HOSPITALITY LAB & PRACTICE FOR BRANDS

Blog2017-10-23T13:43:48+00:00

GDPR : L’hospitalité des marques fait loi en Europe.

GDPR : L’hospitalité des marques fait loi en Europe.

En imposant aux marques de privilégier l’intérêt de leurs clients dans la gestion des données qu’elles détiennent, l’Europe fait de l’hospitalité le vecteur principal de leur croissance.

1. AUJOURD’HUI, LA CROISSANCE DES MARQUES PASSE PAR LA QUALITÉ DE LEUR RELATION CLIENTS.

Dans un monde digital, « Les Marchés sont des Conversations ».

Dès 1999, Doc Searls et ses co-auteurs avaient mis cette idée au coeur de leur “Clue Train Manifesto” (Manifeste des Evidences) (1), démontrant alors avec brio comment le développement du “capital relationnel” de la marque pouvait devenir le principal moteur de la croissance des entreprises.

L’arrivée des sites internet dans la fin des années 1990 avait eu en effet le mérite de faire prendre conscience qu’il pouvait se nouer une relation directe entre l’entreprise et ses clients, sans passer par un distributeur ; et que ces nouveaux liens produisaient énormément de données qu’il était probablement intéressant d’exploiter : ainsi, pour développer plus loin l’idée du “Clue Train”, lorsqu’il s’agit de générer une croissance durable des ventes et des profits, les meilleurs atouts de la marque sont sa légitimité à susciter des échanges autour de son coeur de métier (Conversation), son intelligence à les analyser (Curation), sa capacité à apporter des réponses adaptées aux besoins exprimés (Customization), et finalement son empathie relationnelle, propre à mettre le client en résonance avec la marque (Communion). Autant d’atouts qui précèdent dorénavant la simple « qualité des produits » mis au catalogue, autrefois le principal fer de lance des entreprises.
Une vision depuis partagée par Interbrand(2), qui dans sa publication annuelle du classement de la valeur des marques insiste sur le fait que “la croissance est la conséquence d’une stratégie claire et d’expériences exceptionnelles délivrées au consommateur”.
Voici donc venu le temps pour les marques soucieuses de croissance durable de passer un nouveau contrat relationnel avec leurs consommateurs, où l’achat et la livraison du produit n’est plus la fin mais le début de la relation : un contrat qui couvre d’abord l’usage, et l’expérience qui l’accompagne. Un contrat qui est aussi l’occasion de proposer de nouveaux moments de consommation, de nouveaux services, qui sont autant de chiffre d’affaires supplémentaire pour les marques. Mais un contrat relationnel d’abord fondé sur le respect de l’intérêt du client, notamment en matière d’utilisation de ses données.

 

2. GDPR : UNE RÉGLEMENTATION POUR SAISIR DE NOUVELLES OPPORTUNITÉS DE CROISSANCE.

Selon une étude récente de la Commission Européenne(3), 72% des Européens s’inquiètent en effet de laisser trop de données personnelles aux entreprises, souvent à leur insu, et surtout de ne pas en recevoir de réelle contrepartie. D’ailleurs, la connaissance plus précise du client semble ne faciliter en rien la capacité de l’entreprise à mieux cibler ses offres : selon tous les indicateurs(4), le taux d’ouverture des mails diminue alors que les désabonnements (opt-out) augmentent, ce qui fragilise largement la rentabilité des investissements lourds consentis dans le CRM.
La Commission souligne également que le marché en ligne est constitué à 57% d’échanges avec des opérateurs américains, alors que seulement 4% des échanges se font au travers d’opérateurs pan-européens. Elle estime que si les 100 plus grosses entreprises Européennes faisaient un usage judicieux de leurs données clients, le PNB Européen pourrait s’octroyer 1,9% de progression supplémentaire d’ici 2020, soit plus de 200 Milliard d’Euros de gain potentiel.
C’est avant tout à cette opportunité de croissance que la GDPR s’attaque : permettre une meilleure utilisation des données pour les entreprises grâce à un consentement avéré des consommateurs, favoriser les échanges intra-européens au sein d’un univers mieux sécurisé. Loin d’être une contrainte, la GDPR est une chance de développement de nouvelles sources de revenus pour les marques européennes : elle conduit à un modèle de croissance durable rendu possible par une approche choisie et non plus subie de la consommation. Avec la GDPR, les marques doivent négocier avec chacun de leurs clients un contrat relationnel : elles doivent se mettre à l’écoute, comprendre les besoins, proposer leurs services, et définir les modalités de la relation ; le tout dans la transparence ( accès aux données, droit de modification) qui établit la confiance, l’attachement. Les marques deviennent alors attachantes dans le bon sens du terme, et c’est de cet attachement que nait la croissance durable.
C’est à ce nouveau modèle relationnel qu’appellait lui-même Doc Searls dans son “Clue Train Manifesto” : il lui avait même trouvé un nom, la VRM (Vendor Relationship Management). Une approche basée sur le consentement avéré du client vis à vis de ses fournisseurs (vendeurs) avec un postulat simple : “un consommateur libre a plus de valeur qu’un consommateur captif – pour lui-même, pour les marques et pour l’économie en général”.
Encore faut-il s’entendre sur la définition du consommateur “libre”. Searls le définit en cinq points :
1. Il entre en relation avec les marques de manière indépendante et sans contrainte.
2. Il est le point d’intégration de sa propre donnée (c’est lui seul qui peut relier sa donnée à sa personne).
3. Il a le contrôle de la donnée qu’il génère et collecte. Il décide de ce qu’il veut partager, à qui et comment.
4. Il définit son propre niveau d’engagement avec les marques.
5. Il est libre d’exprimer ses exigences et ses intentions en dehors du contrôle de toute entreprise.
C’est ce consommateur “libre” que la GDPR souhaite aujourd’hui promouvoir, afin d’en faire le vecteur de croissance de l’économie.

