HOSPITALITY LAB & PRACTICE FOR BRANDS

Blog2017-10-23T13:43:48+00:00

GDPR : L’hospitalité des marques fait loi en Europe.

GDPR : L’hospitalité des marques fait loi en Europe.

En imposant aux marques de privilégier l’intérêt de leurs clients dans la gestion des données qu’elles détiennent, l’Europe fait de l’hospitalité le vecteur principal de leur croissance.

1. AUJOURD’HUI, LA CROISSANCE DES MARQUES PASSE PAR LA QUALITÉ DE LEUR RELATION CLIENTS.

Dans un monde digital, « Les Marchés sont des Conversations ».

Dès 1999, Doc Searls et ses co-auteurs avaient mis cette idée au coeur de leur “Clue Train Manifesto” (Manifeste des Evidences) (1), démontrant alors avec brio comment le développement du “capital relationnel” de la marque pouvait devenir le principal moteur de la croissance des entreprises.

L’arrivée des sites internet dans la fin des années 1990 avait eu en effet le mérite de faire prendre conscience qu’il pouvait se nouer une relation directe entre l’entreprise et ses clients, sans passer par un distributeur ; et que ces nouveaux liens produisaient énormément de données qu’il était probablement intéressant d’exploiter : ainsi, pour développer plus loin l’idée du “Clue Train”, lorsqu’il s’agit de générer une croissance durable des ventes et des profits, les meilleurs atouts de la marque sont sa légitimité à susciter des échanges autour de son coeur de métier (Conversation), son intelligence à les analyser (Curation), sa capacité à apporter des réponses adaptées aux besoins exprimés (Customization), et finalement son empathie relationnelle, propre à mettre le client en résonance avec la marque (Communion). Autant d’atouts qui précèdent dorénavant la simple « qualité des produits » mis au catalogue, autrefois le principal fer de lance des entreprises.
Une vision depuis partagée par Interbrand(2), qui dans sa publication annuelle du classement de la valeur des marques insiste sur le fait que “la croissance est la conséquence d’une stratégie claire et d’expériences exceptionnelles délivrées au consommateur”.
Voici donc venu le temps pour les marques soucieuses de croissance durable de passer un nouveau contrat relationnel avec leurs consommateurs, où l’achat et la livraison du produit n’est plus la fin mais le début de la relation : un contrat qui couvre d’abord l’usage, et l’expérience qui l’accompagne. Un contrat qui est aussi l’occasion de proposer de nouveaux moments de consommation, de nouveaux services, qui sont autant de chiffre d’affaires supplémentaire pour les marques. Mais un contrat relationnel d’abord fondé sur le respect de l’intérêt du client, notamment en matière d’utilisation de ses données.

 

2. GDPR : UNE RÉGLEMENTATION POUR SAISIR DE NOUVELLES OPPORTUNITÉS DE CROISSANCE.

Selon une étude récente de la Commission Européenne(3), 72% des Européens s’inquiètent en effet de laisser trop de données personnelles aux entreprises, souvent à leur insu, et surtout de ne pas en recevoir de réelle contrepartie. D’ailleurs, la connaissance plus précise du client semble ne faciliter en rien la capacité de l’entreprise à mieux cibler ses offres : selon tous les indicateurs(4), le taux d’ouverture des mails diminue alors que les désabonnements (opt-out) augmentent, ce qui fragilise largement la rentabilité des investissements lourds consentis dans le CRM.
La Commission souligne également que le marché en ligne est constitué à 57% d’échanges avec des opérateurs américains, alors que seulement 4% des échanges se font au travers d’opérateurs pan-européens. Elle estime que si les 100 plus grosses entreprises Européennes faisaient un usage judicieux de leurs données clients, le PNB Européen pourrait s’octroyer 1,9% de progression supplémentaire d’ici 2020, soit plus de 200 Milliard d’Euros de gain potentiel.
C’est avant tout à cette opportunité de croissance que la GDPR s’attaque : permettre une meilleure utilisation des données pour les entreprises grâce à un consentement avéré des consommateurs, favoriser les échanges intra-européens au sein d’un univers mieux sécurisé. Loin d’être une contrainte, la GDPR est une chance de développement de nouvelles sources de revenus pour les marques européennes : elle conduit à un modèle de croissance durable rendu possible par une approche choisie et non plus subie de la consommation. Avec la GDPR, les marques doivent négocier avec chacun de leurs clients un contrat relationnel : elles doivent se mettre à l’écoute, comprendre les besoins, proposer leurs services, et définir les modalités de la relation ; le tout dans la transparence ( accès aux données, droit de modification) qui établit la confiance, l’attachement. Les marques deviennent alors attachantes dans le bon sens du terme, et c’est de cet attachement que nait la croissance durable.
C’est à ce nouveau modèle relationnel qu’appellait lui-même Doc Searls dans son “Clue Train Manifesto” : il lui avait même trouvé un nom, la VRM (Vendor Relationship Management). Une approche basée sur le consentement avéré du client vis à vis de ses fournisseurs (vendeurs) avec un postulat simple : “un consommateur libre a plus de valeur qu’un consommateur captif – pour lui-même, pour les marques et pour l’économie en général”.
Encore faut-il s’entendre sur la définition du consommateur “libre”. Searls le définit en cinq points :
1. Il entre en relation avec les marques de manière indépendante et sans contrainte.
2. Il est le point d’intégration de sa propre donnée (c’est lui seul qui peut relier sa donnée à sa personne).
3. Il a le contrôle de la donnée qu’il génère et collecte. Il décide de ce qu’il veut partager, à qui et comment.
4. Il définit son propre niveau d’engagement avec les marques.
5. Il est libre d’exprimer ses exigences et ses intentions en dehors du contrôle de toute entreprise.
C’est ce consommateur “libre” que la GDPR souhaite aujourd’hui promouvoir, afin d’en faire le vecteur de croissance de l’économie.

