HOSPITALITY LAB & PRACTICE FOR BRANDS

Blog2017-10-23T13:43:48+00:00

GDPR : L’hospitalité des marques fait loi en Europe.

GDPR : L’hospitalité des marques fait loi en Europe.

En imposant aux marques de privilégier l’intérêt de leurs clients dans la gestion des données qu’elles détiennent, l’Europe fait de l’hospitalité le vecteur principal de leur croissance.

1. AUJOURD’HUI, LA CROISSANCE DES MARQUES PASSE PAR LA QUALITÉ DE LEUR RELATION CLIENTS.

Dans un monde digital, « Les Marchés sont des Conversations ».

Dès 1999, Doc Searls et ses co-auteurs avaient mis cette idée au coeur de leur “Clue Train Manifesto” (Manifeste des Evidences) (1), démontrant alors avec brio comment le développement du “capital relationnel” de la marque pouvait devenir le principal moteur de la croissance des entreprises.

L’arrivée des sites internet dans la fin des années 1990 avait eu en effet le mérite de faire prendre conscience qu’il pouvait se nouer une relation directe entre l’entreprise et ses clients, sans passer par un distributeur ; et que ces nouveaux liens produisaient énormément de données qu’il était probablement intéressant d’exploiter : ainsi, pour développer plus loin l’idée du “Clue Train”, lorsqu’il s’agit de générer une croissance durable des ventes et des profits, les meilleurs atouts de la marque sont sa légitimité à susciter des échanges autour de son coeur de métier (Conversation), son intelligence à les analyser (Curation), sa capacité à apporter des réponses adaptées aux besoins exprimés (Customization), et finalement son empathie relationnelle, propre à mettre le client en résonance avec la marque (Communion). Autant d’atouts qui précèdent dorénavant la simple « qualité des produits » mis au catalogue, autrefois le principal fer de lance des entreprises.
Une vision depuis partagée par Interbrand(2), qui dans sa publication annuelle du classement de la valeur des marques insiste sur le fait que “la croissance est la conséquence d’une stratégie claire et d’expériences exceptionnelles délivrées au consommateur”.
Voici donc venu le temps pour les marques soucieuses de croissance durable de passer un nouveau contrat relationnel avec leurs consommateurs, où l’achat et la livraison du produit n’est plus la fin mais le début de la relation : un contrat qui couvre d’abord l’usage, et l’expérience qui l’accompagne. Un contrat qui est aussi l’occasion de proposer de nouveaux moments de consommation, de nouveaux services, qui sont autant de chiffre d’affaires supplémentaire pour les marques. Mais un contrat relationnel d’abord fondé sur le respect de l’intérêt du client, notamment en matière d’utilisation de ses données.

 

2. GDPR : UNE RÉGLEMENTATION POUR SAISIR DE NOUVELLES OPPORTUNITÉS DE CROISSANCE.

Selon une étude récente de la Commission Européenne(3), 72% des Européens s’inquiètent en effet de laisser trop de données personnelles aux entreprises, souvent à leur insu, et surtout de ne pas en recevoir de réelle contrepartie. D’ailleurs, la connaissance plus précise du client semble ne faciliter en rien la capacité de l’entreprise à mieux cibler ses offres : selon tous les indicateurs(4), le taux d’ouverture des mails diminue alors que les désabonnements (opt-out) augmentent, ce qui fragilise largement la rentabilité des investissements lourds consentis dans le CRM.
La Commission souligne également que le marché en ligne est constitué à 57% d’échanges avec des opérateurs américains, alors que seulement 4% des échanges se font au travers d’opérateurs pan-européens. Elle estime que si les 100 plus grosses entreprises Européennes faisaient un usage judicieux de leurs données clients, le PNB Européen pourrait s’octroyer 1,9% de progression supplémentaire d’ici 2020, soit plus de 200 Milliard d’Euros de gain potentiel.
C’est avant tout à cette opportunité de croissance que la GDPR s’attaque : permettre une meilleure utilisation des données pour les entreprises grâce à un consentement avéré des consommateurs, favoriser les échanges intra-européens au sein d’un univers mieux sécurisé. Loin d’être une contrainte, la GDPR est une chance de développement de nouvelles sources de revenus pour les marques européennes : elle conduit à un modèle de croissance durable rendu possible par une approche choisie et non plus subie de la consommation. Avec la GDPR, les marques doivent négocier avec chacun de leurs clients un contrat relationnel : elles doivent se mettre à l’écoute, comprendre les besoins, proposer leurs services, et définir les modalités de la relation ; le tout dans la transparence ( accès aux données, droit de modification) qui établit la confiance, l’attachement. Les marques deviennent alors attachantes dans le bon sens du terme, et c’est de cet attachement que nait la croissance durable.
C’est à ce nouveau modèle relationnel qu’appellait lui-même Doc Searls dans son “Clue Train Manifesto” : il lui avait même trouvé un nom, la VRM (Vendor Relationship Management). Une approche basée sur le consentement avéré du client vis à vis de ses fournisseurs (vendeurs) avec un postulat simple : “un consommateur libre a plus de valeur qu’un consommateur captif – pour lui-même, pour les marques et pour l’économie en général”.
Encore faut-il s’entendre sur la définition du consommateur “libre”. Searls le définit en cinq points :
1. Il entre en relation avec les marques de manière indépendante et sans contrainte.
2. Il est le point d’intégration de sa propre donnée (c’est lui seul qui peut relier sa donnée à sa personne).
3. Il a le contrôle de la donnée qu’il génère et collecte. Il décide de ce qu’il veut partager, à qui et comment.
4. Il définit son propre niveau d’engagement avec les marques.
5. Il est libre d’exprimer ses exigences et ses intentions en dehors du contrôle de toute entreprise.
C’est ce consommateur “libre” que la GDPR souhaite aujourd’hui promouvoir, afin d’en faire le vecteur de croissance de l’économie.

