HOSPITALITY LAB & PRACTICE FOR BRANDS

Blog2017-10-23T13:43:48+00:00

GDPR : L’hospitalité des marques fait loi en Europe.

GDPR : L’hospitalité des marques fait loi en Europe.

En imposant aux marques de privilégier l’intérêt de leurs clients dans la gestion des données qu’elles détiennent, l’Europe fait de l’hospitalité le vecteur principal de leur croissance.

1. AUJOURD’HUI, LA CROISSANCE DES MARQUES PASSE PAR LA QUALITÉ DE LEUR RELATION CLIENTS.

Dans un monde digital, « Les Marchés sont des Conversations ».

Dès 1999, Doc Searls et ses co-auteurs avaient mis cette idée au coeur de leur “Clue Train Manifesto” (Manifeste des Evidences) (1), démontrant alors avec brio comment le développement du “capital relationnel” de la marque pouvait devenir le principal moteur de la croissance des entreprises.

L’arrivée des sites internet dans la fin des années 1990 avait eu en effet le mérite de faire prendre conscience qu’il pouvait se nouer une relation directe entre l’entreprise et ses clients, sans passer par un distributeur ; et que ces nouveaux liens produisaient énormément de données qu’il était probablement intéressant d’exploiter : ainsi, pour développer plus loin l’idée du “Clue Train”, lorsqu’il s’agit de générer une croissance durable des ventes et des profits, les meilleurs atouts de la marque sont sa légitimité à susciter des échanges autour de son coeur de métier (Conversation), son intelligence à les analyser (Curation), sa capacité à apporter des réponses adaptées aux besoins exprimés (Customization), et finalement son empathie relationnelle, propre à mettre le client en résonance avec la marque (Communion). Autant d’atouts qui précèdent dorénavant la simple « qualité des produits » mis au catalogue, autrefois le principal fer de lance des entreprises.
Une vision depuis partagée par Interbrand(2), qui dans sa publication annuelle du classement de la valeur des marques insiste sur le fait que “la croissance est la conséquence d’une stratégie claire et d’expériences exceptionnelles délivrées au consommateur”.
Voici donc venu le temps pour les marques soucieuses de croissance durable de passer un nouveau contrat relationnel avec leurs consommateurs, où l’achat et la livraison du produit n’est plus la fin mais le début de la relation : un contrat qui couvre d’abord l’usage, et l’expérience qui l’accompagne. Un contrat qui est aussi l’occasion de proposer de nouveaux moments de consommation, de nouveaux services, qui sont autant de chiffre d’affaires supplémentaire pour les marques. Mais un contrat relationnel d’abord fondé sur le respect de l’intérêt du client, notamment en matière d’utilisation de ses données.

 

2. GDPR : UNE RÉGLEMENTATION POUR SAISIR DE NOUVELLES OPPORTUNITÉS DE CROISSANCE.

Selon une étude récente de la Commission Européenne(3), 72% des Européens s’inquiètent en effet de laisser trop de données personnelles aux entreprises, souvent à leur insu, et surtout de ne pas en recevoir de réelle contrepartie. D’ailleurs, la connaissance plus précise du client semble ne faciliter en rien la capacité de l’entreprise à mieux cibler ses offres : selon tous les indicateurs(4), le taux d’ouverture des mails diminue alors que les désabonnements (opt-out) augmentent, ce qui fragilise largement la rentabilité des investissements lourds consentis dans le CRM.
La Commission souligne également que le marché en ligne est constitué à 57% d’échanges avec des opérateurs américains, alors que seulement 4% des échanges se font au travers d’opérateurs pan-européens. Elle estime que si les 100 plus grosses entreprises Européennes faisaient un usage judicieux de leurs données clients, le PNB Européen pourrait s’octroyer 1,9% de progression supplémentaire d’ici 2020, soit plus de 200 Milliard d’Euros de gain potentiel.
C’est avant tout à cette opportunité de croissance que la GDPR s’attaque : permettre une meilleure utilisation des données pour les entreprises grâce à un consentement avéré des consommateurs, favoriser les échanges intra-européens au sein d’un univers mieux sécurisé. Loin d’être une contrainte, la GDPR est une chance de développement de nouvelles sources de revenus pour les marques européennes : elle conduit à un modèle de croissance durable rendu possible par une approche choisie et non plus subie de la consommation. Avec la GDPR, les marques doivent négocier avec chacun de leurs clients un contrat relationnel : elles doivent se mettre à l’écoute, comprendre les besoins, proposer leurs services, et définir les modalités de la relation ; le tout dans la transparence ( accès aux données, droit de modification) qui établit la confiance, l’attachement. Les marques deviennent alors attachantes dans le bon sens du terme, et c’est de cet attachement que nait la croissance durable.
C’est à ce nouveau modèle relationnel qu’appellait lui-même Doc Searls dans son “Clue Train Manifesto” : il lui avait même trouvé un nom, la VRM (Vendor Relationship Management). Une approche basée sur le consentement avéré du client vis à vis de ses fournisseurs (vendeurs) avec un postulat simple : “un consommateur libre a plus de valeur qu’un consommateur captif – pour lui-même, pour les marques et pour l’économie en général”.
Encore faut-il s’entendre sur la définition du consommateur “libre”. Searls le définit en cinq points :
1. Il entre en relation avec les marques de manière indépendante et sans contrainte.
2. Il est le point d’intégration de sa propre donnée (c’est lui seul qui peut relier sa donnée à sa personne).
3. Il a le contrôle de la donnée qu’il génère et collecte. Il décide de ce qu’il veut partager, à qui et comment.
4. Il définit son propre niveau d’engagement avec les marques.
5. Il est libre d’exprimer ses exigences et ses intentions en dehors du contrôle de toute entreprise.
C’est ce consommateur “libre” que la GDPR souhaite aujourd’hui promouvoir, afin d’en faire le vecteur de croissance de l’économie.

