HOSPITALITY LAB & PRACTICE FOR BRANDS

Blog2017-10-23T13:43:48+00:00

GDPR : L’hospitalité des marques fait loi en Europe.

GDPR : L’hospitalité des marques fait loi en Europe.

En imposant aux marques de privilégier l’intérêt de leurs clients dans la gestion des données qu’elles détiennent, l’Europe fait de l’hospitalité le vecteur principal de leur croissance.

1. AUJOURD’HUI, LA CROISSANCE DES MARQUES PASSE PAR LA QUALITÉ DE LEUR RELATION CLIENTS.

Dans un monde digital, « Les Marchés sont des Conversations ».

Dès 1999, Doc Searls et ses co-auteurs avaient mis cette idée au coeur de leur “Clue Train Manifesto” (Manifeste des Evidences) (1), démontrant alors avec brio comment le développement du “capital relationnel” de la marque pouvait devenir le principal moteur de la croissance des entreprises.

L’arrivée des sites internet dans la fin des années 1990 avait eu en effet le mérite de faire prendre conscience qu’il pouvait se nouer une relation directe entre l’entreprise et ses clients, sans passer par un distributeur ; et que ces nouveaux liens produisaient énormément de données qu’il était probablement intéressant d’exploiter : ainsi, pour développer plus loin l’idée du “Clue Train”, lorsqu’il s’agit de générer une croissance durable des ventes et des profits, les meilleurs atouts de la marque sont sa légitimité à susciter des échanges autour de son coeur de métier (Conversation), son intelligence à les analyser (Curation), sa capacité à apporter des réponses adaptées aux besoins exprimés (Customization), et finalement son empathie relationnelle, propre à mettre le client en résonance avec la marque (Communion). Autant d’atouts qui précèdent dorénavant la simple « qualité des produits » mis au catalogue, autrefois le principal fer de lance des entreprises.
Une vision depuis partagée par Interbrand(2), qui dans sa publication annuelle du classement de la valeur des marques insiste sur le fait que “la croissance est la conséquence d’une stratégie claire et d’expériences exceptionnelles délivrées au consommateur”.
Voici donc venu le temps pour les marques soucieuses de croissance durable de passer un nouveau contrat relationnel avec leurs consommateurs, où l’achat et la livraison du produit n’est plus la fin mais le début de la relation : un contrat qui couvre d’abord l’usage, et l’expérience qui l’accompagne. Un contrat qui est aussi l’occasion de proposer de nouveaux moments de consommation, de nouveaux services, qui sont autant de chiffre d’affaires supplémentaire pour les marques. Mais un contrat relationnel d’abord fondé sur le respect de l’intérêt du client, notamment en matière d’utilisation de ses données.

 

2. GDPR : UNE RÉGLEMENTATION POUR SAISIR DE NOUVELLES OPPORTUNITÉS DE CROISSANCE.

Selon une étude récente de la Commission Européenne(3), 72% des Européens s’inquiètent en effet de laisser trop de données personnelles aux entreprises, souvent à leur insu, et surtout de ne pas en recevoir de réelle contrepartie. D’ailleurs, la connaissance plus précise du client semble ne faciliter en rien la capacité de l’entreprise à mieux cibler ses offres : selon tous les indicateurs(4), le taux d’ouverture des mails diminue alors que les désabonnements (opt-out) augmentent, ce qui fragilise largement la rentabilité des investissements lourds consentis dans le CRM.
La Commission souligne également que le marché en ligne est constitué à 57% d’échanges avec des opérateurs américains, alors que seulement 4% des échanges se font au travers d’opérateurs pan-européens. Elle estime que si les 100 plus grosses entreprises Européennes faisaient un usage judicieux de leurs données clients, le PNB Européen pourrait s’octroyer 1,9% de progression supplémentaire d’ici 2020, soit plus de 200 Milliard d’Euros de gain potentiel.
C’est avant tout à cette opportunité de croissance que la GDPR s’attaque : permettre une meilleure utilisation des données pour les entreprises grâce à un consentement avéré des consommateurs, favoriser les échanges intra-européens au sein d’un univers mieux sécurisé. Loin d’être une contrainte, la GDPR est une chance de développement de nouvelles sources de revenus pour les marques européennes : elle conduit à un modèle de croissance durable rendu possible par une approche choisie et non plus subie de la consommation. Avec la GDPR, les marques doivent négocier avec chacun de leurs clients un contrat relationnel : elles doivent se mettre à l’écoute, comprendre les besoins, proposer leurs services, et définir les modalités de la relation ; le tout dans la transparence ( accès aux données, droit de modification) qui établit la confiance, l’attachement. Les marques deviennent alors attachantes dans le bon sens du terme, et c’est de cet attachement que nait la croissance durable.
C’est à ce nouveau modèle relationnel qu’appellait lui-même Doc Searls dans son “Clue Train Manifesto” : il lui avait même trouvé un nom, la VRM (Vendor Relationship Management). Une approche basée sur le consentement avéré du client vis à vis de ses fournisseurs (vendeurs) avec un postulat simple : “un consommateur libre a plus de valeur qu’un consommateur captif – pour lui-même, pour les marques et pour l’économie en général”.
Encore faut-il s’entendre sur la définition du consommateur “libre”. Searls le définit en cinq points :
1. Il entre en relation avec les marques de manière indépendante et sans contrainte.
2. Il est le point d’intégration de sa propre donnée (c’est lui seul qui peut relier sa donnée à sa personne).
3. Il a le contrôle de la donnée qu’il génère et collecte. Il décide de ce qu’il veut partager, à qui et comment.
4. Il définit son propre niveau d’engagement avec les marques.
5. Il est libre d’exprimer ses exigences et ses intentions en dehors du contrôle de toute entreprise.
C’est ce consommateur “libre” que la GDPR souhaite aujourd’hui promouvoir, afin d’en faire le vecteur de croissance de l’économie.