3. L’HOSPITALITE DES MARQUES, PRINCIPAL VECTEUR DE LEUR PROPRE CROISSANCE.

Accueillir un consommateur “libre” est sans doute une perspective qui effraie bon nombre de marques, tant elle ont été construites sur la notion d’un marketing manipulateur et insidieux, capable d’influencer jusqu’aux émotions pour enfermer les clients dans un tunnel de vente dont la seule issue est l’achat du produit. Avec la GDPR, ce n’est plus le produit qu’il va falloir vendre, c’est la marque qui doit apprendre à se faire acheter. Et pour cela, il va falloir qu’elle se montre hospitalière vis à vis de ses clients : bienveillante, humaine et proche.
Le produit devient simplement la porte d’entrée à la marque, celui qui va forger les impressions de la première rencontre, et donc le début (et non la fin) de l’histoire. Le produit n’est plus qu’un prétexte, c’est la marque qui devient le réel support de l’expérience pour le consommateur : c’est d’ailleurs à elle qu’il va naturellement s’adresser s’il a besoin d’assistance ou s’il a simplement des remarques à formuler. À la marque de se montrer engageante, accueillante, généreuse et humaine pour fidéliser le consommateur au-delà du premier produit, et pour entretenir une relation proche, intime, qui permettra de continuer à vendre sans qu’il soit besoin de déployer la coûteuse armada publicitaire du premier jour : avoir une stratégie à long terme d’entretien de la relation, plutôt que de s’épuiser dans des efforts permanents de recrutement.
Autant le “tunnel de vente” était indifférencié et anonyme, donc étranger à toute notion d’hospitalité, autant le “cycle de décision d’achat” est personnalisé et fait appel à la relation humaine : c’est de la capacité de la marque à accueillir que dépend la fidélisation du client, et encore plus, sa propension à devenir activement promoteur vis à vis de ses pairs. Pour le dire différemment, c’est du niveau d’hospitalité de la marque que va découler l’amplitude de la réalisation du cycle d’achat, et donc le montant de la valeur créée.
Autant le “tunnel de vente” s’envisageait dans un temps le plus court possible, avec l’espoir de limiter la durée d’exposition nécessaire pour déclencher l’achat afin de réduire les coûts, autant le “cycle de décision d’achat” s’inscrit dans la durée la plus longue possible afin de maximiser les revenus. En se plaçant dans une notion de permanence, on met forcément en exergue la qualité de l’hospitalité, seule capable de générer de la pérennité dans la relation.
Plus le consommateur progresse avec la marque, plus la marque fait preuve de « disponibilité » vis à vis des demandes du consommateur, plus se crée la confiance dans la relation, le consommateur récupérant de plus en plus de valeur d’usage en retour de sa relation avec la marque, la marque obtenant de plus en plus de “permissions” qui lui permettent d’aller encore plus loin dans son service du consommateur.
C’est bien là le cercle vertueux de l’hospitalité des marques : un marketing “on demand” (inbound marketing), un marketing de l’échange, de la confiance, de la permission, du partage de la valeur, où les clients sont aussi des hôtes ; un marketing qui se définit d’abord par rapport au client pour qu’il puisse adopter lui-même la marque, la faire sienne et en devenir à son tour le porte-parole…
Alors que la GDPR fait des marques le gibier de consommateurs devenus madrés, l’hospitalité est la meilleure réponse pour faire de ces mêmes marques les plus désirables des proies : avec bienveillance, humanité et intimité. Assurant ainsi la pérennité de leur croissance.

4. QUELLES APPROCHES POUR LES MARQUES FACE A LA GDPR ?

Ce serait peine perdue pour les marques que de se contenter de « mettre en conformité » leur bases de données tout en espérant garder les mêmes pratiques relationnelles. Car la GDPR est d’abord une invitation à renverser ses pratiques relationnelles pour faire montre d’hospitalité vis à vis de ses clients ; et c’est ce renversement d’attitude qui est lui même porteur de croissance pour les marques. Avec la GDPR, l’hospitalité ouvre pour les marques de nouvelles perspectives de croissance.
Une étude publiée en Mai dernier par le gouvernement Britannique4 s’était alarmée sur le fait que seulement 30% des grandes entreprises du pays avaient commencé à prendre les mesures nécessaires à la mise en conformité de leurs pratiques d’utilisation des données, alors que la transcription dans la loi Britannique vient d’être réalisée en ce mois d’Août, et qu’elle survivra au Brexit. Les autres pays feront-ils preuve de la même insouciance, par rapport à une échéance qui dans la plupart des pays européens, a été fixée à Mai 2018 ?
La GDPR transforme radicalement la manière dont les entreprises utilisent les données. Il va falloir arrêter d’acheter des listes d’adresses, et même se débarasser des listes qu’on aura pu acheter auparavant. Contacter un client exigera d’avoir les permissions nécessaires, sauf à s’exposer à des amendes prévues pour atteindre jusqu’à 4% du chiffre d’affaires.
Il n’y aura donc pas d’échappatoires.
Mais n’est-ce pas justement l’opportunité d’une prise de conscience salutaire dans le futur de la relation client ? Quelle marque aujourd’hui a encore besoin d’avoir accès à des millions de noms dont simplement un infime pourcentage montre un intérêt pour ses propositions ? Ne vaudrait-il pas mieux établir une véritable relation avec moins de clients mais qui ont un véritabe intérêt à avoir un dialogue, un échange, une conversation avec la marque ?
N’est-il pas temps, tout simplement, que les marques apprennent à devenir hospitalières vis à vis de leurs clients ?
Et si la GDPR n’était qu’un manifeste pour l’hospitalité des marques ? Une manière de sauver les marques traditionnelles à l’heure du digital ? La dernière opportunité à saisir avant liquidation ou reprise par les acteurs de la nouvelle économie ?
En développant leur hospitalité pour se mettre en conformité avec la GDPR, ce n’est pas tant l’amende que les marques vont éviter, c’est leur futur qu’elle vont assurer.
Aucune raison d’attendre. Embrassons la GDPR en développant l’hospitalité des marques (5).