3. L’HOSPITALITE DES MARQUES, PRINCIPAL VECTEUR DE LEUR PROPRE CROISSANCE.

Accueillir un consommateur “libre” est sans doute une perspective qui effraie bon nombre de marques, tant elle ont été construites sur la notion d’un marketing manipulateur et insidieux, capable d’influencer jusqu’aux émotions pour enfermer les clients dans un tunnel de vente dont la seule issue est l’achat du produit. Avec la GDPR, ce n’est plus le produit qu’il va falloir vendre, c’est la marque qui doit apprendre à se faire acheter. Et pour cela, il va falloir qu’elle se montre hospitalière vis à vis de ses clients : bienveillante, humaine et proche.
Le produit devient simplement la porte d’entrée à la marque, celui qui va forger les impressions de la première rencontre, et donc le début (et non la fin) de l’histoire. Le produit n’est plus qu’un prétexte, c’est la marque qui devient le réel support de l’expérience pour le consommateur : c’est d’ailleurs à elle qu’il va naturellement s’adresser s’il a besoin d’assistance ou s’il a simplement des remarques à formuler. À la marque de se montrer engageante, accueillante, généreuse et humaine pour fidéliser le consommateur au-delà du premier produit, et pour entretenir une relation proche, intime, qui permettra de continuer à vendre sans qu’il soit besoin de déployer la coûteuse armada publicitaire du premier jour : avoir une stratégie à long terme d’entretien de la relation, plutôt que de s’épuiser dans des efforts permanents de recrutement.
Autant le “tunnel de vente” était indifférencié et anonyme, donc étranger à toute notion d’hospitalité, autant le “cycle de décision d’achat” est personnalisé et fait appel à la relation humaine : c’est de la capacité de la marque à accueillir que dépend la fidélisation du client, et encore plus, sa propension à devenir activement promoteur vis à vis de ses pairs. Pour le dire différemment, c’est du niveau d’hospitalité de la marque que va découler l’amplitude de la réalisation du cycle d’achat, et donc le montant de la valeur créée.
Autant le “tunnel de vente” s’envisageait dans un temps le plus court possible, avec l’espoir de limiter la durée d’exposition nécessaire pour déclencher l’achat afin de réduire les coûts, autant le “cycle de décision d’achat” s’inscrit dans la durée la plus longue possible afin de maximiser les revenus. En se plaçant dans une notion de permanence, on met forcément en exergue la qualité de l’hospitalité, seule capable de générer de la pérennité dans la relation.
Plus le consommateur progresse avec la marque, plus la marque fait preuve de « disponibilité » vis à vis des demandes du consommateur, plus se crée la confiance dans la relation, le consommateur récupérant de plus en plus de valeur d’usage en retour de sa relation avec la marque, la marque obtenant de plus en plus de “permissions” qui lui permettent d’aller encore plus loin dans son service du consommateur.
C’est bien là le cercle vertueux de l’hospitalité des marques : un marketing “on demand” (inbound marketing), un marketing de l’échange, de la confiance, de la permission, du partage de la valeur, où les clients sont aussi des hôtes ; un marketing qui se définit d’abord par rapport au client pour qu’il puisse adopter lui-même la marque, la faire sienne et en devenir à son tour le porte-parole…
Alors que la GDPR fait des marques le gibier de consommateurs devenus madrés, l’hospitalité est la meilleure réponse pour faire de ces mêmes marques les plus désirables des proies : avec bienveillance, humanité et intimité. Assurant ainsi la pérennité de leur croissance.

4. QUELLES APPROCHES POUR LES MARQUES FACE A LA GDPR ?

Ce serait peine perdue pour les marques que de se contenter de « mettre en conformité » leur bases de données tout en espérant garder les mêmes pratiques relationnelles. Car la GDPR est d’abord une invitation à renverser ses pratiques relationnelles pour faire montre d’hospitalité vis à vis de ses clients ; et c’est ce renversement d’attitude qui est lui même porteur de croissance pour les marques. Avec la GDPR, l’hospitalité ouvre pour les marques de nouvelles perspectives de croissance.
Une étude publiée en Mai dernier par le gouvernement Britannique4 s’était alarmée sur le fait que seulement 30% des grandes entreprises du pays avaient commencé à prendre les mesures nécessaires à la mise en conformité de leurs pratiques d’utilisation des données, alors que la transcription dans la loi Britannique vient d’être réalisée en ce mois d’Août, et qu’elle survivra au Brexit. Les autres pays feront-ils preuve de la même insouciance, par rapport à une échéance qui dans la plupart des pays européens, a été fixée à Mai 2018 ?
La GDPR transforme radicalement la manière dont les entreprises utilisent les données. Il va falloir arrêter d’acheter des listes d’adresses, et même se débarasser des listes qu’on aura pu acheter auparavant. Contacter un client exigera d’avoir les permissions nécessaires, sauf à s’exposer à des amendes prévues pour atteindre jusqu’à 4% du chiffre d’affaires.
Il n’y aura donc pas d’échappatoires.
Mais n’est-ce pas justement l’opportunité d’une prise de conscience salutaire dans le futur de la relation client ? Quelle marque aujourd’hui a encore besoin d’avoir accès à des millions de noms dont simplement un infime pourcentage montre un intérêt pour ses propositions ? Ne vaudrait-il pas mieux établir une véritable relation avec moins de clients mais qui ont un véritabe intérêt à avoir un dialogue, un échange, une conversation avec la marque ?
N’est-il pas temps, tout simplement, que les marques apprennent à devenir hospitalières vis à vis de leurs clients ?
Et si la GDPR n’était qu’un manifeste pour l’hospitalité des marques ? Une manière de sauver les marques traditionnelles à l’heure du digital ? La dernière opportunité à saisir avant liquidation ou reprise par les acteurs de la nouvelle économie ?
En développant leur hospitalité pour se mettre en conformité avec la GDPR, ce n’est pas tant l’amende que les marques vont éviter, c’est leur futur qu’elle vont assurer.
Aucune raison d’attendre. Embrassons la GDPR en développant l’hospitalité des marques (5).

