HOSPITALITY LAB & PRACTICE FOR BRANDS

Blog2017-10-23T13:43:48+00:00

GDPR : L’hospitalité des marques fait loi en Europe.

GDPR : L’hospitalité des marques fait loi en Europe.

En imposant aux marques de privilégier l’intérêt de leurs clients dans la gestion des données qu’elles détiennent, l’Europe fait de l’hospitalité le vecteur principal de leur croissance.

1. AUJOURD’HUI, LA CROISSANCE DES MARQUES PASSE PAR LA QUALITÉ DE LEUR RELATION CLIENTS.

Dans un monde digital, « Les Marchés sont des Conversations ».

Dès 1999, Doc Searls et ses co-auteurs avaient mis cette idée au coeur de leur “Clue Train Manifesto” (Manifeste des Evidences) (1), démontrant alors avec brio comment le développement du “capital relationnel” de la marque pouvait devenir le principal moteur de la croissance des entreprises.

L’arrivée des sites internet dans la fin des années 1990 avait eu en effet le mérite de faire prendre conscience qu’il pouvait se nouer une relation directe entre l’entreprise et ses clients, sans passer par un distributeur ; et que ces nouveaux liens produisaient énormément de données qu’il était probablement intéressant d’exploiter : ainsi, pour développer plus loin l’idée du “Clue Train”, lorsqu’il s’agit de générer une croissance durable des ventes et des profits, les meilleurs atouts de la marque sont sa légitimité à susciter des échanges autour de son coeur de métier (Conversation), son intelligence à les analyser (Curation), sa capacité à apporter des réponses adaptées aux besoins exprimés (Customization), et finalement son empathie relationnelle, propre à mettre le client en résonance avec la marque (Communion). Autant d’atouts qui précèdent dorénavant la simple « qualité des produits » mis au catalogue, autrefois le principal fer de lance des entreprises.
Une vision depuis partagée par Interbrand(2), qui dans sa publication annuelle du classement de la valeur des marques insiste sur le fait que “la croissance est la conséquence d’une stratégie claire et d’expériences exceptionnelles délivrées au consommateur”.
Voici donc venu le temps pour les marques soucieuses de croissance durable de passer un nouveau contrat relationnel avec leurs consommateurs, où l’achat et la livraison du produit n’est plus la fin mais le début de la relation : un contrat qui couvre d’abord l’usage, et l’expérience qui l’accompagne. Un contrat qui est aussi l’occasion de proposer de nouveaux moments de consommation, de nouveaux services, qui sont autant de chiffre d’affaires supplémentaire pour les marques. Mais un contrat relationnel d’abord fondé sur le respect de l’intérêt du client, notamment en matière d’utilisation de ses données.

 

2. GDPR : UNE RÉGLEMENTATION POUR SAISIR DE NOUVELLES OPPORTUNITÉS DE CROISSANCE.

Selon une étude récente de la Commission Européenne(3), 72% des Européens s’inquiètent en effet de laisser trop de données personnelles aux entreprises, souvent à leur insu, et surtout de ne pas en recevoir de réelle contrepartie. D’ailleurs, la connaissance plus précise du client semble ne faciliter en rien la capacité de l’entreprise à mieux cibler ses offres : selon tous les indicateurs(4), le taux d’ouverture des mails diminue alors que les désabonnements (opt-out) augmentent, ce qui fragilise largement la rentabilité des investissements lourds consentis dans le CRM.
La Commission souligne également que le marché en ligne est constitué à 57% d’échanges avec des opérateurs américains, alors que seulement 4% des échanges se font au travers d’opérateurs pan-européens. Elle estime que si les 100 plus grosses entreprises Européennes faisaient un usage judicieux de leurs données clients, le PNB Européen pourrait s’octroyer 1,9% de progression supplémentaire d’ici 2020, soit plus de 200 Milliard d’Euros de gain potentiel.
C’est avant tout à cette opportunité de croissance que la GDPR s’attaque : permettre une meilleure utilisation des données pour les entreprises grâce à un consentement avéré des consommateurs, favoriser les échanges intra-européens au sein d’un univers mieux sécurisé. Loin d’être une contrainte, la GDPR est une chance de développement de nouvelles sources de revenus pour les marques européennes : elle conduit à un modèle de croissance durable rendu possible par une approche choisie et non plus subie de la consommation. Avec la GDPR, les marques doivent négocier avec chacun de leurs clients un contrat relationnel : elles doivent se mettre à l’écoute, comprendre les besoins, proposer leurs services, et définir les modalités de la relation ; le tout dans la transparence ( accès aux données, droit de modification) qui établit la confiance, l’attachement. Les marques deviennent alors attachantes dans le bon sens du terme, et c’est de cet attachement que nait la croissance durable.
C’est à ce nouveau modèle relationnel qu’appellait lui-même Doc Searls dans son “Clue Train Manifesto” : il lui avait même trouvé un nom, la VRM (Vendor Relationship Management). Une approche basée sur le consentement avéré du client vis à vis de ses fournisseurs (vendeurs) avec un postulat simple : “un consommateur libre a plus de valeur qu’un consommateur captif – pour lui-même, pour les marques et pour l’économie en général”.
Encore faut-il s’entendre sur la définition du consommateur “libre”. Searls le définit en cinq points :
1. Il entre en relation avec les marques de manière indépendante et sans contrainte.
2. Il est le point d’intégration de sa propre donnée (c’est lui seul qui peut relier sa donnée à sa personne).
3. Il a le contrôle de la donnée qu’il génère et collecte. Il décide de ce qu’il veut partager, à qui et comment.
4. Il définit son propre niveau d’engagement avec les marques.
5. Il est libre d’exprimer ses exigences et ses intentions en dehors du contrôle de toute entreprise.
C’est ce consommateur “libre” que la GDPR souhaite aujourd’hui promouvoir, afin d’en faire le vecteur de croissance de l’économie.