 

 

(1) Le Cluetrain Manifesto (Manifeste des évidences) est un texte rédigé par Rick Levine, Christopher Locke, Doc Searls, et David Weinberger. Il est d’abord diffusé sur le web en 1999 comme un ensemble de quatre-vingt-quinze thèses, puis est publié sous forme de livre en 2000 avec les thèses prolongées de sept essais. https://www.amazon.com/Cluetrain-Manifesto-End-Business-Usual/dp/0738204315
(2) Etude 2016 Interbrand : http://interbrand.com/best-brands/best-global-brands/2016/
(3) Etude de la Commission Européenne : https://ec.europa.eu/commission/publications/why-we-need-digital-single-market_en
(4) Citée par Tanya Joseph dans le magazine Marketing Week (UK) du 7 Août 2017, New data laws are a chance to reset customer relationships : https://www.marketingweek.com/2017/08/07/tanya-joseph-data-law/
(5) Cf, “Manifeste pour l’Hospitalité des Marques”, Georges-Edouard DIAS, Edition Netexplo : https://www.amazon.fr/dp/2954667230/

Mali : Sama Money, première fintech habilitée à émettre sa propre monnaie électronique

By |September 8th, 2023|Categories: Scoop.it|

Mali : Sama Money, première fintech habilitée à émettre sa propre monnaie électronique Par Anselme AKEKO 6 septembre 2023 0 Daouda Coulibaly, PDG de la fintech malienne Sama Money. Sama Money devient la première fintech malienne habilitée par la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) à émettre et gérer sa propre monnaie électronique. (Cio Mag) – C’est un tremplin qui permettra à la fintech Sama Money d’accélérer la diversification de ses offres. Le statut d’Émetteur de monnaie électronique (EME) conféré par la BCEAO habilite en effet la société malienne à émettre et gérer sa propre monnaie électronique. Pour Sama Money, cet agrément qui intervient trois ans après le lancement des services de monnaie électronique au Mali, atteste de ses capacités de gestion sécurisée de transactions financières et de la solvabilité. D’autant plus que son obtention est assujettie à une procédure rigoureuse auprès des autorités de régulations régionales de l’espace de l’Union monétaire d’Afrique de l’Ouest (UMOA) et, à ce jour, Sama Money est la seule fintech malienne à pouvoir en bénéficier. « En plus de renforcer nos offres existantes, qui sont capables de soutenir nos utilisateurs dans diverses transactions, cette licence nous donne la flexibilité d’étendre notre modèle d’affaires au-delà des plateformes que nous couvrons actuellement », commente le PDG de Sama Money dans un communiqué. Daouda Coulibaly ajoute que c’est une consécration pour SAMA Money dans le développement de ses activités au Mali et sur l’ensemble du continent africain. « Elle est par ailleurs le fruit non seulement d’une vision, d’une conviction et d’un travail sans relâche de nos équipes pour accélérer l’inclusion financière de nos populations, mais aussi de la confiance sans faille de nos fidèles partenaires.» Plus d’autonomie à la fintech « Avec cet agrément, Sama Money pourra désormais émettre sa propre monnaie électronique. Un accomplissement qui confère plus d’autonomie à la fintech, renforce ses capacités d’optimisation et raccourcit sa chaîne de transaction avec la BCEAO », peut-on lire dans le communiqué.   Fondée en 2020 par Daouda Coulibaly, Sama Money est une fintech 100% africaine qui offre aux particuliers, entreprises et services publics la possibilité d’intégrer un ensemble de services de paiements digitaux. Aujourd’hui implantée au Burundi et en Côte d’Ivoire, elle compte plus d’un million de clients maliens, un réseau de distribution de plus de 22 000 points de vente actifs, plus de 600 partenaires et un volume de transactions mensuelles s’élevant à près de 50 milliards de FCFA.

L’ETF bitcoin, improbable planche de salut du marché des cryptos

By |September 8th, 2023|Categories: Scoop.it|

Le monde du bitcoin (BTC) et des cryptos attend des gestionnaires d'actifs traditionnels et de Wall Street un nouveau catalyseur pour retrouver l'état de grâce des « 100 jours », la période de rebond des cours qui avait suivi l'effondrement de FTX, de mi-janvier à mi-avril. Ils avaient stagné jusqu'au 15 juin. Une demande d'homologation d'un ETF (fonds coté en Bourse) suivant le cours au comptant du bitcoin par le plus grand gestionnaire au monde, BlackRock, avait alors provoqué une hausse de la leader des cryptos de 25 % en quatre semaines, entraînant l'ensemble du marché. Depuis, le bitcoin (26.200 dollars ou 24.120 euros) a plongé et effacé la majeure partie du « rally » provoqué par les espoirs de l'ETF bitcoin. « Les marchés prennent conscience qu'une approbation immédiate par la Securities and Exchange Commission (SEC) d'un ETF bitcoin aux Etats-Unis est peu probable », constate James Butterfill responsable de la recherche chez Coinshares. Le krach éclair du bitcoin éloigne cette perspective et fait réfléchir les institutionnels qui souhaitaient franchir le pas. Le bitcoin atteindra 150.000, voire 180.000 dollars, si le régulateur des marchés autorise un ETF du bitcoin, assure à CNBC, Tom Lee, cofondateur de Fundstrat, une société de recherche sur les cryptos. Fin 2021, le même Tom Lee avait prédit que le bitcoin pourrait atteindre 200.000 dollars en 2022. Il avait finalement évolué entre 47.000 et 15.000 dollars et cédé les deux tiers de sa valeur en douze mois. Il estimait déjà il y a deux ans que la création d'un ETF sur la leader des cryptos permettrait d'attirer 50 milliards de dollars de capitaux en douze mois. Un afflux d'argent qui ne pouvait que provoquer une envolée des cours. Dans un marché où les volumes sont en baisse et les idées rares, les gourous recyclent leur argumentaire éculé. L'idée selon laquelle une décision de la SEC constituerait le catalyseur d'un rebond durable ne manque pas de sel : celle-ci n'a pas ménagé le secteur des cryptos depuis la faillite de FTX. Mais un certain nombre de particuliers ayant perdu confiance dans leurs intermédiaires, quitte à payer plus cher, ils préféreraient sans doute investir dans un produit régulé plutôt que d'ouvrir un compte sur des plateformes de cryptos pour investir directement sur ce marché. Mirage Les ETF qui répliquent la valeur au comptant des cryptos sont autorisés depuis 2021 au Canada. Ils représentent autour de 2,2 milliards de dollars. Pour avoir l'équivalent de ce que serait ce marché aux Etats-Unis, l'économiste John Paul Koning multiplie ce chiffre par 10 (écart de population entre les deux pays) aboutissant à des encours potentiels de 22 milliards de dollars, soit 4 % de la capitalisation du marché du bitcoin (540 milliards de dollars). Mais l'arrivée de ces ETF pourrait concurrencer les autres produits financiers sur le bitcoin, notamment ceux de la gamme Grayscale (17 milliards de dollars) qui décideraient de se transformer en ETF. Des investisseurs pourraient aussi céder leurs bitcoins pour acheter ensuite un ETF, de telle sorte que la nouvelle demande nette de bitcoins serait assez modeste, autour de 5 milliards de dollars, selon l'analyse du spécialiste sur son blog « moneyness ». Lancé le 15 août à la Bourse d'Amsterdam à l'initiative de Jacobi Asset Management, le premier EFT bitcoin au comptant en Europe a enregistré des volumes modestes. La morosité actuelle du marché n'aide pas attirer les acheteurs. LIRE AUSSI : Les fonds de cryptomonnaies prennent leur envol Les noces de Wall Street et du bitcoin sont repoussées Les partisans du bitcoin voient dans le destin d'un ETF sur l'or créé en 2004 une préfiguration du destin de la crypto, si un tel produit était lancé. Le métal précieux avait progressé de 350 % entre 2004 et 2011. Mais cette période coïncida avec de graves crises (2007, 2008, 2010-2011). Le raisonnement des enthousiastes défenseurs des cryptos tient difficilement, tant il apparaît que l'or avait bondi du fait de ses caractéristiques de valeur refuge et pas parce qu'un ETF avait été lancé. Les achats récurrents et massifs des banques centrales (or physique) avaient alors contribué à faire grimper son prix. Sur les actions, la création d'un ETF n'a pas non plus coïncidé avec une envolée des cours. Par exemple, en janvier 1993, State Street lança le premier ETF sur l'indice Standard and Poor's 500. Mais cette innovation fut loin de porter aux nues l'indice boursier. Cette année-là, il gagna 7 % et perdit ensuite 2 % en 1994. Le premier ETF sur le Nasdaq fut lancé par Invesco en mars 1999 presque au sommet de la bulle Internet. Les valeurs technologiques et l'ETF associé perdirent la moitié de leur valeur dans les quatre ans qui suivirent.

