HOSPITALITY LAB & PRACTICE FOR BRANDS

Blog2017-10-23T13:43:48+00:00

GDPR : L’hospitalité des marques fait loi en Europe.

GDPR : L’hospitalité des marques fait loi en Europe.

En imposant aux marques de privilégier l’intérêt de leurs clients dans la gestion des données qu’elles détiennent, l’Europe fait de l’hospitalité le vecteur principal de leur croissance.

1. AUJOURD’HUI, LA CROISSANCE DES MARQUES PASSE PAR LA QUALITÉ DE LEUR RELATION CLIENTS.

Dans un monde digital, « Les Marchés sont des Conversations ».

Dès 1999, Doc Searls et ses co-auteurs avaient mis cette idée au coeur de leur “Clue Train Manifesto” (Manifeste des Evidences) (1), démontrant alors avec brio comment le développement du “capital relationnel” de la marque pouvait devenir le principal moteur de la croissance des entreprises.

L’arrivée des sites internet dans la fin des années 1990 avait eu en effet le mérite de faire prendre conscience qu’il pouvait se nouer une relation directe entre l’entreprise et ses clients, sans passer par un distributeur ; et que ces nouveaux liens produisaient énormément de données qu’il était probablement intéressant d’exploiter : ainsi, pour développer plus loin l’idée du “Clue Train”, lorsqu’il s’agit de générer une croissance durable des ventes et des profits, les meilleurs atouts de la marque sont sa légitimité à susciter des échanges autour de son coeur de métier (Conversation), son intelligence à les analyser (Curation), sa capacité à apporter des réponses adaptées aux besoins exprimés (Customization), et finalement son empathie relationnelle, propre à mettre le client en résonance avec la marque (Communion). Autant d’atouts qui précèdent dorénavant la simple « qualité des produits » mis au catalogue, autrefois le principal fer de lance des entreprises.
Une vision depuis partagée par Interbrand(2), qui dans sa publication annuelle du classement de la valeur des marques insiste sur le fait que “la croissance est la conséquence d’une stratégie claire et d’expériences exceptionnelles délivrées au consommateur”.
Voici donc venu le temps pour les marques soucieuses de croissance durable de passer un nouveau contrat relationnel avec leurs consommateurs, où l’achat et la livraison du produit n’est plus la fin mais le début de la relation : un contrat qui couvre d’abord l’usage, et l’expérience qui l’accompagne. Un contrat qui est aussi l’occasion de proposer de nouveaux moments de consommation, de nouveaux services, qui sont autant de chiffre d’affaires supplémentaire pour les marques. Mais un contrat relationnel d’abord fondé sur le respect de l’intérêt du client, notamment en matière d’utilisation de ses données.

 

2. GDPR : UNE RÉGLEMENTATION POUR SAISIR DE NOUVELLES OPPORTUNITÉS DE CROISSANCE.

Selon une étude récente de la Commission Européenne(3), 72% des Européens s’inquiètent en effet de laisser trop de données personnelles aux entreprises, souvent à leur insu, et surtout de ne pas en recevoir de réelle contrepartie. D’ailleurs, la connaissance plus précise du client semble ne faciliter en rien la capacité de l’entreprise à mieux cibler ses offres : selon tous les indicateurs(4), le taux d’ouverture des mails diminue alors que les désabonnements (opt-out) augmentent, ce qui fragilise largement la rentabilité des investissements lourds consentis dans le CRM.
La Commission souligne également que le marché en ligne est constitué à 57% d’échanges avec des opérateurs américains, alors que seulement 4% des échanges se font au travers d’opérateurs pan-européens. Elle estime que si les 100 plus grosses entreprises Européennes faisaient un usage judicieux de leurs données clients, le PNB Européen pourrait s’octroyer 1,9% de progression supplémentaire d’ici 2020, soit plus de 200 Milliard d’Euros de gain potentiel.
C’est avant tout à cette opportunité de croissance que la GDPR s’attaque : permettre une meilleure utilisation des données pour les entreprises grâce à un consentement avéré des consommateurs, favoriser les échanges intra-européens au sein d’un univers mieux sécurisé. Loin d’être une contrainte, la GDPR est une chance de développement de nouvelles sources de revenus pour les marques européennes : elle conduit à un modèle de croissance durable rendu possible par une approche choisie et non plus subie de la consommation. Avec la GDPR, les marques doivent négocier avec chacun de leurs clients un contrat relationnel : elles doivent se mettre à l’écoute, comprendre les besoins, proposer leurs services, et définir les modalités de la relation ; le tout dans la transparence ( accès aux données, droit de modification) qui établit la confiance, l’attachement. Les marques deviennent alors attachantes dans le bon sens du terme, et c’est de cet attachement que nait la croissance durable.
C’est à ce nouveau modèle relationnel qu’appellait lui-même Doc Searls dans son “Clue Train Manifesto” : il lui avait même trouvé un nom, la VRM (Vendor Relationship Management). Une approche basée sur le consentement avéré du client vis à vis de ses fournisseurs (vendeurs) avec un postulat simple : “un consommateur libre a plus de valeur qu’un consommateur captif – pour lui-même, pour les marques et pour l’économie en général”.
Encore faut-il s’entendre sur la définition du consommateur “libre”. Searls le définit en cinq points :
1. Il entre en relation avec les marques de manière indépendante et sans contrainte.
2. Il est le point d’intégration de sa propre donnée (c’est lui seul qui peut relier sa donnée à sa personne).
3. Il a le contrôle de la donnée qu’il génère et collecte. Il décide de ce qu’il veut partager, à qui et comment.
4. Il définit son propre niveau d’engagement avec les marques.
5. Il est libre d’exprimer ses exigences et ses intentions en dehors du contrôle de toute entreprise.
C’est ce consommateur “libre” que la GDPR souhaite aujourd’hui promouvoir, afin d’en faire le vecteur de croissance de l’économie.