3. L’HOSPITALITE DES MARQUES, PRINCIPAL VECTEUR DE LEUR PROPRE CROISSANCE.

Accueillir un consommateur “libre” est sans doute une perspective qui effraie bon nombre de marques, tant elle ont été construites sur la notion d’un marketing manipulateur et insidieux, capable d’influencer jusqu’aux émotions pour enfermer les clients dans un tunnel de vente dont la seule issue est l’achat du produit. Avec la GDPR, ce n’est plus le produit qu’il va falloir vendre, c’est la marque qui doit apprendre à se faire acheter. Et pour cela, il va falloir qu’elle se montre hospitalière vis à vis de ses clients : bienveillante, humaine et proche.
Le produit devient simplement la porte d’entrée à la marque, celui qui va forger les impressions de la première rencontre, et donc le début (et non la fin) de l’histoire. Le produit n’est plus qu’un prétexte, c’est la marque qui devient le réel support de l’expérience pour le consommateur : c’est d’ailleurs à elle qu’il va naturellement s’adresser s’il a besoin d’assistance ou s’il a simplement des remarques à formuler. À la marque de se montrer engageante, accueillante, généreuse et humaine pour fidéliser le consommateur au-delà du premier produit, et pour entretenir une relation proche, intime, qui permettra de continuer à vendre sans qu’il soit besoin de déployer la coûteuse armada publicitaire du premier jour : avoir une stratégie à long terme d’entretien de la relation, plutôt que de s’épuiser dans des efforts permanents de recrutement.
Autant le “tunnel de vente” était indifférencié et anonyme, donc étranger à toute notion d’hospitalité, autant le “cycle de décision d’achat” est personnalisé et fait appel à la relation humaine : c’est de la capacité de la marque à accueillir que dépend la fidélisation du client, et encore plus, sa propension à devenir activement promoteur vis à vis de ses pairs. Pour le dire différemment, c’est du niveau d’hospitalité de la marque que va découler l’amplitude de la réalisation du cycle d’achat, et donc le montant de la valeur créée.
Autant le “tunnel de vente” s’envisageait dans un temps le plus court possible, avec l’espoir de limiter la durée d’exposition nécessaire pour déclencher l’achat afin de réduire les coûts, autant le “cycle de décision d’achat” s’inscrit dans la durée la plus longue possible afin de maximiser les revenus. En se plaçant dans une notion de permanence, on met forcément en exergue la qualité de l’hospitalité, seule capable de générer de la pérennité dans la relation.
Plus le consommateur progresse avec la marque, plus la marque fait preuve de « disponibilité » vis à vis des demandes du consommateur, plus se crée la confiance dans la relation, le consommateur récupérant de plus en plus de valeur d’usage en retour de sa relation avec la marque, la marque obtenant de plus en plus de “permissions” qui lui permettent d’aller encore plus loin dans son service du consommateur.
C’est bien là le cercle vertueux de l’hospitalité des marques : un marketing “on demand” (inbound marketing), un marketing de l’échange, de la confiance, de la permission, du partage de la valeur, où les clients sont aussi des hôtes ; un marketing qui se définit d’abord par rapport au client pour qu’il puisse adopter lui-même la marque, la faire sienne et en devenir à son tour le porte-parole…
Alors que la GDPR fait des marques le gibier de consommateurs devenus madrés, l’hospitalité est la meilleure réponse pour faire de ces mêmes marques les plus désirables des proies : avec bienveillance, humanité et intimité. Assurant ainsi la pérennité de leur croissance.