3. L’HOSPITALITE DES MARQUES, PRINCIPAL VECTEUR DE LEUR PROPRE CROISSANCE.

Accueillir un consommateur “libre” est sans doute une perspective qui effraie bon nombre de marques, tant elle ont été construites sur la notion d’un marketing manipulateur et insidieux, capable d’influencer jusqu’aux émotions pour enfermer les clients dans un tunnel de vente dont la seule issue est l’achat du produit. Avec la GDPR, ce n’est plus le produit qu’il va falloir vendre, c’est la marque qui doit apprendre à se faire acheter. Et pour cela, il va falloir qu’elle se montre hospitalière vis à vis de ses clients : bienveillante, humaine et proche.
Le produit devient simplement la porte d’entrée à la marque, celui qui va forger les impressions de la première rencontre, et donc le début (et non la fin) de l’histoire. Le produit n’est plus qu’un prétexte, c’est la marque qui devient le réel support de l’expérience pour le consommateur : c’est d’ailleurs à elle qu’il va naturellement s’adresser s’il a besoin d’assistance ou s’il a simplement des remarques à formuler. À la marque de se montrer engageante, accueillante, généreuse et humaine pour fidéliser le consommateur au-delà du premier produit, et pour entretenir une relation proche, intime, qui permettra de continuer à vendre sans qu’il soit besoin de déployer la coûteuse armada publicitaire du premier jour : avoir une stratégie à long terme d’entretien de la relation, plutôt que de s’épuiser dans des efforts permanents de recrutement.
Autant le “tunnel de vente” était indifférencié et anonyme, donc étranger à toute notion d’hospitalité, autant le “cycle de décision d’achat” est personnalisé et fait appel à la relation humaine : c’est de la capacité de la marque à accueillir que dépend la fidélisation du client, et encore plus, sa propension à devenir activement promoteur vis à vis de ses pairs. Pour le dire différemment, c’est du niveau d’hospitalité de la marque que va découler l’amplitude de la réalisation du cycle d’achat, et donc le montant de la valeur créée.
Autant le “tunnel de vente” s’envisageait dans un temps le plus court possible, avec l’espoir de limiter la durée d’exposition nécessaire pour déclencher l’achat afin de réduire les coûts, autant le “cycle de décision d’achat” s’inscrit dans la durée la plus longue possible afin de maximiser les revenus. En se plaçant dans une notion de permanence, on met forcément en exergue la qualité de l’hospitalité, seule capable de générer de la pérennité dans la relation.
Plus le consommateur progresse avec la marque, plus la marque fait preuve de « disponibilité » vis à vis des demandes du consommateur, plus se crée la confiance dans la relation, le consommateur récupérant de plus en plus de valeur d’usage en retour de sa relation avec la marque, la marque obtenant de plus en plus de “permissions” qui lui permettent d’aller encore plus loin dans son service du consommateur.
C’est bien là le cercle vertueux de l’hospitalité des marques : un marketing “on demand” (inbound marketing), un marketing de l’échange, de la confiance, de la permission, du partage de la valeur, où les clients sont aussi des hôtes ; un marketing qui se définit d’abord par rapport au client pour qu’il puisse adopter lui-même la marque, la faire sienne et en devenir à son tour le porte-parole…
Alors que la GDPR fait des marques le gibier de consommateurs devenus madrés, l’hospitalité est la meilleure réponse pour faire de ces mêmes marques les plus désirables des proies : avec bienveillance, humanité et intimité. Assurant ainsi la pérennité de leur croissance.

