CGV 2024: Les Régies accélèrent dans la TV connectée
TF1 PUB Laurent Bliaut, dga marketing et R&D : « Dans cette année d’évolution de la mesure d’audience au 1er janvier et en attendant celles autour de la monnaie du trading, pour lesquelles le marché a demandé du temps, nous nous sommes attachés à étoffer notre gamme de produits convergents, à simplifier l’accès à nos offres avec des propositions plus opérationnelles via des ajustements paramétriques et ouvertes à tous. La stratégie d’accélération digitale vigoureuse du groupe doit faire de MyTF1 la première plateforme de streaming. Le streaming sur le téléviseur est encore émergeant en France mais va permettre de récupérer sur le digital les contacts qui quittent la télé linéaire et d’élargir l’audience. La régie va continuer à les monétiser en augmentant significativement l’offre adressable, notamment grâce à des alliances stratégiques avec Samsung Ads, Google et NBCUniversal, mais aussi en lançant une offre d’onbording client lancée dès octobre 2023 avec LiveRamp. » En télévision segmentée (TVS), ouverture de nouveaux écrans en peak sur TF1 et sur Quotidien au premier semestre 2024, arrivée de LCI à partir de deuxième semestre. Lancement d’une offre Live Adressable pour amplifier les campagnes avec les flux live des chaînes du groupe sur les devices OTT. Sur la télévision connectée (CTV), partenariats avec Samsung TV+ pour la commercialisation des inventaires de leurs chaînes FAST en France, avec Google pour adresser l’ensemble du reach délinéaire des programmes du groupe Alliance avec NBCUniversal pour simplifier l’achat par les annonceurs internationaux des inventaires digitaux premium des broadcasters en télévision segmentée, la CTV et la VOL, dans le cadre de l’extension de la marketplace One Platform. Lancement avec LiveRamp de MyData, solution de data clean room pour créer des connexions directes entre les données marketing des annonceurs et celles de l’écosystème de la régie. Mise au point d’un outil Autopilot carbon pour réduire l’empreinte carbone d’une campagne streaming en ajustant grâce à l’IA la pression publicitaire sur MYTF1 par tranche de 15 min, en fonction de ces données de RTE. Lancement de deux offres « bas carbone » à partir de critères médiaplanning, créatif, trading et de diffusion, permettant de réduit de 14 % ou 32 % les émissions carbone. Le seuil hybridable du MPI Hybride, lancé en 2022, passe de 8 % à 10 %. FRANCE TV PUBLICITE Gwenaëlle Lesne, directrice commerciale : « Pour garder un temps d’avance dans la relation avec l’attention des publics, nous avons travaillé sur quatre axes. Nous voulons reconnecter les citoyens pour renforcer l’efficacité relationnelle des marques, mais aussi séduire les jeunes, notamment grâce au sport qui est un pilier fort de notre programmation avec les Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 et un territoire d’innovation technologique et publicitaire énorme. Nous continuerons à travailler sur la mesure de la performance, en particulier autour de l’attention publicitaire, en franchissant de nouvelles étapes dans le programme lancé en 2023. L’an prochain, nos solutions de ciblage en télévision segmentée seront renforcées, que ce soit avec l’intégration d’une offre d’onboarding de la data annonceur avec LiveRamp, dans la lignée du partenariat annoncé en juin avec Carrefour, ou avec une proposition de ciblage conso en partenariat avec la société ShoWhere. Nous allons aussi étendre les fonctionnalités de notre plateforme ADspace afin de simplifier l’accès à nos offres et répondre à la demande du marché pour un accès facilité à la publicité télé. » En vue des JO de Paris 2024, la commercialisation va se poursuivre à partir de fin 2023 avec des blocs TV-VOL, des spots TV unitaires, avec des offres aux tarifs plus accessibles que les packs premium déjà commercialisés, et du programmatique TV et des offres proposées en exclusivité sur ADspace. Prise en charge par la régie du sous-titrage de tous les écrans en lien avec les Jeux. Sur la cible