de la voix, y compris réserver un voyage. C’est l’une des technologies présentées au CES Las Vegas qui a fait le plus parler d’elle ces dernières 48h : l’assistant intelligent Rabbit R1. Avec ses allures de Tamagoshi, ce petit boîtier connecté de couleur orange se contrôle entièrement avec la voix. Il est doté d’un petit écran et d’une caméra. En appuyant sur un bouton sur le côté, l’utilisateur peut faire une requête pour lancer une action : commander une pizza, un Uber, lancer une musique, envoyer un message, etc. Il peut également prendre une photo de son frigo pour obtenir une idée de recette ou photographier un tableau pour en connaître l’artiste. Dans le domaine du voyage, le boîtier peut permettre de réserver un séjour ou une activité touristique. Pour qu’une action transactionnelle fonctionne, un moyen de paiement doit être enregistré dans chaque compte client (dans son compte Uber, Deliveroo, SNCF, etc.). L’utilisateur devra préalablement installer les applications qu’il souhaite utiliser en se rendant dans le « rabbit hole » et s’identifier une seule fois. Rabbit possède son propre système d’exploitation et n’utilise pas d’API propre. La startup a entraîné son modèle à utiliser des applications existantes en simulant le comportement d’un humain. Autrement dit, quand vous commanderez un Uber avec la voix, le système ira « cliquer » sur « réserver » et remplira les champs nécessaires comme nous le faisons aujourd’hui sur notre smartphone. Avec cette méthode, l’appareil apprendra à effectuer des actions et pourra les répéter de manière autonome. Enfin un vrai assistant intelligent ? Rabbit R1 n’est pas si différent de Siri d’Apple, Alexa d’Amazon ou Google Home. Mais il est capable de réaliser des tâches spécifiques en apprenant au fur et à mesure. Une fois entraîné, la simple requête « commande moi mon plat préféré » déclenchera la commande auprès d’un service de livraison de nourriture à domicile. Contrairement aux assistants vocaux, il n’écoute pas l’utilisateur en permanence, puisqu’il faut appuyer sur un bouton pour lui « parler ». En revanche, on voit mal comment un tel objet connecté peut exister parallèlement au smartphone. Même s’il n’est pas grand, le transporter en permanence sur soi pour effectuer des tâches variées semble assez contraignant. Cette technologie aura un vrai impact quand elle sera directement intégrée aux smartphones. En résumé, quand Siri fera bien son travail. Rabbit R1 est attendu pour le printemps 2024 au prix de 199 dollars. La startup a déjà dépassé les 10 000 exemplaires en précommandes.

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