4. QUELLES APPROCHES POUR LES MARQUES FACE A LA GDPR ?

Ce serait peine perdue pour les marques que de se contenter de « mettre en conformité » leur bases de données tout en espérant garder les mêmes pratiques relationnelles. Car la GDPR est d’abord une invitation à renverser ses pratiques relationnelles pour faire montre d’hospitalité vis à vis de ses clients ; et c’est ce renversement d’attitude qui est lui même porteur de croissance pour les marques. Avec la GDPR, l’hospitalité ouvre pour les marques de nouvelles perspectives de croissance.
Une étude publiée en Mai dernier par le gouvernement Britannique4 s’était alarmée sur le fait que seulement 30% des grandes entreprises du pays avaient commencé à prendre les mesures nécessaires à la mise en conformité de leurs pratiques d’utilisation des données, alors que la transcription dans la loi Britannique vient d’être réalisée en ce mois d’Août, et qu’elle survivra au Brexit. Les autres pays feront-ils preuve de la même insouciance, par rapport à une échéance qui dans la plupart des pays européens, a été fixée à Mai 2018 ?
La GDPR transforme radicalement la manière dont les entreprises utilisent les données. Il va falloir arrêter d’acheter des listes d’adresses, et même se débarasser des listes qu’on aura pu acheter auparavant. Contacter un client exigera d’avoir les permissions nécessaires, sauf à s’exposer à des amendes prévues pour atteindre jusqu’à 4% du chiffre d’affaires.
Il n’y aura donc pas d’échappatoires.
Mais n’est-ce pas justement l’opportunité d’une prise de conscience salutaire dans le futur de la relation client ? Quelle marque aujourd’hui a encore besoin d’avoir accès à des millions de noms dont simplement un infime pourcentage montre un intérêt pour ses propositions ? Ne vaudrait-il pas mieux établir une véritable relation avec moins de clients mais qui ont un véritabe intérêt à avoir un dialogue, un échange, une conversation avec la marque ?
N’est-il pas temps, tout simplement, que les marques apprennent à devenir hospitalières vis à vis de leurs clients ?
Et si la GDPR n’était qu’un manifeste pour l’hospitalité des marques ? Une manière de sauver les marques traditionnelles à l’heure du digital ? La dernière opportunité à saisir avant liquidation ou reprise par les acteurs de la nouvelle économie ?
En développant leur hospitalité pour se mettre en conformité avec la GDPR, ce n’est pas tant l’amende que les marques vont éviter, c’est leur futur qu’elle vont assurer.
Aucune raison d’attendre. Embrassons la GDPR en développant l’hospitalité des marques (5).

 

 

(1) Le Cluetrain Manifesto (Manifeste des évidences) est un texte rédigé par Rick Levine, Christopher Locke, Doc Searls, et David Weinberger. Il est d’abord diffusé sur le web en 1999 comme un ensemble de quatre-vingt-quinze thèses, puis est publié sous forme de livre en 2000 avec les thèses prolongées de sept essais. https://www.amazon.com/Cluetrain-Manifesto-End-Business-Usual/dp/0738204315
(2) Etude 2016 Interbrand : http://interbrand.com/best-brands/best-global-brands/2016/
(3) Etude de la Commission Européenne : https://ec.europa.eu/commission/publications/why-we-need-digital-single-market_en
(4) Citée par Tanya Joseph dans le magazine Marketing Week (UK) du 7 Août 2017, New data laws are a chance to reset customer relationships : https://www.marketingweek.com/2017/08/07/tanya-joseph-data-law/
(5) Cf, “Manifeste pour l’Hospitalité des Marques”, Georges-Edouard DIAS, Edition Netexplo : https://www.amazon.fr/dp/2954667230/