jeunes, lancement d’un nouveau produit avec Brut.Pub pour revisiter les codes de la création publicitaire du spot TV de l’annonceur et l’enrichir des codes narratifs de Brut (que la régie publique commercialise depuis son lancement), garantir un niveau de couverture ou une complétion sur cible. Intégration de Brut.Pub dans les dégressifs. Déploiement des indicateurs d’attention publicitaire dans les outils médiaplanning et accompagnement des marques et leurs agences dans l’efficacité publicitaire. Extension des solutions d’amplification en télé segmentée avec 4 nouvelles solutions dans adressable.tv Amplify pour des compléments de couverture sur les populations peu exposées, jouer la complémentarité TV-VOD via l’ajout du replay avec un volet IPTV, de nouvelles offres alliant TV linéaire et TV segmentée, ou du retargeting en sponsoring. Lancement de deux solutions d’activation de cibles Adressable.tv Partner (croisement de la base clients avec la data de la régie sur les environnements TVS, CTV et web) et Adressable.tv Retail pour adresser les acheteurs Carrefour (60 cibles retail et 14 millions d’encartés et plus de 1 million de transactions par an) avec Unlimitail. Sur ADSpace, fonctionnalités « Module Sponsoring» (notifications pour les ouvertures des offres exclusives et différentes recommandations) et module de pilotage budgétaire des bilans financiers multi-leviers. M6 PUBLICITE Maxime André, directeur marketing : « Dans un paysage de plus en plus fragmenté mais qui s’équilibre entre le linéaire et le digital, nos CGV n’abordent plus le marché en silo mais en tant que marché vidéo. Nous simplifions l’accès aux offres pour les agences et accompagnons les annonceurs pour permettre à tous de mieux piloter le mesurer l’efficacité du médiaplanning. Nous développons aussi les fonctionnalités accessibles directement sur notre plateforme MY6 et nous travaillons sur un projet de nature servicielle autour de l’IA générative. La stratégie data s’accélère avec de nouvelles opportunités de ciblage. En matière de publicité segmentée, les chantiers avancent bien avec Free et nous devrions être les premiers à activer des campagnes d’ici la fin de 2023. Sur le retail media, une trentaine de campagnes ont été vendues après notre partenariat avec Unlimitail et nous discutons avec d’autres acteurs du marché. Grâce au partenariat avec Liveramp Safe Heaven, nous allons accélérer en 2024 sur la data collaboration afin d’identifier la data commune des annonceurs avec celles de nos actifs. » L’offre TV classique est désormais articulée autour de trois produits : M6 avec les cibles adultes et deux nouvelles offres Puissance TNT+ (W9, 6ter et Gulli, auxquelles s’ajoutent Paris Première, Teva, Série Club, MCM, M6 Music et RFM TV) et Puissance KIDS+ qui intègre Canal J et Tiji. Le brief TV segmentée est mis à disposition en self-service sur MY6. Lancement de MY6 pour les entreprises. Nouvelle offre de parrainage cross vidéo « all screens », qui propose un sponsoring programme sur tous ses points de contact : linéaire, 6play et réseaux sociaux avec Snap et X (ex-Twitter). L’offre sera proposée sur Qui veut être mon associé ?, Mariés au premier regard et les programmes de téléréalité de W9. Accompagnement des marques qui veulent tester et s’engager dans le sous-titrage des spots TV pour les personnes sourdes et malentendante (5 à 7 millions de personnes en France). Renouvellement du partenariat avec Miimosa pour soutenir les agriculteurs dans leur transition agroécologique via un dispositif télé. Saison 2 pour le Hackaton solidaire avec les experts de l’écosystème publicitaire pour permettre à des associations de bénéficier de la production et de la diffusion de son spot sur les chaînes du Groupe M6. CANAL+ BRAND SOLUTIONS Fabrice Mollier, président : « Très enthousiastes sur l’avènement d’une télévision plurielle, nous avons développé une stratégie d’agrégation qui permet d’aller chercher des inventaires au-delà du cœur de notre périmètre. Les nouveautés tournent toujours autour de