 

 

(1) Le Cluetrain Manifesto (Manifeste des évidences) est un texte rédigé par Rick Levine, Christopher Locke, Doc Searls, et David Weinberger. Il est d’abord diffusé sur le web en 1999 comme un ensemble de quatre-vingt-quinze thèses, puis est publié sous forme de livre en 2000 avec les thèses prolongées de sept essais. https://www.amazon.com/Cluetrain-Manifesto-End-Business-Usual/dp/0738204315
(2) Etude 2016 Interbrand : http://interbrand.com/best-brands/best-global-brands/2016/
(3) Etude de la Commission Européenne : https://ec.europa.eu/commission/publications/why-we-need-digital-single-market_en
(4) Citée par Tanya Joseph dans le magazine Marketing Week (UK) du 7 Août 2017, New data laws are a chance to reset customer relationships : https://www.marketingweek.com/2017/08/07/tanya-joseph-data-law/
(5) Cf, “Manifeste pour l’Hospitalité des Marques”, Georges-Edouard DIAS, Edition Netexplo : https://www.amazon.fr/dp/2954667230/

Sous le capot de MyCanal, l’atout technologique et stratégique de Canal+

By |January 18th, 2024|Categories: Scoop.it|

Canal+ dépense plus de 1 milliard d'euros par an en technologie, notamment dans MyCanal. Fer de lance de la conquête internationale, le service doit fonctionner partout, sur tous les formats, intégrer le direct, le replay et les contenus des plateformes partenaires. Un défi quotidien. Ajouter à mes articles Commenter Partager Apple Canal+ Environ 160.000 contenus sont disponibles en France sur MyCanal. (Canal+) Par Stéphane Loignon Publié le 10 janv. 2024 à 15:58Mis à jour le 10 janv. 2024 à 17:27 La pression des jours de matchs, les équipes techniques de Canal+ la connaissent bien. « Les soirs de Ligue des champions, une bonne partie des abonnés arrivent sur MyCanal juste avant 21 heures, un peu comme si le stade de France se remplissait dans la minute avant le coup d'envoi », souligne Stéphane Baumier, le directeur des technologies et des systèmes d'information du groupe Canal+. Pour éviter l'embouteillage sur ces rencontres qui peuvent réunir plus de 2 millions de téléspectateurs, une trentaine d'ingénieurs préchauffent et surveillent la plateforme. « On fait comme s'il y avait du monde dès 17 heures, pour que nos systèmes soient prêts à 21 heures », poursuit le patron de ce département rarement mis en lumière mais dont l'activité est clé, le groupe investissant chaque année plus de 1 milliard d'euros dans la technologie, en particulier dans MyCanal. Le service a néanmoins pu connaître occasionnellement quelques bugs par le passé sur certains matchs populaires. Avec le renforcement de l'offre sportive ces dernières années, mais aussi le basculement des usages du satellite vers l'OTT (la télévision sur Internet) et le développement de la fibre et des smart TV, qui ont boosté l'usage de MyCanal, ce genre de défi se fait de plus en plus fréquent. En 2023, le cap du million de téléspectateurs présents en même temps sur un programme en direct sur la plateforme a été franchi 200 fois, contre une dizaine de jours en 2022. Développé en interne Principale porte d'entrée aux programmes de la chaîne cryptée, MyCanal est une interface unique en son genre, qui rassemble à la fois du live - première source de consommation du service, avec plus de 150 chaînes en France dont la TNT - et du replay, et agrège les contenus des plateformes de streaming partenaires (Netflix, Disney+, etc.). Au total, plus de 160.000 contenus sont proposés en France, dont 1.300 nouveaux par jour, et 220.000 dans le reste du monde. LIRE AUSSI : L'inflation des tarifs des Netflix et consorts rebat les cartes de la télévision payante Canal+ prend presque 30 % de la plateforme Viaplay Développée en interne, « MyCanal est la seule plateforme française issue d'une télévision historique qui ait l'ambition d'être une interface pour toutes les autres chaînes », remarque François Godard, analyste au cabinet Enders Analysis. Une position stratégique, occupée par des rivaux puissants comme Apple TV, Fire d'Amazon ou Chromecast de Google, ou par les applications des fabricants de télévision. Or « qui contrôle l'accès est en position d'organiser la consommation », souligne l'expert.