La cause arabe : les tours ou les tunnels

By |January 12th, 2024|Categories: Scoop.it|

A la fin du XXe siècle, le sort des deux bandes de sable - on aura reconnu Gaza et Dubaï - va diverger à 180 degrés. L'émir de Dubaï s'entend avec ses voisins, pour la paix et l'unité. Ils créent une fédération, les Emirats arabes unis. Dubaï, l'émirat « sans pétrole », fait un choix : devenir une ville carrefour de commerce, de voyages, de finance et de loisirs. La paix à Dubaï Le développement immobilier est hardi avec ces fameuses îles « palmes » conquises sur la mer et ces tours immenses. Dubaï a investi dans un immense port de containers, un gigantesque aéroport international et une compagnie aérienne, Emirates, qui va bousculer la profession. Les capitaux y sont choyés. Le soleil permanent en fait une destination touristique. La part du pétrole dans le PIB passe des deux tiers, en 1975, à 18 % en 1995 et à quasi 0 % aujourd'hui. L'émirat n'est pas exempt de critiques justifiées. Il a fait venir des immigrants d'Inde, du Pakistan ou d'Egypte qui sont honteusement maltraités. La presse n'est pas libre, la fiscalité est opaque, ce n'est pas une démocratie. Son développement repose sur l'excès, le brillant et l'artifice à une époque qui doit découvrir la sobriété. Mais le résultat est indéniable. Les Dubaïotes vivent en paix, disposent de grandes libertés, y compris les femmes, et comptent parmi les plus riches du monde. La guerre à Gaza Gaza, lors de la même période, fait le choix opposé. Quand Ariel Sharon retire les troupes israéliennes en 2005, après 38 ans d'occupation, l'avenir était ouvert. Gaza aurait pu retrouver sa vocation antique et redevenir un carrefour économique au moment où, justement, le Liban, aux mains du Hezbollah, a abandonné ce rôle. La communauté internationale était prête à y investir. Gaza aurait pu devenir un modèle de réussite dont les Palestiniens de Cisjordanie auraient pu s'inspirer. Israël trouvant la paix sur son flanc sud-ouest aurait, nolens volens, joué le jeu. Gaza aurait pu devenir un petit Dubaï. La responsabilité du Hamas Mais ses responsables en ont décidé autrement. Ayant gagné les élections locales, le Hamas liquide son ennemi le Fatah et n'investit que dans une politique obsessionnelle : la destruction d'Israël. S'ensuivent des tirs de roquettes continuels, des guerres, des répliques, un blocus. Les milliards de dollars et d'euros des aides humanitaires sont autant que possible détournés pour acheter des armes, bourrer le crâne de jeunes terroristes, creuser des tunnels . Par sa « victoire » très éphémère le 7 octobre, le Hamas a plongé délibérément le peuple palestinien dans l'enfer. La guerre que mènent les terroristes contre les Juifs, contre le Fatah favorable aux accords d'Oslo, contre les Occidentaux, « n'a pas d'autre but que de contrôler le pouvoir sous le déguisement d'une lutte contre un oppresseur colonial », comme le dit Thomas Friedman dans le « New York Times » (29 décembre). Il en est de même de l'Iran et de toutes les dictatures arabes. L'origine des ravages du Moyen-Orient et du malheur arabe depuis tant de décennies est que trop de dirigeants préfèrent la guerre au développement. A la suite du 7 octobre, les peuples doivent commencer à affirmer que la cause arabe est mieux défendue par les tours que par les tunnels.

La domination de la Chine sur l’automobile mondiale tourne à l’hégémonie

By |January 12th, 2024|Categories: Scoop.it|

Année après année, la Chine confirme son statut de géant de l'industrie automobile mondiale. Selon les chiffres publiés ce jeudi par l'association chinoise des constructeurs automobiles (CAAM), les usines présentes dans le pays ont produit en 2023 30,1 millions de véhicules (décompte qui inclut également les bus et les camions). C'est un nouveau record. La première place de la République populaire au palmarès des producteurs n'est pas une surprise : le pays occupe ce rang depuis 2010, année où elle a surclassé les Etats-Unis, rappelle Jean-François Dufour, directeur de DCA Chine-Analyse. Mais cette domination vire à l'hégémonie. Le « Made in China » loin devant les autres Selon les estimations des analystes d'UBS, la production automobile mondiale de voitures particulières et véhicules utilitaires légers a atteint 89,8 millions d'unités l'an dernier. Le Made in China a donc assuré à lui seul près d'un tiers des véhicules assemblés sur planète. C'est presque deux fois plus qu'en Amérique du Nord (15,5 millions d'unités l'an dernier selon UBS) ou qu'en Europe (17,8 millions). Autre nouveauté, ce flot de voitures porte de plus en plus souvent une marque chinoise, alors que la production locale a longtemps été dominée par les coentreprises montées par les constructeurs occidentaux (Volkswagen, PSA, General Motors…) et japonais pour profiter de cet immense marché. LIRE AUSSI : La Chine exporte désormais plus de voitures que l'Allemagne « Les autorités cherchaient depuis le début des années 2000 à faire de l'automobile une industrie nationale, et non plus seulement une industrie sur le sol chinois, pointe Jean-François Dufour. L'objectif a été atteint en prenant le virage de la voiture électrique ». La croissance fulgurante de BYD , qui a supplanté Volkswagen l'an dernier en tête des ventes dans le pays, en est la meilleure illustration. Dans le même temps, les groupes étrangers se retrouvent en butte à des difficultés croissantes et certains, comme Stellantis ou Mitsubishi, jettent l'éponge.