3. L’HOSPITALITE DES MARQUES, PRINCIPAL VECTEUR DE LEUR PROPRE CROISSANCE.

Accueillir un consommateur “libre” est sans doute une perspective qui effraie bon nombre de marques, tant elle ont été construites sur la notion d’un marketing manipulateur et insidieux, capable d’influencer jusqu’aux émotions pour enfermer les clients dans un tunnel de vente dont la seule issue est l’achat du produit. Avec la GDPR, ce n’est plus le produit qu’il va falloir vendre, c’est la marque qui doit apprendre à se faire acheter. Et pour cela, il va falloir qu’elle se montre hospitalière vis à vis de ses clients : bienveillante, humaine et proche.
Le produit devient simplement la porte d’entrée à la marque, celui qui va forger les impressions de la première rencontre, et donc le début (et non la fin) de l’histoire. Le produit n’est plus qu’un prétexte, c’est la marque qui devient le réel support de l’expérience pour le consommateur : c’est d’ailleurs à elle qu’il va naturellement s’adresser s’il a besoin d’assistance ou s’il a simplement des remarques à formuler. À la marque de se montrer engageante, accueillante, généreuse et humaine pour fidéliser le consommateur au-delà du premier produit, et pour entretenir une relation proche, intime, qui permettra de continuer à vendre sans qu’il soit besoin de déployer la coûteuse armada publicitaire du premier jour : avoir une stratégie à long terme d’entretien de la relation, plutôt que de s’épuiser dans des efforts permanents de recrutement.
Autant le “tunnel de vente” était indifférencié et anonyme, donc étranger à toute notion d’hospitalité, autant le “cycle de décision d’achat” est personnalisé et fait appel à la relation humaine : c’est de la capacité de la marque à accueillir que dépend la fidélisation du client, et encore plus, sa propension à devenir activement promoteur vis à vis de ses pairs. Pour le dire différemment, c’est du niveau d’hospitalité de la marque que va découler l’amplitude de la réalisation du cycle d’achat, et donc le montant de la valeur créée.
Autant le “tunnel de vente” s’envisageait dans un temps le plus court possible, avec l’espoir de limiter la durée d’exposition nécessaire pour déclencher l’achat afin de réduire les coûts, autant le “cycle de décision d’achat” s’inscrit dans la durée la plus longue possible afin de maximiser les revenus. En se plaçant dans une notion de permanence, on met forcément en exergue la qualité de l’hospitalité, seule capable de générer de la pérennité dans la relation.
Plus le consommateur progresse avec la marque, plus la marque fait preuve de « disponibilité » vis à vis des demandes du consommateur, plus se crée la confiance dans la relation, le consommateur récupérant de plus en plus de valeur d’usage en retour de sa relation avec la marque, la marque obtenant de plus en plus de “permissions” qui lui permettent d’aller encore plus loin dans son service du consommateur.
C’est bien là le cercle vertueux de l’hospitalité des marques : un marketing “on demand” (inbound marketing), un marketing de l’échange, de la confiance, de la permission, du partage de la valeur, où les clients sont aussi des hôtes ; un marketing qui se définit d’abord par rapport au client pour qu’il puisse adopter lui-même la marque, la faire sienne et en devenir à son tour le porte-parole…
Alors que la GDPR fait des marques le gibier de consommateurs devenus madrés, l’hospitalité est la meilleure réponse pour faire de ces mêmes marques les plus désirables des proies : avec bienveillance, humanité et intimité. Assurant ainsi la pérennité de leur croissance.

4. QUELLES APPROCHES POUR LES MARQUES FACE A LA GDPR ?

Ce serait peine perdue pour les marques que de se contenter de « mettre en conformité » leur bases de données tout en espérant garder les mêmes pratiques relationnelles. Car la GDPR est d’abord une invitation à renverser ses pratiques relationnelles pour faire montre d’hospitalité vis à vis de ses clients ; et c’est ce renversement d’attitude qui est lui même porteur de croissance pour les marques. Avec la GDPR, l’hospitalité ouvre pour les marques de nouvelles perspectives de croissance.
Une étude publiée en Mai dernier par le gouvernement Britannique4 s’était alarmée sur le fait que seulement 30% des grandes entreprises du pays avaient commencé à prendre les mesures nécessaires à la mise en conformité de leurs pratiques d’utilisation des données, alors que la transcription dans la loi Britannique vient d’être réalisée en ce mois d’Août, et qu’elle survivra au Brexit. Les autres pays feront-ils preuve de la même insouciance, par rapport à une échéance qui dans la plupart des pays européens, a été fixée à Mai 2018 ?
La GDPR transforme radicalement la manière dont les entreprises utilisent les données. Il va falloir arrêter d’acheter des listes d’adresses, et même se débarasser des listes qu’on aura pu acheter auparavant. Contacter un client exigera d’avoir les permissions nécessaires, sauf à s’exposer à des amendes prévues pour atteindre jusqu’à 4% du chiffre d’affaires.
Il n’y aura donc pas d’échappatoires.
Mais n’est-ce pas justement l’opportunité d’une prise de conscience salutaire dans le futur de la relation client ? Quelle marque aujourd’hui a encore besoin d’avoir accès à des millions de noms dont simplement un infime pourcentage montre un intérêt pour ses propositions ? Ne vaudrait-il pas mieux établir une véritable relation avec moins de clients mais qui ont un véritabe intérêt à avoir un dialogue, un échange, une conversation avec la marque ?
N’est-il pas temps, tout simplement, que les marques apprennent à devenir hospitalières vis à vis de leurs clients ?
Et si la GDPR n’était qu’un manifeste pour l’hospitalité des marques ? Une manière de sauver les marques traditionnelles à l’heure du digital ? La dernière opportunité à saisir avant liquidation ou reprise par les acteurs de la nouvelle économie ?
En développant leur hospitalité pour se mettre en conformité avec la GDPR, ce n’est pas tant l’amende que les marques vont éviter, c’est leur futur qu’elle vont assurer.
Aucune raison d’attendre. Embrassons la GDPR en développant l’hospitalité des marques (5).