3. L’HOSPITALITE DES MARQUES, PRINCIPAL VECTEUR DE LEUR PROPRE CROISSANCE.

Accueillir un consommateur “libre” est sans doute une perspective qui effraie bon nombre de marques, tant elle ont été construites sur la notion d’un marketing manipulateur et insidieux, capable d’influencer jusqu’aux émotions pour enfermer les clients dans un tunnel de vente dont la seule issue est l’achat du produit. Avec la GDPR, ce n’est plus le produit qu’il va falloir vendre, c’est la marque qui doit apprendre à se faire acheter. Et pour cela, il va falloir qu’elle se montre hospitalière vis à vis de ses clients : bienveillante, humaine et proche.
Le produit devient simplement la porte d’entrée à la marque, celui qui va forger les impressions de la première rencontre, et donc le début (et non la fin) de l’histoire. Le produit n’est plus qu’un prétexte, c’est la marque qui devient le réel support de l’expérience pour le consommateur : c’est d’ailleurs à elle qu’il va naturellement s’adresser s’il a besoin d’assistance ou s’il a simplement des remarques à formuler. À la marque de se montrer engageante, accueillante, généreuse et humaine pour fidéliser le consommateur au-delà du premier produit, et pour entretenir une relation proche, intime, qui permettra de continuer à vendre sans qu’il soit besoin de déployer la coûteuse armada publicitaire du premier jour : avoir une stratégie à long terme d’entretien de la relation, plutôt que de s’épuiser dans des efforts permanents de recrutement.
Autant le “tunnel de vente” était indifférencié et anonyme, donc étranger à toute notion d’hospitalité, autant le “cycle de décision d’achat” est personnalisé et fait appel à la relation humaine : c’est de la capacité de la marque à accueillir que dépend la fidélisation du client, et encore plus, sa propension à devenir activement promoteur vis à vis de ses pairs. Pour le dire différemment, c’est du niveau d’hospitalité de la marque que va découler l’amplitude de la réalisation du cycle d’achat, et donc le montant de la valeur créée.
Autant le “tunnel de vente” s’envisageait dans un temps le plus court possible, avec l’espoir de limiter la durée d’exposition nécessaire pour déclencher l’achat afin de réduire les coûts, autant le “cycle de décision d’achat” s’inscrit dans la durée la plus longue possible afin de maximiser les revenus. En se plaçant dans une notion de permanence, on met forcément en exergue la qualité de l’hospitalité, seule capable de générer de la pérennité dans la relation.
Plus le consommateur progresse avec la marque, plus la marque fait preuve de « disponibilité » vis à vis des demandes du consommateur, plus se crée la confiance dans la relation, le consommateur récupérant de plus en plus de valeur d’usage en retour de sa relation avec la marque, la marque obtenant de plus en plus de “permissions” qui lui permettent d’aller encore plus loin dans son service du consommateur.
C’est bien là le cercle vertueux de l’hospitalité des marques : un marketing “on demand” (inbound marketing), un marketing de l’échange, de la confiance, de la permission, du partage de la valeur, où les clients sont aussi des hôtes ; un marketing qui se définit d’abord par rapport au client pour qu’il puisse adopter lui-même la marque, la faire sienne et en devenir à son tour le porte-parole…
Alors que la GDPR fait des marques le gibier de consommateurs devenus madrés, l’hospitalité est la meilleure réponse pour faire de ces mêmes marques les plus désirables des proies : avec bienveillance, humanité et intimité. Assurant ainsi la pérennité de leur croissance.