Les voitures, ces espions au service des constructeurs pour collecter les données personnelles

By |September 8th, 2023|Categories: Scoop.it|

Conduire sa voiture, brancher son smartphone pour écouter de la musique… Ces actions en apparence anodines pourraient être utilisées par les constructeurs automobiles pour recueillir les données personnelles des conducteurs. Les voitures modernes sont en effet un « cauchemar » pour la protection des données personnelles, selon une étude publiée mercredi par la fondation Mozilla. Celle-ci a passé en revue les modèles des 25 marques les plus populaires du marché et conclu que toutes, sans exception, « collectent davantage de données personnelles que nécessaire ». « Les voitures sont le pire produit que nous ayons jamais testé pour la protection des données personnelles », affirme la Fondation, qui a déjà passé au crible des objets comme les montres ou enceintes connectées ou encore les applications de méditation. Concrètement, les constructeurs sont à même de saisir des informations liées à l'utilisation du véhicule. Outre la conduite, ils peuvent recueillir des informations relatives aux services connectés et notamment des applications tierces, comme le logiciel de navigation ou la radio en streaming. Le logiciel de bord permet aussi de capter des données provenant d'un smartphone s'il est connecté ou si son utilisateur a téléchargé l'application du constructeur. La suppression des données rarement proposée Sur l'ensemble des marques, seules Renault et Dacia - qui font partie du même groupe - indiquent que les automobilistes ont le droit de demander la suppression des données personnelles collectées lors de l'utilisation de leur véhicule. Quelque 84 % des constructeurs évoquent la possibilité de partager les informations recueillies, et 76 % (19) celle de les vendre. Au classement des marques selon plusieurs critères relatifs à la protection des données personnelles, Tesla arrive bon dernier. Il doit notamment cette place à son logiciel d'IA « non fiable », selon la fondation Mozilla, connu pour son navigateur Firefox, qui se veut plus protecteur des données personnelles que ses grands concurrents.

Le train de nuit Berlin-Paris de retour le 11 décembre

By |September 8th, 2023|Categories: Scoop.it|

Il sera désormais possible de s'endormir à Paris pour se réveiller… à Berlin. Le train de nuit reliant les deux capitales, supprimé en 2014, sera relancé le 11 décembre, a annoncé mercredi la compagnie autrichienne ÖBB, pionnière des trains de nuit, qui opérera cette liaison. « Le service débutera le 11 décembre depuis Berlin, à raison de trois fois par semaine, avant de devenir quotidien à compter d'octobre 2024 », a précisé Bernhard Rieder, porte-parole d'ÖBB. Le premier train de nuit de Paris à Berlin partira donc le lendemain, le 12 décembre. La remise en service de cette ligne avait été annoncée en décembre 2020 par les compagnies ferroviaires publiques française, allemande et autrichienne. Elle s'inscrit dans le cadre de la relance européenne des trains de nuit, un moyen de transport qui retrouve son attrait en raison de son faible impact climatique et de la vogue du « slow travel » , le goût pour les voyages où la vitesse ne compte pas. Treize heures de voyage Le Paris-Berlin de nuit s'arrêtera à Strasbourg, Mannheim, Erfurt et Halle. Concrètement, les trains au départ de Paris auront 12 voitures, six pour Berlin et six pour Vienne, avec des places assises, des couchettes et des voitures-lits. La compagnie ÖBB va réorganiser son service pour former une sorte de grand « X » en intégrant la desserte de Berlin à ses trains de nuit Paris-Vienne et Bruxelles-Vienne existants.