 

 

(1) Le Cluetrain Manifesto (Manifeste des évidences) est un texte rédigé par Rick Levine, Christopher Locke, Doc Searls, et David Weinberger. Il est d’abord diffusé sur le web en 1999 comme un ensemble de quatre-vingt-quinze thèses, puis est publié sous forme de livre en 2000 avec les thèses prolongées de sept essais. https://www.amazon.com/Cluetrain-Manifesto-End-Business-Usual/dp/0738204315
(2) Etude 2016 Interbrand : http://interbrand.com/best-brands/best-global-brands/2016/
(3) Etude de la Commission Européenne : https://ec.europa.eu/commission/publications/why-we-need-digital-single-market_en
(4) Citée par Tanya Joseph dans le magazine Marketing Week (UK) du 7 Août 2017, New data laws are a chance to reset customer relationships : https://www.marketingweek.com/2017/08/07/tanya-joseph-data-law/
(5) Cf, “Manifeste pour l’Hospitalité des Marques”, Georges-Edouard DIAS, Edition Netexplo : https://www.amazon.fr/dp/2954667230/

Sans émotions, la publicité n’existe pas ; sans valeurs, elle n’existera plus.

By |November 18th, 2023|Categories: Scoop.it|

Les émotions guident, de façon consciente ou inconsciente, nos choix, nos décisions. Pour les marques, générer des émotions positives est un puissant levier d’efficacité, qui permet de parler au cœur des consommateurs et de laisser une trace mémorielle forte, favorisant ainsi la préférence de marque. Afin d’en assurer l’efficacité et la pérennité vertueuse, la communication doit aussi être porteuse de sens par les valeurs auxquelles elle s’associe. Le divertissement est une de ces valeurs. Avec le partage d’émotions positives, il répond à un besoin nécessaire aux êtres que nous sommes, il est encore plus essentiel dans le contexte actuel. « Les grandes émotions nous rassemblent » est la raison d’être et d’agir du groupe NRJ qui réunit chaque mois 46 millions de Français autour de la radio, l’audio, la TV, la vidéo et l’événementiel. C’est cette nature de relation entre nos marques media et nos auditeurs que NRJ Global met à disposition des marques afin d’assurer leur intégration au sein de contextes brand safe et drive to happiness. En s’appuyant sur les émotions positives, les marques favorisent ainsi l’efficacité de leurs communications tout au long du funnel. En radio, ses vertus sont amplifiées par la proximité entre les auditeurs et les animateurs qui donnent, chaque jour, des rendez-vous rassurants, devenant des repères du quotidien. Cette proximité s’intensifie encore plus au sein des territoires. Les 220 animateurs et journalistes du groupe NRJ œuvrent chaque jour à délivrer une information dédiée, et en proximité avec plus de 230 décrochages locaux en France. Une proximité qui rapproche par le contenu et qui agit sur le tissu économique des territoires par la promotion des entreprises et par ses emplois en local. La responsabilité est une de ces valeurs. Face aux enjeux contemporains, la communication joue un rôle essentiel. Elle informe, elle divertit, elle incarne l’évolution des comportements pour une société plus juste, plus sobre, plus égalitaire. La communication peut devenir plus responsable tout en conjuguant son rôle premier, celui de l’efficacité business. Les marques peuvent ainsi choisir de communiquer moins mais mieux. Avec l’identité sonore, par exemple, qui est un des asset puissant de valeur de marque et également de valeur financière. Une fois intégrée, elle permet à la marque de se faire reconnaitre instantanément, sans avoir à saturer publicitairement, de parler à tous et surtout à chacun. Communiquer moins mais mieux, c’est aussi choisir des intégrations publicitaires au sein de media qui ont fait le choix de limiter leur temps publicitaire pour respecter leurs audiences et les marques en leur assurant des communications émergentes, générant plus d’attention et ainsi plus de considération ou d’intention d’achat. C’est le concept du Less Is more, mis en œuvre depuis 3 ans par NRJ Global, qui consiste à une maitrise du temps publicitaire en radio à 9 minutes par heure au national pour offrir un contrat d’écoute vertueux avec nos auditeurs. La responsabilité peut aussi intégrer la dimension RSE. Avec un media radio low carbone tout en assurant une efficacité business prouvée, les marques ont aujourd’hui la possibilité de réconcilier ROI et RSE. Le collectif est une de ces valeurs. Associer les talents, réfléchir ensemble, imaginer les modèles de demain, permet de stimuler la créativité et de fédérer le plus grand nombre. Cette valeur du collectif s’exprime chez NRJ Global au travers du programme OSER. Depuis plusieurs mois, les collaborateurs participent à faire évoluer l’entreprise. Le principe : faire preuve d’Ouverture, de faire Simple même si parfois c’est compliqué, de s’autoriser des Erreurs pour tenter des choses même les plus audacieuses, et de porter ses convictions avec enthousiasme et Responsabilités. Une réflexion collective qui a donné naissance à un autre collectif créatif, celui de Jean-Paul, le collectif de Brand Entertainement qui donne de la voix aux marques. Ce collectif Jean Paul s’appuie sur une vingtaine de collaborateurs. Il est enrichi par la diversité de ses membres et prend son sens en incluant à la fois les talents issus de NRJ Global, associés à ceux des expertises complémentaires du groupe NRJ. Toute la valeur ajoutée de ce collectif réside dans sa capacité à co-produire ses projets s’appuyant sur l’univers du divertissement, et en y impliquant ses partenaires media, agences et annonceurs.