4. QUELLES APPROCHES POUR LES MARQUES FACE A LA GDPR ?

Ce serait peine perdue pour les marques que de se contenter de « mettre en conformité » leur bases de données tout en espérant garder les mêmes pratiques relationnelles. Car la GDPR est d’abord une invitation à renverser ses pratiques relationnelles pour faire montre d’hospitalité vis à vis de ses clients ; et c’est ce renversement d’attitude qui est lui même porteur de croissance pour les marques. Avec la GDPR, l’hospitalité ouvre pour les marques de nouvelles perspectives de croissance.
Une étude publiée en Mai dernier par le gouvernement Britannique4 s’était alarmée sur le fait que seulement 30% des grandes entreprises du pays avaient commencé à prendre les mesures nécessaires à la mise en conformité de leurs pratiques d’utilisation des données, alors que la transcription dans la loi Britannique vient d’être réalisée en ce mois d’Août, et qu’elle survivra au Brexit. Les autres pays feront-ils preuve de la même insouciance, par rapport à une échéance qui dans la plupart des pays européens, a été fixée à Mai 2018 ?
La GDPR transforme radicalement la manière dont les entreprises utilisent les données. Il va falloir arrêter d’acheter des listes d’adresses, et même se débarasser des listes qu’on aura pu acheter auparavant. Contacter un client exigera d’avoir les permissions nécessaires, sauf à s’exposer à des amendes prévues pour atteindre jusqu’à 4% du chiffre d’affaires.
Il n’y aura donc pas d’échappatoires.
Mais n’est-ce pas justement l’opportunité d’une prise de conscience salutaire dans le futur de la relation client ? Quelle marque aujourd’hui a encore besoin d’avoir accès à des millions de noms dont simplement un infime pourcentage montre un intérêt pour ses propositions ? Ne vaudrait-il pas mieux établir une véritable relation avec moins de clients mais qui ont un véritabe intérêt à avoir un dialogue, un échange, une conversation avec la marque ?
N’est-il pas temps, tout simplement, que les marques apprennent à devenir hospitalières vis à vis de leurs clients ?
Et si la GDPR n’était qu’un manifeste pour l’hospitalité des marques ? Une manière de sauver les marques traditionnelles à l’heure du digital ? La dernière opportunité à saisir avant liquidation ou reprise par les acteurs de la nouvelle économie ?
En développant leur hospitalité pour se mettre en conformité avec la GDPR, ce n’est pas tant l’amende que les marques vont éviter, c’est leur futur qu’elle vont assurer.
Aucune raison d’attendre. Embrassons la GDPR en développant l’hospitalité des marques (5).

 

 

(1) Le Cluetrain Manifesto (Manifeste des évidences) est un texte rédigé par Rick Levine, Christopher Locke, Doc Searls, et David Weinberger. Il est d’abord diffusé sur le web en 1999 comme un ensemble de quatre-vingt-quinze thèses, puis est publié sous forme de livre en 2000 avec les thèses prolongées de sept essais. https://www.amazon.com/Cluetrain-Manifesto-End-Business-Usual/dp/0738204315
(2) Etude 2016 Interbrand : http://interbrand.com/best-brands/best-global-brands/2016/
(3) Etude de la Commission Européenne : https://ec.europa.eu/commission/publications/why-we-need-digital-single-market_en
(4) Citée par Tanya Joseph dans le magazine Marketing Week (UK) du 7 Août 2017, New data laws are a chance to reset customer relationships : https://www.marketingweek.com/2017/08/07/tanya-joseph-data-law/
(5) Cf, “Manifeste pour l’Hospitalité des Marques”, Georges-Edouard DIAS, Edition Netexplo : https://www.amazon.fr/dp/2954667230/