la créativité et de l’innovation, que ce soit autour du cinéma et des séries, du sport, notamment sur C8 ou sur Eurosport, diffuseur des jeux de Paris 2024, ou en matière de RSE. Nous avons mis au point beaucoup de nouveaux formats, dont certains utilisent l’IA comme un ressort créatif et que nous voulons expérimenter au moment d’Halloween. Sur la data, nous renforçons les synergies avec Vivendi, notamment en lien avec les données de consommation de Prisma Media et dailymotion. Le partenariat noué entre Vivendi et Valiuz du groupe Mulliez nous permet d’avoir l’offre retail media la plus puissante et diversifiée du marché, ce qui ouvre une nouvelle opportunité de ciblage au plus près du business. D’autres accords sont à venir dans ce domaine. » Sur la télé connectée, lancement d’une offre 100% CTV pour une diffusion des campagnes digitale exclusivement sur écran TV sur les supports de nouveaux partenaires : OQEE Ciné, la plateforme AVOD 100% Ciné série de Free, et via VIDAA, le système d’exploitation des smart TV Hisense. Nouveaux Pack ciné/séries (prime time sur les soirées cinéma et série sur Canal+, C8, CStar et RTL9) et OQEE Ciné (films et séries disponibles gratuitement pour les abonnés Freebox). Nouveaux formats qui jouent sur le contexte et les nouvelles technologies : Go to Z avec des capsules qui donnent rendez-vous avec un compte-à-rebours pour la diffusion d’un film en dernière position (Z) de l’écran, AI-End pour un spot enrichi via l’iA d’une transition de quelques secondes entre le spot et l’imaginaire du programme qui suit, Mutation avec un écrin publicitaire inédit, dans lequel tous les spots des annonceurs sont transformés par l’IA autour d’une même thématique (manga, halloween, noël, science-fiction, film d’époque…), ou Expanded Ad pour découvrir un univers virtuel accessible via un casque VR ou réalité mixe. Lancement de la plateforme servicielle Canal+ Partner, qui permettra aux acheteurs de briefer dès octobre 2023 sur l’année 2024 en mode d’achat garanti avec les spécificités des CGV 2024. Industrialisation via Insight+ des solutions de croisement de consommation TV et autres sur des cibles stratégiques, avec une identification des meilleurs contextes et écrans pour les toucher. Arrivée de Dystitles, solution de sous-titres lisibles par les personnes dyslexiques et non dyslexiques, appliquée aux spots publicitaires pour rendre leur message accessible au plus grand nombre.
La RATP et IDFM font circuler un bus autonome avec des voyageurs à bord –
Depuis le 11 septembre le bus autonome de la ligne 393, qui relie Sucy-Bonneuil RER et Créteil Pointe du lac, entre dans une nouvelle phase d’expérimentation. Il accueille désormais des voyageurs à son bord et ce, pour la première fois en France pour une ligne de bus classique. Pour IDFM et la RATP, il s’agit d’intégrer progressivement l’autonomisation sur le réseau de transports à haut niveau de service et d’approfondir son expertise sur les questions d’autonomie. Un second véhicule autonome relie des gares à Paris Le bus autonome est 100% électrique et peut accueillir jusqu’à 17 voyageurs en places assises. Un « safety driver » sera tout de même à bord pour assurer la sécurité des voyageurs en toutes circonstances. La ligne comprend 20 arrêts sur un tronçon de 12km, pour une durée totale de trajet d’environ 30 minutes. « L’expérimentation du bus autonome sur la ligne 393 est un symbole fort de modernité pour la mobilité francilienne. Avec le soutien d’Île-de-France Mobilités, il était naturel pour le groupe RATP, à la pointe des véhicules autonomes en zones urbaines denses, d’accompagner l’émergence de cette nouvelle mobilité urbaine et d’étudier les modalités d’intégration de véhicules autonomes dans le réseau francilien », indique Gilles Tauzin, Directeur de l’innovation RATP. En parallèle, depuis le lundi 18 septembre, une seconde expérimentation de véhicule autonome a été lancée avec des voyageurs à bord de la navette inter-gare entre Gare de Lyon, le Pôle de Bercy et la Gare d’Austerlitz.