4. QUELLES APPROCHES POUR LES MARQUES FACE A LA GDPR ?

Ce serait peine perdue pour les marques que de se contenter de « mettre en conformité » leur bases de données tout en espérant garder les mêmes pratiques relationnelles. Car la GDPR est d’abord une invitation à renverser ses pratiques relationnelles pour faire montre d’hospitalité vis à vis de ses clients ; et c’est ce renversement d’attitude qui est lui même porteur de croissance pour les marques. Avec la GDPR, l’hospitalité ouvre pour les marques de nouvelles perspectives de croissance.
Une étude publiée en Mai dernier par le gouvernement Britannique4 s’était alarmée sur le fait que seulement 30% des grandes entreprises du pays avaient commencé à prendre les mesures nécessaires à la mise en conformité de leurs pratiques d’utilisation des données, alors que la transcription dans la loi Britannique vient d’être réalisée en ce mois d’Août, et qu’elle survivra au Brexit. Les autres pays feront-ils preuve de la même insouciance, par rapport à une échéance qui dans la plupart des pays européens, a été fixée à Mai 2018 ?
La GDPR transforme radicalement la manière dont les entreprises utilisent les données. Il va falloir arrêter d’acheter des listes d’adresses, et même se débarasser des listes qu’on aura pu acheter auparavant. Contacter un client exigera d’avoir les permissions nécessaires, sauf à s’exposer à des amendes prévues pour atteindre jusqu’à 4% du chiffre d’affaires.
Il n’y aura donc pas d’échappatoires.
Mais n’est-ce pas justement l’opportunité d’une prise de conscience salutaire dans le futur de la relation client ? Quelle marque aujourd’hui a encore besoin d’avoir accès à des millions de noms dont simplement un infime pourcentage montre un intérêt pour ses propositions ? Ne vaudrait-il pas mieux établir une véritable relation avec moins de clients mais qui ont un véritabe intérêt à avoir un dialogue, un échange, une conversation avec la marque ?
N’est-il pas temps, tout simplement, que les marques apprennent à devenir hospitalières vis à vis de leurs clients ?
Et si la GDPR n’était qu’un manifeste pour l’hospitalité des marques ? Une manière de sauver les marques traditionnelles à l’heure du digital ? La dernière opportunité à saisir avant liquidation ou reprise par les acteurs de la nouvelle économie ?
En développant leur hospitalité pour se mettre en conformité avec la GDPR, ce n’est pas tant l’amende que les marques vont éviter, c’est leur futur qu’elle vont assurer.
Aucune raison d’attendre. Embrassons la GDPR en développant l’hospitalité des marques (5).

 

 

(1) Le Cluetrain Manifesto (Manifeste des évidences) est un texte rédigé par Rick Levine, Christopher Locke, Doc Searls, et David Weinberger. Il est d’abord diffusé sur le web en 1999 comme un ensemble de quatre-vingt-quinze thèses, puis est publié sous forme de livre en 2000 avec les thèses prolongées de sept essais. https://www.amazon.com/Cluetrain-Manifesto-End-Business-Usual/dp/0738204315
(2) Etude 2016 Interbrand : http://interbrand.com/best-brands/best-global-brands/2016/
(3) Etude de la Commission Européenne : https://ec.europa.eu/commission/publications/why-we-need-digital-single-market_en
(4) Citée par Tanya Joseph dans le magazine Marketing Week (UK) du 7 Août 2017, New data laws are a chance to reset customer relationships : https://www.marketingweek.com/2017/08/07/tanya-joseph-data-law/
(5) Cf, “Manifeste pour l’Hospitalité des Marques”, Georges-Edouard DIAS, Edition Netexplo : https://www.amazon.fr/dp/2954667230/

François Verheggen :  “Dans les cinq prochaines années, nous aurons certainement un Google Translate du chimpanzé à l’humain.”

By |December 20th, 2023|Categories: Scoop.it|

IN. : quelle est pour vous la prochaine frontière à dépasser dans notre compréhension des animaux, qui remettrait encore en cause notre unicité ? Fr. V. : Sans aucun doute la question du langage. C’est un champ qui avance extrêmement vite, et on va se rendre compte que la définition qu’on donne au langage pour le rendre propre à l’humain – des sons organisés de manière non-aléatoire pour décrire des concepts – va être remise en question. On savait par exemple que le chimpanzé communiquait par des sons. On est en train de réaliser que ces sons sont en fait très complexes et surtout, répondent à une série de règles grammaticales précises. Je mets ma main à couper que dans les cinq prochaines années vous aurez un Google Translate du chimpanzé à l’humain.

Le caviar, perle noire de Madagascar

By |December 18th, 2023|Categories: Scoop.it|

Les 5 kilos de caviar ont été réceptionnés à l'heure dite, à l'aéroport JFK depuis le bout du monde. Dans les soutes du long-courrier, un petit trésor de dix boîtes de 500 grammes d'or noir, bien calé dans des emballages en polystyrène cernés de glace, a rejoint l'hémisphère Nord, survolant les mers et bravant les dépressions orageuses. Une fois à bon port, la précieuse cargaison de ces grains, dont le goût raffiné évoque de fines notes de noisette (2 500 € le kilo, tout de même), a été acheminée discrètement vers un building du quartier de Chelsea. Les perles noires furent ensuite servies à la dégustation lors de l'événement le plus attendu de l'automne new-yorkais. Le 30 novembre, au coucher du soleil, la star française de l'architecture d'intérieure Pierre Yovanovitch, adulé par les...