3. L’HOSPITALITE DES MARQUES, PRINCIPAL VECTEUR DE LEUR PROPRE CROISSANCE.

Accueillir un consommateur “libre” est sans doute une perspective qui effraie bon nombre de marques, tant elle ont été construites sur la notion d’un marketing manipulateur et insidieux, capable d’influencer jusqu’aux émotions pour enfermer les clients dans un tunnel de vente dont la seule issue est l’achat du produit. Avec la GDPR, ce n’est plus le produit qu’il va falloir vendre, c’est la marque qui doit apprendre à se faire acheter. Et pour cela, il va falloir qu’elle se montre hospitalière vis à vis de ses clients : bienveillante, humaine et proche.
Le produit devient simplement la porte d’entrée à la marque, celui qui va forger les impressions de la première rencontre, et donc le début (et non la fin) de l’histoire. Le produit n’est plus qu’un prétexte, c’est la marque qui devient le réel support de l’expérience pour le consommateur : c’est d’ailleurs à elle qu’il va naturellement s’adresser s’il a besoin d’assistance ou s’il a simplement des remarques à formuler. À la marque de se montrer engageante, accueillante, généreuse et humaine pour fidéliser le consommateur au-delà du premier produit, et pour entretenir une relation proche, intime, qui permettra de continuer à vendre sans qu’il soit besoin de déployer la coûteuse armada publicitaire du premier jour : avoir une stratégie à long terme d’entretien de la relation, plutôt que de s’épuiser dans des efforts permanents de recrutement.
Autant le “tunnel de vente” était indifférencié et anonyme, donc étranger à toute notion d’hospitalité, autant le “cycle de décision d’achat” est personnalisé et fait appel à la relation humaine : c’est de la capacité de la marque à accueillir que dépend la fidélisation du client, et encore plus, sa propension à devenir activement promoteur vis à vis de ses pairs. Pour le dire différemment, c’est du niveau d’hospitalité de la marque que va découler l’amplitude de la réalisation du cycle d’achat, et donc le montant de la valeur créée.
Autant le “tunnel de vente” s’envisageait dans un temps le plus court possible, avec l’espoir de limiter la durée d’exposition nécessaire pour déclencher l’achat afin de réduire les coûts, autant le “cycle de décision d’achat” s’inscrit dans la durée la plus longue possible afin de maximiser les revenus. En se plaçant dans une notion de permanence, on met forcément en exergue la qualité de l’hospitalité, seule capable de générer de la pérennité dans la relation.
Plus le consommateur progresse avec la marque, plus la marque fait preuve de « disponibilité » vis à vis des demandes du consommateur, plus se crée la confiance dans la relation, le consommateur récupérant de plus en plus de valeur d’usage en retour de sa relation avec la marque, la marque obtenant de plus en plus de “permissions” qui lui permettent d’aller encore plus loin dans son service du consommateur.
C’est bien là le cercle vertueux de l’hospitalité des marques : un marketing “on demand” (inbound marketing), un marketing de l’échange, de la confiance, de la permission, du partage de la valeur, où les clients sont aussi des hôtes ; un marketing qui se définit d’abord par rapport au client pour qu’il puisse adopter lui-même la marque, la faire sienne et en devenir à son tour le porte-parole…
Alors que la GDPR fait des marques le gibier de consommateurs devenus madrés, l’hospitalité est la meilleure réponse pour faire de ces mêmes marques les plus désirables des proies : avec bienveillance, humanité et intimité. Assurant ainsi la pérennité de leur croissance.

4. QUELLES APPROCHES POUR LES MARQUES FACE A LA GDPR ?

Ce serait peine perdue pour les marques que de se contenter de « mettre en conformité » leur bases de données tout en espérant garder les mêmes pratiques relationnelles. Car la GDPR est d’abord une invitation à renverser ses pratiques relationnelles pour faire montre d’hospitalité vis à vis de ses clients ; et c’est ce renversement d’attitude qui est lui même porteur de croissance pour les marques. Avec la GDPR, l’hospitalité ouvre pour les marques de nouvelles perspectives de croissance.
Une étude publiée en Mai dernier par le gouvernement Britannique4 s’était alarmée sur le fait que seulement 30% des grandes entreprises du pays avaient commencé à prendre les mesures nécessaires à la mise en conformité de leurs pratiques d’utilisation des données, alors que la transcription dans la loi Britannique vient d’être réalisée en ce mois d’Août, et qu’elle survivra au Brexit. Les autres pays feront-ils preuve de la même insouciance, par rapport à une échéance qui dans la plupart des pays européens, a été fixée à Mai 2018 ?
La GDPR transforme radicalement la manière dont les entreprises utilisent les données. Il va falloir arrêter d’acheter des listes d’adresses, et même se débarasser des listes qu’on aura pu acheter auparavant. Contacter un client exigera d’avoir les permissions nécessaires, sauf à s’exposer à des amendes prévues pour atteindre jusqu’à 4% du chiffre d’affaires.
Il n’y aura donc pas d’échappatoires.
Mais n’est-ce pas justement l’opportunité d’une prise de conscience salutaire dans le futur de la relation client ? Quelle marque aujourd’hui a encore besoin d’avoir accès à des millions de noms dont simplement un infime pourcentage montre un intérêt pour ses propositions ? Ne vaudrait-il pas mieux établir une véritable relation avec moins de clients mais qui ont un véritabe intérêt à avoir un dialogue, un échange, une conversation avec la marque ?
N’est-il pas temps, tout simplement, que les marques apprennent à devenir hospitalières vis à vis de leurs clients ?
Et si la GDPR n’était qu’un manifeste pour l’hospitalité des marques ? Une manière de sauver les marques traditionnelles à l’heure du digital ? La dernière opportunité à saisir avant liquidation ou reprise par les acteurs de la nouvelle économie ?
En développant leur hospitalité pour se mettre en conformité avec la GDPR, ce n’est pas tant l’amende que les marques vont éviter, c’est leur futur qu’elle vont assurer.
Aucune raison d’attendre. Embrassons la GDPR en développant l’hospitalité des marques (5).