CES 2024 : les 6 tendances de l’année dans la tech

By |January 18th, 2024|Categories: Scoop.it|

En 2024, les « visio » Teams ou Zoom auront-elles lieu sur un smartphone dopé à l'IA, ou dans le prochain casque VR-AR d'Apple, le fameux Vision Pro à 3.500 euros ? Alors que 130.000 personnes convergent vers Las Vegas pour le CES 2024, le rendez-vous mondial de la tech et des innovations grand public, « Les Echos » ont identifié les six tendances du secteur à suivre cette année. Revue de détail. ·L'IA générative débarque dans l'électronique grand public Un an après la révolution ChatGPT, l'IA générative débarque dans les appareils électroniques du quotidien, à commencer par le plus utilisé d'entre eux : les smartphones. Dans dix jours, Samsung Electronics dévoilera ainsi ses nouveaux « flagships » avec, à l'intérieur, un outil de traduction reposant sur l'IA afin de traduire quasiment en temps réel les communications. De même, Google a dévoilé à l'automne deux smartphones avec un assistant personnel intelligent permettant, entre autres, de filtrer des coups de fil, retrouver et résumer des e-mails, etc. « L'IA permet à la fois de la personnalisation et une spécialisation. Le smartphone sera bientôt ainsi capable de devancer nos besoins », explique Vincent Vella, directeur technologies émergentes chez Fabernovel. « Ce sera même un critère de différenciation. » Parallèlement, l'IA arrive aussi dans les enceintes connectées. Amazon a annoncé qu'Alexa pourrait, par exemple, se souvenir d'une conversation et assister les utilisateurs pour écrire un mail, proposer des recettes de cuisine en fonction de ce qu'il reste dans le réfrigérateur, etc. De même, la télévision sera aussi plus personnalisée. « On pourra parler à sa smart TV pour lui indiquer ses préférences, indépendamment de toute chaîne ou programme », reprend Vincent Vella. « Aujourd'hui, les interactions se font de façon tactile, demain cela pourrait basculer vers le vocal. Une innovation marquante qui sera présentée au CES : la bague de VTouch dans laquelle on peut chuchoter, pour avoir des conversations quotidiennes avec une IA, même dans un environnement bruyant », ajoute Florent Roulier, responsable innovation numérique chez Niji. LIRE AUSSI : Amazon dope Alexa à l'intelligence artificielle RECIT - La vie quotidienne avec ChatGPT, ça donne quoi ? Coté PC, l'annonce toute récente d'une touche « IA » sur les claviers des ordinateurs Microsoft est, pour Vincent Vella, « un important signal ». Ces boutons existeront, dans un avenir proche, sur les claviers ou télécommandes de nombre d'objets. Reste enfin l'électroménager connecté : aspirateurs, fours, réfrigérateurs embarquant l'IA. « Mais là, les fonctions seront limitées, l'IA générative ayant une compréhension pratique limitée du monde environnant », ajoute-t-il. En revanche, des « compagnons » comme les jeux ludo-éducatifs pour les enfants, ou des objets pouvant discuter avec des personnes âgées, sont promis à un bel essor. D'ores et déjà LG a lancé un robot bipède, permettant de surveiller la maison mais aussi de converser. · Les casques immersifs n'ont pas dit leur dernier mot Du plongeon total dans un monde numérique à la simple superposition de pixels sur une visière transparente, les casques de réalité virtuelle (VR) ou augmentée (AR) entendent bien survivre à la déception du métavers. Poussée à grands moyens par Meta, cette idée d'un environnement parallèle en ligne n'a pas pris. Mais les fabricants comptent repartir à la conquête des foules avec des appareils promettant des expériences plus modestes (jeu vidéo, visioconférence, etc.). 2024 verra ainsi l'entrée très attendue d'Apple sur ce marché, après des années de suspens. Son casque Vision Pro est attendu pour février prochain. Bien que certainement trop cher (3.499 dollars) pour devenir un best-seller, le produit sera jugé sur sa capacité à susciter un enthousiasme, au-delà du cercle des spécialistes et des professionnels. LIRE AUSSI : Avec le Vision Pro, Apple part à l'assaut de la réalité virtuelle et augmentée Heureusement pour Apple, le marché se porte mieux. Après une année 2023 à oublier et des volumes de ventes en déclin de 8,3 % selon le cabinet IDC, 2024 s'annonce sous de meilleurs auspices. Les analystes tablent sur un rebond des ventes (+46 %). De quoi tutoyer les 12 millions d'appareils vendus dans les douze mois à venir, dont moins de 200.000 Vision Pro. Meta espère bien lui aussi surfer sur cette dynamique : déjà disponible, le Meta Quest 3 de l'entreprise de Mark Zuckerberg a réussi à relancer sur la fin de l'année les ventes du groupe dans le domaine et devrait continuer à connaître le succès dans les mois à venir. · Le décollage des smartphones pliables C'était jusqu'à présent un segment de niche. Mais cette fois, l'accélération des ventes de smartphones à écran pliable commencera réellement en 2024, à en croire le cabinet Counterpoint. Selon ses prédictions, ces appareils vont pour la première