Casino : Intermarché et Auchan emportent la mise

By |December 18th, 2023|Categories: Scoop.it|

La nuit de dimanche à ce lundi a été longue en tractations pour les candidats à la reprise des supermarchés et hypermarchés Casino. Intermarché, qui s'est allié à Auchan pour le rachat des 320 magasins servis par le siège de Saint-Etienne, a finalement remporté la mise. L'annonce devait être faite aux représentants du personnel, mais une source indique que les syndicats ont refusé de participer à la réunion, mécontents de n'être informés que par la presse. 3,6 milliards de chiffre d'affaires « Le groupe Casino, d'une part, et le Groupement Les Mousquetaires et Auchan Retail, d'autre part, annoncent être entrés en négociations exclusives ce jour en vue d'un projet de cession par le groupe Casino de la quasi-totalité du périmètre des hypermarchés et supermarchés du groupe Casino […] sur la base d'une valeur d'entreprise fixe de 1,35 milliard d'euros (hors immobilier) » a indiqué le distributeur. Du périmètre des 320 points de vente qui demeuraient sous les enseignes Casino ont été sortis ceux qui se situent en Corse. Selon une source, y compris l'immobilier, la valeur de la transaction approcherait 1,6 milliard, soit 37 % du chiffre d'affaires repris (3,6 milliards d'euros). L'accord a été approuvé par le consortium constitué par le milliardaire tchèque Daniel Kretinsky, Fimalac et le fonds Attestor qui doit prendre le contrôle du groupe Casino en mars à la fin de sa restructuration financière. Un consortium qui doit injecter 1,2 milliard d'euros en échange de l'écrasement de 5 milliards de dette. Un sujet social Ce week-end, Carrefour a perturbé la négociation qui semblait bien engagée en faveur du tandem Intermarché-Auchan. Le groupe dirigé par Alexandre Bompard a essayé de renverser la table des discussions en proposant outre la reprise de plusieurs dizaines de supers et d'hypers, celle des 7.000 supérettes de proximité aux enseignes Petit Casino, Vival, et autres Sherpa. Cette possibilité a été refusée par Casino et ses administrateurs judiciaires (Casino se trouve en période de sauvegarde). Selon nos informations, le ministère de l'Economie, ainsi que les administrateurs judiciaires, ont penché pour la solution Intermarché - Auchan perçue comme moins destructrice en termes d'emplois, en particulier au siège de Casino à Saint-Etienne. Lidl faisait en parallèle une offre sur les supers et hypers dont ne voulait pas Carrefour. Mais Carrefour ne remportant pas la proximité, son offre est tombée et celle de Lidl devenait incomplète.

Intelligence artificielle : Mistral AI, cette nouvelle “licorne” de la french tech –