 

 

(1) Le Cluetrain Manifesto (Manifeste des évidences) est un texte rédigé par Rick Levine, Christopher Locke, Doc Searls, et David Weinberger. Il est d’abord diffusé sur le web en 1999 comme un ensemble de quatre-vingt-quinze thèses, puis est publié sous forme de livre en 2000 avec les thèses prolongées de sept essais. https://www.amazon.com/Cluetrain-Manifesto-End-Business-Usual/dp/0738204315
(2) Etude 2016 Interbrand : http://interbrand.com/best-brands/best-global-brands/2016/
(3) Etude de la Commission Européenne : https://ec.europa.eu/commission/publications/why-we-need-digital-single-market_en
(4) Citée par Tanya Joseph dans le magazine Marketing Week (UK) du 7 Août 2017, New data laws are a chance to reset customer relationships : https://www.marketingweek.com/2017/08/07/tanya-joseph-data-law/
(5) Cf, “Manifeste pour l’Hospitalité des Marques”, Georges-Edouard DIAS, Edition Netexplo : https://www.amazon.fr/dp/2954667230/

Procès FTX : Sam Bankman-Fried teste sa défense

By |October 30th, 2023|Categories: Scoop.it|

L'heure de vérité approche pour Sam Bankman-Fried (SBF). L'ancien fondateur et dirigeant de FTX a témoigné pendant près de trois heures jeudi, dans le procès qui doit décider s'il est coupable ou non d'avoir « fraudé » et « conspiré », faisant perdre des milliards de dollars aux clients de sa plateforme de cryptomonnaie et à ses investisseurs. Le témoignage ne s'est toutefois pas déroulé comme beaucoup l'anticipaient. Le juge Lewis Kaplan a donné son après-midi aux jurés , souhaitant d'abord entendre le prévenu pour l'autoriser, ou non, à utiliser ensuite ses arguments devant ceux qui le jugeront. Une procédure inhabituelle, mais liée à la défense de SBF, centrée sur la responsabilité de ses conseils juridiques du temps où il dirigeait FTX. Et en particulier celle du directeur de la régulation Dan Friedberg, d'abord conseil extérieur de FTX au sein du cabinet d'avocats Fenwick & West, puis embauché par la plateforme de cryptomonnaies. Messages effacés A propos des « conditions d'utilisation » des services de FTX, dont la refonte avait été supervisée par le directeur des affaires juridiques Can Sun, Sam Bankman-Fried a aussi plaidé la confiance, expliquant avoir « lu certaines parties en profondeur » et en avoir « survolé d'autres ». LIRE AUSSI : REPORTAGE - Au procès FTX, la « vérité » du directeur juridique DECRYPTAGE - L'impensable résurrection de FTX en plein procès de Sam Bankman-Fried Il a aussi assuré avoir pensé qu' Alameda était autorisé, « dans de nombreuses circonstances », à emprunter des fonds à FTX. « Notre position est que la source des fonds, l'utilisation des fonds n'était pas inappropriée et notre client ne pensait pas que c'était inapproprié », a conclu l'avocat de SBF, Mark Cohen. Contre-interrogatoire Au cours du contre-interrogatoire mené par la procureure adjointe Danielle Sassoon, Sam Bankman-Fried a souvent perdu pied, hésitant, ne se souvenant plus des détails ni des conversations. L'accusation s'est notamment focalisée sur l'usage de la messagerie Signal et l'effacement systématique des messages, ainsi que sur les signatures de différents documents - ouvertures de comptes, autorisations diverses. Après cette audition en forme de répétition, Sam Bankman-Fried devrait à nouveau témoigner ce vendredi, cette fois devant les jurés. L'ancien « petit Prince des cryptos », qui plaide non-coupable des sept motifs de fraude et de conspiration dont il est accusé, risque en théorie jusqu'à 110 années de prison, en raison du cumul possible des charges. LIRE AUSSI : PORTRAIT - « SBF », la chute d'un prodige des cryptos Avant le témoignage de SBF, sa défense avait produit quelques témoins en sa faveur, dont Krystal Rolle, une avocate de FTX aux Bahamas, et un expert des données, Joseph Pimbley. Un nombre plus réduit de témoignages que ceux à charge, qui se sont multipliés durant les premières semaines du procès. Les anciens proches de SBF, Gary Wang et Caroline Ellison, ont tous deux plaidé coupable mais coopèrent désormais avec la justice, dans l'espoir aussi de minorer leurs propres peines. Le dernier témoignage à charge d'un ancien proche de SBF avait été celui de Can Sun, « general counsel » (directeur juridique) de FTX depuis un peu plus d'un an quand l'entreprise a implosé. Il a assuré avoir pensé jusqu'au bout que les actifs déposés par les clients de FTX étaient « sauvegardés, séparés et protégés », et non utilisés par les dirigeants de FTX et son fonds Alameda pour leurs investissements, leur lobbying politique et leurs oeuvres de charité - SBF était adepte de « l'altruisme effectif » .