fois représenter plus de 10 % des ventes de smartphones haut de gamme cette année (13 % en 2024, contre 8 % en 2023 et 5 % en 2022). Ainsi, 30 millions de smartphones à écran pliable devraient trouver preneur en 2024, et plus de 100 millions en 2027, à comparer à un total de plus de 1 milliard de smartphones vendus chaque année. LIRE AUSSI : Le pliable à la rescousse du marché du smartphone Pionnier et numéro un de la catégorie, Samsung devrait encore conserver sa couronne. Mais de Xiaomi à Huawei, la concurrence s'aiguise sur ce segment -- Apple étant le seul fabricant à ne pas avoir lancé de modèle pliable. Face à cela, le chaebol sud-coréen mise pour ses prochains modèles sur un agrandissement des écrans. · La connectivité en tout point du globe avec les « satphones » Envoyer un SMS ou passer un appel via un satellite dans l'espace : en 2024, cet usage sera de moins en moins réservé aux marins de haute mer ou aux militaires. Le marché du « satphone », les smartphones pouvant se connecter directement à un satellite, en plus de la 4G ou de la 5G terrestre, est en effet en plein essor, notamment depuis qu'Apple a intégré cette fonctionnalité dans ses iPhone 14 en 2022. Selon Deloitte, 200 millions de « satphones », toutes marques confondues, seront vendus en 2024, avec à l'intérieur, de nouvelles puces représentant une valeur de 2 milliards de dollars. LIRE AUSSI : Pourquoi votre smartphone sera bientôt un « satphone » Sur le papier, ces appareils sont potentiellement une bouée de secours pour les 400 millions de personnes dans le monde non couvertes par les réseaux télécoms. Mais du fait de leur prix encore élevé, ils s'adressent pour le moment aux consommateurs des pays développés, pour envoyer un SMS d'urgence lors d'une randonnée de montagne, par exemple. L'intérêt est surtout économique. Les fabricants de smartphones y voient une opportunité pour relancer un marché atone et se différencier. C'est aussi une nouvelle source de revenus potentielle pour les opérateurs télécoms. Aux Etats-Unis, T-Mobile s'est ainsi associé à SpaceX pour que ses clients puissent « texter » via satellite courant 2024. Pour cela, l'entreprise aérospatiale d'Elon Musk vient tout juste de lancer début janvier les six premiers satellites Starlink qui vont permettre de tester ce service. · La santé connectée au plus près du quotidien La santé connectée ne se résume plus à porter une montre pendant ses sorties running, un marché du « wearable » largement dominé par Apple (41 milliards de dollars de revenus sur ce segment en 2022), suivi par d'autres grands acteurs comme Samsung, Garmin ou Fitbit. Matelas, balance… Toute une série d'objets du quotidien se déclinent désormais en version « santé connectée », comme ce grand miroir dévoilé au CES par la société Baracoda, qui divulgue des conseils personnalisés de gestion du stress. Les innovations les plus prometteuses sont dédiées aux seniors. Ainsi, les lunettes intelligentes de la start-up sud-coréenne Cellico permettent à ceux souffrant de dégénérescence maculaire de retrouver leur vision. Le britannique GyroGear, lui, a développé un gant qui stabilise les tremblements de la main, pour les personnes atteintes de Parkinson. Egalement présentés au CES, des écouteurs de dernière génération, à peine visibles, apportant une assistance auditive de haute qualité… Plus largement, la santé de demain s'annonce comme celle de la télémédecine. La société française Withings fait d'ores et déjà fait sensation au CES avec la présentation de BeamO, un appareil tout-en-un, capable de faire office de stéthoscope, de thermomètre, ainsi que d'oxymètre et d'électrocardiogramme afin de vérifier l'état de santé du coeur. · Des « mini-batteries » de quelques millimètres Que ce soit dans les voitures ou dans les appareils du quotidien, l'autonomie et le coût environnemental des batteries restent des préoccupations majeures. Mais cela pourrait bientôt changer grâce aux progrès récents de l'industrie. « Alors que le LFP [lithium-fer-phosphate] et le NMC [nickel manganèse cobalt] deviennent la norme pour les véhicules électriques, plusieurs technologies sont à l'étude autour de la chimie des batteries, telles que les batteries sans cobalt (sodium-ion) ou les batteries à l'état solide, avec une accélération probable en 2024 », prédit Pascal Brier, directeur de l'innovation de Capgemini. Ces dernières présentent l'avantage d'être dotées d'une plus grande capacité de stockage pour un coût moins élevé, et réduisent la dépendance de l'industrie aux terres rares, ainsi qu'au lithium, au nickel et au cobalt. Au CES, la société française ITEN présentera ainsi ses microbatteries SMD à l'état solide : d'à peine 3 millimètres, elles peuvent être rechargées en une dizaine de minutes afin d'alimenter un objet connecté. De même, l'américain Ambient Photonics ambitionne de révolutionner l'électronique en présentant une nouvelle technologie de cellules solaires intérieures sans batterie.