By |December 16th, 2023|Categories: Scoop.it|

Sept mois d’existence et déjà une deuxième levée de fonds qui s’élève à plusieurs centaines de millions d’euros. Mistral AI, la start-up française d’intelligence artificielle créée en mai par des pointures du secteur, a annoncé dimanche avoir levé 385 millions d’euros, devenant ainsi l’une des deux championnes de l’IA en Europe. Après les 105 millions déjà levés en juin, ce second tour de financement valorise la société à quelque 2 milliards de dollars, selon des sources financières, ce qui la propulse parmi les licornes françaises, ces sociétés de la tech valorisées à plus d’un milliard d’euros. L’émergence d’acteurs européens de l’IA intervient alors que l’UE vient de s’accorder vendredi sur une future régulation du secteur, sans brider l’innovation européenne. La France et l’Allemagne craignaient qu’une régulation excessive ne tue dans l’œuf leurs champions naissants. PUBLICITÉ "Créer un champion européen à vocation mondiale dans l’intelligence artificielle" LIRE AUSSI >> IA : un an après ChatGPT, la guerre des clans fait rage "Depuis la création de Mistral AI en mai, nous suivons une ambition claire : créer un champion européen à vocation mondiale dans l’intelligence artificielle […], a déclaré son patron, Arthur Mensch, cité dans le communiqué du groupe. En Europe, seule l’allemande Aleph Alpha est aussi richement dotée, après avoir levé début novembre près de 500 millions d’euros. En Allemagne, la levée de fonds pour soutenir la pépite nationale avait été dirigée par des industriels allemands (Bosch, Lidl, Burda) et accompagnée par des étrangers. Robert Habeck, ministre allemand de l’Economie, avait alors déclaré qu’il s’agissait d’une étape importante pour "assurer notre souveraineté dans le secteur de l’intelligence artificielle". Parmi les bailleurs de fonds de Mistral AI, figurent l’éditeur américain de logiciels Salesforce, la banque BNP Paribas, le transporteur CMA CGM, indique la start-up dans son communiqué. Selon des sources du secteur, le groupe Nvidia, spécialiste mondial des puces pour supercalculateurs, est aussi partie prenante. "Nous gardons le contrôle du board", précise aux Echos Arthur Mensch, cofondateur de Mistral AI, qui reste aussi majoritaire avec ses associés à l’occasion de sa seconde levée de fonds. Lors du premier tour de Mistral AI, c’est l’américain Lightspeed Venture qui a capté la majeure partie du capital (10 %). Cette fois-ci, c’est Andreessen Horowitz, le fonds de capital-risque californien star de la Silicon Valley, qui dirige la levée. Selon Bloomberg, le fonds aurait injecté, à lui seul, environ 200 millions d’euros, suivi de Lightspeed. Mobiliser les plus grands acteurs de la Silicon Valley démontre l’engouement suscité par Mistral AI en moins d’un an d’existence. La presse américaine la cite déjà comme un potentiel rival d’Open AI, à l’origine de ChatGPT. LIRE AUSSI >> La France et l'IA : les dessous d'une formidable remontada Un langage en open source Comme beaucoup de ses concurrentes, Mistral AI, qui compte désormais 22 salariés, pour la plupart des ingénieurs experts en intelligence artificielle, propose aux entreprises des modèles de langage en "open source" nourris de données publiques. Contrairement à OpenAI, les modèles d’intelligence artificielle développés par Mistral AI peuvent donc être améliorés par n’importe quel développeur dans le monde. Son principal atout est d’avoir été cofondée par trois experts français de l’IA, formés à l’X ou à l’ENS, embauchés par les géants américains mais revenus à Paris. Le PDG, Arthur Mensch, 31 ans, polytechnicien et normalien, a passé près de trois ans chez DeepMind, le laboratoire d’IA de Google. Ses associés viennent de Meta (Facebook) : Guillaume Lample est l’un des créateurs du modèle de langage LLaMA dévoilé par Meta en février, et Timothée Lacroix était lui aussi chercheur chez Meta. Un soutien politique solide LIRE AUSSI >> Emmanuel Macron et la "start-up nation" : histoire d’un amour contrarié Dès sa création, Mistral AI a conquis les milieux politiques et économiques français. Arthur Mensch était en juin seul avec Emmanuel Macron sur la scène de Vivatech, le grand salon européen de la tech. Dès son premier tour de table, mené par le fonds américain Lightspeed Venture, plusieurs grands patrons se sont penchés sur son berceau : Xavier Niel, le propriétaire de Free, Rodolphe Saadé, le patron de CMA CGM, ainsi que l’ex-PDG de Google Eric Schmidt. Le gouvernement est visiblement attentif à ce nouvel acteur, dont l’ex-secrétaire d’Etat au Numérique Cédric O est "conseiller cofondateur" ainsi que membre du Comité interministériel sur l’IA générative créé en septembre par Elisabeth Borne. L’Europe est jusqu’ici très largement dépassée par les Etats-Unis dans la course à l’IA. Open AI et son produit phare ChatGPT, financée par Microsoft, a mobilisé plusieurs milliards de dollars. Ses rivaux ne sont autres que Google, qui vient de sortir son modèle Gemini, ainsi qu’Amazon et Meta. La levée de fonds de Mistral AI est d’autant plus notable que les financements ont dégringolé en 2023. Il s’agit du deuxième record de l’année en France, après les 850 millions d’euros du fabricant de batteries électriques Verkor en septembre.

Le « pacte » du gouvernement pour recruter une nouvelle génération d’agriculteurs