Air France-KLM a réalisé le plus bel été de son histoire

By |October 30th, 2023|Categories: Scoop.it|

Un record de profit chasse l'autre chez Air France-KLM. Après avoir réalisé le meilleur résultat de son histoire au premier semestre 2023, le groupe a dévoilé, vendredi, un bénéfice d'exploitation record de 1,342 milliard d'euros, au troisième trimestre, pour un chiffre d'affaires de 8,66 milliards. Soit une marge de 15,5 %. Du jamais vu chez Air France-KLM ! Le bénéfice net trimestriel a quasiment doublé sur un an, à 971 millions d'euros. Et sur les neuf premiers mois de l'année, les profits engrangés dépassent déjà largement ceux de l'exercice 2023 (728 millions d'euros), à 1,19 milliard. De quoi augurer d'un exercice 2023 sans précédent, le troisième trimestre étant généralement le pinacle de l'année. KLM et Air France au même pas Contrairement à la première partie de l'année, toutes les entités du groupe ont contribué aux bénéfices et fait le plein de profits cet été, y compris la filiale low cost Transavia, qui affiche une marge record de 18,5 %, avec 188 millions d'euros de bénéfice. Et ce, malgré le transfert à Transavia de lignes domestiques d'Air France qui restent, pour l'heure, déficitaires. Les deux piliers Air France et KLM se sont également remis à avancer du même pas. Si Air France reste la principale source de cash, avec un résultat d'exploitation de 806 millions d'euros et 15 % de marge, KLM est redevenu l'entité la plus rentable, avec une marge de 15,7 % et 539 millions d'euros de résultat d'exploitation. Air France-KLM continue de surfer sur le rebond de la demande, toujours très dynamique malgré la forte augmentation des tarifs. Bien que le trafic ne soit pas encore totalement revenu à son niveau d'avant Covid (à 94 %), le chiffre d'affaires de l'été est supérieur de 10 % au niveau de l'été 2019. Et cette tendance devrait se poursuivre au moins jusqu'à la fin de l'année, Air France-KLM espérant atteindre 95 % de son offre d'avant crise sur l'ensemble de l'exercice. Une ombre sur le cargo La seule contre-performance à signaler à ce stade est celle de la branche cargo, qui avait surperformé pendant le Covid, mais dont le trafic a piqué du nez depuis quelques mois. Le chiffre d'affaires trimestriel de la branche a chuté de 39 %, ce qui pourrait finir par remettre en cause les plans d'expansion de la flotte tout cargo avec CMA-CGM. LIRE AUSSI : Air France-KLM dégage la meilleure marge de son histoire Air France-KLM tourne la page de la crise avec un bénéfice de 1,2 milliard en 2022 Mais jusqu'à présent, les performances du trafic passagers font plus que compenser la décrue du fret et la recette unitaire du fret reste encore supérieure à ce qu'elle était avant le Covid, a précisé le directeur financier, Steven Zaat. Au quatrième trimestre, il faudra toutefois vérifier que l'impact de la guerre entre Israël et le Hamas et les problèmes politiques en Afrique de l'Ouest n'entament pas trop la croissance du trafic passagers. Au total, quatre destinations ont été suspendues pour des raisons géopolitiques (trois en Afrique et Tel Aviv). Cependant, les deux à trois avions concernés par ces suspensions devraient être aisément réemployés assure le directeur général, Ben Smith, notamment grâce à la reprise du trafic vers la Chine et l'Extrême-Orient en général, qui reste inférieur à son niveau antérieur en capacité, mais avec des tarifs beaucoup plus élevés.