Avec Eolink, l’éolienne offshore du futur est bretonne
Comme dans les (mauvaises) comédies romantiques, l'histoire d'amour a commencé par de l'indifférence, voire de l'hostilité. Alors qu'il est ingénieur chez Renault, Marc Guyot partage les vues de certains milieux sur l'exploitation de l'énergie du vent : « Je pensais que l'éolien serait minoritaire dans la transition écologique, pas intégrable au réseau électrique… Puis j'ai lu un livre sur le sujet, fait des règles de trois et j'ai compris l'opportunité offerte par cette source d'énergie, notamment pour l'éolien offshore. » Mais certaines habitudes freinent le déploiement des aérogénérateurs marins, bien plus puissants que leurs homologues terrestres, et seuls capables de fournir de l'énergie propre à grande échelle. Depuis la fondation du premier parc éolien offshore, en 1991 au Danemark, le secteur s'est schématiquement scindé en deux filières, le « posé » et le « flottant ». Les éoliennes posées sont, historiquement, la première technologie employée et restent les plus courantes aujourd'hui. Elles ne diffèrent guère des éoliennes terrestres dans leur principe : un mât planté dans la terre, en l'occurrence le sous-sol marin. « Il est difficile d'être plus compétitif que des éoliennes offshores plantées à 20 ou 30 mètres de profondeur, sur des sols de sable, reconnaît Marc Guyot. Mais les lieux où elles peuvent être installées sont très restreints car, bien souvent, le sous-sol marin plonge très vite à de grandes profondeurs, sauf en mer du Nord ou à l'Est de la Chine. » Marc Guyot, fondateur d'Eolink.Margaux Thokagevistk/Photopqr / Ouest France / Maxppp Pour augmenter le rayon d'action de ces éoliennes, certaines entreprises ont mis au point d'immenses flotteurs pour supporter le poids des mâts et ainsi ancrer ces géantes des mers plus loin au large. C'est en 2017, en Ecosse, que la première ferme d'aérogénérateurs flottants voit le jour. Si cette filière est aujourd'hui moins structurée que celle de l'éolien offshore posé, son potentiel est bien plus important à condition de lever les obstacles qui entravent son essor. C'est la mission que s'est donnée Marc Guyot en fondant, en 2016, la société Eolink à Brest. 45 % à 50 % d'économie d'acier « Toutes les éoliennes reposent sur un mât, or ce mât n'a aucune raison d'être sur un support flottant, explique le fondateur de la start-up. C'est difficile de croire que personne n'y a pensé avant. Et pourtant ! » En effet, l'usage principal du mât est de permettre l'installation du système de rotation permettant à l'éolienne d'être toujours face au vent. Mais dans le cas d'un aérogénérateur flottant, cette machinerie complexe ne se justifie plus étant donné que l'engin suit naturellement le courant pour se placer face au vent. Et dans le cas rare mais toujours possible d'un découplage des zéphyrs et des courants en haute mer, Eolink a équipé ses flotteurs de ballasts activables à distance permettant de remettre, le cas échéant, l'éolienne dans le sens du vent.
The Fall of Babylon Is a Warning for AI Unicorns
IN LATE 2016, Hugh Harvey was working as a consultant doctor in the UK’s National Health Service. Harvey had dabbled in machine learning while doing a research degree, and had seen the potential for artificial intelligence to revolutionize health care. But he felt strongly that the introduction of AI into medicine was not going to come from within the NHS—it was going to come from industry. So when an opportunity opened up at a buzzy new health-tech startup, Babylon Health, he applied. Founded in London in 2013 by Ali Parsa, a British-Iranian ex-banker, Babylon had a lofty goal: It wanted to do with health care what Google did with information; that is, make it freely and easily available to everyone. By the time Harvey joined the company in 2016, it was already picking up tens of millions in venture capital funding—even though at that point, all it had built was an app that let patients have video calls with their doctors. Helpful, yes, but not exactly revolutionary. The company’s value was in its grand ambition to add on an AI-powered symptom checker, which would speed up—or even automate—diagnoses. ADVERTISEMENT Accustomed to the frugal conditions of the perpetually cash-strapped NHS, Harvey says he was taken in by the lavish setup: laptop waiting for him on his desk, fancy office in upmarket South Kensington, free office beers and pizzas at lunch. But soon, Harvey got to take a peek at the software that was behind all the excitement. What he was shown was a bunch of Excel spreadsheets containing clinical decision pathways written by junior doctors at the company. They had essentially divided the body up into different parts, and depending on which part of the body the user clicked on, the app would follow what they called “clinical flows,” or decision trees. “I was like, well, this isn't really artificial intelligence,” Harvey recalls thinking. But over the next few years, the hype around Babylon just kept growing. It picked up contracts with the NHS and British health insurance providers. Chinese tech giant Tencent signed a deal to offer services through WeChat. Saudi Arabia’s sovereign wealth fund invested $550 million. By the time it went public on the New York Stock Exchange in 2021, Babylon was valued at $4.2 billion. But the wheels were already coming off. The company’s losses were mounting as it spent big to chase growth. Its share price quickly went into free fall. In mid-August this year, after a rescue deal fell apart, it was announced that the UK side of the business was going into administration—a process similar to bankruptcy protection in the US. The company shuttered its US headquarters, laid off scores of employees, and filed for bankruptcy there, too.