By |December 16th, 2023|Categories: Scoop.it|

La France est au pied du mur. D'ici à 2030, la moitié des agriculteurs devraient partir à la retraite. « Ce constat est un défi, prévient Elisabeth Borne, la Première ministre, en introduction du plan présenté par le gouvernement ce vendredi. Si de nouvelles générations ne prennent pas le relais, c'est tout notre modèle agricole qui serait menacé. Nous avons besoin d'une réponse forte : c'est le sens du Pacte pour le renouvellement des générations en agriculture » souhaité par Emmanuel Macron, il y a un peu plus d'un an. Marc Fesneau, le ministre de l'Agriculture et de l'Alimentation, s'est attelé à la tâche, de décembre à juin, en lançant un travail de consultation dans toute la France, dont il a présenté les conclusions ce vendredi lors d'un déplacement en Seine-Maritime. Une partie de ce travail fera l'objet d'un projet de loi d'orientation, qui devrait être adopté en conseil des ministres le 17 janvier. L'examen parlementaire suivra au premier trimestre, avant ou après le Salon de l'agriculture, prévu fin février. Le syndicat des Jeunes agriculteurs s'est dit « heureux d'avoir été entendu ». Pour la Confédération paysanne, « le chantier a accouché d'une souris ». LIRE AUSSI : Plan eau : le volet agricole prend forme petit à petit Eau, pesticides : le programme du gouvernement sur l'agriculture Enseignants, chercheurs, associations de tous ordres, acteurs du conseil agricole, parlementaires, élus locaux, chambres d'agriculture, jeunes des écoles agricoles, professionnels agricoles, grand public ont été sollicités. Des dizaines de milliers de contributions ont été analysées afin de dégager un projet qui se veut consensuel sur la manière d'« adapter l'agriculture au changement climatique », « réaliser la transition écologique » et « renforcer la souveraineté alimentaire ». La grande réconciliation Comment former et installer une nouvelle génération d'agriculteurs à relever le gant, alors que leurs aînés cèdent pour partie au découragement devant la multiplication des contraintes et des mises en cause de plus en plus fréquentes de leur travail par les autres catégories socioprofessionnelles ? Pour le gouvernement, il y a urgence à apaiser les esprits et c'est pourquoi le tout premier volet du Pacte est consacré à « la réconciliation de l'agriculture avec la société ». Plusieurs dispositions doivent y contribuer, parmi lesquelles le lancement, à la rentrée scolaire de 2024, d'un programme national de découverte des « métiers du vivant » destiné à provoquer « un choc d'attractivité ». Dès le primaire, chaque enfant bénéficiera au moins d'une action de découverte de l'agriculture. « Tous les collégiens et lycéens auront la possibilité de faire des stages immersifs ». Pour retrouver la confiance dans l'alimentation , il est prévu de déployer une police unique de sécurité sanitaire des aliments dès le 1er janvier. Un projet en cours depuis 2022. Les inspections « de la fourche à la fourchette » seront augmentées de 80 %, grâce à un renfort de 190 personnes supplémentaires et une dotation de 38 millions d'euros. Afin de « repositionner l'agriculture comme un acteur clé de la décarbonation », le ministère prévoit de renforcer les connaissances et le suivi en créant « une instance qui éclaire les principaux décideurs en la matière autour de l'Inrae ». Formation au changement climatique Deuxième temps fort du Pacte, le gouvernement veut faire  émerger ce qu'il appelle une « nouvelle génération d'agriculteurs à l'avant-garde de la transition alimentaire ». Pour les former, un millier d'experts dans des domaines jugés clés, comme l'hydraulique, la robotique et les agroéquipements, interviendront en soutien des enseignants agricoles et des experts. Un « bachelor agro », Bac +3, sera créé pour renforcer l'aptitude des agriculteurs à des métiers de plus en plus complexes. A la rentrée, un programme sur trois ans renforcera une formation accélérée aux transitions écologiques des 50.000 professionnels qui conseillent actuellement les agriculteurs. LIRE AUSSI : Agriculture : le Pacte vert de l'Europe suscite des critiques tous azimuts Le troisième temps fort du Pacte vise à « reconcevoir les systèmes de productions. Un réseau France services agriculture fera le lien unique entre installation et transmission. Tous les porteurs de projet devront faire appel à ce service. Un diagnostic modulaire est prévu à l'installation et à la transmission, afin de s'assurer de la viabilité des projets, notamment au regard des conditions pédoclimatiques » (qui concernent le climat du sol). Toute une panoplie de mesures est proposée pour faciliter la vie des agriculteurs, parmi lesquelles un service de remplacement, permettant de suivre des formations tout au long de la vie, et des prêts de 2 milliards d'euros garantis par l'Etat pour soutenir ceux qui prennent des risques en s'adaptant aux risques climatiques.

Quelle société post-consommation ? L’IA au service du sur-mesure

By |December 16th, 2023|Categories: Scoop.it|

Synonyme d’engagement et d’accomplissement, consommer est pourtant devenu un geste mécanique pour 36% des Français, et ce d’autant plus avec la digitalisation. Conséquence directe : 46% des individus assimilent la consommation actuelle à du gaspillage. Les consommateurs concèdent ne plus assez questionner leur manière de consommer, leurs véritables désirs, emportés dans une surenchère d’offre les incitant à surconsommer des produits et solutions inadaptées à leurs besoins. 2035. Tous les secteurs économiques ont intégré l’IA : monde de la santé, algorithmes des plateformes, solutions de mobilité. Par la récolte d’un nombre infini de données, les désirs des consommateurs sont mesurés en temps réel dans leurs évolutions avec un objectif en tête pour les marques : ne leur faire consommer que ce dont ils ont rationnellement besoin ou envie. Dans les secteurs de l’habillement, du design et de la restauration, au sein desquels les besoins peuvent sembler volatiles, l’IA, en documentant la sociologie de nos usages permet aux marques de produire de façon ajustée. Comme dans tous les scénarios prospectifs, demain est déjà aujourd’hui. On le voit à travers différentes marques qui investissent cette vision future : Petit Pli, proposant des vêtements s’adaptant aux variations morphologiques des individus, Space 10 et son canapé modulable conçu avec l’aide de Midjourney, ou encore Raydiant proposant des menus adaptés à nos besoins nutritionnels et émotionnels, sont autant d’exemples d’innovation esquissant une consommation de nouveau adaptée à nos besoins. Vue sous cet angle, l’IA peut aider les marques à produire de manière plus raisonnée, en intégrant une forme d’évolutivité afin de limiter tout superflu, et de réduire drastiquement le gaspillage. On passerait ainsi de la recommandation personnalisée à la possibilité d’une production sur-mesure dans tous les champs de la consommation. 48% des NEXT consommateurs, (les consommateurs prêts à changer leur façon de consommer) croient en une future consommation plus mesurée. Cela change le regard sur l’exploitation des données et la data. Car alors confier ses données personnelles aux marques pour ne consommer que ce qui nous fait envie deviendrait plus vertueux. Et si elles nous aidaient à mieux comprendre nos besoins plutôt que d’en créer artificiellement d’autres ? Le consommateur mieux connu pourrait alors retrouver une forme de satisfaction dans une post-consommation ciblée.

