Google Flights lance un nouvel outil pour trouver les vols les moins chers
Google a annoncé ce mercredi l’introduction d’un nouvel onglet intitulé « Le moins cher », permettant de filtrer les résultats de vols uniquement par leur prix. Jusqu’à présent, Google Flights affichait les meilleures options en tenant compte à la fois du prix et de la commodité (escales, durée, etc.). Cette fonctionnalité sera disponible dans le monde entier dans les deux prochaines semaines. Pas de prix bas sans concession Google avertit que ces options économiques peuvent comporter certaines concessions. « Il pourrait exister un site de réservation tiers proposant un prix inférieur à celui de la compagnie aérienne, ou vous pourriez économiser en atterrissant dans un aéroport différent dans la même ville », précise la firme américaine. Dans cet onglet, les utilisateurs pourront voir des options qui incluent des escales plus longues ou des itinéraires moins directs. Les vols proposés pourront provenir de plusieurs agences de voyage en ligne, nécessitant parfois des achats sur des sites de réservation différents. Ce nouvel onglet, actuellement en phase de déploiement, devrait apparaître d’ici deux semaines. Le lancement de cet outil intervient juste avant la période des vacances de fin d’année, cruciale pour les voyageurs cherchant à économiser.
Tendances 2025 : Qu’est-ce que le “set-jetting” et le “shopping social” ? –
Expedia publie son rapport Horizons 2025 qui revient sur les tendances pour l’année à venir en matière de destinations et motivations des voyageurs. Depuis 2023, la tendance à s’inspirer d’une série ou d’un film pour choisir sa destination de voyage a pris le nom de « set-jetting ». Après Emily in Paris, le regard des visiteurs se tournera vers Les Real Housewives de Dubaï, en 2025. Selon Expedia, depuis le début de sa diffusion, les recherches pour Dubaï ont augmenté de 30%. Les Etats du Montana et Wyoming (série Yellowstone) ou bien encore Le Cap en Afrique du Sud (One Piece) sont également très recherchés. Les lieux de tournage des séries ou films ont également la côte, comme ceux de La Chronique des Bridgerton ou de Game of Thrones. Un process encore trop long pour réserver son voyage sur les réseaux sociaux En parallèle, selon l’étude, le « shopping social » commence à toucher le secteur du voyage. Cette tendance consiste à réserver un séjour directement via les réseaux sociaux et/ou en s’inspirant de contenus pour prendre une décision d’achat. Cependant, selon un rapport publié par Sprout Social, un consommateur sur 2 a fini par abandonner la réservation d’un voyage sur les réseaux sociaux en raison d’un processus trop long et complexe. Pour rappel, Expedia a lancé des « boutiques de voyage » dont le contenu est proposé par des influenceurs et où le client peut directement réserver les voyages recommandés. Disponibles aux Etats-Unis et au Royaume-Uni, les boutiques de voyage arriveront dans d’autres pays en 2025. Baptisée Travel Shop, cette nouvelle fonctionnalité avait été présentée lors de l’évènement annuel d’Expedia en mai dernier.