Sephora prend un nouveau départ sur les Champs-Elysées

By |October 30th, 2023|Categories: Scoop.it|

A neuf moins du lancement des Jeux Olympiques 2024, le magasin Sephora sur les Champs-Elysées se refait une beauté. Premier vaisseau amiral inauguré en 1996 de la filiale de LVMH (propriétaire des « Echos »), il rouvre ses portes ce vendredi 27 octobre. Sur la célèbre avenue foulée chaque mois par plus de 880.000 piétons, l'enseigne qui compte 46.000 salariés dans le monde, voulait achever le lifting de son emblématique boutique neuf mois et un jour avant la cérémonie d'ouverture de Paris 2024, le 26 juillet prochain. Elle est située aux 70-72 Champs-Elysées, du fameux côté des numéros pairs, le plus cher. Le partenaire de la flamme Le numéro un mondial de la distribution de parfumerie et de beauté, a été désigné avant l'été comme partenaire du relais de la flamme. Celui-ci traversera l'Hexagone et plusieurs sites de LVMH dont à Paris, la Fondation Louis Vuitton, avec un passage prévu à la mi-juillet. Le magasin des Champs-Elysées n'est pas très éloigné… LIRE AUSSI : DECRYPTAGE - JO : Paris 2024 face au casse-tête du recrutement RECIT - Paris 2024 : les organisateurs des cérémonies d'ouverture perquisitionnés Paris demeure une place stratégique pour Sephora qui détient 3.000 magasins dans le monde dont 300 en France. L'entreprise ouvre en moyenne une centaine de points de vente par an. La vitrine parisienne accueillait avant sa fermeture pour rénovation, la moitié des visiteurs de la Tour Eiffel, soit 10.000 visiteurs par jour. Leur retour pourrait gonfler les ventes de 20 % en France. Le magasin représente « le plus gros investissement consenti par Sephora sur un magasin en Europe », a précisé son PDG, Guillaume Motte avant l'ouverture. Carte beauté Gold D'ici à la fin de l'année, le magasin devrait recevoir un quart de touristes parmi sa clientèle. Il compte « 200 collaborateurs de 27 nationalités, maîtrisant plusieurs langues », précise Sylvie Moreau, présidente de Sephora Europe. Historiquement, le magasin a toutefois été également porté par la clientèle locale. « Nos clientes Gold de province viennent à Paris faire leurs emplettes », raconte-t-elle. La carte Gold est accessible aux clientes ayant dépensé au moins 700 euros au cours d'une année. Elles se comptent « en milliers » en France. LIRE AUSSI : RECIT - Paris 2024 : LVMH rejoint la famille des Jeux Olympiques A l'approche des fêtes, une centaine de collaborateurs pourrait rejoindre les équipes. Le shopping devrait alors y être un sport intensif parmi une offre de 130.000 produits représentant 300 marques. Parmi celles-ci, on retrouve des exclusivités comme les parfums Maison Francis Kurkdjian et Penhaligon's ainsi que Glow Recipe, marque américaine inspirée de la beauté coréenne, avec des crèmes et sérums à base de pastèque ou d'avocat. LIRE AUSSI : EXCLUSIF - Cosmétique : Clarins compte devenir le leader mondial du soin haut de gamme Au-delà de sa marque propre Sephora Collection, dans ses rayons, le distributeur combine grandes marques sélectives (Dior, Lancôme, Clarins, Prada Parfums…) et indépendantes telle Charlotte Tilbury. Et cela concerne jusqu'aux soins capillaires avec des best-sellers comme Olaplex. Pour valoriser chacune à tour de rôle, le magasin des Champs-Elysées prévoit des animations qui changeront tous les deux à trois jours. L'enseigne qui ne publie pas ses résultats, appartient à l'activité Distribution sélective de LVMH dont le chiffre d'affaires s'est envolé à +26 % au cours du dernier trimestre.

Assurance : l’IA rejoint le climat comme risque majeur

By |October 30th, 2023|Categories: Scoop.it|

A un mois de la COP28, les risques liés au changement climatique inquiètent toujours. Et ils arrivent pour la première fois en tête des risques émergents dans toutes les régions du monde, selon la dixième édition du Futures Risks Report publié par l'assureur AXA ce lundi. Mené auprès de 3.300 experts de 50 pays et de 19.000 personnes du grand public dans 15 pays en juin dernier, le Futures Risks Report mesure et classe chaque année leur perception de l'évolution et de l'émergence des risques. En étudiant les nouveaux risques « nous identifions de nouvelles solutions », explique le groupe. Parmi les autres principales sources d'inquiétude, on trouve toujours également les risques liés à la cybersécurité, les pandémies et les maladies infectieuses, l'instabilité géopolitique et les tensions sociales . Ce qui fait dire à AXA que l'étude montre que les crises ne se succèdent plus, elles se superposent. Inquiétudes pour l'emploi Pourtant, cette année l'intelligence artificielle (IA) et la Big Data font une entrée fracassante dans le classement des risques émergents, passant de la 14e place en 2022 à la 4e place cette année du côté des experts. Et si ces technologies sont moins citées par le grand public, au niveau mondial, ils arrivent à la sixième place en Asie et en septième position en Amérique. LIRE AUSSI : Le coût d'une cyberattaque massive dans les paiements chiffrés à 3.500 milliards de dollars Catastrophes naturelles : des dégâts estimés à 120 milliards de dollars au premier semestre « Les risques liés à la technologie en général sont perçus comme ceux qui émergent le plus rapidement », a expliqué Etienne Mercier, directeur du pôle Opinion chez Ipsos, avec qui AXA réalise l'étude. Il faut dire que l'arrivée de ChatGPT et de l'IA générative a fait grand bruit et provoqué une levée de boucliers dans de nombreux secteurs, en raison de craintes pour l'emploi. En plus de la Big Data, experts et populations s'inquiètent des technologies disruptives en général, des risques éthiques et économiques liés à leur utilisation et de leurs conséquences sur l'avenir du travail. L'avenir de l'emploi est notamment une préoccupation majeure en Asie, et particulièrement en Chine, une région qui adopte souvent rapidement les technologies de pointe. En Europe, le grand public n'a toutefois pas vraiment encore conscience de ces risques. Sentiment de vulnérabilité La majorité des experts placent même cette technologie comme un risque en raison de la « menace existentielle que l'avancée de l'IA pourrait représenter pour l'humanité », explique le rapport. La majorité des experts (64 %) et de la population générale (70 %) estime même qu'il serait nécessaire d'interrompre la recherche sur l'IA. Globalement, l'opinion que les avancées technologiques créent plus de risques qu'elles n'en résolvent continue de progresser. Elle est désormais partagée par la moitié de la population (52 % en France, 49 % aux Etats-Unis). Le sentiment de vulnérabilité face au risque posé par l'IA progresse également, car globalement les pouvoirs publics et le secteur privé sont considérés comme moins bien préparés pour y faire face, contrairement à d'autres risques.