Au CES, Walmart a choisi son camp

By |January 18th, 2024|Categories: Scoop.it|

Alors que le débat fait rage au sein de la Silicon Valley entre les “accélerationistes efficaces” (un mouvement abrégé en “e/acc“) partisans de l’innovation à tout prix et les “décélerationnistes” (ou “decels”) plus modérés, Walmart a décidé de prendre clairement position sur le sujet à l’occasion de la grand-messe de la tech américaine : le CES. Des convictions incarnées directement par son président et CEO, Doug McMillon. Cette année, celui-ci faisait le déplacement à Las Vegas en compagnie d’une importante délégation de cadres du groupe. “Servir les gens, et non l’inverse” “Nous sommes à la croisée des chemins, avec deux voies possibles. La première consiste à donner la priorité absolue à la technologie, sans tenir compte des conséquences potentielles. […] C’est un monde où la technologie rationalise tout, sans vraiment se préoccuper des personnes concernées – voire même en les ignorant”, explique-t-il en introduction d’une keynote de plus d’une heure entièrement dédiée aux innovations de l’entreprise. En décrivant ainsi la vision accélérationniste, le CEO de Walmart ne peut évidemment que privilégier la seconde voie, celle d’une technologie destinée à “servir les gens, et non l’inverse”. Pour le distributeur, cette vision de la tech se décline en une mission : « aider les gens à mieux vivre” grâce à une approche “people-led” et “tech-powered”. Traduction : chez Walmart, on croit à la technologie, mais ce sont des humains qui en gardent le contrôle, pas des machines ou des algorithmes. La référence à son grand concurrent Amazon est à peine voilée. Concrètement, cette vision quasi-philosophique se traduit surtout par une série d’innovations destinées à améliorer le quotidien des clients, ainsi que celui des 2,1 millions de collaborateurs du groupe, nommés “associates” dans le jargon interne. Faire gagner du temps aux clients Walmart lance ainsi toute une batterie de services boostés à l’IA : livraison à domicile – jusqu’au frigo – avec remplissage automatique des paniers en fonction des habitudes de consommation, recherche de produits augmentée par l’IA, shopping collaboratif en réalité augmentée,… Le must ? La livraison par drone en 30 minutes ou moins pour les achats urgents, désormais accessible à 1,8 million de foyers dans la région de Dallas Fort-Worth en partenariat avec les startups Wing et Zipline. Walmart précise au passage que 75% de l’inventaire de ses « Supercenters » a les bons poids et dimensions pour être livré par drone. Pour ces innovations, le distributeur s’appuie notamment sur le soutien de Microsoft, qui fournit par exemple les outils d’IA générative qui ont permis d’améliorer l’expérience de recherche sur l’application Walmart – un choix similaire à celui de son concurrent Carrefour. “Nous utilisons des grands modèles de langage, dont Azure Open AI, ainsi que nos propres modèles, adaptés aux enjeux du retail et spécifiques à Walmart. Ce sont nos modèles et nos données qui apportent la touche finale”, précise Doug McMillon. “Nous avons fait notre choix” De leur côté, les “associates” ont également droit à de nouveaux outils : “My Assistant”, un logiciel propriétaire, permet aux employés du siège de rédiger plus rapidement des textes, de résumer des documents ou de bénéficier de conseils créatifs. En parallèle, l’IA trouve aussi une place de plus en plus importante dans les outils de gestion des stocks et de la supply chain. Après avoir rapidement évoqué les objectifs de décarbonation et de production d’énergie renouvelables du groupe, ses incursions récentes dans le monde de la santé ou encore l’ambition de Walmart de devenir une entreprise “régénératrice”, Doug McMillon a martelé une dernière fois son slogan : “nous avons fait notre choix : nous avons choisi d’être une entreprise qui aide les gens à vivre mieux, qui utilise la technologie pour servir les gens et non l’inverse.” L’avenir dira si les actes sont à la hauteur de la promesse.

CAN 2023 / Ismahill Diaby (Visa) : « Un commerçant qui accepte le paiement digital voit son chiffre d’affaires augmenter de 17% »

By |January 18th, 2024|Categories: Scoop.it|

Le vice-président et directeur général de Visa Afrique de l’Ouest et centrale (à gauche sur la photo), a déclaré lundi dernier en Côte d’Ivoire – où se déroulera la CAN 2023 – qu’un commerçant qui accepte le paiement digital voit son chiffre d’affaires augmenter de 17%. (Cio Mag) – « Nos études nous ont démontrés qu’un commerçant qui accepte le paiement digital voit son chiffre d’affaires augmenter de 17% ; et une économie émergente qui voit une accélération de 1% du paiement digital dans celle-ci, voit son PIB impacté d’une croissance de 3%. » Ismahill Diaby a fait cette déclaration le 8 janvier en Côte d’Ivoire lors de la cérémonie de présentation du trophée de la CAN TotalEnergies 2023 qui se disputera du 13 janvier au 11 février 2024 dans cinq villes hôtes : Abidjan, Yamoussoukro, San-Pedro, Bouaké et Korhogo.    « Durant la CAN, nous chercherons avec nos partenaires bancaires et fintechs à impacter positivement l’économie ivoirienne au travers de nombreuses actions structurantes que nous menons afin d’accélérer l’acceptation du paiement digital en Côte d’Ivoire », a poursuivi le vice-président devant un parterre d’invités venus en grand nombre pour découvrir le plus prestigieux trophée du football africain et immortaliser ce moment à travers des prises de vue. Lire aussi » CAN 2024 en Côte d’Ivoire : l’impact sur le développement du paiement digital au cœur du partenariat Visa – CAF En Afrique, le football n’est pas seulement un sport, c’est un mode de vie qui apporte de la joie à des millions de personnes, une source de fierté nationale. Aussi, en sponsorisant la CAN 2023, le fournisseur mondial de paiement électronique n’accompagnera pas seulement le tournoi. « Nous soutiendrons les aspirations à une meilleure vie de nombreux petits commerces de notre pays », a ajouté Ismahill Diaby. Pour lui, la CAN 2023 est une occasion d’apporter le paiement digital dans différents endroits du pays, dans différents commerces, hôtels, restaurants, transports et boutiques. M. Diaby a également souligné le rôle joué par Visa aux côtés du ministère ivoirien du Tourisme et des Loisirs afin d’accélérer le paiement numérique pour les acteurs du tourisme et offrir davantage d’opportunités aux voyageurs locaux et internationaux au cours de cette compétition. Celle-ci s’annonce passionnante et palpitante avec la participation de 24 nations rêvant toutes d’accrocher une nouvelle étoile ou d’ouvrir leur palmarès. Selon le Comité d’organisation de la CAN 2023 (COCAN), 1,5 million de spectateurs sont attendus dans les stades, sans compter les nombreux visiteurs qui séjourneront dans le pays durant le tournoi.