Pourquoi la SNCF doit couper sa ligne TGV Paris-Lyon en plein week-end du 11-Novembre
La raison de ce service minimum tient en quatre lettres : ERTMS (European rail traffic management system). Un système de dernière technologie et homogène, déployé en Europe dès les années 2000, et sur lequel la France est loin d'être en avance. Sur les 28.000 km du réseau ferré national, les seuls tronçons déjà équipés de l'ERTMS sont les lignes LGV Paris-Strasbourg, Le Mans-Rennes, Tours-Bordeaux, et deux plus petites liaisons Nîmes-Montpellier et Perpignan-frontière espagnole. LIRE AUSSI : Ferroviaire : l'appel à l'aide du ministre des Transports aux professionnels SNCF : Jean-Pierre Farandou est bien parti pour prolonger son mandat Plutôt que les systèmes bi ou tri-standards nationaux adoptés par les divers opérateurs ferroviaires, pour pouvoir contourner l'obstacle et franchir des frontières en attendant mieux, l'ERTMS harmonise la technologie bord-sol, tout particulièrement pour les trains roulant à plus de 300 km/h. Agrégeant les positions et les vitesses de chaque train présent sur une ligne en temps réel, le système fait aussi communiquer les trains entre eux, et de cette manière réduit les intervalles entre les TGV sans sacrifier la sécurité. Il permettra d'augmenter progressivement de 25 % la capacité horaire sur Paris-Lyon-Marseille à horizon 2030, avec la même infrastructure. Plus de sillons pour la concurrence Une bonne nouvelle pour SNCF Voyageurs, qui attend avec impatience ses 100 rames de TGV-M Alstom, mais aussi pour ses concurrents sur la ligne sud-est : l'italien Trenitalia, et bientôt l'espagnol Renfe. « L'ouverture à la concurrence, j'en ai besoin. Plus il y a de trains roulant sur le réseau, plus je suis heureux », soulignait récemment Matthieu Chabanel, le PDG de SNCF Réseau, au colloque de l'Association française du rail. Avec le produit des péages ( bien plus élevés que dans les pays voisins ), celui-ci peut financer ses travaux de régénération des voies et commander des travaux pluriannuels, alors que la France fonctionne avec un budget 50 % en dessous du besoin réel , selon lui. Mais comme la France ne peut pas tout faire, le déploiement de l'ERTMS est plutôt lent. Il faut dire que les travaux, invisibles pour les clients, se chiffrent en milliards, suscitant des arbitrages internes chez le gestionnaire d'infrastructure. L'opération Paris-Lyon s'élève à elle seule à 820 millions d'euros, financés par SNCF Réseau (700 millions) plus un complément de 120 millions de la Commission européenne. LIRE AUSSI : Menaces sur les futurs TGV, RER, tunnels, canaux La grande panne des trains de nuit Le calendrier donne une idée de la complexité technique, s'agissant d'une LGV en service, « une première mondiale », selon la SNCF. La grande bascule de la mi-novembre s'effectuera après 5 ans de travaux préparatoires sans impact sur l'activité des TGV. Il s'agit cette fois de mettre en service 58 nouveaux postes d'aiguillage et le prochain centre de commande de la ligne, basé à Lyon. Et pendant ces 101 heures critiques, la ligne ne sera pas à l'arrêt, loin de là. Pas moins de 22 trains sans passagers vont y circuler, pour tester les nouveaux systèmes et inaugurer le centre de supervision, sous la houlette d'un millier de salariés.
Climat : bientôt une carte de France des régions difficilement assurables
Alors que les inondations se multiplient cet automne en France, il sera bientôt possible d'y voir plus clair sur les zones les plus exposées aux risques naturels. Et sur le retrait ou non des assureurs, échaudés par les sinistres à répétition. C'est en tout cas l'engagement de la Caisse centrale de réassurance (CCR). L'établissement public, qui partage avec les assureurs privés le coût de l'indemnisation des catastrophes naturelles (« cat nat »), a officialisé ce jeudi la création d'un observatoire de l'assurabilité. Cette mission lui a été confiée par Bruno Le Maire et Christophe Béchu, anciens ministres de l'Economie et de la Transition écologique. Elle découle des travaux de