Voiture électrique : Tesla dépassé par la déferlante BYD

By |January 3rd, 2024|Categories: Scoop.it|

La vague chinoise a déferlé sur Tesla. Le constructeur américain de voitures électriques s'est fait déborder au quatrième trimestre 2023 par son concurrent BYD, basé dans l'empire du Milieu. La firme d'Elon Musk a écoulé 484.507 voitures durant les trois derniers mois de 2023, contre 526.000 pour BYD. Sur l'année entière, Tesla conserve sa couronne. Il a vendu 1,8 million de véhicules tout électrique, contre 1,6 million pour son concurrent chinois. Ce dernier vend également des hybrides, ce qui fait que ses immatriculations totales ont atteint la barre des 3,01 millions en 2023, contre 1,8 million en 2022. Soit un bond de 66 %. La performance de Tesla est en retrait par rapport aux perspectives dressées par Elon Musk en début d'année dernière. Il visait alors de façon informelle les 2 millions d'unités. Sa marque n'en a pas moins connu une croissance des ventes de 38 % sur douze mois, que bien des constructeurs pourraient lui envier. BYD a le vent en poupe L'ambition historique de l'américain était toutefois de croître de 50 % par an d'ici à la fin de la décennie et il avait mis beaucoup de moyens pour atteindre cette cible en 2023. Tesla a en effet déclenché en début d'année dernière une guerre des prix en Chine, marché très concurrentiel, pour défendre ses parts de marché. Il a lancé la même offensive de baisse des prix agressive en Europe, afin de plomber ses concurrents locaux comme Renault, alors même qu'il les domine de la tête et des épaules sur le marché des voitures pour particuliers. Résultat de ces efforts sur les prix, le constructeur américain a vu sa rentabilité chuter.

Il n’y aura bientôt plus besoin de passeport pour entrer au Royaume-Uni

By |January 2nd, 2024|Categories: Scoop.it|

Le gouvernement britannique veut faciliter l’arrivée des voyageurs au Royaume-Uni et participer à un « voyage sans friction ». C’est pourquoi il va installer des bornes électroniques ultramodernes dans les aéroports, permettant aux voyageurs d’entrer dans le pays grâce à la seule reconnaissance faciale. Des expérimentations avec ces bornes sont prévues dans le courant de l’année 2024. Les voyageurs voulant entrer sur le territoire devront d’abord obtenir une autorisation de voyage électronique (electronic travel autorisation (ETA) en anglais). Pour cela, ils devront télécharger une application, répondre à une série de questions, scanner leur passeport chez eux et fournir une photo. 270 bornes électroniques existantes situées dans 15 aéroports et gares ferroviaires au Royaume-Uni devront être remplacées pour intégrer la technologie. Ce système est déjà utilisé à Dubaï notamment et facilite l’entrée à 50 nationalités. Selon les aéroports dubaïotes, ces nouvelles bornes permettent aux passagers de passer les procédures d’immigration « en cinq secondes seulement ».