La voiture autonome est-elle l’avenir de la location de voitures ? –

By |September 8th, 2023|Categories: Scoop.it|

Dans des véhicules parfaitement autonomes, les collaborateurs pourraient avoir intérêt à voyager sur de courtes ou de longues distances. “[…] Une statistique nous montre que dans 90% des cas d’accident, c’est une erreur humaine qui est engagée” déclare Yves Pasquier-Desvignes, CEO de Volvo France en faisant référence à une étude du constructeur suédois datant de 2020. Le niveau d’autonomie du véhicule devrait donc augmenter la sécurité de celui-ci. Cela constitue un argument fort puisque selon l’Observatoire des Déplacements Professionnels mené par Opinion Way et Corporate Mobilities pour Axa France et Carbookr, la sécurité est une des premières préoccupations des voyageurs comme des entreprises lors d’un déplacement. Un voyage plus sûr améliore naturellement la sérénité des voyageurs qui peut être bien mise à mal durant un voyage d’affaires. Soumis au stress et à la pression selon le temps, la distance et l’objet du déplacement, le business traveler, globalement intéressé à l’idée de tester les innovations autour de la location de voitures (Observatoire des Déplacements Professionnels 2023), pourrait y voir un avantage certain. Faut-il voir dans le véhicule autonome, une alternative au train qui permet de travailler durant l’ensemble du trajet (parfois plusieurs heures), chose aujourd’hui impossible dans un véhicule traditionnel ? En quelques sortes oui ! Le véhicule autonome, sorte de “mini-wagon privatif” laisserait le voyageur travailler, offrirait des services de Wifi ou Spot 5G le tout dans un confort et un silence supérieur à celui du train. De plus, le véhicule emmènerait précisément là où le voyageur le souhaite. Le véhicule autonome se prêterait particulièrement aux déplacements de petites équipes de travail pour des rendez-vous clients ou des séminaires. Le dernier avantage est celui de l’impact environnemental. Pour des véhicules autonomes de niveau 4 ou 5, on peut décemment penser que leurs motorisations seront exclusivement électriques. L’ensemble des constructeurs se sont déjà engagés à ne produire plus que des véhicules électriques d’ici 2023. L’objectif d’un voyage 0 émission pourrait alors être atteint pour un voyageur exclusivement passager. Le choix de la voiture autonome semble donc être tout indiqué pour les business trips du futur. Pourtant, le chemin avant l’autonomie des véhicules de niveau 5 est encore long. L’avenir incertain du véhicule autonome : législation et prix. Depuis les législations en vigueur sur la transition énergétique qui imposent un réel tournant dans l’industrie automobile mondiale, la R&D a quelque peu ralenti sur le sujet de l’autonomie. Loin d’être délaissée, la priorité s’est portée sur l’électrification des modèles pour répondre aux normes écologiques à court terme. De gros investissements ont d’ailleurs été nécessaires pour transformer les lignes de production, former aux nouveaux métiers… Que dit la législation sur les véhicules autonomes aujourd’hui ? Et bien elle est plutôt restrictive en Europe. La lumière doit être faite sur certains vides juridiques. Depuis le 1er janvier 2023, un véhicule de niveau 3 peut rouler jusqu’à 130 km/h. C’est d’une absolue nécessité si on veut parler d’autonomie sur les portions d’autoroute, largement empruntées par les voyageurs d’affaires lors de leurs déplacements. Des réponses devront être trouvées quand les véhicules seront prêts à circuler sur nos routes. Il reste donc la question du prix. Le voyage d’affaires est notamment scruté pour son coût. Les politiques voyages sont nécessairement dirigées par la notion de R.O.I. lors des business trips. Le véhicule autonome sera naturellement comparé aux autres segments, notamment le train. Son impact carbone devrait être inférieur à celui du transport sur rails, mais quid de son prix ? On peut imaginer, dans les premières années un coût supérieur en raison de technologies nouvelles, peu éprouvées et rentabilisées sur le long terme. Pourtant, si l’engouement se fait sentir, le prix pourrait baisser en fonction des innovations apportées par le marché. Le véhicule autonome pourrait donc prendre place dans les flottes des loueurs. Mais pas demain ! La route est encore longue avant de voir les collaborateurs voyager à bord de véhicules qui se déplacent sans interventions humaines. D’abord parce que les véhicules ne sont pas encore au point, ensuite parce que la législation utilise le principe de précaution pour chaque avancée technologique en matière de mobilité. L’idée du coût est encore incertaine mais le seul véhicule de niveau 3 commercialisé par Mercedes démarre à plus de 135 000 € prix public. Il faudra prendre en compte l’intérêt des loueurs à commercialiser ce type de véhicules, les propositions des assurances qui pèseront dans le prix et l’engouement des voyageurs pour ne plus conduire les voitures.