Les applications mobiles du voyage sont de plus en plus utilisées dans le monde –

By |January 18th, 2024|Categories: Scoop.it|

Au niveau global, toutes catégories confondues, les mobinautes passent en moyenne plus de 5 heures par jour sur leur mobile. Selon, le rapport de Data.ai, les Indonésiens, les Thaïlandais et les Argentins sont ceux qui passent le plus de temps sur leur téléphone, les Français n’arrivant que 18ème avec une moyenne de 3,5 heures par jour. En 2023, les dépenses sur mobiles représentaient un marché de 362 milliards de dollars et le rapport estime qu’elles pourraient atteindre 420 milliards de dollars en 2024, soit une hausse de plus de 16%. +34% de téléchargements en 2023 pour les OTA La forte croissance qu’a connu le marché du Tourisme en 2023 s’est illustrée dans celui des applications mobiles, avec une hausse du nombre de téléchargements pour les applications de services de voyage intégrés. En 2023, les OTA ont par exemple connu une hausse de 34% de téléchargements, par rapport à 2019, contre 23% pour les compagnies aériennes et 16% pour celles des hôtels. Au niveau mondial, l’application la plus téléchargée est Uber, devant Where is my Train, InDrive et Bolt. En France, Booking arrive en première place, devant Airbnb, SNCF Connect et Uber. Enfin, le marché des réseaux sociaux, bien que saturé, continue sa croissance avec une augmentation de 9% du temps passé sur les applications en 2023, par rapport à 2022. Selon Data.ai, TikTok est l’application sur laquelle les mobinautes ont passé le plus de temps, devant Youtube. L’application chinoise reste également la plus téléchargée de l’année, devant Instagram et Facebook. En France, WhatsApp arrive en tête des téléchargements, devant TikTok et Telegram.

SNCF : 8 régions saisissent le Conseil d’Etat pour limiter l’augmentation des tarifs TER

By |January 18th, 2024|Categories: Scoop.it|

Suite à l’annonce des augmentations des prix des péages ferroviaires SNCF, les collectivités contestent. Au total, 8 régions demandent l’annulation de cette décision devant le Conseil d’Etat.  Obtenue en février 2023 par SNCF Réseau, cette hausse des tarifs de péages ferroviaires pour 2024, 2025, 2026 est de l’ordre de 8% en moyenne. Pour les collectivités qui gèrent les réseaux TER, la coupe est pleine. Huit d’entre elles, dont les régions Auvergne-Rhône-Alpes, Bourgogne-Franche-Comté, Centre-Val de Loire, Hauts-de-France, Île-de-France, Occitanie, Nouvelle-Aquitaine et Grand Est, ont saisi le Conseil d’Etat pour contester cette décision. 

Venise : les billets sont en vente pour visiter la ville

By |January 18th, 2024|Categories: Scoop.it|

C’est une première mondiale, mais « pas la révolution », concédait il y a quelques mois le maire de Venise, Luigi Brugnaro. Un « premier pas », en tout cas, d’un « système destiné à réglementer l’accès des visiteurs à la journée », pour contrer les effets délétères du tourisme de masse.  Depuis mardi, les visiteurs peuvent acheter leur billet d’entrée dans la Cité des Doges, s’acquittant ainsi de la taxe de cinq euros appliquée au printemps et l’été aux voyageurs ne restant qu’une journée. Sur une période allant du 25 avril au 14 juillet, pendant 29 jours au total, les touristes journaliers devront acheter ce billet pour entrer dans la vieille ville entre 08h30 et 16h00 locales. Le site d’achat de billets a été mis en ligne mardi, en anglais et en italien. Certains voyageurs en seront toutefois exemptés. C’est le cas notamment des visiteurs de moins de 14 ans, des étudiants ou des membres des forces de l’ordre.  Un projet sans cesse reporté depuis 2019 Aucun nombre limite de visiteurs n’est prévu dans le cadre de ce programme qui a eu bien des difficultés à voir le jour depuis l’annonce du projet, en 2019, projet alors loin de faire l’unanimité. Les autorités avaient alors estimé que ce droit d’entrée pourrait rapporter jusqu’à 50 millions d’euros par an. « Les coûts pour nettoyer le centre historique et pour sa sécurité sont spéciaux et ont été supportés pendant des années par les Vénitiens », avait alors souligné Luigi Brugnaro. « Merci a tous ceux qui dorénavant nous aideront à garder Venise propre, en permettant aux Vénitiens de vivre plus convenablement », avait-t-il ajouté. Sur le même sujet Océan Indien : l’île Rodrigues, le nouveau pari de Constance… Jan 18, 2024 Bali : les voyageurs devront payer une nouvelle taxe dès le… Jan 17, 2024 Turquie : Sainte-Sophie impose un droit d’entrée de 25 euros… Jan 16, 2024 Mi-septembre, la ville de Venise, emblème du tourisme de masse, avait échappé de justesse à l’inscription au patrimoine mondial en péril de l’Unesco. Cette liste vise à protéger des sites historiques et naturels des conflits armés et de la guerre, mais aussi de la pollution, des catastrophes naturelles et autres facteurs qui peuvent endommager des sites au patrimoine mondial, dont le développement incontrôlé du tourisme. Les experts de l’Unesco avaient pourtant recommandé fin juillet le classement « en péril » de Venise, un joyau menacé par un tourisme trop important et le réchauffement climatique, du fait de mesures « insuffisantes » prises en Italie pour lutter contre la détérioration de ce site. En 2019, c’est le maire de la ville qui avait lui-même demandé à ce que la Cité des Doges soit placée sur la liste du Patrimoine mondial en péril. Le paquebot de croisière qui avait foncé droit sur les quais de Venise avait sans doute été l’épisode de trop. 3,2 millions de touristes à Venise en 2022 Ces dernières années, Venise a multiplié les mesures pour tenter de limiter l’impact négatif de l’activité touristique. Les plus gros bateaux de croisières ont été repoussés à distance du centre historique en août 2021, la ville a également déclaré la guerre aux magasins de souvenirs à bas prix. Tout récemment, la destination a également décidé d’interdire les groupes de plus de 25 personnes. Et dès 2017, la Sérénissime avait édicté douze règles à l’attention des voyageurs, s’efforçant de les encourager à adopter des comportements respectueux de la ville et de ses habitants. Quelque 3,2 millions de touristes ont passé la nuit dans le centre historique de Venise en 2022, selon les données officielles, un chiffre qui n’inclut pas les milliers de visiteurs qui s’y rendent seulement pour la journée. Reste à savoir quels seront les bénéfices concrets de ce dispositif sur la préservation de la ville. Si dans le sillage de Venise, certaines destinations ont annoncé vouloir mettre en place une taxe touristique, d’autres pays, comme la Thaïlande, ont fait savoir récemment qu’ils y renonçaient, au moins le temps que l’industrie touristique se rétablisse complètement du Covid. D’après un article du Figaro, cette taxe n’a en effet pas les faveurs du nouveau gouvernement, qui a pris ses fonctions en août 2023.