Un an après, la dette de X (ex-Twitter) est devenue un fardeau pour les banques

By |October 30th, 2023|Categories: Scoop.it|

Les banques qui ont prêté de l'argent à Elon Musk pour racheter Twitter s'en mordent les doigts aujourd'hui. Un an plus tard, ces sept banques - dont Morgan Stanley, Bank of America et Barclays, mais aussi BNP Paribas et Société Générale - ne sont toujours pas arrivées à revendre cette dette. Il y a un an, Elon Musk a été contraint par la justice de racheter Twitter pour 44 milliards de dollars. Sur cette somme, 13 milliards provenaient de prêts. En temps normal, ces banques auraient revendu cette dette à d'autres investisseurs peu de temps après l'acquisition. Mais la valeur de Twitter - rebaptisé X - s'est effondrée depuis le rachat. Les sept banques souhaitent revendre cette dette, mais elles devraient en tirer un prix inférieur aux montants prêtés, selon les informations du Wall Street Journal. Le quotidien américain évalue que leurs pertes devraient s'élever à 15 % de ce montant au moins, soit 2 milliards de dollars. Fuite des annonceurs Le management erratique d'Elon Musk, qui a licencié la majeure partie des employés de Twitter et décimé les équipes de modération, a fait fuir les annonceurs. Les publicités constituaient l'essentiel des revenus du réseau social avant son rachat. Le nouveau patron a tenté de diversifier ces ventes en promouvant les abonnements sur le site, avec des résultats mitigés. « Musk n'a pas réussi à apporter d'améliorations concrètes à la plateforme, et il n'est pas plus près de sa vision d'une 'appli qui fait tout' qu'il y a un an », relève Jasmine Enberg, analyste chez Insider Intelligence. « A la place, X a fait fuir les utilisateurs, les publicitaires, et maintenant il a perdu ce qui faisait sa valeur dans le monde des réseaux sociaux : être l'endroit où converge l'actualité. » LIRE AUSSI : RECIT - Comment Elon Musk a acheté Twitter pour tout changer DECRYPTAGE - Sur Twitter (X), une montée de la désinformation depuis l'attaque du Hamas Résultat : les revenus du réseau social sont en chute libre. X, qui n'est plus coté, ne publie pas ses résultats, mais Insider Intelligence estime que ses revenus publicitaires s'élèveront à 1,89 milliard de dollars cette année, contre 4,12 milliards estimés en 2022. Les revenus d'abonnements sont pour l'instant loin de compenser cette perte. Des profits très incertains Malgré ce recul, la nouvelle PDG de X, Linda Yaccarino, affirme que le réseau social est « à peu près à l'équilibre » grâce aux milliers de licenciements qui ont fait baisser les coûts. Elle affirme que l'entreprise sera dans le vert l'année prochaine. Mais la plateforme doit désormais rembourser la dette contractée par son propriétaire. Ce qui nécessitera de dégager des profits substantiels. LIRE AUSSI : PORTRAIT - Linda Yaccarino, une as de la pub pour rattraper les annonceurs de X par les bretelles Pour l'instant, la plateforme n'en prend pas le chemin. Selon les données de Similarweb, le trafic a baissé de 14 % en un an. Et le cabinet de conseil Ebiquity, qui travaille avec 70 des 100 marques qui dépensent le plus en publicités aux Etats-Unis, estime que deux de ses clients seulement achètent des espaces sur X. Avant le rachat de la plateforme par Elon Musk, c'était le cas de 31 d'entre eux. « Junk bond » Avant de revendre la dette Twitter, les banques doivent obtenir une notation d'agences comme Moody's et S&P. Or, cette plateforme était considérée comme un investissement spéculatif (« junk bond ») avant même son rachat par Elon Musk. Il est très peu probable que cette note se soit améliorée depuis lors, d'autant plus que X est aujourd'hui très endetté.

La Colline devient une marque “engagée” pour la peau.