Visa étend son usage des crypto-monnaies avec la blockchain Solana

By |September 8th, 2023|Categories: Scoop.it|

Visa, leader mondial des services de paiement pour les commerçants, étend ses capacités de règlement avec une monnaie numérique. Il s’appuie pour cela sur une ‘stable coin’, l’USDC de la société Circle. L’USDC – que l’on peut décrire comme signifiant United States Dollar Coin – est une crypto monnaie ou monnaie numérique considérée comme stable car elle est rattachée au dollar américain.  Exploiter le potentiel d’innovation des monnaies numériques Visa veut exploiter le potentiel d’innovation des monnaies numériques. Visa travaille avec les plateformes d’échange Worldpay et Nuvei et en utilisant la blockchain Solana dans le cadre de programmes pilotes. Grâce au compte Circle de Visa, Visa peut désormais gérer les paiements en USDC vers Worldpay et Nuvei, qui peuvent ensuite acheminer ces paiements en USDC vers leurs commerçants finaux. Ces nouvelles capacités de règlement peuvent intéresser des fournisseurs d’accès ou de jeux et des marchés NFT Ces nouvelles capacités de règlement peuvent intéresser notamment des fournisseurs d’accès, des jeux et des marchés NFT, qui peuvent préférer recevoir des ‘stable coins’ plutôt que des monnaies fiduciaires traditionnelles pour les paiements par carte qu’ils acceptent. Cette extension de l’usage de l’USDC fait suite à un projet pilote avec Crypto.com. Lors de projets pilotes avec des émetteurs et des acquéreurs, Visa a déjà transféré des millions d’USDC entre ses partenaires sur les réseaux blockchain Solana et Ethereum pour régler les paiements libellés en devises autorisées sur VisaNet. « En tirant parti des ‘stable coins’ comme l’USDC et des réseaux mondiaux de blockchain comme Solana et Ethereum, nous améliorons la vitesse des règlements transfrontaliers » revendique Cuy Sheffield , responsable de la cryptographie chez Visa . «  Nous offrons à nos clients une option moderne pour envoyer ou recevoir facilement des fonds » poursuit-il. Explorer le digital est stratégique pour Visa L’usage du digital est stratégique chez Visa. « Visa s’engage à être à l’avant-garde de l’innovation en matière de monnaie numérique et de blockchain et à tirer parti de ces nouvelles technologies pour nous aider à améliorer la façon dont nous transférons de l’argent » termine-t-il. Visa a testé l’USDC pour des règlements en 2021 avec Crypto.com Visa a commencé à tester en 2021 la manière dont la monnaie USDC pourrait être utilisée dans ses opérations de trésorerie. Cela conduit à un projet pilote avec Crypto.com , faisant de Visa l’un des premiers grands réseaux de paiement à tester le règlement avec des ‘stable coins’ du côté de l’émission. Ce projet pilote a été réussi tirant parti de l’USDC et de la blockchain Ethereum pour recevoir des paiements de Crypto.com pour des volumes transfrontaliers sur leur programme de cartes en direct en Australie .  Crypto.com utilise désormais l’USDC pour remplir ses obligations de règlement sur la carte Visa en Australie et a l’intention de déployer cette capacité sur d’autres marchés.Avant ce projet pilote, le règlement des achats transfrontaliers effectués avec les cartes Visa Crypto.com  nécessitait un processus de conversion de devises de plusieurs jours et des virements électroniques internationaux coûteux. Désormais, Crypto.com peut envoyer des USDC transfrontaliers via la blockchain Ethereum directement vers un compte Circle géré par la trésorerie Visa, ce qui contribue à réduire le temps et la complexité des virements électroniques internationaux. Visa cherche à créer des cas d’usage de l’USDC Visa cherche à créer des cas d’usage de l’USDC et est soutenu par Jeremy Allaire , co-fondateur et DG de Circle. « Circle a construit l’USDC pour fournir un dollar numérique fonctionnel qui pourrait évoluer à la vitesse d’internet pour faciliter des paiements sécurisés et fiables » se félicite-t-il. L’association de l’USDC et de Visa dessine l’avenir des paiements, du commerce et des applications financières. Visa peut désormais envoyer des fonds à des plateformes comme Worldpay et Nuvei Alors que les opérations de trésorerie de Visa continuent de tester la réception de fonds auprès de plusieurs émetteurs partenaires, Visa peut désormais envoyer des fonds à des acquéreurs comme Worldpay et Nuvei, avec ses nouvelles options de règlement,  pour aider à accélérer les délais de règlement pour leurs commerçants. Worldpay et Nuvei interviennent pour les commerçants. Un nombre croissant de commerçants interagissent avec l’économie de la blockchain et de la cryptographie. Il s’agit notamment des fournisseurs d’accès, des jeux et des marchés NFT, qui peuvent préférer recevoir des ‘stable coins’ plutôt que des monnaies fiduciaires traditionnelles pour les paiements par carte qu’ils acceptent. Visa a ainsi ajouté la prise en charge du réseau Solana Blockchain. Exploiter des blockchains à hautes performances Il y a eu une demande importante pour exploiter des blockchains plus récentes et à hautes performances, capables d’envoyer et de recevoir des ‘stable coins’ à une vitesse plus élevée et à des coûts inférieurs. Pour ces raisons, Visa a choisi d’ajouter la prise en charge de Solana en tant que blockchain haute performance pour que ses partenaires puissent choisir d’envoyer ou de recevoir des paiements de règlement USDC.  Visa est l’une des premières grandes sociétés de paiement à utiliser directement Solana pour les paiements de règlement Visa est ainsi devenu l’une des premières grandes sociétés de paiement à grande échelle à utiliser directement Solana pour les paiements de règlement en direct entre ses clients. La blockchain Solana enregistre des temps de bloc de 400 millisecondes, une moyenne de 400 transactions par seconde (TPS) et atteint généralement plus de 2 000 TPS dans divers cas d’utilisation pendant les périodes de pointe de la demande. « La capacité de règlement en USDC de Visa permet à Worldpay de réaliser davantage d’opérations de trésorerie en interne et nous permet de proposer aux commerçants plus de choix pour recevoir des fonds » explique Jim Johnson, président de Worldpay Merchant Solutions, FIS. « Les ‘stable coins’ comme l’USDC sont une technologie de paiement de pointe qui peut permettre aux entreprises en ligne d’accélérer leur croissance » pense Philip Fayer, PDG de Nuvei. « L’optimisation des transactions transfrontalières n’est qu’un cas d’utilisation dans lequel les ‘stable coins’ peuvent profiter aux entreprises » conclut-il.

« Nous avons répertorié 1528 solutions pour nous sortir de l’impasse climatique », Bertrand Piccard (Solar Impulse)