Virgin Hyperloop ferme ses portes –

By |January 2nd, 2024|Categories: Scoop.it|

Est-ce la fin pour l’Hyperloop, avant même que ce train supersonique n’ait vu le jour ? Selon le média Bloomberg, Virgin Hyperloop, l’entreprise américaine qui avait pris la tête de la course dans son développement, a mis la clé sous la porte le 31 décembre dernier. Elle aurait vendu ses actifs et licencié ses employés, en raison de son incapacité à obtenir des contrats pour la construction d’un système Hyperloop fonctionnel. Pour rappel, l’Hyperloop est un train supersonique qui se déplace dans un tube à basse pression en utilisant la propulsion électrique et la lévitation magnétique. Il devrait permettre de transporter des voyageurs à une vitesse de 1 200 km/h. De quoi relier San Francisco et Los Angeles, éloignés de 600 km, en moins de 30 minutes ou encore Dubaï à Abu Dhabi, éloignés de 140 km, en 12 minutes. Venons-en au fret L’entreprise Virgin Hyperloop semblait pourtant la plus avancée dans la course au train supersonique, face à Transpod et Hyperloop TT, ses deux principaux concurrents. En 2017, l’entrepreneur milliardaire Richard Branson (à la tête de la compagnie aérienne Virgin Atlantic et la société aérospatiale Virgin Galactic) investit dans la startup américaine. L’entreprise, alors nommée Hyperloop One, décide de changer de nom pour devenir Virgin Hyperloop One (désormais, elle se nomme Virgin Hyperloop). Elle a été l’une des premières à réussir un test avec à son bord deux personnes en 2020. Sur une piste d’essai de 500 mètres, la capsule est parvenue à atteindre une vitesse de 172 km/h en 15 secondes. La même année, la société levait 172 millions de dollars et annonçait des premiers trajets avec passagers en 2020. En tout, elle a levé 400 millions de dollars depuis sa création. Mais la crise sanitaire est passée par là. En février 2022, Virgin Hyperloop licencie près de la moitié de son personnel après avoir décidé de passer du transport de passagers au transport de marchandises. L’ambition de l’entreprise était de se concentrer sur le fret pour se développer et ensuite se consacrer au transport de personnes. Un futur compromis pour l’Hyperloop ? Hyperloop TT, une autre entreprise américaine développant l’Hyperloop, notamment une piste d’essai à Toulouse, a connu elle aussi des difficultés récemment. Fin 2021, la Métropole Toulousaine a décidé de résilier le bail de la startup, faut de réelles avancées dans ses projets. Hyperloop TT avait pourtant bénéficié de subventions publiques. Selon le cabinet Roland Berger, qui a publié une étude sur l’Hyperloop, le train supersonique a encore 3 défis à relever pour connaître un vrai développement : établir un cadre réglementaire clair, parvenir à obtenir des fonds publics pour stimuler le secteur privé et sécuriser davantage des terrains publics pour les installations d’essai. Selon ses recherches, le cabinet estime que l’introduction de l’Hyperloop permettrait de baisser de 40% le trafic aérien.

Chrétiens en danger

By |January 2nd, 2024|Categories: Scoop.it|

DITO. Au Nigeria, 200 chrétiens ont été massacrés à Noël par des miliciens islamistes. Un drame symptomatique d’un ostracisme planétaire. Par Luc de Barochez Publié le 02/01/2024 à 10h57, mis à jour le 02/01/2024 à 12h27 S’abonner sans engagement Temps de lecture : 4 min Ajouter à mes favoris Google News Commenter Partager Le massacre de près de 200 chrétiens les 24 et 25 décembre au Nigeria a ému peu de monde en dehors des communautés décimées. Et pourtant, le « Noël noir » nigérian n'était pas un événement isolé, mais, au contraire, un signe des temps. Il a marqué le sinistre point culminant d'une année 2023 où les discriminations, les persécutions et les violences frappant ceux qui se réclament du Christ ont atteint un niveau inédit dans le monde. Pays le plus peuplé d'Afrique avec 215 millions d'habitants, puissance pétrolière, démocratie imparfaite, le Nigeria est aussi une mosaïque ethnico-religieuse. Une insurrection djihadiste dans le Nord-Est, orchestrée par les terroristes de Boko Haram et de l'État islamique, a fait, depuis quinze ans, au moins 40 000 tués, musulmans modérés, chrétiens et animis...