la mission Langreney sur l'assurabilité du territoire, menacée par le réchauffement climatique, qui augmente la fréquence et le coût des sinistres. La seule mesure reprise jusqu'à présent a été l'augmentation de 66 % de la quote-part des cotisations d'assurance qui financent le régime « cat nat ». Inédite après vingt-cinq ans de stabilité, elle contribuera à la hausse attendue des prix de l'assurance-habitation, automobile et de l'immobilier d'entreprise, au 1er janvier prochain. Les discussions visant à pérenniser durablement le système « cat nat » vont néanmoins reprendre avant la fin du mois, avec la présentation attendue du nouveau plan national d'adaptation au changement climatique (PNACC) et l'examen d'une proposition de loi spécifique au Sénat. Trois types d'événements climatiques couverts Le futur observatoire de la CCR, dont une première version devrait être publiée au printemps 2025, sera composé de deux cartes, a détaillé jeudi matin Edouard Vieillefond, directeur général du réassureur public. La première recensera les zones les plus sensibles aux inondations, au retrait-gonflement des argiles (RGA) qui provoque des fissures sur les maisons récentes, et enfin les cyclones tropicaux. Ces trois périls sont les principaux risques climatiques couverts par le régime « cat nat », qui s'applique aussi aux séismes et éruptions volcaniques, mais pas aux tempêtes en métropole et à la grêle. LIRE AUSSI : EXCLUSIF - Catastrophes naturelles : bras de fer autour de l'extension du fonds Barnier Assurance : les discussions sur la privatisation définitive de CCR Re achoppent sur le prix La future carte s'appuiera sur les données de la CCR et de sources externes, comme celles du Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM). Elle a vocation à être plus complète que les plans de prévention des risques des communes, de qualité hétérogène et parfois inexistants. Ce pourrait être la première étape d'une nouvelle cartographie nationale, et opposable en droit, des risques naturels. « Ça fait partie des sujets du PNACC, indique Edouard Vieillefond. Mais ça prendra des années », La deuxième carte de la CCR recensera « les parts de marché des assureurs, pour voir s'ils sont bien toujours présents, ou pas, dans les zones tendues et moins tendues », explique le dirigeant de CCR. Le réassureur public dispose déjà de données précises, à l'adresse, dans le cadre de ses relations avec ses clients assureurs, qui lui cèdent une partie de leurs risques. L'analyse se concentrera pour le moment sur les maisons individuelles et ne portera pas sur les biens des entreprises assurées, qui ont parfois plusieurs sites. Les résultats seront en revanche publiés au niveau de la commune, voire des départements ou la région. L'objectif : ne pas rendre identifiables les assureurs présents ou absents des zones difficiles. Il ne s'agit pas de faire du « name and shame », prévient Edouard Vieillefond. Ces travaux ne doivent pas non plus déstabiliser le marché immobilier local. Bonus-malus Les données serviront en revanche à la CCR à rétribuer plus ou moins chaque assureur. En tenant compte de spécificités géographiques (petites compagnies régionales…) et de l'historique de leur présence. Le CCR verse en effet chaque année une rétrocommission aux compagnies, en échange de l'apport d'une partie de leurs primes d'assurance-dommages. Cette commission sera à l'avenir fortement dépendante de leur maintien ou non dans les zones tendues, comme l'avaient révélé « Les Echos ». L'enjeu financier, de « 150 millions d'euros en vitesse de croisière » peut sembler limité, au regard de la centaine d'acteurs qui commercialisent des contrats de dommages aux biens des particuliers. « Mais ce n'est pas complètement négligeable » et ce critère pourra évoluer « en volume et en contenu », concède Edouard Vieillefond. Ce nouveau système fait écho à l'idée d'un bonus-malus prônée par le rapport Langreney et reprise à son compte par le précédent gouvernement. La fédération France Assureurs ne fait pas de commentaires à ce stade.