By |September 2nd, 2023|Categories: Scoop.it|

THEGOOD : QU’EST-CE QUI FREINE LA TRANSITION ÉCOLOGIQUE SELON VOUS ? Bertrand Piccard : Ce qui freine la transition écologique c’est le cadre légal qui peine à être modernisé. Or en tant que citoyens, nous devons tous agir pour que ce cadre légal soit plus réactif et au service de la transition écologique. Nous sommes d’ailleurs de plus en plus nombreux à demander au gouvernement et à ceux qui ont le pouvoir d’agir de manière plus stricte et efficace pour notre planète. C’est dans cette optique que nous avons travaillé l’année dernière avec Publicis Conseil. L’agence a imaginé une campagne de communication pour valoriser la démarche originale de l’initiative « Prêt à Voter » qui consiste à prendre les technologies existantes comme point de départ pour guider les législations. La fondation Solar Impulse a compilé 50 recommandations à mettre en œuvre, prêtes à être appliquées pour moderniser les réglementations françaises actuelles. Nous avons cherché une campagne pragmatique et sincère, qui interpelle les politiques concrètement et leur rappelle finalement leur responsabilité et leur pouvoir d’agir. Car le succès de la transition écologique ne dépend plus aujourd’hui du développement continu de nouvelles solutions technologiques, mais plutôt de la création de conditions qui permettent d’implémenter ces solutions et de profiter de tous les bénéfices qui les accompagnent. Et ce, parce que les problématiques environnementales sont des préoccupations fondamentales pour les Français, mais aussi des enjeux majeurs pour le gouvernement d’Emmanuel Macron. Résultat : une édition limitée du livre « Prêt à Voter » a été envoyée aux 577 députés français afin de leur servir d’inspiration. Avec succès : trois propositions issues du livre ont été ajoutées à la loi sur les énergies renouvelables, tandis que neuf sont actuellement débattues aux Sénat pour le projet de loi sur l’Industrie Verte et qu’une a fait son chemin jusqu’à être adoptée en Suisse. THEGOOD : UNE CAMPAGNE QUI A D’AILLEURS ÉTÉ SALUÉE ET PRIMÉE CETTE ANNÉE DE 7 LIONS DONT 3 GOLD LIONS LORS DE LA 70ÈME ÉDITION DES CANNES LIONS. DE QUOI EST COMPOSÉ CE LIVRE « PRÊT À VOTER » EXACTEMENT ? Bertrand Piccard : Le livre « Prêt à voter » se compose de neuf thématiques: Eau, Production d’énergie, Stockage, Construction & Logement, Planification & infrastructures, Agriculture & Alimentation, Biodiversité, Économie circulaire, Industrie. Chaque proposition présente une recommandation, avec les enjeux, l’explication de la solution avec ses impacts positifs en termes d’environnement et de profitabilité, le cadre réglementaire et l’aspect à faire évoluer, un exemple d’application « cas d’étude », ou un exemple de pays ayant mis en place une telle réglementation. Par exemple, la proposition numéro 1 évoque la géothermie urbaine. Elle précise que puisqu’il est aujourd’hui possible et économiquement rentable d’installer de la géothermie en zone urbaine, la législation pourrait imposer aux maîtres d’ouvrage de réaliser une étude de faisabilité portant sur l’utilisation de l’énergie géothermique pour tout projet de construction ou de travaux de rénovation énergétique des bâtiments. Autre exemple : la proposition numéro 15 sur les îlots de chaleur urbains explique qu’il est aujourd’hui possible et économiquement rentable de réduire la température en ville de 4°C durant les pics de chaleur. La législation pourrait rendre obligatoire l’identification des îlots de chaleur urbains au sein des documents d’urbanisme. THEGOOD : VOUS PRÊCHEZ LA « BONNE PAROLE » EN PARLANT DES 1528 SOLUTIONS LABELLISÉES PAR LA FONDATION SOLAR IMPULSE À PLUSIEURS ÉLUS EUROPÉENS CAR ELLES PEUVENT S’APPLIQUER DANS TOUS LES PAYS DÉVELOPPÉS ? Bertrand Piccard : Oui mais elles sont à adapter à chaque pays bien sûr. Selon les chiffres de l’Office fédéral de l’environnement, les secteurs les plus polluants en Suisse sont le transport (véhicules routiers), responsable pour 31 % des émissions, les ménages/services (chauffage aux combustibles fossiles), pour 26 %, et l’industrie (consommation d’énergie), pour 17 %. Les résultats d’une étude de la fondation Solar Impulse indiquent que si les propositions de Prêt à Voter étaient retenues et les solutions mises en œuvre, cela mènerait à une réduction considérable des émissions dans ces secteurs en particulier et mettrait le pays sur la voie de l’objectif zéro émissions. Nombre de ces propositions sont simples et non controversées, et ne nécessitent qu’une mise à jour de la législation, afin que cette dernière soit alignée sur ce que la technologie permet aujourd’hui. En voici trois exemples. La proposition n° 3 met en lumière la technologie “Vehicle-to-Grid”, qui permet d’utiliser les batteries des véhicules électriques pour équilibrer les besoins du réseau énergétique. Les voitures étant à l’arrêt 23 heures par jour, les batteries des voitures rechargeables pourraient stocker l’électricité excédentaire du réseau et la réinjecter aux heures de pointe, contribuant ainsi à équilibrer l’offre et la demande d’électricité. Bien que tout à fait logique, ce système n’est pas explicitement autorisé ni encouragé à l’heure actuelle. Des modifications de la loi sur l’approvisionnement en électricité, telles que l’obligation pour les gestionnaires de réseau de reprendre l’électricité produite à partir d’énergies renouvelables et d’offrir une rémunération appropriée, pourraient permettre d’y parvenir. Autre cas : les habitants peuvent réduire leur consommation d’énergie de nombreuses manières, notamment au travers de leur consommation d’eau chaude. La proposition n°11 encourage les régulateurs cantonaux de l’énergie à introduire des lignes directrices relatives à la récupération de la chaleur résiduelle résidentielle, dont le respect conditionnerait l’obtention de subventions. La solution qui sert d’inspiration à cette mesure – Joulia – peut réduire la demande d’énergie nécessaire à chauffer l’eau des douches jusqu’à 62% en récupérant la chaleur de l’eau grise. Enfin, relative à l’industrie, la proposition #25 concerne une mesure pouvant permettre à la Suisse d’économiser jusqu’à 1,4 million de tonnes de CO2 en capturant et en utilisant la chaleur résiduelle qui s’échappe des processus industriels. Ce processus pourrait être mis en œuvre en introduisant des exigences de valorisation de la chaleur perdue dans les conventions d’objectifs conclues par les entreprises et les grands consommateurs, notamment en imposant un seuil minimum de consommation de chaleur renouvelable ou de récupération consommée. La Fondation Solar Impulse a déjà commencé à travailler avec des acteurs clés pour finaliser le contenu de ces propositions. Au début du mois de mai 2023, des versions préliminaires ont été présentées à un groupe de parlementaires de tous bords politiques afin de discuter de la manière dont les propositions pourraient être développées avant d’être éventuellement soumises à l’examen lors de futures sessions parlementaires. En outre, la Fondation a commencé à travailler en étroite collaboration avec des acteurs clés de la transition écologique, notamment swisscleantech et Agropole, afin d’envisager la meilleure façon pour ces propositions de contribuer à l’adoption d’innovations en matière de technologies propres dans ces secteurs. THEGOOD : DANS VOTRE LIVRE « RÉALISTE, SOYONS LOGIQUES AUTANT QU’ÉCOLOGIQUES » PARU EN 2021 AUX ÉDITIONS STOCK, VOUS ÉCRIVEZ « EST-IL RAISONNABLE DE PARIER SUR LE COURAGE DES AUTORITÉS PUBLIQUES, SUR LA SAGESSE DES CADRES LÉGAUX QU’ILS DEVRONT ÉDICTER POUR CONTENIR LA NATURE HUMAINE, SUR L’IMAGINATION DES INNOVATEURS ET SUR LE TALENT DES ENTREPRISES QUI ADOPTERONT CES SOLUTIONS ? TOUT DÉPEND DE LA VITESSE DE LEUR MISE EN ŒUVRE ». EXPLIQUEZ-NOUS. Bertrand Piccard : Plutôt que de débattre sur ma capacité à être optimiste ou pessimiste, j’ai choisi d’être réaliste parce que je cherche à obtenir des résultats. Je suis convaincu que c’est ensemble que nous pourrons sortir de notre impasse écologique. C’est pour cela que je m’attèle à fédérer un maximum de personnes autour d’une approche concrète. C’est un travail de plaidoyer au service de l’intérêt général, contrairement au lobby qui sert des intérêts privés. C’est aussi lutter contre l’éco-anxiété et montrer aux jeunes que de nouveaux métiers s’offrent à eux, comme ceux de l’installation de panneaux solaires, de pompes à chaleur ou ceux liés à l’isolation des habitations. Les populations les plus pauvres peuvent aussi contribuer à leur échelle en collectant les déchets pour en faire une source de revenus. Lors d’un débat face à un intégriste vert, j’ai dit un jour : « Vous essayez d’arriver à tout avec le grand risque de n’arriver à rien. Moi j’essaie peut-être de n’atteindre que la moitié, mais je pense y parvenir ». Je suis convaincu qu’une société acceptable par tous est préférable à des restrictions clivantes. 