Cryptos : les dépenses de lobbying pourraient battre un nouveau record cette année

By |December 16th, 2023|Categories: Scoop.it|

Désireux d'améliorer son image et confronté à de vives pressions réglementaires, le secteur crypto mise de plus en plus sur le lobbying . Selon les données fournies à Reuters par le groupe de recherche OpenSecrets, les entreprises du secteur ont consacré 18,96 millions de dollars au lobbying au cours des trois premiers trimestres de 2023 aux Etats-Unis, contre 16,1 millions à la même période l'année précédente. Les dépenses de l'industrie en la matière sont ainsi sur le point de dépasser le record de 22 millions de dollars de l'an dernier. Et ce malgré l'effondrement de la plateforme FTX fin 2022 - dont le fondateur, Sam Bankman-Fried, a été reconnu coupable de fraude le mois dernier - qui comptait à l'époque parmi les dix entreprises les plus dépensières. Coinbase y a consacré le plus gros budget cette année, avec 2,16 millions de dollars alloués à cet effet sur les trois premiers trimestres. Vient ensuite la société Foris DAX (1,53 million), qui gère le site Crypto.com, suivie de la Blockchain Association, l'organisation qui défend les intérêts du secteur (1,47 million), et de Binance (1,19 million). Scandales à répétition Les derniers chiffres témoignent des efforts du secteur pour redorer son blason, après la répétition de scandales ayant sérieusement entaché sa réputation. A la chute retentissante de FTX, s'ajoute l'offensive des autorités américaines à l'encontre de plusieurs plateformes accusées, pêle-mêle, d'opérer illégalement, de faciliter le financement du terrorisme ou encore de tromper les investisseurs. Parmi elles, Binance, qui a récemment accepté de payer une amende de 4,3 milliards de dollars au Trésor américain pour mettre fin aux poursuites de la justice américaine et de la Commodity Futures Trading Commission (CFTC). Le but de ce lobbying intensif est également de favoriser l'émergence d'une législation favorable à l'industrie, alors que le législateur s'efforce d'ériger des règles plus claires pour ce secteur en mal de régulation. Contrairement à l'Union européenne, qui a récemment adopté une réglementation commune pour l'industrie à travers le règlement MiCA, aucun cadre concret n'a pour l'heure été défini aux Etats-Unis. LIRE AUSSI : INTERVIEW. « Binance n'aura pas besoin de lever des fonds ni de vendre des actifs pour payer son amende » Les plateformes cryptos en embuscade du roi Binance « Notre objectif est de nous engager directement avec les décideurs politiques, d'établir des relations et de combler le fossé éducatif pour construire un cadre réglementaire sensé », a détaillé Kristin Smith, directrice générale de la Blockchain Association, auprès de Reuters. L'association organisait récemment un sommet auquel Wally Adeyemo, secrétaire adjoint au Trésor, était convié. Ce dernier a notamment souligné l'importance de prendre des mesures « pour empêcher que les actifs numériques ne soient utilisés par des organisations criminelles transnationales. »