Motus et bouche cousue : le greenhushing pour éluder les questions qui fâchent…
Paralysé par la peur Créé en 2008 par le cabinet de consultants Treehugger, ce terme décrit les entreprises qui ne souhaitent pas mettre en avant leurs initiatives environnementales, de peur d’être montrées du doigt. Dans la pratique, ces sociétés ne communiquent jamais lorsqu’elles décrochent un label environnemental ou réduisent leurs émissions de gaz à effet de serre (GES). Près d’un quart (23%) des 1200 sociétés engagées en faveur de projets climatiques interrogées par le le cabinet de conseil South Pole affirme ainsi avoir opté pour une politique d’ « écosilence » par peur d’être accusées d’opportunisme écolo. Interrogée par Carenews, Clémence Nutini, la responsable du développement durable de Nespresso, reconnaissait être « peut-être trop discrète sur les actions écologiques menées ». « Nous souhaitons avoir des preuves sur le long terme avant de communiquer, explique cette ancienne consultante du cabinet de conseil Deloitte. L’équilibre est hyper compliqué car dès que Nespresso communique sur une bonne action, il y a des critiques quoi qu’il en soit.C’est compliqué d’expliquer, dans une publicité en 15 secondes, la profondeur des actions. Nous n’avons pas trouvé la solution, il faut être humble. » Cette prudence s’explique… Chat échaudé… De nombreuses marques ont, en effet, été prises la main dans le sac après avoir fait des promesses qu’elles n’ont pas tenu. En février, la marque de boisson Innocent a été accusée de greenwashing après avoir diffusé une publicité qui affirmait que se procurer des produits plastiques revenait à « réparer la planète ». Les campagnes de reforestation mises en avant par des pollueurs notoires comme Shell, Total ou Air France ont, elles aussi, été montrées du doigt par les scientifiques qui montrent le faible intérêt écologique de cette stratégie. Le mensonge a longtemps été la règle dans le monde de l’entreprise. Une étude réalisée en 2022 par la Changing Markets Foundation a ainsi révélé que près de 60% des déclarations écologiques faites par douze grandes marques européennes n’étaient pas fondées ou trompeuses. Deux ans plus tôt, la Commission européenne avait estimé que plus de la moitié des publicités ou des emballages de 150 marques qui mentionnaient des expressions comme « zéro carbone » ou « empreinte climatique réduite » contenaient « des informations vagues, trompeuses ou non étayées ». 40% de ces allégations étaient même dénuées de tout fondement. Un quart des déclarations environnementales trompeuses provenaient, à elles seules, de l’industrie de la mode. Certaines griffes, qui mettaient en avant leur supposée stratégie écologique, ont commencé à faire marche arrière ces derniers mois. H&M a abandonné en novembre 2022 son label « Conscious », qu’elle promouvait depuis une décennie, à la suite d’une enquête de l’Autorité néerlandaise pour la consommation et les marchés. ASOS avait, lui aussi, retiré quelques mois auparavant « de façon proactive » son « responsible Edit » avant la publication d’une enquête de l’Autorité britannique de la concurrence et des marchés. Comme par hasard… Un pari perdant Si le greenwashing est évidemment une politique répréhensible à éviter comme la peste, le greenhushing ne semble pas non plus être une stratégie très efficace. 90% des clients attendent en effet des marques qu’elles s’engagent pour l’environnement et les aident à entamer leur propre transition écologique, si l’on en croit une étude d’OpinionWay et Oney. En optant pour l’écosilence, les entreprises risquent de décevoir des clients qui pourraient très bien se satisfaire des efforts déjà produits. Trop en dire n’est pas une bonne chose mais rester muet n’est pas forcément beaucoup plus malin…
Urgence climatique : le patron de l’ONU exhorte les dirigeants mondiaux à faire plus
Ses phrases coup de poing bousculent régulièrement la une des médias. Fin juillet, il s'est alarmé de l'entrée de l'humanité dans « l'ère de l'ébullition mondiale », avant d'estimer quelques semaines plus tard que « l'effondrement climatique » avait commencé. Au terme de l'été le plus chaud jamais enregistré, marqué par une série d'événements extrêmes un peu partout dans le monde, il est fort à parier qu'Antonio Guterres aura de nouveau des mots qui claquent à l'occasion du sommet sur l'ambition climatique que le patron de l'ONU a convoqué ce mercredi, à New York, en marge de l'assemblée générale de l'organisation . « Des politiques crédibles et concrètes » A moins de trois mois de la COP 28, l'idée d'un tel rendez-vous est de « mettre en valeur ceux qui sont les premiers à réagir et les premiers à agir », indique l'équipe du secrétaire général, sans avoir, pour l'heure, publié de liste précise. Sont ainsi invités à défiler à la tribune uniquement des gouvernements, des villes, des entreprises ou des institutions financières qui ont « des politiques crédibles et concrètes » pour limiter le réchauffement à 1,5 °C d'ici à la fin du siècle, comme fixé dans l'accord de Paris. Placer la barre très haut « Le sommet vise à placer la barre très haut en matière d'ambition », explique la directrice du programme climat de l'Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri), Lola Vallejo, qui souligne « l'implication personnelle » d'un secrétaire général de l'ONU prêt à mettre son capital politique en jeu. L'urgence climatique est devenue beaucoup plus tangible par rapport au mandat de son prédécesseur, note la spécialiste, tout en rappelant que Ban Ki-moon avait aussi joué un rôle important, en organisant un sommet sur le climat en 2014 pour soutenir la mise en place de ce qui allait devenir l'accord de Paris.