By |October 30th, 2023|Categories: Scoop.it|

Ghislain Pfersdorff: La marque est jeune : elle est née en Suisse il y a 25 ans dans la ville de Sion, capitale du canton de Valais. Une marque dont le chiffre d’affaires au détail est encore inférieur à 50 millions d’euros. Lorsque sa direction m’est confiée il y a dix ans l’intention première est d’en assurer la pérennité. Un enjeu de taille dans la mesure où une croissance accélérée ne peux pas être la seule solution avec des concurrents comme La Prairie, Clé de Peau , La Mer, et moins connus peut-être, Valmont et CellCosmet. Ce sont des marques déjà établies dans leurs identités. Nous avons alors perçu que sa pérennité proviendrait de notre choix d’en faire la première marque à raison d’être sociale de la cosmétique de luxe. IN. : vous dites que La Colline c’est tout petit. En clair? Gh.Pf. : Oui, nous sommes loin des centaines de millions de chiffres d’affaires et nous ne sommes pas nombreux, c’est vrai, mais nous sommes une équipe soudée par notre raison d’être sociale. C’est elle qui nous permet de motiver nos équipes et nos partenaires : ils nous rejoignent parce qu’ils y trouvent un sens qu’ils partagent avec fierté. Notre mission à tous reste l’innovation cosmétique, l’éducation et l’engagement de nos partenaires en Asie, en Europe et depuis cette année grâce au succès de notre prospection en Inde et aux Etats-Unis. IN. : cela s’avère être un casse-tête, la surenchère de promesses est de mise, et ce n’est pas votre choix… Gh.Pf. : effectivement plutôt que de créer uniquement de nouveaux produits comme le font nos concurrents, et d’entrer dans cette surenchère de promesses que nous connaissons tous, nous suivons la piste qui nous semble à la fois la plus pertinente et la plus appropriée. La voie de la raison d’être s’est imposée à nous, mais ce n’est pas si évident d’y avancer en restant juste et légitime. IN. : quelle est-elle, et comment aboutissez-vous à cette « solution »? Gh.Pf. : Pour l’anecdote, je dois vous avouer honnêtement, qu’à cette époque, je suis surtout un bon ambassadeur et un bon commercial, mais je n’ai aucune idée de comment y arriver : le vocabulaire manque pour exprimer clairement ce choix d’une identité ancrée dans une raison d’être. Ce concept n’existe pas encore vraiment. Alors je vais sur internet et je tape : « Comment garantir l’existence d’une marque de luxe jusqu’en 2050 ? ». Et là je trouve beaucoup d’inspiration: en 2050 le luxe viendra du sens qu’y trouveront les clients. Il s’agira de trouver la justification de la valeur élevée autrement que dans le produit ou le service offert. En clair, les marques qui veulent se pérenniser devront étendre leur territoire et justifier leur existence par une responsabilité sociale accrue. Elles devront prouver aussi qu’elles font du sens. Nous sommes donc en 2010, je digère tout cela et décide de choisir une raison d’être sociale proche de notre métier d’experts en produits de soins pour la peau. Nous lançons alors un programme de recherche fondamentale pour améliorer la qualité des greffes de peau. IN. : tout comme Typolgy qui va sur le terrain de la dermatologie (lire interview de Ning Li), vous partez sur un registre peu compatible avec le monde des crèmes qui font rajeunir et offrent du rêve… Gh.Pf. : en effet, si la raison d’être sociale fait déjà partie du paysage aux US sur la côte ouest il y a quinze ans avec notamment une marque telle que Tom’s (tu achètes une paire de chaussures, et un enfant va à l’école) créée par Blake Mycoskie, nous faisons notre révolution en créant notre propre grammaire. Et dès 2013, nous lançons ce programme qui consiste à améliorer la qualité des greffes de peau. IN. : pouvez-vous expliciter votre raison d’être? Gh.Pf. : la qualité de vie d’un grand nombre de patients dépendra du succès de notre programme de recherche. Si notre activité commerciale vient à s’arrêter, si notre mission échoue et si nous arrêtons de développer notre marque nous ne pourrons plus apporter les ressources nécessaires à notre raison d’être sociale : temps, motivation, engagement et moyens financiers. Notre engagement social va donc se faire sur la durée et notre raison d’être suscite l’adhésion de l’université de Zurich... A la même époque, beaucoup s’interrogent sur le statut d’obligés de certains laboratoires de recherche financés par les entreprises… Nous arrivons avec notre programme qui garantit l’indépendance de la recherche de nos équipes… Nous nous lançons, mais tout est à faire.

Comment BMW va se passer de concessionnaires

By |October 30th, 2023|Categories: Scoop.it|

Le grand chantier de remise à plat de la distribution automobile se poursuit. Comme Volkswagen ou Stellantis, le groupe BMW veut lui aussi faire passer ses concessionnaires sous le statut d'agents. Le constructeur allemand a annoncé mi-octobre qu'il avait obtenu l'accord de l'intégralité de son réseau en Europe pour cette mutation, qui se traduira par une petite révolution pour les clients. Le déploiement du nouveau modèle se fera progressivement, et commencera par la marque Mini. L'Italie, la Pologne et la Suède ont été choisies pour ouvrir le ban en janvier 2024. BMW suivra à partir de 2026. Dix-huit mois de négociations Le groupe ne communique pas sur une date pour la France, sans doute pour se laisser un peu de marge en fonction du retour d'expérience des pays pionniers. Le changement de contrat concerne, dans l'Hexagone, 36 investisseurs, qui détiennent au total 152 points de vente BMW et 122 points de vente Mini. Les discussions entre le groupe et les représentants des concessionnaires ont duré dix-huit mois, indique Vincent Salimon, le patron de BMW France. Dans le système actuel, les concessionnaires achètent aux constructeurs les voitures qu'ils vont vendre ensuite au client final. Ils sont donc libres de déterminer le prix de vente et donc d'accorder des rabais sur le prix catalogue, afin d'écouler plus vite leur stock. LIRE AUSSI : Pourquoi Stellantis et Volkswagen veulent transformer leur réseau de ventes Le cri de colère des concessionnaires contre Stellantis Le changement de statut va entraîner une nouvelle répartition des rôles. Le stock sera désormais porté par le groupe BMW, qui s'efforcera sans doute de maîtriser cette charge en réduisant le nombre de véhicules de démonstration dans les showrooms. En contrepartie, le constructeur va s'assurer la maîtrise des prix. Ceux-ci seront identiques dans tout le pays, ôtant la possibilité au commercial d'accorder une ristourne. Les clients préféreront ce système plus transparent, plaide Vincent Salimon : « Toutes les études montrent qu'ils n'aiment pas négocier ». Rémunération sur commission Le prix sera donc le même, que l'acheteur passe par un point de vente physique ou par le site en ligne, ce qui doit aider à développer cette seconde option, aujourd'hui largement embryonnaire. La facturation sera assurée directement par le groupe. La rentabilité des investisseurs doit rester similaire. Vincent Salimon Patron de BMW France Le concessionnaire devenu agent se concentrera sur son rôle d'interlocuteur de la marque auprès des clients. Il sera rémunéré à chaque vente par une commission comportant une partie fixe et une partie variable. « La rentabilité des investisseurs doit rester similaire », argumente Vincent Salimon.