Gaz, électricité : une taxe carbone à l’envers
Qui se souvient de la taxe carbone ? Présentée comme la solution la plus efficace sur le plan économique pour inciter les acteurs à basculer vers la transition énergétique, elle est restée bloquée à 44,6 euros la tonne de CO2 depuis 2018, et la révolte des « gilets jaunes ». Elle était censée grimper à 100 euros la tonne d'ici à 2030. Dans sa quête de ressources pour réduire le déficit, le gouvernement n'a pourtant pas actionné ce levier. La crainte de l'impopularité reste trop forte. Même la hausse de la taxation du gaz le fait reculer. Au contraire, en choisissant de taxer l'électricité, l'exécutif prend le risque de donner un avantage compétitif aux énergies carbonées (le gaz est déjà moins taxé que l'électricité), alors que les cours du pétrole ont rarement été aussi bas. Un choix totalement contradictoire avec la volonté affichée de décarboner l'économie, et qui s'apparente à une taxe carbone à l'envers. Les entreprises en première ligne Il y a certes dans le projet de budget d'autres mesures qui vont pénaliser les énergies fossiles (malus auto, TVA sur les chaudières à gaz, taxe sur les billets d'avion), mais l'addition restera bien moindre que celle visée sur l'électricité (de 6 à 7 milliards d'euros). Alors même que ces hausses ciblées de taxes risquent d'avoir des effets désastreux pour l'automobile et l'aérien. Une autre solution serait d'augmenter de façon mesurée la taxe carbone : les effets seraient plus diffus - l'assiette étant très large - pour un rendement élevé. Et cela pourrait s'accompagner du maintien des aides à la voiture électrique, telles que la prime à la conversion pour les plus modestes. LIRE AUSSI : LE REGARD DU JOUR - Budget 2025 : amertume et colère Le gouvernement rétorque qu'il profite de la faiblesse des prix de marché de l'électricité pour mettre fin au bouclier tarifaire. Un retour à la normale justifié, sauf qu'en réalité, l'exécutif envisage d'aller bien au-delà. Avec un tel raisonnement, il empêche les particuliers au tarif réglementé de bénéficier d'une forte baisse des prix. Et si les prix de marché remontent ensuite, la facture sera lourde et l'exécutif bien démuni. Quant aux entreprises, elles vont en faire les frais dès l'an prochain. Car au-delà des quelque 300 industriels électro-intensifs protégés, des milliers d'entreprises engagées dans la décarbonation de leur activité vont devoir payer leur électricité plus cher. La messe n'est heureusement pas dite. La hausse des taxes sur l'électricité fait l'objet d'un tir de barrage à l'Assemblée nationale alors que les débats budgétaires s'ouvrent ce mercredi. Mais au vu des sommes en jeu, il ne sera pas simple de trouver des mesures alternatives. A moins de ressusciter la taxe carbone ?
Transition énergétique : pourquoi la baisse de la consommation d’électricité menace la stratégie de la France
« Je baisse, j'éteins, je décale : chaque geste compte pour économiser de l'énergie ». Les slogans des spots publicitaires du gouvernement, invitant à modérer sa consommation d'électricité pendant la crise de l'énergie, sont passés dans les moeurs. A tel point que globalement la consommation reste très en deçà de son niveau d'avant-crise. Selon RTE, sans tenir compte des effets météo, les Français consomment environ 8 % de moins par rapport à la période 2014-2019. En atteste le reflux des prix des électrons sur les marchés de gros mais aussi les records d'exportation. Cette année, la France est en piste pour battre son record historique datant de 2002 , puisque le cap des 80 TWh fournis à l'étranger devrait être franchi. Des investissements massifs à porter A priori, c'est une bonne nouvelle, tant pour le climat que pour le portefeuille des ménages et des entreprises. Mais cette consommation atone pourrait aussi avoir des conséquences très délétères, avec le risque in fine de voir s'envoler le coût pour les consommateurs des investissements dans la transition énergétique. L'annonce, ce jeudi, du bond des coûts d'acheminement d'électricité par le régulateur l'illustre en partie. Une part de cette envolée de 10 % est en effet liée à la chute de revenus d'Enedis qui, pendant les années de crise, a vu la consommation des ménages (et donc ses revenus) baisser. Au total, le distributeur a accumulé 3,5 milliards d'euros d'avance de trésorerie… à régulariser, donc récupérer, aujourd'hui auprès des consommateurs. En théorie, les investissements massifs dans les infrastructures électriques, pour moderniser des lignes à haute tension de RTE, celles de basse et moyenne tension d'Enedis, construire de nouveaux champs