La Nasa va dévoiler son jet supersonique silencieux

By |January 12th, 2024|Categories: Scoop.it|

Il était attendu. La Nasa va dévoiler le X-59 dans son revêtement final vendredi à Palmdale, en Californie (minuit, heure française). L'avion supersonique doit résoudre une quadrature du cercle : dépasser le mur du son sans créer de « bang » sonique. Il a été conçu conjointement avec le fameux bureau d'études Skunk Works de Lockheed Martin pour un budget de 250 millions de dollars. Des premières images inédites avaient déjà été dévoilées au mois d'août 2023, avant qu'il n'entre dans le hangar de l'aérodrome pour revêtir son dernier habit de peinture rouge, blanc et bleu. Une peinture qui n'ajoute pas seulement une valeur esthétique mais « aide à protéger l'avion de l'humidité et de la corrosion et comprend des marquages de sécurité clés pour faciliter les opérations au sol et en vol », explique l'agence spatiale américaine. « Le bruit d'une porte de voiture qui claque » Long de 30 m sur 9 m de large, le X-59 est conçu pour atteindre une vitesse de 1.500 km/h à 17.000 m d'altitude, tout en ne dépassant pas les 75 décibels. A titre de comparaison, le Concorde volait à une vitesse de croisière de 2.100 km/h et décollait avec un niveau sonore de 120 décibels. Inacceptable aujourd'hui, compte tenu des normes internationales. Le bruit était tel qu'il lui était d'ailleurs interdit de survoler de nombreuses zones habitées. LIRE AUSSI : La Nasa multiplie les projets d'avions supersoniques et hypersoniques C'était il y a vingt ans : ils ont vécu les derniers jours du Concorde « Quand un avion dépasse Mach 1 [1.224 km/h, NDLR], il vole plus vite que la vitesse de propagation des ondes sonores qu'il génère. Cela forme une onde de choc attachée au nez de l'avion qui va ensuite se propager et être audible au sol, explique Quentin Bennehard, chercheur à l'Office national d'études et de recherches aéronautiques. La propagation du bruit a lieu tout au long du vol de l'avion, pas simplement lors du franchissement du mur du son. » C'est grâce à la forme de son nez allongé de 12 m de long que l'agence spatiale américaine compte réduire le « bang » du passage du mur du son à celui « d'une porte de voiture qui claque ». Plusieurs fois reportés, les premiers vols d'essais devraient avoir lieu cette année. Des tests sont prévus d'abord dans le désert de Mojave entre Los Angeles et Phoenix, puis au-dessus de villes américaines, où des micros au sol mesureront la signature acoustique de l'appareil. Vers un retour des vols supersoniques commerciaux Objectif à l'issue de cette période qui durera plus de trois ans, le temps d'analyser les données sonores et l'avis des populations concernées : faire lever l'interdiction des vols civils supersoniques au-dessus du sol américain, jugés trop bruyants. Elle avait été édictée en 1973, juste après l'abandon par Boeing d'un projet de supersonique concurrent du Concorde. LIRE AUSSI : American Airlines s'offre une part de rêve supersonique Les tests devront aussi démontrer que le moteur développé par General Electric, une variante de celui des avions de chasse américains F-18 Super Hornet , n'explosera pas les normes de consommation de carburant et de pollution. Un pari difficile, selon l' International Council on Clean Transportation , qui estime qu'un avion supersonique consommerait 7 à 9 fois plus de carburant par passager qu'un appareil subsonique. La Nasa n'est pas la seule à souhaiter le retour des vols commerciaux au-delà du mur du son. La start-up américaine Boom a déjà séduit plusieurs compagnies aériennes avec son projet d'avion supersonique durable qu'elle espère voir voler d'ici la fin de la décennie. De son côté, la start-up suisse Destinus s'est même lancé le projet fou de rallier Paris à New York en 1 h 30 grâce à un avion hypersonique propulsé à l'hydrogène.

Comment les volcans pourraient devenir une source inépuisable d’énergie

By |January 11th, 2024|Categories: Scoop.it|

Du magma pour produire de l'énergie ? C'est le rêve d'une équipe de scientifiques islandais, qui se prépare à creuser en 2026 un tunnel vers le centre du volcan Krafla, l'un des plus actifs du monde. Ils espèrent ainsi exploiter pour la première fois cette source illimitée d'énergie géothermique présente naturellement dans certains massifs montagneux de la planète. « L'Islande est parsemée de milliers de puits forés profondément dans la roche pour extraire l'énergie géothermique. Ils seront bientôt rejoints par un autre, particulièrement prometteur », raconte le magazine britannique « New Scientist », qui relate cette aventure inédite. L'équipe de Hjalti Páll Ingólfsson, du pôle de recherche géothermique de Reykjavik, s'est lancée dans le pari fou d'atteindre l'intérieur d'une chambre magmatique, qui renferme de la roche en fusion. Ce serait une première, car il est en réalité très difficile de localiser précisément ces chambres, dont la plupart sont trop profondes pour êtres forées avec les techniques actuelles. Chaleur extrême Mais le volcan Krafla, situé dans le nord de l'Islande, aux confins des plaques tectoniques eurasienne et nord-américaine, a changé la donne en 2009. Cette année-là, un premier forage d'une compagnie d'électricité vers le centre du volcan n'a pas abouti, abandonnant à un peu plus de 2.000 mètres de profondeur. Impossible de creuser plus loin : tout portait à croire que la foreuse était tombée sur une chambre magmatique. C'était la preuve qu'il était bel et bien possible d'atteindre le mystérieux magma.