Israël : la Cour suprême invalide une disposition clé de la réforme Netanyahou

By |January 2nd, 2024|Categories: Scoop.it|

était une disposition clé de la réforme judiciaire très controversée promue par le gouvernement de Benyamin Netanyahou. La Cour suprême israélienne a annoncé, ce lundi 1er janvier, avoir invalidé la mesure qui prévoyait d'ôter au pouvoir judiciaire le droit de se prononcer sur « le caractère raisonnable » des décisions du gouvernement ou de la Knesset, le Parlement israélien. Huit des quinze juges de la Cour suprême ont voté pour l'invalidation de cette mesure, a indiqué le ministère israélien de la Justice dans un communiqué. Le ministre israélien de la Justice, Yariv Levin, a accusé la Cour de « s'arroger tous les pouvoirs » : « Dans les faits, les juges (de la Cour suprême) prennent entre leurs mains, avec cette décision, tous les pouvoirs qui, dans un régime démocratique, sont répartis de manière équilibrée entre les trois pouvoirs », exécutif, législatif et judiciaire, a écrit le ministre sur Telegram. Yariv Levin est le numéro deux du gouvernement, proche de Benyamin Netanyahou et architecte de cette réforme controversée. LA NEWSLETTER INTERNATIONAL Tous les mardis à 11h Recevez le meilleur de l’actualité internationale. En vous inscrivant, vous acceptez les conditions générales d’utilisations et notre politique de confidentialité. « Une décision contraire à la volonté du peuple » Le parti Likoud de Benyamin Netanyahou a, lui, fustigé le calendrier de cette décision, affirmant qu'il était « regrettable que la Cour suprême ait décidé de publier son verdict au cœur d'un débat social en Israël pendant que les soldats de droite et de gauche se battent et risquent leur vie dans la campagne ». « La décision de la Cour est contraire à la volonté du peuple d'unité surtout en période de guerre », a ajouté le parti. À lire aussi Marek Halter : « À tous les Juifs du monde : faites entendre votre voix ! » Le chef de l'opposition et ancien Premier ministre Yaïr Lapid a lui salué la décision, jugeant que la Cour avait « fidèlement rempli son rôle en protégeant les citoyens d'Israël ». Cette décision « met fin à une année difficile de conflits qui nous ont déchirés de l'intérieur et ont conduit à la pire catastrophe de notre histoire », a déclaré sur X (anciennement Twitter), Yaïr Lapid, se référant à l'attaque menée le 7 octobre par le Hamas. La décision « doit être respectée », a aussi réagi sur X Benny Gantz, membre du cabinet de guerre et ancien rival de Benyamin Netanyahou, appelant à l'unité « pour gagner la guerre, ensemble ». Le Mouvement pour la probité du pouvoir, qui avait déposé le recours contre cette clause, a salué une décision « historique ». « Le gouvernement et les ministres qui ont voulu se passer du pouvoir judiciaire ont appris qu'il y a des juges à Jérusalem et une démocratie avec une séparation des pouvoirs », affirme-t-il dans un communiqué.

HSBC finalise la cession de son réseau de banque de détail en France

By |January 2nd, 2024|Categories: Scoop.it|

La banque HSBC vend ses agences bancaires en France au fonds américain Cerberus qui devrait amener à la résurrection du CCF (Crédit Commercial de France). Suite à ses annonces du 18 juin 2021 et du 14 juin 2023, HSBC Continental Europe (HBCE) annonce avoir finalisé la cession de son activité de banque de détail en France au CCF, une filiale de My Money Group, société elle-même contrôlée par le fonds Cerberus le 1er janvier 2024. HSBC se concentrera désormais sur des activités de banque de gros et de gestion de fortune. Un réseau d’environ 250 agences en France La banque de détail n’intéresse plus HSBC en France. «  Notre équipe en Europe poursuivra son objectif de devenir la première banque de gros internationale en Europe, complétée par une activité ciblée de Wealth et Private Banking » commente Noel Quinn, DG du groupe HSBC. La cession concerne un réseau d’environ 250 agences, 800 000 clients et 3500 salariés, et la marque Crédit commercial de France (CCF), achetée par HSBC lorsqu’il souhaitait se développer en France.