Tech : les « Sept Magnifiques » règnent sans partage sur les Bourses mondiales

By |October 30th, 2023|Categories: Scoop.it|

Chahutés l'an dernier en Bourse, les vénérables Gafam (Google, Amazon, Facebook, Apple et Microsoft) ont vite retrouvé les honneurs de Wall Street. Tout juste ont-ils dû faire un peu de place au sommet à deux autres géants cotés, pour former avec Nvidia et Tesla, les « Magnificent Seven », une référence au titre original du western américain « Les Sept Mercenaires », qui règnent désormais sans partage sur les marchés mondiaux. Leur rebond a été spectaculaire depuis le début de l'année. Nvidia s'est envolé de 175 %, Meta a plus que doublé de valeur (+139 %), Tesla affiche des gains de 67 %, tandis qu'Apple, Microsoft, Alphabet et Amazon ont enregistré des progressions allant de 28 % à plus de 40 %. De quoi faire pâlir d'envie la grande majorité des sociétés cotées, confrontées à un net mouvement de défiance ces derniers mois. Valeurs hégémoniques Même à Wall Street, rares sont les entreprises capables de rivaliser avec leurs performances boursières. Le S&P 500 affiche une hausse de 7,75 % cette année, très loin des plus de 70 % enregistrés par les sept magnifiques. Ces derniers ont consolidé leur position dominante sur les marchés, au point d'atteindre un poids record dans le S&P 500, l'indice de référence des Bourses américaines. LIRE AUSSI : DECRYPTAGE - La Big Tech entre dans une zone de turbulences boursières Apple et Microsoft, les deux plus grandes sociétés cotées au monde, concentrent ensemble près de 14 % de l'indice. Avec leurs comparses des sept magnifiques, ils ont représenté jusqu'à 30 % de la capitalisation totale de cet indice à la mi-octobre avant de lâcher un peu de lest ces deux dernières semaines. Leur poids est encore plus important dans l'indice Nasdaq à forte coloration technologique. Leur capitalisation représente en effet près de 60 % de celle du Nasdaq 100. La Big Tech a pris une telle dimension en Bourse que les marchés mondiaux dans leur ensemble sont désormais suspendus à la bonne tenue de ces valeurs hégémoniques. L'indice MSCI All Country Wide (ACWI), le plus large des indices actions avec près de 3.000 valeurs issues de 47 marchés différents, afficherait des pertes cette année sans leur contribution. La capitalisation des sept magnifiques a enflé de plus de 3.000 milliards de dollars cette année, alors que celle de l'indice MSCI ACWI n'a progressé que de 2.000 milliards sur la période. Une concentration qui inquiète C'est en grande partie grâce à ces géants de la tech que le poids des Etats-Unis dans cet indice s'est renforcé au cours de la décennie écoulée. Alors que les sociétés américaines pesaient moins de 50 % de l'indice en 2013, elles représentent aujourd'hui plus de 60 % de sa pondération. A eux seuls, les sept magnifiques pèsent pour plus de 15 % de l'indice mondial

Automobile : l’Etat et les constructeurs négocient ardemment le sprint vers l’électrique

By |October 24th, 2023|Categories: Scoop.it|

« Vous pouvez compter sur nous ! » Dans son discours, mardi, à l'occasion de la journée de la filière automobile organisée par la Plateforme automobile (PFA) au Carrousel du Louvre à Paris, le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, n'a pas lésiné sur les déclarations de soutien à l'adresse d'un secteur sommé de se transformer radicalement avec le passage à l'électrique. Les entreprises devront toutefois encore patienter un peu avant de savoir si leurs demandes ont été entendues par le gouvernement. L'Etat et la PFA doivent en effet finaliser d'ici à la fin de l'année un nouveau contrat de filière, portant sur la période 2023-2027. Schématiquement, il s'agit d'un donnant-donnant. Faire quatre fois mieux qu'en 2022 D'un côté, l'Etat demande une accélération de la conversion vers les voitures à batterie, avec un objectif de 50 % de modèles électriques dans les ventes de voitures neuves en 2027, soit 800.000 unités environ, contre 200.000 en 2022. Dans le même temps, la production en France de véhicules électrifiés (ce qui inclut aussi les modèles hybrides et hybrides rechargeables) devra atteindre 800.000 exemplaires en 2027, puis 2 millions en 2030. Pour y parvenir, les industriels demandent l'aide des pouvoirs publics. « On nous demande d'arrêter les moteurs thermiques ? Banco ! Mais nous avons besoin d'accompagnement à long terme », a plaidé Luc Chatel, le président de la PFA, en introduction de la journée. LIRE AUSSI : Automobile : inquiétude sur les ventes de voitures électriques Le gouvernement enclenche sa réforme du bonus écologique Le gouvernement a déjà mis sur la table 5 milliards d'euros pour soutenir l'investissement, la formation, la recherche & développement, dans le cadre du plan France 2030. Mais la PFA demande également que les aides à l'achat de véhicules électrique soient pérennisées. Elle s'alarme notamment du projet prêté au gouvernement d'amplifier la modulation du bonus écologique (5.000 ou 7.000 euros aujourd'hui) en fonction des conditions de ressources. « Les déciles 9 et 10 de revenus [les plus élevés, NDLR] représentent 55 % des acheteurs de véhicules électriques », a rappelé Luc Chatel. Les représentants de la filière réclament la poursuite des efforts pour équiper en pays en bornes de recharge. Ainsi, surtout, que l'accès pour les industriels à une électricité décarbonée et abordable,

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