Que faut-il retenir du CES 2024 ? –

By |January 18th, 2024|Categories: Scoop.it|

Cette année était bien celle de l’IA ? Chaque année est celle de l’IA au CES, mais cette édition était particulièrement marquée par la hype autour de l’IA générative et des nouveaux modèles de langage. Vous avez sans doute entendu parler de Rabbit R1 que j’aime appeler le Tamagoshi augmenté. L’entreprise n’exposait pas mais sa conférence de presse a fait beaucoup parler d’elle. Grâce à l’IA générative, cet assistant est capable de prendre la main à la place de l’humain pour utiliser un service. Cela pose des questions en termes d’utilisation des données mais aussi de liberté donnée à cette IA. Jusqu’où peut-elle aller en se faisant passer pour nous ? Mercedes, de son côté, a intégré de l’IA générative dans l’habitacle du véhicule. Le constructeur veut anticiper les besoins du conducteur et lui offrir une nouvelle expérience de conduite. Justement, qu’avez-vous repéré du côté de la mobilité ? D’une manière globale, les technologies présentées ne sont pas forcément nouvelles, mais elles arrivent à un niveau de maturité. Du côté de la micro-mobilité, j’ai retenu les « skwheel one », des skis tout terrain développés par une startup normande. Contrôlés à l’aide d’une télécommande qui permet d’accélérer et décélérer, ils peuvent atteindre une vitesse de pointe à 80 km/h. De son côté, Honda présentait son Motocompacto, un deux-roues électrique qui prend la forme d’une valise une fois replié. Il y avait une volonté chez tous les constructeurs d’utiliser des bio-matériaux et de ne pas mettre des capteurs quand ils ne sont pas nécessaires. Chaque année, une voiture volante est révélée. Cette fois, c’était l’Aeroht eVTOL Flying, un prototype du Chinois Xpeng. La santé était aussi un thème phare cette année ? Oui, une majorité d’exposants s’inscrit dans le « wellness » (bien être en français, ndlr) et la santé. Les lunettes auditives d’EssilorLuxottica permettent par exemple, dans un environnement bruyant, de capter davantage le son de ce que l’on regarde. J’ai beaucoup aimé Wimagine développé par des chercheurs du CEA (Organisme public de recherche scientifique français, ndlr). Cet implant cérébral permet à des personnes paralysées et handicapées de regagner de l’autonomie voire de marcher à nouveau. On peut parler ici de vrai progrès. S’il fallait choisir un top et un flop, quels seraient-ils ? Il est difficile de trouver un flop, car comme je l’ai dit cette édition était assez sage. En revanche j’ai observé plusieurs entreprises qui proposaient un service déjà existant, mais en moins bien. Pour le côté gadget je peux donner l’exemple de la startup Clicks Technology qui a présenté un clavier à fixer à son iPhone pour se rappeler l’époque du BlackBerry. Pour mon top, je dirais Wimagine que j’ai cité plus tôt. J’ai aimé aussi les jumelles connectées AX visio de Swarovski Optik, qui permettent de nommer les oiseaux et les animaux que l’on observe. Il est possible de prendre des photos et de placer un pointeur sur l’élément observé pour ne pas le perdre de vue.

Intelligence artificielle : mobilisation contre la domination annoncée des géants du numérique

By |January 17th, 2024|Categories: Scoop.it|

« Veillons à ne pas reconstituer des Gafam de l’intelligence artificielle ! », a enjoint, mardi 16 janvier, la députée Stéphanie Yon-Courtin, devant le Parlement européen. Dans l’avis sur la politique de concurrence de l’UE dont elle est rapporteuse, l’élue Renew s’inquiète, en effet, que les discussions sur la réglementation de l’intelligence artificielle (IA) aient accordé jusqu’ici trop peu d’attention à la « menace de concentration de ce marché » aux mains des géants du numérique Google, Amazon, Facebook (Meta), Apple ou Microsoft. Mme Yon-Courtin propose donc que les services d’IA, comme les assistants personnels de type ChatGPT ou Bard, soient intégrés au Digital Markets Act (DMA), le règlement européen sur les grandes plates-formes numériques. Après les débats sur les risques d’erreurs, de désinformation ou de pertes d’emploi liés à l’IA, cette initiative est un des signes de l’effervescence autour d’un thème émergent : la crainte de voir cette technologie dominée par une poignée d’acteurs. « L’IA est le sujet qui monte parmi les autorités de concurrence », confirme le président de l’autorité française, Benoît Cœuré. Cette technologie était au cœur de la réunion des autorités de concurrence du G7, en octobre, à Tokyo. L’IA « a le potentiel de devenir le musée des horreurs de l’antitrust », avait estimé, en novembre, M. Cœuré, lors d’une table ronde de l’association Alliance digitale.

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