Directive CSRD : un immense défi des entreprises pour 2024

By |January 2nd, 2024|Categories: Scoop.it|

Les entreprises vont devoir se préoccuper sérieusement d'environnement. En tout cas, de façon formelle et exhaustive : la nouvelle directive européenne CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive), qui va les contraindre à insérer dans leur reporting extra-financier toute une série de nouveaux indicateurs, entre en vigueur en 2024. « C'est un tsunami, qui les chamboule réellement », assure Marie Georges, chez Accenture. Plus précisément, les entreprises devront publier, à compter de 2025, des informations détaillées en matière sociale, environnementale et de gouvernance. « Ce reporting va porter sur l'exercice 2024 : beaucoup ont d'ailleurs déjà commencé à travailler », témoigne de son côté Sébastien Mandron, membre du bureau du Collège des directeurs du développement durable (C3D). Impact sur la biodiversité Cette obligation concernera les entreprises de plus de 250 salariés et réalisant plus de 40 millions d'euros de chiffre d'affaires ou 20 millions d'euros de total de bilan (soit environ 50.000 sociétés en Europe). Mais les plus petites bénéficieront d'un délai supplémentaire pour s'adapter. Toutes devront en tout cas fournir un effort important, même si en France la plupart d'entre elles doivent déjà publier une déclaration de performance extra-financière (DPEF). LIRE AUSSI : DECRYPTAGE - 5 choses à savoir sur la directive CSRD, qui promet de révolutionner le reporting extra-financier en 2024 « Elles sont déjà tenues de publier des données sociales, ou des informations sur leurs émissions de CO2, par exemple. Mais avec la CSRD, elles devront aller plus loin, notamment en matière d'environnement : elles devront par exemple renseigner leur stratégie dans l'eau et les déchets, sur laquelle il n'y a quasiment rien aujourd'hui. Ou encore, détailler leur impact sur la biodiversité , une notion particulièrement complexe », explique François Stragier, du BCG. Sur le papier, la CSRD requerra quatre fois plus de données que la DPEF. LIRE AUSSI : CSRD : la France publie ses nouvelles règles sur le reporting extra-financier Reporting ESG : ces nouvelles règles qui s'appliqueront aux auditeurs de durabilité La directive liste 1.178 indicateurs potentiels, parmi lesquels les entreprises devront déterminer lesquels sont pertinents dans leur cas particulier. Il leur faudra aussi définir dans chaque domaine (eau, déchets, etc.) une trajectoire et un plan d'action pour l'atteindre. Ce reporting sera audité par un professionnel indépendant, au même titre que les données financières. « C'est la première fois que le financier et l'extra-financier seront liés », relève Marie Georges. Selon François Stragier, un bon tiers des grands groupes du CAC40 se sont déjà attaqués à la question. « Et les autres s'y mettent », indique-t-il. Certains ont commencé à se doter des compétences nécessaires, à nommer des « chief sustainable finance officers » (directeurs de la finance durable), à désigner des responsables dans toutes les strates des organisations. « Dans certaines entreprises, le sujet peut occuper jusqu'à 60 personnes », témoigne Marie Georges. Stratégie à moyen et long terme Il ne s'agit pas seulement d'un sujet de reporting : les entreprises vont devoir intégrer les problématiques correspondantes dans leur stratégie à moyen et long terme. « Ces sujets ont vocation à remonter aux Conseils d'administration. On constate une vraie dynamique : depuis six mois, j'ai organisé chaque semaine des réunions pour les administrateurs, qui ont à chaque fois attiré entre 40 et 100 personnes ! » indique Sébastien Mandron. Si les grands groupes ont pris de l'avance, dans les petites entreprises, c'est une autre histoire. Selon une étude que vient de réaliser le cabinet Baker Tilly auprès de 300 entreprises européennes, seules 12 % d'entre elles se sentent presque prêtes, et 29 % ne s'estiment pas du tout préparées : si 72 % affirment avoir déjà une stratégie ESG formalisée, elles sont 62 % à utiliser Excel pour faire remonter les données. La Confédération des PME (CPME) a dénoncé début octobre un « fardeau normatif », et le Sénat a lancé dans la foulée, début novembre, une mission flash sur le thème « Directive CSRD : la complexité de trop pour les PME ? » - qui n'a pas encore rendu ses conclusions.