Le giga-casting, cette hérésie de Tesla qui fait douter l’industrie automobile

By |January 11th, 2024|Categories: Scoop.it|

La fonte de pièces en aluminium est maîtrisée depuis longtemps par nombre de constructeurs, comme Renault ou Mercedes. Mais Tesla a poussé la logique bien plus loin, moulant de très larges pièces, quelque chose de jamais vu dans l'automobile auparavant. Le « méga-moulage » permet ainsi de remplacer entre 100 à 120 éléments par une seule pièce. D'où des économies considérables à l'assemblage. Les énormes gains de temps et d'argent vantés par Tesla ont excité la curiosité de ses concurrents. « Grâce à cette méthode, un constructeur peut économiser jusqu'à 300 points de soudure, ce qui accélère l'assemblage et le nombre de robots sur la ligne de production », explique Mickaël Valentin, auteur de « Le Modèle Tesla ». L'utilisation d'une seule et unique pièce pour l'arrière de son SUV Model Y lui a permis de réduire les coûts associés de 40 %. Un équipement très coûteux Pour ce faire, un constructeur doit doter ses usines de presses de 6.000 à 9.000 tonnes, ces dernières étant par exemple utilisées par Tesla pour fabriquer son pick-up futuriste Cybertruck . Peu de fabricants d'équipements industriels savent produire ces monstres, parmi lesquels l'italien Idra, le suisse Bühler et quelques chinois, japonais et coréens. Une gigapresse de Tesla : celle-ci permet de former des parties entières de la structure de la voiture en une seule pièce.Idra Ces avantages sont toutefois vite atténués dans le monde de l'automobile de masse. Il y a d'abord le coût très élevé des méga-presses, compris entre 6 et 20 millions d'euros pour les plus grosses. Ce coût astronomique pour un équipement industriel rend l'idée caduque dans une usine existante. La mise au rebut des robots devenus inutiles en aval allonge à l'excès le retour sur investissement. LIRE AUSSI : Le long et dur chemin vers la rentabilité des voitures électriques Avec le Cybertruck, « nous avons creusé notre propre tombe », confesse Elon Musk De plus, l'équilibre économique est fragile. « Le méga-casting requiert de remplacer des outils à un million d'euros pièce toutes les 50.000 à 70.000 fontes réalisées, prévient Daniel Hirsch, associé chez Roland Berger. Cela rend la technologique inintéressante pour les gros volumes. » D'ailleurs, GM n'utilisera cet outil que pour sa future et très sélect Cadillac électrique Celestiq et Toyota pour sa marque premium Lexus. Un atout pour les petites séries Tesla toucherait d'ailleurs les limites de sa propre innovation . « Il avait un avantage concurrentiel au début, puis l'a perdu paradoxalement à cause de son succès, les gigapresses n'étant plus rentables à gros volume », glisse un expert du secteur, citant l'exemple de l'usine de Berlin. De fait, le spécialiste de l'électrique se dirige plutôt vers une stratégie modulaire, prévoyant de fondre trois pièces majeures de la structure de la voiture (plus le pack batterie) pour sa future petite voiture à 25.000 euros. Ce n'est pas un problème pour Tesla, mais pour les constructeurs historiques : en réduisant le nombre de pièces, le gigacasting réduit le champ de l'activité de vente des pièces de rechange. en l'adoptant, ils se tireraient une balle dans le pied en rognant sur une activité deux fois plus rentable que la vente de voitures neuves.

Les milliardaires de la Tech se préparent à l’apocalypse.