solaires, éoliens et surtout… des réacteurs nucléaires devaient être amortis par l'essor de la consommation électrique. Or le décollage est plus long que prévu. LIRE AUSSI : EXCLUSIF - Nucléaire : les pistes pour financer les 67 milliards d'euros du programme français La faute aux changements d'époque : les collectivités se sont équipées d'ampoules à LED, la production industrielle, chez les électro intensifs, n'a pas retrouvé son niveau d'avant-crise. Ou encore à l'attentisme des industriels et des consommateurs de véhicules électriques qui hésitent à investir compte tenu du reflux des prix des combustibles fossiles et… des hésitations des pouvoirs publics à poursuivre le soutien à l'électrification . Ce scénario n'était pas vraiment dans les plans des pouvoirs publics et il commence à très sérieusement inquiéter EDF, dont la trajectoire financière est intimement liée au niveau des prix de l'électricité. « Luc Rémont ne cesse d'alerter sur la faiblesse de la consommation », atteste un proche. Cet été déjà, lors de la présentation des résultats du groupe, il alertait sur la chute de la demande de pompes à chaleur, suite au coup de rabot sur MaPrimeRénov' et appelait le gouvernement à stabiliser la réglementation. De fait, si le groupe porté par ses ventes d'électricité réalisées traditionnellement avec deux ans d'avance devrait encore cette année profiter des prix très élevés de la crise de l'énergie, les années 2025 et 2026 pourraient s'avérer bien plus compliquées. Faire coller les mises en chantier à la consommation réelle Pour le moment, le gouvernement n'a pas changé ses plans. En déplacement à Fécamp ce vendredi, Agnès Pannier-Runacher, la nouvelle ministre de la Transition écologique, et Olga Givernet, la ministre déléguée chargée de l'Energie, doivent confirmer le lancement du giga appel d'offres de 10 GW attendu dans l'éolien en mer pour atteindre les 18 GW promis à la filière d'ici à 2035. LIRE AUSSI : La France redevient le premier exportateur d'électricité en Europe En coulisses, néanmoins, de plus en plus de doutes s'expriment sur la nécessité de faire coller les mises en chantier de nouvelles centrales avec la réalité de la consommation électrique. « Si la consommation reste atone, la question finira par se poser pour l'éolien en mer comme pour les nouvelles centrales nucléaires », estime une source au sein des pouvoirs publics. Le sujet sera sans aucun doute au coeur des débats de la nouvelle concertation sur la programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE) que doit relancer Olga Givernet dans les prochaines semaines.
Cinq fois Paris, 60 millions de panneaux : le parc solaire géant de TotalEnergies sort de terre en Inde
Des kilomètres de barres et de poteaux n'attendent plus que les panneaux solaires. Les pales des éoliennes jonchent le sol, des deux côtés de la piste, en attendant d'être assemblées. Situé entre un désert de sel et la frontière avec le Pakistan, au nord-ouest de l'Inde, le gigantesque parc d'énergies renouvelables de Khavda ne manque pas d'espace. Ici, les usines d'assemblage sont à ciel ouvert. Ce sont de gigantesques grues qui viennent assembler les éoliennes, tandis que des robots placent les panneaux solaires sur leur socle. Pour gagner du temps : il y a là 60 millions de panneaux solaires à installer ! Car Khavda n'a pas l'intention de laisser les projets australiens ou chinois lui voler la vedette. Il veut être, de loin, le plus grand projet d'énergies renouvelables dans le monde, avec une capacité de 30 GW, dont 26 GW de capacités solaires. Avant la fin de la décennie, il devrait produire chaque année l'équivalent de 8 centrales nucléaires et de quoi fournir de l'électricité à 16 millions de foyers indiens. L'investissement devrait monter à une vingtaine de milliards de dollars en tout. Cinq fois la taille de Paris En un an, Adani Green Energy, une coentreprise entre le groupe indien Adani et TotalEnergies, a déjà installé 2 GW de capacités solaires et 250 MW d'éolien, mais compte désormais ajouter 4 GW ou 5 GW par an. Le terrain est sécurisé : sa superficie dépasse les 530 km2, soit cinq fois la taille de Paris intramuros ! Pour en faire le tour, il faudra au moins faire trois ou quatre heures de piste… Pas de batteries pour le moment : la « huitième merveille du monde », selon le patron de TotalEnergies en Inde, Sangkaran Ratnam, envoie l'électricité produite sur le réseau, par des lignes construites elles aussi au milieu de nulle part. Il s'agit d'alimenter les principaux foyers de consommation de l'ouest du pays, comme la ville d'Ahmedabad et les industries de l'Etat du Gujarat.