Ma French Bank, la banque mobile de La Poste, vers la fin de l’aventure

By |January 2nd, 2024|Categories: Scoop.it|

La fin de Ma French Bank, la banque 100% mobile, se prépare. Sa maison mère, La Banque Postale lui reproche son absence de rentabilité. La Banque Postale propose aux clients de Ma French Bank de rejoindre sa propre offre, qu’elle tend à décrire comme similaire techniquement à celle de sa filiale en parlant de sa propre app comme étant « dans les meilleurs standards de marché » mais en mieux grâce à la supériorité des services proposés. On finit par se demander pourquoi La Banque Postale a lancé Ma French Bank. Quoiqu’il en soit, les clients de Ma French Bank ne rapportent pas assez. Une plateforme technique temps réel spécifique Comme quoi on peut avoir de nombreux atouts techniques tels que le temps réel pour l’enregistrement des transactions et la mobilité native, dérouler un programme très rationnel afin de conquérir des clients, et échouer sur le marché à l’instar d’Orange Bank. Ma French Bank dispose d’une plateforme technique spécifique créée pour l’occasion et fonctionnant en temps réel et au goût du jour, adopte les codes attendus par les jeunes générations en privilégiant le mobile, tout en conservant la proximité via les bureaux de Poste et un centre d’appels téléphonique avec des vrais gens impliqués dans le succès de la banque pour répondre aux clients. Pour rappel, Orange Bank disposait d’une plateforme technique améliorée et récemment migrée sur le Cloud Amazon et mettait un centre d’appels à disposition de ses clients ainsi qu’un chatbot évolué peu de temps avant de décider de mettre la clé sous la porte. « Ma French Bank n’a pas atteint la rentabilité et n’a pas encore trouvé son modèle économique » Au final, bien que l’on crédite Ma French Bank de 750 000 clients au bout de 5 ans d’activité, et que La Banque Postale parle d' »un succès indéniable auprès des clients« , le groupe étudie un projet d’arrêt des activités de Ma French Bank. Ces dernières semaines une revue stratégique de Ma French Bank a été réalisée. « Ma French Bank n’a pas atteint la rentabilité et n’a pas encore trouvé son modèle économique » énonce La Banque Postale. Selon le groupe bancaire, le marché est extrêmement concurrentiel, en pleine consolidation, et il requiert une taille critique suffisante pour espérer devenir rentable. « Des investissements massifs seraient nécessaires pour le développement de Ma French Bank, notamment en élargissant sa gamme de produits et d’offres d’équipement » poursuit la maison mère. ➔ Lire : les travaux d’Hercule informatiques pour créer Ma French Bank La Banque Postale veut se digitaliser Cette orientation n’apparait plus compatible avec le plan stratégique du Groupe La Banque Postale, qui envisage de prioriser ses investissements sur l’accélération de sa digitalisation. Si la cessation des activités de Ma French Bank était actée, elle se ferait suivant un processus progressif, qui s’inscrirait dans la durée. Cela prendrait entre 12 et 18 mois. Si ce projet devait être mis en œuvre, l’ensemble des collaborateurs de Ma French Bank se verraient proposer de poursuivre leur carrière au sein du groupe. « Leurs compétences et leur savoir-faire constituent un atout de taille pour La Banque Postale » déclare la Banque Postale. « Le meilleur du digital avec une app dans les meilleurs standards de marché, et une gamme de produits et services large et complète » La Banque Postale se montre rassurante et annonce que si l’arrêt de Ma French Bank venait à être mis en œuvre, elle proposerait à l’ensemble des clients de Ma French Bank la possibilité d’ouvrir un compte en son sein, et sur son réseau physique de 7 000 bureaux de poste, et leur proposer « le meilleur du digital avec une app dans les meilleurs standards de marché, et une gamme de produits et services large et complète ». Les avoirs et les dépôts des clients, resteraient accessibles tout au long de la procédure. Hamid Gourrada, directeur du Pôle Transformation du secteur Banque Assurance chez Transformation Factory évalue à 255 millions d’euros le coût de Ma French Bank, en cumulant les pertes nettes entre 2018 et 2022. Sur ce marché des néo-banques, Boursorama, filiale de Société Générale, apparaît comme le leader dans l’hexagone. Quant à BNP Paribas, il développe Nickel et Hello Bank.

Danone cède ses produits laitiers biologiques aux Etats-Unis

By |January 2nd, 2024|Categories: Scoop.it|

Danone poursuit le toilettage de son portefeuille de marques. Le groupe agroalimentaire français a annoncé, mardi 2 janvier, la cession de ses activités de produits laitiers biologiques Horizon Organic et Wallaby aux Etats-Unis au fonds d’investissement américain Platinum Equity. Le montant de la transaction n’a pas été dévoilé. Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Danone : comment le piège russe s’est refermé sur le géant français des produits laitiers Ajouter à vos sélections L’opération n’est pas en soi une surprise, puisque Danone avait dévoilé son intention de se délester de ses marques américaines de lait, crème de café, yaourt et beurre bio, il y a quasiment un an. Un ensemble qui représente près de 3 % du chiffre d’affaires du groupe, soit environ 800 millions d’euros, mais pèse sur sa croissance organique et sa rentabilité opérationnelle. Horizon Organic et Wallaby étaient entrées dans le périmètre du numéro un mondial du yaourt lors de l’acquisition de la société américaine WhiteWave en 2017 pour la coquette somme de 11,7 milliards d’euros. Un rachat qui avait pour ambition de faire du propriétaire des marques Evian, Activia, Actimel ou Volvic un leader des produits bio et végétaux outre-Atlantique. Gérer dynamiquement Mais le marché des produits laitiers bio n’est plus aussi florissant aujourd’hui. Et les marques Horizon Organic et Wallaby ne répondent pas aux attentes fixées en termes de croissance et de rentabilité. Leur vente, après celle annoncée en décembre 2023 de la marque Michel et Augustin à CTH Invest, une holding belge liée au groupe italien Ferrero, s’inscrit dans le plan stratégique « Renew Danone », présenté par son directeur général, Antoine de Saint-Affrique en mars 2022.

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