Apple « Tap to Pay » : les commerçants peuvent désormais utiliser leur iPhone pour encaisser des achats

By |November 18th, 2023|Categories: Scoop.it|

Apple poursuit son offensive dans les services financiers, et plus particulièrement dans les paiements. Sept ans après le lancement d'Apple Pay en France, la firme à la pomme annonce la disponibilité ce mardi du service « Tap to Pay sur iPhone », qui va permettre aux commerçants français d'accepter les paiements sans contact avec un simple iPhone. Plus besoin de s'équiper d'un terminal de paiement pour effectuer une transaction. Il suffit, pour le commerçant, de télécharger une application fournie par l'un des partenaires d'Apple. Celle-ci permet de prendre en charge le paiement, qui peut se faire avec une carte bancaire ou bien un « wallet » (portefeuille numérique), comme la solution maison Apple Pay, Samsung Pay ou autre. Comme pour le paiement sans contact sur un terminal classique, toute transaction dont le montant dépasse 50 euros nécessite de taper son code sur l'iPhone du commerçant, qu'il s'agisse de petites entreprises, de professionnels ou de grands distributeurs. D'iPhone à iPhone La fonctionnalité proposée par Apple était attendue depuis plusieurs mois. Présentée dès le début de l'année 2022 , « Tap to Pay » était déjà disponible aux Etats-Unis, en Australie, à Taïwan, et depuis peu en Europe, notamment aux Pays-Bas et au Royaume-Uni. Le géant californien s'est associé à différents partenaires bancaires mais aussi à des plateformes de paiement pour rendre disponible sa solution. A l'instar d'Apple Pay, « Tap to Pay » doit en effet être intégrée à une application de paiement pour pouvoir fonctionner sur un iPhone. LIRE AUSSI : Pourquoi Goldman Sachs regrette son partenariat avec Apple DECRYPTAGE - « Tap to pay sur iPhone » : pourquoi BPCE est le premier à se lancer avec Apple Le groupe BPCE (Banque Populaire et Caisse d'Epargne), la néobanque Revolut, mais aussi les sociétés Adyen, SumUp, myPOS, Viva.com ou encore Worldline proposent dès ce mardi la solution à leurs clients professionnels. BNP Paribas, Crédit Coopératif, Stripe et Stancer (la filiale de paiement de Free) devraient suivre, prévient Apple. Il sera possible aussi de payer d'un iPhone à un iPhone dans les Apple Store dès ce mardi, et bientôt dans les enseignes Sephora et Christian Dior Couture, qui appartiennent au groupe LVMH (propriétaire des « Echos »), dans les magasins Dyson et les boutiques de prêt-à-porter Sézane, ainsi que tous les restaurants équipés de la suite logicielle L'Addition. Pas de données sur les paiements Côté cartes, celles d'American Express, de Visa et de Mastercard seront immédiatement acceptées. La prise en charge des cartes CB, qui reste le schéma de paiement le plus utilisé en France, interviendra « dans les semaines à venir », indique le groupe américain. Toutes les données relatives au paiement sont chiffrées et traitées, avec les mêmes technologies que celles utilisées pour Apple Pay. La firme de Cupertino garantit ne disposer d'aucune information sur la nature des achats et l'identité de l'acheteur. LIRE AUSSI : Ces paiements qui échappent au GIE Cartes Bancaires Paiements : Visa défend sa stratégie de développement en France L'utilisation de ce service a évidemment un coût pour le commerçant. Il pourra varier selon le partenaire qui le déploie et le modèle économique retenu. Pour les clients de BPCE, il faudra par exemple s'acquitter d'un abonnement de 4,90 euros par mois (auprès de la banque), ce à quoi s'ajoutent des frais fixes de 15 centimes par transaction, et une commission carte bancaire de 1,25 %. Pour un achat de 30 euros, cela revient ainsi à 52 centimes de frais pour le commerçant, a calculé le groupe bancaire. Le détail des relations commerciales entre Apple et BPCE ou avec les autres partenaires demeure quant à lui confidentiel. Une menace pour les fabricants de terminaux D'un point de vue technologique, la nouvelle fonctionnalité d'Apple n'est pas révolutionnaire. Elle est déjà proposée par Android sur les terminaux équipés de l'OS de Google, bien plus nombreux que les iPhone.

Dans les universités américaines, les Indiens gagnent du terrain sur les Chinois

By |November 18th, 2023|Categories: Scoop.it|

Sur le campus de Princeton, au New Jersey, des étudiants concentrés suivent un cours d'économie dans le Julis Romo Rabinowitz Building, un ancien laboratoire de recherche magnifiquement restauré. Parmi eux, une majorité d'Asiatiques. Rien de surprenant : parmi le 1,06 million d'étudiants internationaux aux Etats-Unis à la rentrée universitaire 2022 (+12 % sur un an), la Chine et l'Inde ont encore représenté l'an dernier plus de la moitié (53 %) des effectifs, selon l'étude annuelle Open Doors de l'Institute of international education (IIE), rattaché au département d'Etat. Mais la tendance, entre les deux pays, n'est plus du tout la même : en cinq ans, la part des étudiants chinois aux Etats-Unis est passée de 33 % à 27 %, quand celle des étudiants indiens est passée de 18 % à 25 %. Au cours de l'année 2019-2020, qui avait enregistré un pic d'étudiants chinois (373.000) aux Etats-Unis, les Indiens ne représentaient alors que la moitié de ces effectifs - ils sont aujourd'hui quasiment à parité, avec 290.000 Chinois et 269.000 Indiens. Démarche délibérée La pandémie a joué un rôle clé pour modifier la dynamique chinoise dans les universités. Les confinements stricts et les restrictions de circulation n'ont ainsi pris fin en Chine qu'à l'été 2022 , trop tard probablement pour que de nouveaux étudiants postulent en masse à l'étranger. Mais le renversement de tendance est aussi le fruit des tensions politiques. La défiance entre Washington et Pékin a été nourrie depuis les années Trump, notamment autour d'accusations de vol de propriété intellectuelle. En mai 2020, une proclamation présidentielle avait limité l'octroi de visa aux étudiants chinois sur les sujets pouvant toucher au secteur militaire. Des soupçons de fraude aux fonds de recherche et des campagnes de dénigrement d'enseignants ont aussi appuyé un sentiment anti-chinois. LIRE AUSSI : La Chine doublée par le Canada et le Mexique pour exporter aux Etats-Unis Dans les universités, l'autre guerre de Trump avec la Chine A l'inverse, « les Etats-Unis entretiennent des relations étroites avec l'Inde dans le domaine de l'éducation, et qui se renforcent entre nos gouvernements, le secteur universitaire et d'autres partenaires », pointait, lors de la présentation de l'étude, Marianne Craven, secrétaire adjointe du Bureau des affaires éducatives. « Nous avons une commission Fulbright [des bourses au mérite pour les étrangers, NDLR] très active en Inde, notre ambassade est active et EducationUSA a des centres dans tout le pays. »

Comment l’OT de Chamonix-Mont-Blanc a-t-il utilisé l’IA générative dans sa dernière campagne marketing ?