La lourde facture des vendeurs à découvert sur les actions cryptos

By |December 16th, 2023|Categories: Scoop.it|

Ce n'est décidément pas l'année des vendeurs à découvert. Le célèbre « short seller » Jim Chanos a jeté l'éponge le mois dernier après une carrière de quarante ans à Wall Street. Et les pertes s'accumulent pour les irréductibles sceptiques des valeurs cryptos alors que le bitcoin poursuit son spectaculaire rebond. La reine des cryptos a rebondi de 160 % depuis le début de l'année. Elle évoluait vendredi à plus de 43.000 dollars , son niveau le plus élevé depuis avril 2022. Le bitcoin a entraîné dans son sillage tout un ensemble de valeurs cotées liées à l'écosystème crypto, à commencer par la plateforme de trading Coinbase et MicroStrategy, qui détient près de 175.000 bitcoins dans sa trésorerie. Les cours de ces deux valeurs ont été multipliés par près de 4 depuis le début de l'année. C'est mieux que Nvidia, le champion de l'intelligence artificielle en Bourse, dont le cours a été multiplié par 3. Un coup dur pour les vendeurs à découvert C'est un coup dur pour les nombreux vendeurs à découvert qui pariaient sur une baisse de ces titres. Pour se rémunérer, ces derniers empruntent des actions qu'ils vendent immédiatement, avant de les racheter plus tard pour les rendre à leur propriétaire. Si le cours a baissé entre-temps, ils empochent la différence de prix. S'il a monté, ils accumulent au contraire des pertes. LIRE AUSSI : Les plateformes cryptos en embuscade du roi Binance Et comme les cours des valeurs liées aux cryptos se sont envolés, la facture est salée pour les « short sellers ». Sur 11 valeurs suivies par le cabinet spécialisé S3 Partners, leurs pertes dépassent les 6 milliards de dollars en valeur de marché, soit quasiment autant que la valeur des actions vendues à découvert (6,88 milliards). Coinbase est la valeur la plus ciblée, avec 3,5 milliards de dollars d'actions vendues à découvert, soit environ 15 % de ses actions en circulation, et autant de pertes. Les particuliers à l'achat La proportion d'actions vendues à découvert dépasse même les 20 % chez MicroStrategy et Marathon Digital Holdings, les deux autres valeurs les plus ciblées par les vendeurs à découvert dans le secteur. Alors que les pertes s'accumulent, « le secteur est voué à connaître une vague de short squeeze », met en garde S3 Partners, c'est-à-dire que les vendeurs à découvert risquent de se retrouver contraints d'acheter des titres pour clore leurs positions, et d'alimenter ainsi le mouvement haussier. LIRE AUSSI : INTERVIEW - Richard Teng, nouveau patron de Binance : « Nous sommes la plateforme crypto la plus régulée au monde » Ce qui plairait fort aux investisseurs particuliers, qui sont allègrement repartis à l'achat sur ces titres ces dernières semaines, selon Vanda Research. Le spécialiste du suivi du comportement des boursicoteurs à Wall Street attribue ce regain d'intérêt des petits porteurs pour les valeurs cryptos à l'espoir croissant de voir le gendarme boursier américain approuver d'ici au début de l'année prochaine de premiers fonds indiciels cotés (ETF) sur les cryptos. Et cette tendance a toutes les chances de se poursuivre. « Avec un catalyseur clair à l'horizon, nous ne serions pas surpris de voir les particuliers continuer à y investir au cours des prochaines semaines », explique Marco Iachini de Vanda Research.

Comment l’IA générative pourrait gonfler les profits des banques

By |December 16th, 2023|Categories: Scoop.it|

Le lancement du robot d'intelligence artificielle générative ChatGPT, il y a un an, a fait grand bruit. Depuis, tous les secteurs cherchent la meilleure manière de l'intégrer à leur quotidien. A commencer par les banques. Selon une étude du cabinet McKinsey publiée mardi, l'adoption de l'IA générative au sein des entreprises pourrait engendrer entre 2.600 et 4.400 milliards de dollars de profits chaque année. Et c'est le secteur bancaire qui a le plus à y gagner : les profits des établissements pourraient gonfler de 200 à 340 milliards de dollars par an grâce à une productivité accrue, soit 10 % à 15 % de croissance supplémentaire. Les activités de banque d'entreprise et de détail sont celles qui pourraient le mieux en tirer parti, analyse le McKinsey Global Institute. D'après cette étude, qui s'est penchée sur une soixantaine de cas d'usage de l'IA générative au sein des entreprises, cette technologie révolutionnaire s'avère particulièrement utile, notamment pour accélérer sur le service client. Aider les clients et les banquiers Intuitivement, ce sont les tâches les plus répétitives qui peuvent être le plus facilement remplacées par l'IA générative. Pour les banques, cela peut se matérialiser par la mise en place d'un assistant virtuel en ligne pour répondre aux questions des clients à la place d'un conseiller. LIRE AUSSI : Dans la banque, l'exploration prudente de la « révolution » ChatGPT Robots, cloud, IA… ces technologies qui aident à mieux surveiller les banques Mais l'IA générative peut aller plus loin, souligne l'étude de McKinsey. Avec un logiciel comme ChatGPT, plusieurs tâches très classiques du conseiller bancaire peuvent être réalisées en un tournemain. Régulation en vigueur, dossier du client, présentation d'une offre d'investissement… En quelques secondes, un outil bien calibré peut générer un texte pertinent à adresser au client, en personnalisant les offres selon les données stockées depuis des années par la banque. D'après Bloomberg, chez Morgan Stanley, les gestionnaires de patrimoine sont équipés d'une IA capable d'analyser les dossiers des clients et de générer des mails pour échanger après les rendez-vous. En France, la banque LCL va lancer au mois de janvier son outil d'IA générative pour aider les conseillers à répondre aux clients. « L'objectif est d'améliorer la satisfaction de nos clients, de faciliter le travail de nos collaborateurs et de gagner en efficacité », explique Didier Lellouche, responsable intelligence artificielle chez LCL. La banque tricolore planche aussi sur un outil de génération de résumés pour extraire les données de ses immenses bases, sur le champ réglementaire notamment.

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