À Tokyo, une gare teste un traducteur automatique –

By |September 2nd, 2023|Categories: Scoop.it|

Depuis juillet, la gare Seibu-Shinjuku située à Tokyo a mis en place une vitre intelligente équipée d’un système de traduction en temps réel dans 12 langues différentes. Vous arrivez à la gare de Seibu-Shinjuku et vous ne savez pas quelle direction prendre mais vous ne parlez ni anglais ni japonais ? L’une des gares les plus fréquentées du pays a pensé à vous. Depuis le 10 juillet, elle a installé un système de traduction en temps réel dans 12 langues différentes dont le japonais, le français, l’anglais, l’espagnol, le chinois et le coréen. Le dispositif se présente sous la forme d’une vitre sur laquelle apparaissent des bulles de conversation. Deux personnes installées de part et d’autre de l’écran peuvent ainsi converser dans leur langue natale. Le système est capable de reconnaître et de traduire la parole en temps réel. L’écran peut également afficher ce que les agents de bord disent en japonais pour les personnes malentendantes. Le dispositif sera testé jusqu’à la fin du mois de septembre afin de vérifier la précision des traductions et la facilité d’utilisation avant d’être proposé de manière pérenne.

La pollution de l’air est la première menace mondiale pour la santé humaine

By |August 31st, 2023|Categories: Scoop.it|

Selon une étude de l’université de Chicago, un respect permanent du seuil d’exposition aux particules fines fixé par l’OMS permettrait d’augmenter l’espérance de vie mondiale de 2,3 ans. Par L'Obs avec AFP · Publié le 29 août 2023 à 8h08 Temps de lecture 2 min La pollution atmosphérique présente un plus grand risque pour la santé mondiale que le tabagisme ou la consommation d’alcool, et ce danger est exacerbé dans certaines régions du monde comme en Asie et en Afrique, détaille une étude publiée ce mardi 29 août. Selon ce rapport de l’Institut de politique énergétique de l’université de Chicago (Epic) sur la qualité de l’air mondiale, la pollution aux particules fines, émises par les véhicules motorisés, l’industrie et les incendies, représente « la plus grande menace externe pour la santé publique » mondiale. La suite après la publicité Mais malgré ce constat, les fonds alloués à la lutte contre la pollution de l’air ne représentent qu’une fraction infime de ceux, par exemple, dédiés aux maladies infectieuses, pointe le rapport. La pollution aux particules fines augmente le risque de développement de maladies pulmonaires, cardiaques, d’AVC ou de cancers. Augmentation de l’espérance de vie de 2,3 ans Un respect permanent du seuil d’exposition aux particules fines fixé par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) permettrait d’augmenter l’espérance de vie mondiale de 2,3 ans, estime l’Epic, sur la base de données collectées en 2021. En comparaison, la consommation de tabac réduit en moyenne l’espérance de vie mondiale de 2,2 ans, et la malnutrition infantile et maternelle de 1,6 an. Filtre à particules, électrification… Ce n’est pas (seulement) comme ça qu’on réduira la pollution de l’air En Asie du Sud, région du monde la plus touchée par la pollution atmosphérique, les effets sur la santé publique sont très prononcés. Selon les modélisations de l’Epic, les habitants du Bangladesh, où le niveau moyen d’exposition aux particules fines est très élevé, pourraient gagner 6,8 ans d’espérance de vie si le seuil de pollution était abaissé au niveau recommandé par l’OMS. La capitale de l’Inde, New Delhi, fait figure de « mégalopole la plus polluée du monde ». A l’inverse, la Chine, a « fait de remarquables progrès dans sa lutte contre la pollution atmosphérique » lancée en 2014, souligne auprès de l’AFP Christa Hasenkopf, directrice des programmes sur la qualité de l’air de l’Epic. La suite après la publicité Vous prenez le métro et le RER ? Sans le savoir, vous respirez des millions de particules très fines La pollution moyenne de l’air dans le pays a ainsi diminué de 42,3 % entre 2013 et 2021, mais reste six fois supérieure au seuil recommandé par l’OMS. Si ces progrès se poursuivent dans le temps, la population chinoise devrait gagner en moyenne 2,2 ans d’espérance de vie, évalue l’Epic. « Profond décalage » Mais dans l’ensemble, les régions du monde les plus exposées à la pollution de l’air sont celles qui reçoivent le moins de moyens pour lutter contre ce risque, note le rapport. « Il y a un profond décalage entre les endroits où l’air est le plus pollué et ceux où sont déployées collectivement et mondialement le plus de ressources pour résoudre ce problème », explique Christa Hasenkopf. Si des dispositifs internationaux existent pour lutter contre le VIH, le paludisme ou la tuberculose, à l’image du Global Fund qui déploie 4 milliards de dollars par an dans la lutte contre ces maladies, aucun équivalent n’existe pour la pollution atmosphérique. Pourquoi consommer « vert » ne sauvera pas la planète « Et pourtant, la pollution de l’air réduit davantage l’espérance de vie moyenne d’une personne en RDC (République démocratique du Congo) et au Cameroun que le VIH, le paludisme et autres », souligne le rapport. La suite après la publicité Aux Etats-Unis, le programme fédéral Clean Air Act a contribué à faire baisser la pollution atmosphérique de 64,9 % depuis 1970, permettant à l’espérance de vie moyenne des Américains d’augmenter d’1,4 an.

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