By |November 18th, 2023|Categories: Scoop.it|

Pour sa dernière campagne marketing « Reconnecter à la nature », l’office de tourisme de Chamonix-Mont-Blanc (Haute-Savoie) a décidé d’utiliser l’intelligence artificielle générative. Retour sur cette collaboration inédite entre l’Homme et la machine. L’idée d’utiliser l’intelligence artificielle générative a émergé lorsque l’office de tourisme de Chamonix-Mont-Blanc s’est posée une question simple : allons-nous faire comme d’habitude ? Depuis un temps déjà, l’OT utilisait ChatGPT lors de ses séances de brainstorming conceptuel pour ses prochaines campagnes marketing. Mais cette fois-ci, l’utilisation de l’IA générative a pris une autre dimension. « La direction nous a laissé l’opportunité de prendre notre temps, de réfléchir à la manière de l’utiliser, de nous challenger. Il y a eu un vrai souffle en interne de la part d’un visionnaire, Nicolas Durochat, Directeur de l’OT, et d’une locomotive, Carine Augendre, Responsable communication », raconte Cédric Piatek, Responsable CRM de l’office de tourisme de Chamonix-Mont-Blanc. A cette étape de la conception de la campagne, le thème de la protection de la biodiversité ressort dans les échanges et semble être un élément différenciateur. Au-delà de la promesse de la neige et du soleil, l’OT veut mettre en avant son écosystème naturel, notamment les animaux présents sur son territoire. Quelques requêtes à ChatGPT permettent de compléter la réflexion et font ressortir des mots clés qui serviront pour l’aspect visuel de la campagne. L’équipe de l’office de tourisme de Chamonix-Mont-Blanc commence à tester plusieurs outils de génération d’image tels que Midjourney et Dall-E. « Nous avions une idée assez précise de ce que nous voulions : un panorama sur le massif du Mont Blanc avec une apparition de l’homme et de l’animal en train d’observer leur habitat », précise Cédric Piatek. Et les premiers résultats sont bluffants. A moins de ne pas regarder de trop près… Le massif représenté n’est en fait pas le Mont Blanc. Le chamois ressemble plutôt à une chèvre avec des cornes de gazelle. Quant au skieur, il est affublé de six doigts. A ce moment-là, l’équipe prend conscience des limites de cette technologie et prend la décision de faire appel à un professionnel sachant utiliser l’intelligence artificielle dans son travail de création. Le choix se porte sur l’agence Six basée à Amiens. Pour l’OT, c’est un gain de temps : l’agence sait manier l’art du prompt (requête envoyée à l’intelligence artificielle) et permet d’arriver à des résultats satisfaisants rapidement. Les visuels finaux se découpent alors en deux parties : le premier plan, généré par l’IA, permet de faire cohabiter l’homme et l’animal. Une telle image est presque impossible à obtenir dans la « vraie vie ». Au second plan, une véritable photographie montre plusieurs points de vue sur les montagnes. Sur chaque visuel figure la mention « Image générée par l’IA, sublimée par l’Homme ». Une façon pour l’office de tourisme de montrer son rôle de précurseur, mais aussi de faire preuve de transparence. La campagne a été diffusée dans le métro parisien durant une semaine en novembre, mais elle est essentiellement digitale. Cela permet d’emmener les internautes vers le site de la station où il est possible de réserver des activités et des séjours autour du thème de cette reconnexion à la nature et à la biodiversité. Une envie d’exploration et un gain de temps Les deux principaux moteurs de cette campagne pour la saison hiver ont été l’envie d’explorer de nouvelles manières de faire et le gain de temps. « L’exploration, car cela nous a permis de concrétiser des idées et des concepts et de voir si cela correspondait au résultat escompté. Le gain de temps, car cela nous a permis de multiplier les pistes en un temps réduit », explique le Responsable CRM de l’office de tourisme de Chamonix-Mont-Blanc. Mais pour lui, ce genre d’outils deviendra totalement banal dans les prochaines années. L’utilisation de l’IA générative dans la conception de visuel marque un tournant dans la création graphique, autant que l’a été l’arrivée de logiciels tels que Photoshop dans les années 90. Cette utilisation de l’IA générative permet en tout cas de donner davantage de visibilité à cette campagne. « Nous pensions que nous allions être critiqués pour notre utilisation de l’IA. Mais finalement nous avons répondu à beaucoup d’interrogations », témoigne Cédric Piatek. Une vidéo sur les coulisses de cette campagne sera diffusée d’ici fin novembre. L’OT ne sait pas encore si elle utilisera à nouveau l’intelligence artificielle pour ses prochaines campagnes. « Nous avons avant tout saisi une opportunité », conclut-il.