Au Royaume-Uni, l’incroyable progression de la vigne jusqu’en Ecosse
Champagne ! C'est ainsi que le Sussex a célébré, il y a un an, l'annonce de la création d'une appellation d'origine protégée. Pour les vins de la région, l'AOP apporte une protection à sa production et c'est aussi une marque de reconnaissance pour le chemin parcouru. Depuis une vingtaine d'années, l'industrie viticole britannique cherche à se faire une place parmi les grands. Sous l'effet du dérèglement climatique , les coteaux anglais se sont couverts de nouveaux plants de vigne, prêts à conquérir les palais de consommateurs de plus en plus enclins à privilégier la production locale. Initialement concentrée dans le sud du Pays (Kent, Sussex, Hampshire), la viticulture anglaise s'est progressivement étendue vers le Nord au fil des années. « Lorsque mes parents ont planté dans les années 1980, la vigne la plus au Nord était à Worcester, dans le Centre de l'Angleterre. C'était vraiment considéré comme l'extrême limite, se souvient Ned Awty, viticulteur dans le Somerset. Aujourd'hui, on voit des vins du Yorkshire, dans le Nord, décrocher des médailles ! » Certains audacieux ont même commencé à planter en Ecosse. L'industrie se professionnalise A la tête de la fédération WineGB, qui défend les intérêts des producteurs britanniques, Ned Awty a vu l'industrie se professionnaliser : « Historiquement, nous n'avions pas l'expérience de la production de masse. Mais les pratiques s'améliorent et nous arrivons maintenant à obtenir de meilleurs rendements. »
Only one in five CMO-CFO relationships are truly collaborative
Just 22% of CMOs say their partnership with CFOs is truly collaborative according to new research from the CMO Council and KPMG. Just over a quarter (26%) of the marketing leaders surveyed describe the relationship they have with finance as “indifferent”, while 7% say it is outright “hesitant”. The report, titled ‘Marketing & finance: Fuelling innovation or falling behind?’, takes a look at the impediments to collaboration between marketing and finance, but also highlights the benefits of effective collaboration. While no silver bullet, the report suggests that joint ownership of customer data is paramount, but that only 18% of marketing leaders strongly believe both finance and marketing have the same access to the customer data and transactional information that informs marketing decision-making. The report makes clear that an unwilling or hesitant approach to collaboration between the two departments has a chilling effect on the ability of a brand to respond in an agile way to disruption. As a result the report advocates for marketing team leaders to approach their finance counterparts with “technology investments that add value to both your marketing and finance sectors” in order to show how investment in marketing provides a halo effect for the wider business. It echoes advice given by Boots’ former CFO Michael Snape and current CMO Pete Markey on effective collaboration, in which Snape advocated for marketers to make a consistent effort to explain the wider benefits of marketing efforts to the finance team, rather than just treating them “as a bank”.
Usbek & Rica – La mobilité solidaire peut-elle nous rendre heureux ?
Selon le Haut Conseil pour le climat, les transports sont la principale source d’émission de gaz à effet de serre en France (31 %). Préserver l’environnement implique donc de limiter nos déplacements. Mais pour la partie la plus vulnérable de la population, se déplacer peut être un enjeu de survie : on compte ainsi en France 13 millions de personnes en situation de « précarité mobilité », qui sont dépendantes de la voiture individuelle et menacées de ne plus pouvoir se déplacer, donc de perdre l’accès à l’emploi et aux services publics. Dans ce contexte, comment concilier mobilité écologique et solidarité ? Quelles conditions pour faire de la mobilité un bien commun ? Quelles nouvelles pratiques mutualisées, collectives et inclusives pourraient permettre à chacun de retrouver le plaisir de se déplacer ? Faut-il instaurer un “droit à l’immobilité” qui promouverait un autre rapport au travail, une nouvelle façon d’être au monde ?