By |January 11th, 2024|Categories: Scoop.it|

Il y a les éternels optimistes qui pensent que l’avenir sera forcément plus radieux que le présent. Les plus prudents s’adaptent à la réalité du moment et évitent de faire des plans sur la comète. Les pessimistes pensent que la fin du monde est proche et préparent leur future vie dans un monde post-apocalyptique. Mark Zuckerberg semble appartenir à cette dernière catégorie… Le fondateur et patron de Meta se fait bâtir actuellement à Hawaï un bunker souterrain capable de résister à n’importe quelle explosion atomique. Le magazine Wired a révélé, dans une enquête détaillée que la 16ème fortune de la planète avec un patrimoine estimé à 64,4 milliards de dollars par le magazine Forbes avait lancé le chantier de ce projet pharaonique et, pour le moins, un peu inquiétant. Les ouvriers qui travaillent sur sa propriété de 560 hectares située sur l’île de Kauai, au nord-ouest d’O’ahu, ont tous signé un accord de confidentialité (NDA) qui les empêche de dire quoi que ce soit au grand public mais dans les lieux reculés où tout le monde se connaît, les langues se délient plus facilement… Un bunker de 465m2 La nouvelle propriété du PDG de Facebook , Instagram, Whatsapp et Threads comprendrait plusieurs bâtiments dont une trentaine de chambres. Enterré sous les cocotiers, un gigantesque bunker de 465 mètres carrés permettrait au maître des lieux et à ses proches de vivre en toute sécurité et en autarcie en cas d’attaque nucléaire. Mark Zuckerberg n’est pas le premier milliardaire de la Silicon Valley à s’offrir un abri luxueux et indestructible. Peter Thiel avait, lui aussi, prévu de se faire bâtir un complexe d’une dizaine de chambres dans l’immense domaine de 193 hectares qu’il a acheté en 2015 en Nouvelle-Zélande pour la somme toutefois très modique, pour lui, de 13,5 millions de dollars. Hélas pour lui, le permis de construire de cette base autonome durable (BAD) de luxe, imaginée par l’architecte japonais Kengo Kuma, a été rejeté en 2022 par les autorités locales. Le co-fondateur de Paypal, qui a également été un des premiers investisseurs de Facebook fondé par Mark Zuckerberg (comme on se retrouve…), est un survivaliste avoué. Selon Reid Hoffman, un des cofondateurs de LinkedIn, plus de la moitié des milliardaires de la Silicon Valley aurait déjà souscrit une « assurance antiapocalyptique » comme des bunkers. Si certains préfèrent s’enterrer, d’autres voit leur salut dans la conquête de l’espace. Mars et l’humanité repart… Elon Musk ne veut pas perdre une minute pour construire une base sur Mars capable d’accueillir les rares humains qui survivront, selon lui, à la destruction de notre planète. Charmant… Elon Musk s’était, lui aussi, associé dans le passé avec Peter Thiel lorsqu’ils ont fusionné en 2000 leurs sociétés respectives pour former PayPal. Qui se ressemble… Jeff Bezos est également convaincu que l’avenir de l’humanité sera assuré lorsque nous serons capables de vivre sur d’autres planète. Dans un long entretien accordé à Lex Fridman, le fondateur d’Amazon avoue qu’il rêverait de voir 1000 milliards d’humains vivre dans le système solaire. Si c’était le cas, explique-t-il, « nous aurions à tout moment 1000 Mozart et 1000 Einstein en vie (mais) le seul moyen d’atteindre cet objectif serait d’avoir des stations spatiales géantes ». En attendant ces lendemains encore relativement lointains, Jeff Bezos a décidé de passer du bon temps sur son tout nouveau voilier de 127 mètres, baptisé Koru, qui lui aurait coûté la bagatelle de 500 millions de dollars. On peut être pessimiste et hédoniste en même temps visiblement… 10 millions de survivalistes aux USA Voir tous ces milliardaires de la tech se préparer à la fin du monde devrait-il nous inquiéter ou, au contraire, nous confirmer que le génie est souvent cousin de la folie ? Le survivalisme, qui compterait 10 millions d’adeptes aux Etats-Unis, est, avant tout, un réflexe de peur face à la mort…  Tel Shea Whigham qui tout au long du film Take shelter de  Jeff Nichols, hanté par des cauchemars creuse un abri à même son jardin… Reste à savoir, si l’on souhaite vivre sur une planète sur laquelle toute vie a été anéantie, si ce n’est celle de quelques « réfugiés » terrorisés par leur propre disparition ?  J’allais en oublier un détail : Bonne année 2024 et souhaitons qu’elle dure jusqu’au 31 décembre… Et pas seulement « Le Jour d’après » !

Ce « cuir » à base de champignon qui séduit le secteur du luxe

By |January 10th, 2024|Categories: Scoop.it|

La start-up californienne MycoWorks fait pousser, à l’échelle industrielle, un biomatériau novateur qui se comporte comme du cuir et se travaille comme tel. Une alternative qui a déjà conquis de grandes marques de luxe mondiales. Par Dominique Nora · Publié le 9 janvier 2024 à 8h00 · Mis à jour le 9 janvier 2024 à 17h53 Temps de lecture 7 min Ce n’est pas du cuir, ce n’est pas du textile, ça ne provient pas d’un animal, ça ne contient ni caoutchouc ni produit issu de la chimie ou du pétrole. Mais on peut en faire des chapeaux, des sacs et autres accessoires de maroquinerie… voire des canapés. Vous donnez votre langue au chat ? Il s’agit d’un biomatériau révolutionnaire : des feuilles d’une peau aussi résistante, souple et douce qu’un cuir de veau haut de gamme, mais constituées essentiellement de… mycélium, la partie végétative du champignon, formée de filaments blancs ramifiés. La suite après la publicité Cette innovation a déjà dépassé le stade du laboratoire. La start-up californienne à l’origine de ce produit, MycoWorks, a même pris des bureaux rue de la Paix, dans le triangle d’or parisien du luxe, entre Louis Vuitton, Piaget et Cartier. Les partenaires de la société peuvent y palper le « Reishi Fine Mycelium », baptisé d’après l’espèce fongique qui l’a tissé et la technologie qui a permis de le mettre au point. « Attention, il ne s’agit en au