Commerce en ligne : les sites français menacés par de nouveaux rivaux

By |November 17th, 2023|Categories: Scoop.it|

Les cybermarchands tricolores sont sur le recul. Au moins dans le baromètre Médiamétrie des sites d'e-commerce les plus fréquentés du dernier trimestre. Alors que pendant des années, Cdiscount a talonné le champion Amazon et que la FNAC a campé dans le Top 5, le premier est descendu à la sixième position et le second à la neuvième. E.Leclerc (cinquième) et Carrefour (huitième) sauvent la face de la vente en ligne française mais sur le créneau très particulier de l'alimentation et des « drives ». Les étrangers dominent le palmarès avec, outre Amazon, le quasi-éternel numéro un, Leboncoin.fr qui appartient au conglomérat norvégien Schibsted et le lituanien Vinted sur la 4e marche du podium. LIRE AUSSI : EN CHIFFRES - E-commerce : nouveau coup d'arrêt pour les ventes de produits ZOOM - Cdiscount, le champion français qui doit changer de modèle en pleine tempête Casino Leroy Merlin, Decathlon, le spécialiste du bricolage ManoMano et Veepee (l'ex-Vente- privée) figurent dans le Top 20, mais ce sont trois sites chinois qui intègrent ou approchent le Top 10 : Shein (10e) et AliExpress (12e) ainsi que le nouveau venu Temu, qui a accédé en quelques mois seulement à la 11e place. Un trio d'ultra-discounters, de textile notamment, qui importent de Chine des vêtements et des chemisiers à 15 euros défiant toute concurrence. Les secteurs traditionnels en baisse Le marché français de l'e-commerce a atteint un plateau. La croissance est révolue. La vente de produits (à distinguer de la vente de services) s'érode : -1 % au deuxième trimestre 2023, -1,5 % au troisième. « C'est la fin de l'euphorie de la période Covid qui a vu l'e-commerce gagner 30 % par rapport à 2019, reconnaît Marc Lolivier, le délégué général de la Fédération de l'e-commerce et de la vente à distance (Fevad). C'est la fin de l'abondance. On est passé dans une phase de crise de la consommation avec un marché qui s'est contracté et une concurrence plus importante. » LIRE AUSSI : E-commerce, une révolution accélérée par la crise Covid Amazon va vendre des voitures neuves en ligne à partir de 2024 Les cybermarchands qui opèrent en France se retrouvent coincés entre deux phénomènes. Les consommateurs effectuent des arbitrages en faveur de l'alimentation dont le prix a explosé de plus de 20 % en deux ans. Les secteurs traditionnels de la vente en ligne - les produits tech, l'électroménager, la décoration - fléchissent. Les chiffres de FNAC Darty le prouvent qui font état, ventes en ligne et magasins confondus, d'une baisse de 1,8 % sur les neuf premiers mois de l'année, plus si l'on enlève du total les produits éditoriaux comme les livres qui se portent bien. Dans le même temps, les acteurs historiques de l'e-commerce subissent la concurrence des sites marchands des chaînes de magasins qui ont dopé leurs investissements lors des fermetures du Covid qui ne laissaient qu'Internet pour acheter. Les Ikea, Leroy Merlin et consorts ont rattrapé leur retard. Il s'est créé encore 9 % de sites Internet marchands de plus au troisième trimestre malgré les difficultés du marché. S'ajoute à cela les pratiques de certains concurrents étrangers qui s'apparentent à du dumping. Pour le troisième trimestre 2023, Amazon a annoncé une perte de 2,23 milliards de dollars sur ses activités d'e-commerce à l'international. Dans un reportage de son journal de 20 heures, TF1 avance la possibilité que le chinois Temu perde 30 euros par commande en France. LIRE AUSSI : Alibaba interrompt la scission de son activité cloud et s'effondre en Bourse Résultat : les sites s'adaptent. « Ils travaillent leur Ebitda » résume Marc Lolivier. Ils privilégient leur résultat à leur volume d'activité. En perte, Cdiscount arrête les ventes promotionnelles à perte et mise tout sur sa place de marché. ManoMano supprime un quart de ses effectifs. Tous les acteurs privilégient les revenus incrémentaux qui monétisent l'audience : la publicité, le « retail media », les places de marché, voire des diversifications comme la vente de solutions pour la création de places de marché, terrain sur lequel se sont aventurés Cdiscount avec Octopia et FNAC Darty. Même sur le Web, on peut serrer les boulons.

Amazon va vendre des voitures neuves en ligne à partir de 2024

By |November 17th, 2023|Categories: Scoop.it|

Acheter une voiture neuve sur internet en même temps que passer commande pour un livre ou des vêtements. Cela sera possible à partir de 2024 sur la plateforme du site d'Amazon aux Etats-Unis. Le géant du commerce en ligne l'a annoncé, jeudi, au Salon de l'automobile de Los Angeles . Jusqu'à présent, les acheteurs de voitures pouvaient parcourir les offres sur Amazon , mais ne pouvaient pas finaliser la transaction sur le site. Ils devaient être mis en relation avec un revendeur. Désormais, les clients pourront choisir en ligne leurs modèles et leurs fonctionnalités préférées. Ils pourront ensuite récupérer la voiture chez leur concessionnaire local ou la faire livrer à leur domicile. Des options de financement seront également disponibles. LIRE AUSSI : EN CHIFFRES - E-commerce : nouveau coup d'arrêt pour les ventes de produits DECRYPTAGE - Commerce en ligne : les sites français menacés par de nouveaux rivaux Alexa embarquée dans la voiture Hyundai , le constructeur automobile sud-coréen, sera la première marque vendue sur le site. « Hyundai est une entreprise très innovante qui partage la passion d'Amazon pour essayer de rendre la vie de ses clients meilleure et plus facile chaque jour », a déclaré le directeur général d'Amazon, Andy Jassy, dans un communiqué. LIRE AUSSI : Amazon au sommet grâce à la vigueur du commerce en ligne Amazon lance son offre de « cloud gaming » en France Compris dans le partenariat avec Hyundai, le premier du genre avec un constructeur automobile, figure l' assistant virtuel Alexa d'Amazon qui sera présent dans les modèles de voitures à partir de 2025. S'affranchir des concessionnaires Même si le plan d'Amazon inclut une coopération avec les concessionnaires, cette nouvelle offre témoigne d'une réelle tendance qui s'est développée avec les confinements liés à la pandémie : celle des ventes directes aux clients. Tesla et d'autres constructeurs de véhicules électriques suppriment déjà les intermédiaires traditionnels.