Culture : l’intelligence artificielle générative donne un second souffle à la médiation
Discuter avec Van Gogh, Rimbaud, Alan Turing, avec la sculpture d’un cheval ou avec le squelette d’un dodo ne relève plus d’un rêve étrange mais bien de la réalité. Depuis le développement de l’intelligence artificielle générative, de nombreux établissements culturels et patrimoniaux mettent en place de nouvelles formes de médiation reposant sur la conversation. En scannant un QR code ou en ouvrant un onglet sur une application mobile, il est désormais possible de poser ses questions à un artiste, un personnage, une œuvre, afin d’en connaître tous les secrets. De Dalí aux héros de la seconde guerre mondiale Les musées et lieux patrimoniaux sont de plus en plus nombreux à adopter l’IA générative pour (re)donner vie à leurs collections : Le Musée National de l’Informatique situé à Bletchley Park, le principal site de décryptage du Royaume-Uni pendant la Seconde Guerre Mondiale, redonne vie à Alan Turing sous forme d’un hologramme grandeur nature avec qui il est possible de discuter. La Maison d’Arthur Rimbaud – Maison des Ailleurs a invité le public à converser avec le jumeau numérique d’Arthur Rimbaud dans le cadre de l’expérience Bonjour Rimbaud mise en œuvre à l’occasion de la Nuit Européenne des Musées Le Musée Dalí de St Petersbourg, en Floride, propose à ses visiteurs de décrocher l’emblématique combiné téléphonique en forme de homard pour poser une question à Salvador Dalí à travers l’expérience Ask Dalí. Au musée de l’histoire militaire de la Nouvelle-Orléans, les visiteurs ont l’opportunité de discuter avec 18 héros de la seconde guerre mondiale grâce à des entretiens réalisés en amont avec les protagonistes. Le Musée de zoologie de Cambridge propose quant à lui de discuter avec treize spécimens d’animaux en scannant des QR codes via leur smartphone. A travers ses magnets disponibles dans les boutiques de lieux culturels et patrimoniaux ou dans les offices de tourisme, Ask Mona propose de discuter avec Jeanne d’Arc, Cléopâtre, Molière ou encore Georges Sand. Zoom sur « The Living Museum » Exemple d’interaction sur « The Living Museum » « The Living Museum » est un projet en ligne créé par Jonathan Talmi, un ingénieur en intelligence artificielle indépendant, qui permet aux internautes de poser des questions à des millions d’objets de la collection du British Museum. L’initiative n’est pas l’œuvre du musée lui-même, mais montre bien qu’il est possible d’animer une importante collection grâce aux données à disposition. L’outil est facile à utiliser et répond aux questions naïves comme expertes. « Les conservateurs utilisent des œuvres d’art et des artefacts historiques pour raconter des histoires sur des personnes, des lieux et des choses, mais l’expérience reste passive, laissant peu de place à l’exploration et à l’enquête. Les modèles d’IA générative peuvent simuler des personnages, des scènes, et dans un avenir proche, des mondes entiers, avec un réalisme saisissant. Les agents conversationnels indiscernables des humains seront bientôt omniprésents. », affirme Jonathan Talmi.
Un algorithme de détection de fraude de la CAF attaqué devant le Conseil d’Etat
L’algorithme de détection de la fraude de la CNAF (Caisse Nationale des Caisses d’Allocation Familiales) est attaqué devant le Conseil d’État par 15 organisations. Ces organisations estiment que l’algorithme est discriminatoire vis-à-vis des personnes les plus défavorisées car elles sont surcontrôlées. Un score de suspicion de fraude Chaque allocataire des allocations familiales se voit attribuer […]