CES 2024 : la startup française Skyted lève 50 000 dollars –

By |January 10th, 2024|Categories: Scoop.it|

La jeune pousse française présente au CES Las Vegas annonce une levée de fonds à hauteur de 50 000 dollars. Elle débute la commercialisation de son masque qui permet de rendre les conversations téléphoniques silencieuses. Se tenant du 9 au 12 janvier, le CES Las Vegas accueille cette année encore de nombreuses startups françaises, dont Skyted. Déjà présente l’an dernier, la jeune pousse propose un masque qui recouvre le bas du visage, capable d’absorber les sons pour rendre les conversations et appels silencieux. Un outil pratique pour les professionnels qui souhaitent passer leurs appels dans des lieux publics, comme les transports ou en open space. Et pour cette édition 2024, Skyted a décidé de lancer une campagne de financement participatif dans le cadre de laquelle elle a récolté 50 000 dollars sur la plateforme Kickstarter en quelques heures seulement. Ce financement devrait permettre à la jeune pousse d’accompagner la phase de commercialisation de son produit.

The SEC’s Official X Account Was ‘Compromised’ and Used to Post Fake Bitcoin News

By |January 10th, 2024|Categories: Scoop.it|

The official X account of the United States Securities and Exchange Commission was “compromised” this afternoon, resulting in the publication of an “unauthorized” post, according to SEC chair Gary Gensler. The account, @SECGov, also said the account had been compromised. “The SEC has determined that there was unauthorized access to and activity on the @SECGov x.com account by an unknown party for a brief period of time shortly after 4 pm ET,” an SEC spokesperson said in a statement to WIRED. “That unauthorized access has been terminated. The SEC will work with law enforcement and our partners across government to investigate the matter and determine appropriate next steps relating to both the unauthorized access and any related misconduct.” X did not yet respond to WIRED's request for comment. The @SECGov account published a post this afternoon regarding the regulatory status of Bitcoin ETFs, a financial product that would allow people to invest in bitcoin like standard stocks. The post, which also included an image with an apparently fake quote from Gensler, has since been deleted. The fake post appeared to lead to a brief spike in Bitcoin’s value of around 2.5 percent, to nearly $47,870, before crashing around 3.2 percent from its original price. Following news of the SEC's compromised account, US senator Bill Hagerty said in a post on X that Congress should investigate the incident. “Just like the SEC would demand accountability from a public company if they made such a colossal market-moving mistake, Congress needs answers on what just happened,” Hagerty, a Tennessee Republican, wrote. “This is unacceptable.” This is at least the second high-profile compromise of an X account in recent days. Mandiant, a leading cybersecurity firm now owned by Google, had its X account hacked on January 3. A scammer used their access to post a malicious link in an attempt to steal cryptocurrency from victims. X owner Elon Musk’s aggressive slashing of the company's staff has, over the past year, raised fears that the cuts would leave X (formerly Twitter) unable to secure a platform depended on by users that include high-profile figures and government agencies worldwide. One former Twitter information security official sued Musk and others for alleged wrongful termination after he was fired for, he claims in the lawsuit, arguing that the staff cuts would interfere with X’s ability to comply with a 2011 consent decree with the US Federal Trade Commission to protect users’ personal information. MOST POPULAR GEAR Supernal’s 120-MPH Flying Car Is as Quiet as a Dishwasher and Designed Using Bees JEREMY WHITE GEAR Rabbit’s Little Walkie-Talkie Learns Tasks That Stump Siri and Alexa JULIAN CHOKKATTU GEAR 9 More of the Bizarre and Wonderful Things We’ve Seen at CES 2024 GEAR TEAM CULTURE Here’s Why Getting Back to Work in 2024 Is So Hard—and How You Can Get Over the Slump REECE ROGERS Even before Musk’s acquisition of the company, former Twitter chief security officer Peiter Zatko filed an extensive whistleblower report to US government agencies about the company’s alleged security issues, including the claim that it gave its own staff too much unmonitored access to the platform. “People put a lot of trust into an entity that has stopped being a serious company,” says Allison Nixon, the chief research officer for cybersecurity firm Unit 221B, which frequently deals with hackers’ account takeovers. “If a government wants to be able to make statements that people can rely on, they can’t do that on a platform that has a targeted-account-takeover problem.” The SEC account’s compromise is arguably the most consequential hijacking of a public figure’s Twitter account since 2020, when a group of young hackers tricked Twitter employees into giving them access to a powerful internal tool that allowed them to take control of users’ profiles. They used it to post a scam messages to the accounts of users that included Joe Biden, Barack Obama, Jeff Bezos, Elon Musk, and Kim Kardashian, offering to donate twice the amount of any payment users sent to the hackers’ Bitcoin addresses back to the sender. The scam netted nearly $120,000 within minutes before the messages could be deleted. In that case, the hackers were identified—in part thanks to cryptocurrency-tracing evidence left on Bitcoin’s blockchain—and were arrested within two weeks.

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