Les grandes ambitions d’Edenred, le géant mondial du ticket-restaurant

By |November 17th, 2023|Categories: Scoop.it|

La décennie suivante marque un nouveau tournant pour les services prépayés quand la direction d' Accor décide de se recentrer sur l'hôtellerie . Le 2 juillet 2010, le pôle de 1 milliard d'euros de chiffre d'affaires et 6.000 salariés d'Accor Services est introduit en Bourse sous le nom d'Edenred, un mot-valise associant la notion d'entreprendre ensemble et « red » comme le rouge du logo en anglais. Au passage, la nouvelle entité a été toutefois lestée d'une partie de la dette de son ancienne maison mère. Devenu patron d'Edenred, Jacques Stern, devra alors déployer tout son talent d'ancien argentier d'Accor pour assainir les finances, tout mettant le groupe en ordre de bataille en enclenchant, notamment, la dématérialisation des titres. « Cette séparation a été un grand avantage, estime Andrea Keller, aujourd'hui responsable d'Edenred PayTech, l'entité chargée de l'émission des solutions d'argent fléché d'Edenred et du traitement de toutes les transactions liées à leur utilisation. Nous avons pu focaliser notre attention et nos investissements sur notre métier, un secteur différent du tourisme et de l'hôtellerie . » Et acquérir une plus grande visibilité. Avec l'appli Edenred, les tickets sont dématérialisés. Leur part dans l'activité est passée de 70% en 2015 à 44% aujourd'hui, au profit d'autres services proposés à l'international.©DR En mai 2015, c'est le coup dur. Jacques Stern annonce, à la surprise générale, lors d'une convention de cadres son départ pour Global Blue, le champion mondial du remboursement de la TVA en Suisse. La Bourse réagit mal : l'homme est un dirigeant apprécié des investisseurs et sa succession n'est pas prête. Sans compter que son directeur financier quitte également le navire. Une période d'incertitude s'ouvre alors pour le groupe. À l'automne 2015, Bertrand Dumazy, un homme inconnu du sérail mais au charisme certain, accepte de prendre la relève. Au cours d'une carrière qui l'a mené du cabinet de consultant Bain au LBO de Deutsch (champion des connecteurs électriques pour milieux extrêmes, également à l'origine de l'entreprise d'ingénierie en ligne Constructeo), ce quadra formé à l'ESCP et Harvard a appris à évoluer dans un environnement très international. Bertrand Dumazy, PDG d'Edenred, leader mondial du titre-restaurant, le 22 septembre 2023.©THOMAS CECCHELANI/STUDIO ACIDE pour Les Echos Week-End Un an après son arrivée, cette force de la nature chaleureuse et souriante lance un premier plan stratégique sur trois ans, Fast Forward, puis un second, Next Frontier, en s'appuyant largement sur les vétérans de l'entreprise : Arnaud Erulin, alors patron de l'Europe centrale et de la Scandinavie, Gilles Coccoli, directeur général du Brésil, et Andrea Keller, responsable de l'Italie, mais également sur un nouveau directeur financier Patrick Bataillard. Venu du transport routier, celui-ci connaît la valeur de l'argent. Ambitieux, les objectifs de croissance passent par davantage d'investissements, donc moins de redistribution des profits sous forme de dividendes. « Les investisseurs nord-américains, qui représentent 50 % de l'actionnariat, nous ont suivis car ils aiment les stratégies ambitieuses de croissance », insiste Bertrand Dumazy, le regard pétillant derrière ses lunettes à monture noire. Et ils ne seront pas déçus. Car les résultats ont dépassé leurs espérances. 1,5 milliard Le nombre annuel de repas financé par des tickets-restaurants Edenred dans le monde, soit 576 millions par jour ouvré (Source : Edenred). Entre 2016 et 2022, le chiffre d'affaires est passé de 1 milliard à 2 milliards d'euros, les effectifs de 5.000 à 12.000 personnes et la croissance moyenne du résultat a atteint 12 % dans un marché en pleine mutation. Un formidable parcours », commente Sabrina Blanc, qui suit la valeur depuis ses premiers pas en Bourse pour la banque d'investissement et de financement de Société Générale. Pour le responsable des avantages aux salariés, Arnaud Erulin, dans le groupe depuis 1993, « Bertrand Dumazy a su canaliser l'énergie historique des équipes et apporter énormément de méthode, de cadre et d'ambitions » . Entre les acquisitions ( Reward Gateway , Go Integro, CSI), l'innovation et des investissements en technologie cumulés de 2 milliards d'euros, bien au-delà de ce que font les concurrents, Edenred élargit régulièrement ses domaines de compétence, réduit les coûts d'accès à ses services à travers la dématérialisation et accède ainsi à une nouvelle catégorie de clientèle de plus petite taille composée de PME et d'artisans. LIRE AUSSI : RAPPORT : l'Autorité de la concurrence plaide pour davantage de transparence De fil en aiguille, la part du ticket-restaurant dans l'activité est passée de 70 %, à l'arrivée de Bertrand Dumazy, à 44 % aujourd'hui, au profit d'autres services, comme le ticket carburant et la maintenance des flottes de véhicules au Brésil, la dématérialisation des paiements par chèque interentreprises aux Etats-Unis, ou encore le remboursement de la TVA dans plusieurs pays européens. La tendance va se poursuivre, notamment à partir de la duplication en Europe continentale des avantages bien-être et engagement proposés par Reward Gateway en Grande-Bretagne, en Australie et aux Etats-Unis. Même si le groupe compte bien conforter ses positions dans un marché français (16 % du chiffre d'affaires) encore sous-digitalisé par rapport à l'Espagne ou au Brésil. L'essor du télétravail depuis le Covid et la période inflationniste y ont toutefois suscité un regain d'intérêt pour le ticket-restaurant, ainsi que toute une palette d'avantages pour séduire et fidéliser les salariés, malgré la récente polémique sur le montant des commissions prélevées par les émetteurs auprès des commerçants. « La notoriété du ticket-restaurant est si forte qu'elle a tendance à faire oublier tout le reste » , observe le directeur financier Julien Tanguy.

WeWork : la vie dorée d’Adam Neumann, gourou fantasque du coworking

By |November 17th, 2023|Categories: Scoop.it|

Dans la débâcle WeWork, tout le monde n'a pas perdu au change. Les clients, d'abord. Pendant des années, ils ont profité de bureaux partagés idéalement situés au coeur des plus grandes villes, avec un personnel avenant et du café à volonté, pour un tarif modique. Adam Neumann, ensuite. Le fondateur et ex-PDG a quitté le navire suffisamment tôt pour devenir riche - à un moment où il lui était encore loisible de négocier sa sortie. En mai, Adam Neumann, 44 ans, était encore crédité d'une fortune personnelle de 2,2 milliards de dollars dans l'index des milliardaires de Forbes. Cette fortune était due en grande partie à une participation de plus de 10 % dans WeWork, dont la valeur a fondu depuis . Mais l'homme d'affaires a également réinvesti son parachute doré de 2019 dans de nouvelles entreprises immobilières. En août 2022, l'un des principaux fonds de capital-risque de la Silicon Valley, Andreessen Horowitz, a ainsi annoncé investir 350 millions de dollars dans sa start-up Flow, un chèque plus généreux que son habitude. LIRE AUSSI : WeWork, récit d'une faillite annoncée WeWork : les vingt sites parisiens vont continuer à fonctionner malgré la faillite Investissements dans l'immobilier résidentiel Un an après, Flow ne dispose que d'une page Web sommaire avec des offres d'emploi. Mais l'investisseur Marc Andreessen ne tarit pas d'éloges sur cette start-up qui doit révolutionner la vie des locataires résidentiels, avec ses services « guidés par un sens de la communauté », « centrés sur l'expérience » et ayant recours aux « dernières technologies ». « Flow a commencé à s'attaquer à la crise du logement aux Etats-Unis », s'est avancé Adam Neumann sur CNBC fin octobre . « Si j'ai 22 ans, je vais être locataire pendant encore 10 ou 20 ans. J'ai besoin d'une expérience élevée. Je vais aussi dépenser un tiers de mon revenu pour me loger, cela a du sens de le faire là où j'appartiendrai à une communauté », a-t-il expliqué. LIRE AUSSI : Etats-Unis : Wall Street espère éviter un crash de l'immobilier commercial Adam Neumann a en tout cas investi dans l'immobilier résidentiel depuis 2019. Selon les médias américains, l'entrepreneur israélien, qui vit à New York avec son épouse Rebekah et leurs six enfants, a acquis à travers divers véhicules plusieurs milliers de logements, principalement dans les villes du Sud qui attirent les Américains : Miami, Atlanta, Nashville, etc. Ebitda « ajusté à la communauté » Ironie du sort, Adam Neumann est (re-) devenu milliardaire grâce à son successeur, qui a introduit WeWork en Bourse en 2022 - ce que lui-même n'était pas parvenu à faire. Il a, en effet, été poussé à la démission par ses investisseurs en 2019, alors qu'il était sur le point de coter l'entreprise à New York. Benchmark Capital, JP Morgan et SoftBank ont soudain réalisé que le rythme de consommation de cash de WeWork était intenable et qu'il fallait changer le capitaine. La série TV « WeCrashed », qui raconte l'ascension et la chute d'Adam Neumann, montre la stupeur des analystes lorsque WeWork a publié pour la première fois sa documentation financière, avec des indicateurs comme l'excédent brut d'exploitation « ajusté à la communauté », des dépenses somptuaires telles qu'un jet privé et surtout l'absence de modèle économique. LIRE AUSSI : Immobilier : la drôle de crise des Etats-Unis REPORTAGE - WeWork : « On savait que ce n'était pas tenable » Les excentricités du couple Neumann ont aussi fait lever des sourcils, de l'omniprésence de sa femme Rebekah aux décisions impulsives d'Adam, comme l'interdiction de manger de la viande pour les employés. « Regrets multiples » Le charisme du fondateur et son toupet lui ont certes permis de lever des milliards de dollars, suscitant en retour toujours plus d'admiration dans l'élite du business. Mais la déception a été grande lorsqu'il est apparu qu'il avait acheté à son nom de l'immobilier pour le louer à WeWork, et vendu la marque « We » à l'entreprise pour 5,9 millions de dollars. Interrogé sur les malheurs récents de WeWork par CNBC, Adam Neumann a expliqué qu'il n'avait plus de rôle opérationnel depuis quatre ans. En 2021, auprès du « New York Times » , il a exprimé des « regrets multiples » et expliqué que la valorisation de 47 milliards de dollars en 2019 lui était « montée à la tête ». Aujourd'hui, l'entreprise ne vaut plus que 44 millions sur les marchés.

La RATP fait face à une forte augmentation des bagages abandonnés

By |November 17th, 2023|Categories: Scoop.it|

Face à d’importants retards et perturbations sur les lignes de son réseau, la RATP a tenté de se justifier en déclarant que le nombre de bagages abandonnés avait fortement augmenté ce mois-ci.  Après la publication du baromètre d’IDF Mobilités qui pointait du doigt des taux de régularité en baisse, RATP tente de se justifier. Si les nombreux travaux et incidents sont en cause, la RATP a également mis en avance la « recrudescence des colis abandonnés » . Selon Agnès Ogier, responsable des réseaux ferrés de la RATP, le nombre de colis abandonnés au mois d’octobre 2023 est 70 % supérieur à celui constaté en octobre 2022. « La régie a recensé 325 signalements et interventions liés à ce phénomène, contre 190 il y a un an », a-t-elle précisé. Avant d’ajouter : « C’est une tendance qui existe depuis un certain temps, mais ce mois d’octobre a été particulièrement impactant ». > A lire aussi : SNCF-RATP : les mauvais élèves de la ponctualité Au total, 325 colis ont été signalés ce mois-ci et le RER A comptabilise 11 heures d’interruption cumulée sur une semaine. Pour les lignes de métro, les plus touchées sont la ligne 3 avec 17 heures d’interruption et 6 pour les lignes 8, 9, 12 et 13. La RATP rappelle également que la France est repassée au niveau maximal du plan Vigipirate, entraînant une vigilance accrue : « l’appel aux démineurs est beaucoup plus systématique ». Une campagne de communication par des annonces en station et dans les trains a été lancée et plus de 54 000 étiquettes pour bagages vont être distribuées aux usagers. 

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